Le jury de l’appel à candidatures pour la conception du pavillon luxembourgeois à la 19e Biennale d’Architecture de Venise s’est réuni pour le second tour le mardi 19 mars. Il a retenu, parmi les trois équipes curatoriales candidates, le projet « Sonic Investigations » de Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac pour représenter le Luxembourg à la Biennale d’Architecture de Venise 2025.

Le jury tient à féliciter les trois équipes lauréates du premier tour pour la qualité des projets remis et la pertinence des thèmes abordés. Les trois équipes ont proposé une réflexion construite sur une connaissance et une analyse fine du territoire luxembourgeois, tout en l’inscrivant au cœur des problématiques et défis contemporains.

À l’issue d’un échange nourri et riche, le Jury a retenu à l’unanimité le projet « Sonic Investigations » de Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac pour la réalisation du pavillon luxembourgeois de la 19e Biennale d’Architecture de Venise.

Le projet « Sonic Investigations », qui s’articule autour de la pratique acoustique de la recherche sur l’Anthropocène, propose une exploration sensible du territoire luxembourgeois à travers différents environnements, endroits et une pluralité de voix. En stimulant notre prédisposition à l’écoute, il nous offre un nouveau prisme pour comprendre le territoire et rend ainsi audible l’impact de l’activité humaine sur nos écosystèmes.

Le projet a été retenu pour sa capacité à soulever des problématiques contemporaines d’envergure liées aux espaces construits, pour sa remise en question de notre appréhension normative des territoires, la documentation sourcée et référencée qu’il convoque ainsi que sa cohérence conceptuelle et curatoriale. Son approche de la recherche et de la mise en espace, animée par le désir d’expérimenter et de partager de nouveaux outils de compréhension de l’environnement bâti a achevé de convaincre le jury qui y a également vu l’opportunité de créer un dialogue riche et positif autour des questionnements liés à l’Architecture et ses disciplines connexes.

Statement de l’équipe artistique
Sonic investigations est une proposition immersive, ambitieuse et radicale de se focaliser sur le son. Dans des sociétés contemporaines saturées d’images, la vue éclipse les autres sens, nécessaires pour appréhender pleinement les dynamiques invisibles de notre relation sensible aux territoires. À la manière de l’œuvre silencieuse 4’33 » de John Cage, c’est une suggestion de fermer les yeux et d’écouter activement. Comme contre-projet à l’hégémonie des images, l’acte d’écouter offre de nouvelles possibilités pour explorer les environnements construits et naturels dans le but de déplacer notre attention et de donner la parole aux plus qu’humains.

En tant que recherche pratique et théorique, le projet sert d’outil afin de réexplorer le territoire dense du Luxembourg où les sons des entités biologiques, géologiques et anthropiques se mêlent dans le paysage sonore complexe de l’Anthropocène. Comment révéler le caractère enchevêtré de situations contemporaines spécifiques au Luxembourg ? Grâce à l’écoute, une nouvelle expérience de l’espace offre de révéler plus que ce que nous voyons, comme une opportunité d’imaginer de nouvelles réflexions et approches sensorielles aux pratiques architecturales.

Photo © Simon Nicoloso

Biographies de l’équipe artistique
Mike Fritsch est un architecte, urbaniste et enseignant luxembourgeois travaillant entre la France et le Luxembourg. En tant qu’architecte, Mike oscille entre stratégies transformatives à grande échelle et réparations architecturales en collaboration avec l’AUC, ceci après avoir passé plusieurs années à l’OMA de Rotterdam. En parallèle, Mike enseigne à l’ENSA-Marseille où il manipule de nouveaux récits territoriaux autour des adaptations et des interactions sociales du “déjà-là”.

Alice Loumeau est une architecte, chercheuse et cartographe franco-canadienne. Elle réalise des enquêtes spatiales à travers l’écriture et la cartographie, explorant les territoires en mutation de l’Anthropocène.  Alice est diplômée du master d’Expérimentation en Arts Politiques dirigé par Bruno Latour à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Alice a travaillé comme architecte à Rotterdam à l’OMA/AMO, à Paris et Londres, et participe à des expositions, des publications et des résidences, notamment à la Villa Albertine à Marfa, États-Unis, en 2024.

Valentin Bansac est un architecte, chercheur et photographe français. Il a précédemment travaillé à l’OMA/AMO avec Rem Koolhaas où il a participé à Countryside, the future, un projet de recherche et d’exposition au Guggenheim de New York. Valentin est diplômé du master d’Expérimentation en Arts Politiques dirigé par Bruno Latour à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Il enseigne actuellement un projet de recherche sur deux ans intitulé Domesticated Foodscapes à l’EPFL et participe au programme Organismo: Art in Applied Critical Ecologies organisé par TBA21, une fondation d’art contemporain à Madrid.

En 2022, Alice et Valentin ont co-initié MATTERS.xyz, un projet collectif rhizomatique qui explore de nouveaux récits territoriaux par des alliances interdisciplinaires et l’accumulation de médias.

Équipes curatoriales lauréates du 1er tour

Le Jury

Le jury de l’appel à candidatures pour la conception du Pavillon luxembourgeois à la 19e Biennale d’architecture de Venise 2025 s’est réuni le mardi 9 janvier et a désigné les trois projets lauréats pour le second tour parmi 8 projets reçus.

Le jury a apprécié la pertinence des thèmes développés dans les candidatures sélectionnées et est convaincu qu’ils contribueront à construire un discours autour de la discipline de l’architecture.

Les membres du jury de l’appel à candidatures pour le pavillon luxembourgeois tiennent à remercier tous les candidats pour l’intérêt qu’ils ont manifesté, en participant à l’appel, à la présence du Luxembourg à cet événement international en 2025. Le jury salue également le travail effectué par les différentes équipes à cette occasion.

Equipes curatoriales retenues :

Le jury était composé de :

▪ Maribel Casas, Directrice, luca – Luxembourg Center for Architecture;
▪ Michelle Friederici, Présidente, Ordre des Architectes et des Ingénieurs conseils Luxembourg;
▪ Claudine Hemmer, Conseillère Arts visuel et Architecture, ministère de la Culture Luxembourg;
▪ Marija Marić, Curatrice du Pavillon Luxembourgeois en 2023 ;
▪ Eléonore Mialonier, Chargée de projet Architecture/Design/Métiers d’Art, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg;
▪ Marion Waller, Directrice Générale, Pavillon de l’Arsenal, Paris;
▪ Nemanja Zimonjić, Directeur, Ten Studio, Zürich/Belgrade.

La date limite de dépôt des dossiers pour le second tour est fixée au 15 mars 2024 à minuit. Le projet lauréat sera annoncé le 27 mars 2024.

Plus d’information sur l’appel à candidatures.

La Biennale di Venezia, évènement incontournable, vient de fermer ses portes. Le pavillon luxembourgeois Down to Earth conçu par les curatrices Francelle Cane et Marija Marić, a conquis le public.

Depuis son inauguration officielle le 18 mai dernier en présence de de S.A.R. la Grande-Duchesse, la ministre de la Culture Sam Tanson, S.E. Michèle Pranchère-Tomassino, ambassadeur du Luxembourg à Rome, et de plus de 200 invités, le pavillon luxembourgeois à la Biennale d’Architecture de Venise n’a pas désempli. De fait, l’exposition Down to Earth a été visitée par 102 118 visiteurs pendant toute la durée de la Biennale. Plus de 285 000 visiteurs, en plus des 14 150 visiteurs de la preview, ont découvert l’Exposition Internationale d’Architecture, ce qui en fait la seconde Biennale la plus fréquentée de son histoire.

Le projet Down to Earth conçu par les architectes, curatrices et chercheuses Francelle Cane et Marija Marić, explore de manière critique les coulisses de l’industrie spatiale et les récits médiatiques et scientifiques sur lesquels elle fonde son développement futur. Conçu comme un Lunar laboratory – ces espaces de recherche destinés à tester « grandeur nature » les robots spatiaux mais servant aussi de studios médiatiques pour la promotion de la course à l’espace –, l’exposition du pavillon luxembourgeois s’appuyait sur les contributions d’Armin Linke, Lev Bratishenko, Jane Mah Hutton, Anastasia Kubrak, Amelyn Ng, Bethany Rigby et Fred Scharmen, ainsi que des collaborations avec différentes institutions, y compris le Centre canadien d’architecture.

Le pavillon a également été le lieu de rencontres et d’échanges fructueux entre les professionnels, les curatrices et le public. Outre les visites organisées en septembre durant les Pavilion Days, des évènements collatéraux, telles que des conférences et des tables rondes ont été organisés au Luxembourg (notamment par le luca – Luxembourg Center for Architecture), mais également à l’international.

« Avec le recul, nous ressentons une profonde humilité face à toutes les rencontres, conversations et collaborations incroyables qui ont grandement influencé notre initiative. Partant de la Lune pour redescendre sur Terre, notre exposition visait à susciter une discussion critique sur notre relation avec les ressources, tout en explorant les frontières entre la conservation, la recherche et l’engagement social. Nous exprimons notre gratitude à tous nos interlocuteurs et collaborateurs pour leur contribution à ce projet, aux journalistes pour leurs questions pertinentes et leur curiosité envers notre travail à Venise, ainsi qu’aux institutions qui ont soutenu notre travail depuis ses débuts », déclarent Francelle Cane et Marija Marić.

L’exposition a non seulement reçu un excellent accueil du public, mais également de la presse écrite nationale et internationale qui ont rendu compte de la réussite du Pavillon.

La publication Staging the Moon : Resource Extraction Beyond Earth, développée dans le cadre de la production du Pavillon Luxembourgeois à la 18ème Biennale d’Architecture de Venise, rassemble des textes des curatrices ainsi que des photographies des artistes Armin Linke et Ronni Campana. Cette dernière s’articule autour du thème de l’extraction des minerais extraterrestres, attestant des liens inextricables entre l’exploitation minière spatiale et sa médiatisation, le cadre légal de son développement ou encore la notion de biens communs.
La publication est en vente sur le site de l’éditeur Spector Books au prix de 32€.

Kultur | lx assurait pour la première fois, sur décision du ministère de la Culture, le commissariat du Pavillon luxembourgeois à la Biennale de Venise, mission qui se poursuivra pour les prochains Pavillon d’art et d’architecture, en lien avec les institutions culturelles luxembourgeoises impliquées.

Suite à l’appel à candidatures pour la Résidence de recherche et de création pour architectes, chercheurs en architecture, illustrateurs et auteurs à l’Academia Belgica de Rome en 2024, 6 candidatures ont été reçues. Le Jury, réuni le 13 octobre, a salué la diversité, l’engagement et la qualité des projets remis. Le Jury était composé de César Reyes Nájera (Université de Luxembourg, Master in Architecture), Karine Bouton (neimënster) et Nathalie Kerschen (Lauréate 2023).

À l’unanimité le Jury a décidé d’attribuer la résidence à Dirk Kesseler pour son projet de recherche « Research into architecture in illustration ».

Déclaration du Jury
Le jury a été séduit par l’approche multidisciplinaire, la clarté et la sincérité de la candidature de Dirk Kesseler. Son approche sensible et très personnelle de l’architecture – qui a peu à peu occupé une place centrale dans son travail et ses modus operandi – ainsi que l’exposé solide de ses motivations ont achevé de convaincre le jury.

Tel que présenté dans le dossier soumis, le jury a également estimé que les recherches plastiques que Dirk Kesseler pourrait mener à Rome, ville emblématique de la perspective antique et à ce titre très différente de sa ville de résidence, constitueraient très certainement une très belle opportunité et un défi intéressant dans le développement de sa pratique.

Le projet (extrait du dossier de candidature)
Les structures et éléments architecturaux, tant intérieurs qu’extérieurs, sont peu à peu devenus les éléments centraux de mes compositions fonctionnant comme des cadres visuels, des éléments de décor constituant une part essentielle du procédé narratif. J’ai ainsi passé de plus en plus de temps à relever les subtils détails de la structure et des ornements architecturaux de mon environnement, analysant les matériaux et leur incidence sur les ombres et la lumière.
Mais mon ambition artistique n’est pas de présenter une reproduction photographique de ces structures, bâtiments mais de réarranger leurs formes les plus reconnaissables en vue d’en tirer une composition graphique intéressante : agrandir et étirer les espaces afin d’offrir des points de vue inhabituels, parfois même jusqu’au surréel, afin de provoquer toute une gamme de sentiments allant de l’excitation au malaise, ne pas adhérer aux règles habituelles de la perspective en manipulant l’espace pour obtenir l’effet désiré et, parfois, ne pas utiliser ces éléments comme décor et support narratif mais les laisser devenir sujets, sans aucune irruption humaine dans l’histoire.

À propos de Dirk Kesseler
Dirk Kesseler (1995) est un illustrateur, animateur et graphiste luxembourgeois basé à Berlin.
Il a obtenu sa licence d’illustration à la Design Akademie Berlin (aujourd’hui appelée Berlin School of Design and Communication) en 2019. Dirk a ensuite obtenu une maîtrise à l’Universität der Künste Berlin en 2023.
Il utilise des techniques de dessin traditionnelles et numériques pour transmettre son humour naïf et ses rêves absurdes. Il travaille dans de nombreuses disciplines, de la bande dessinée à l’éditorial, de l’affiche à la conception de produits.
Dirk Kesseler a présenté son travail sur de nombreuses plateformes internationales, notamment : Negotiation Matters: Berlin, Tel Aviv (2018) + Neurotitan (2020) ; Tabook Festival (2021).
Il est lauréat des Luxembourg Music Awards dans la catégorie Best Upcoming Artwork Designer (2018), du Shimon-Peres-Preis, pour le projet collectif „Negotiation Matters“ (2021), et du prix du mérite lors du « 3×3 Annual No.19 » (2022).

Depuis son inauguration officielle le 18 mai dernier en présence de S.A.R. la Grande-Duchesse, la ministre de la Culture Sam Tanson, S.E. Michèle Pranchère-Tomassino, ambassadeur du Luxembourg à Rome, et de plus de 200 professionnels, le pavillon luxembourgeois à la Biennale d’Architecture de Venise connaît un franc succès auprès du public. À mi-parcours de la Biennale qui se termine le 26 novembre, l’exposition « Down to Earth » a reçu près de 30 000 visiteurs au 30 août.

Le projet Down to Earth porté par les architectes, curatrices et chercheuses Francelle Cane et Marija Marić, explore de manière critique les coulisses de l’industrie spatiale et les récits médiatiques et scientifiques sur lesquels elle fonde son développement futur. Conçu comme un Lunar laboratory – ces espaces de recherche destinés à tester « grandeur nature » les robots spatiaux mais servant aussi de studios médiatiques pour la promotion de la course à l’espace –, l’exposition du pavillon luxembourgeois s’appuie sur les contributions de nombreux chercheurs, artistes et collaborateurs.

L’exposition a non seulement reçu un excellent accueil du public, mais également de la presse :

« La Lune inspire depuis longtemps les architectes. Les curatrices Francelle Cane et Marija Marić imaginent désormais à quoi elle ressemblerait si l’homme exploitait ses ressources » – Financial Times, 20 mai 2023

« (…) l’architecture peut être une force d’émancipation et un champ intellectuel stimulant. Le pavillon luxembourgeois à Venise en apporte la preuve. » – Tageblatt, 20 mai 2023.

« Les curatrices souhaitent lancer un débat : celui des conséquences de la perception de l’espace comme un espace économique traversé de frontières nationales. (…) Pour leur exposition, les curatrices transporteront la lune dans Arsenale et la reproduiront « down to earth ». (…) Ainsi la contribution luxembourgeoise à la biennale est la simulation d’une simulation. » – Bauwelt, 15 mai 2023.

Événements à venir :

14 + 15.09 | Pavilion Days, Venise

À l’occasion des Pavilion Days qui se tiendront les 14 et 15 septembre, les curatrices Francelle Cane et Marija Marić accueilleront les professionnels pour une visite guidée (sur invitation), chaque jour à 11h15 dans le cadre d’un parcours de visite au cœur de l’Arsenal.

21.09 | Conférence « Down to Earth », Luxembourg

Pour leur première conférence publique au Luxembourg, les deux curatrices du pavillon luxembourgeois à la Biennale d’architecture de Venise 2023, Francelle Cane et Marija Marić, présente leur projet de recherche et l’exposition « Down to Earth ».
Plus d’information : luca.lu

L’exposition Down to Earth est ouverte jusqu’au 26 novembre.
www.venicebiennale.kulturlx.lu

Après un mois de montage, les Sale d’Armi de l’Arsenale de Venise, qui accueillent depuis 2018 le pavillon luxembourgeois des biennales d’art et d’architecture, ont enfin ouvert leurs portes au public le 20 mai. Down to Earth, l’exposition conçue par les architectes, curatrices et chercheuses Francelle Cane et Marija Marić a reçu un excellent accueil, aussi bien auprès de la presse que des visiteurs.

La semaine d’ouverture de la Biennale d’Architecture de Venise est un moment particulier pour les professionnels qui s’y rendent, entre réunion de famille et symposium géant, elle draine tous les profils, émergeants ou confirmés, et toutes les tendances de la recherche en architecture. Pour qui défend un projet, les journées professionnelles sont importantes, à la fois pour étendre son réseau et pour susciter l’attention médiatique.

Durant ce marathon, les deux curatrices Francelle Cane et Marija Marić ont enchaîné les interviews avec la presse nationale et internationale, avant d’inaugurer officiellement le pavillon luxembourgeois le 18 mai, en présence de S.A.R. la Grande-Duchesse Maria Teresa, de Sam Tanson, Ministre de la Culture, de S.E. Michèle Pranchère-Tomassini, Ambassadeur du Luxembourg à Rome, et de plus de deux cents invités luxembourgeois et étrangers.

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Un pavillon national centré sur la question des ressources

Partant de la place du Luxembourg dans le développement du space mining, le projet Down to Earth porté par Francelle Cane et Marija Marić, explore de manière critique les coulisses de l’industrie spatiale et les récits médiatiques et scientifiques sur lesquels elle fonde son développement futur. Conçu comme un Lunar laboratory –  ces espaces de recherche destinés à tester « grandeur nature » les robots spatiaux mais servant aussi de studios médiatiques pour la promotion de la course à l’espace –, l’exposition du pavillon luxembourgeois s’appuie sur les contributions de nombreux chercheurs, artistes et collaborateurs.

Les éléments scénographiques développés au cours du processus de recherche collectif offrent trois manières d’appréhender le sujet à travers un film, un atelier et une publication. Intitulé Cosmic Market, le film d’Armin Linke, réalisé en collaboration avec les curatrices du Pavillon, expose les liens entre la recherche scientifique et les différentes interprétations de la législation spatiale, entre le développement technologique et la création de nouveaux marchés, à la fois sur Terre et au-delà. Fruit d’une collaboration entre le Centre Canadien d’Architecture (CCA) et le Pavillon du Luxembourg, le workshop « How to : mind the moon » prend pour point de départ une réflexion sur cinq matériaux lunaires, esquissant un nouveau type de « bibliothèque de matériaux » dont l’humour n’est pas absent. Le livre Staging the Moon, pièce autonome publiée par Spector Books (Leipzig ; design : Studio OK-RM), contient des essais critiques des deux curatrices, mais aussi des contributions d’Armin Linke et du photographe Ronni Campana.

Down to Earth met donc en scène de manière immersive et inventive les résultats d’une recherche essentielle sur la question de l’exploitation des ressources, qui s’inscrit parfaitement dans la thématique de l’exposition internationale de la Biennale « Laboratory of the Future », curatée par Lesley Lokko. Enracinée dans les angles morts de l’histoire officielle, l’exposition internationale place la réflexion architecturale sous le signe de l’imagination, son principal facteur de changement, et de l’éthique, qui doit nous guider dans notre approche de l’espace commun où nous puisons nos ressources.

C’est précisément cette question qui était au cœur de « (Re)penser les ressources », une discussion francophone organisée par le Pavillon Belge à laquelle les curatrices ont participé, samedi 20 mai, aux côtés des contributeurs et curateurs des pavillons belge, canadien, et français.

Un palmarès fidèle à la direction artistique

Le jury de la 18e Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia, composé d’Ippolito Pestellini Laparelli (président, Italie), Nora Akawi (Palestine), Thelma Golden (États-Unis), Tau Tavengwa (Zimbabwe) et Izabela Wieczorek (Pologne), a établi un palmarès totalement en accord avec les thèmes-clés de la Biennale : « décolonisation et décarbonisation ».

Le Lion d’or de la meilleure participation nationale a été attribué au Brésil pour une exposition fondée sur la recherche et « une intervention architecturale centrée sur les philosophies et les imaginaires des populations indigènes et noires qui envisage les modalités d’une réparation ». Une mention spéciale en tant que participation nationale a été décernée à la Grande-Bretagne pour le concept curatorial et la mise en espace « célébrant la puissance des rituels quotidiens en tant que formes de résistance et de pratiques spatiales dans les communautés diasporiques ».

Dans l’exposition internationale, le Lion d’or est allé à DAAR – Alessandro Petti et Sandi Hilal pour « leur engagement politique de longue date dans les pratiques architecturales et d’apprentissage de la décolonisation en Palestine et en Europe ».

Par ailleurs, Demas Nwoko, artiste, designer et architecte d’origine nigériane, a reçu le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière lors de la 18e exposition internationale d’architecture. Demas Nwoko a été à l’avant-garde de l’art moderne au Nigeria. En tant qu’artiste, il s’efforce d’incorporer à l’architecture et à la scénographie des techniques contemporaines afin de mettre en valeur les sujets africains dans la plupart de ses œuvres. Son travail est à découvrir au sein du pavillon Stirling, dans les Giardini.

Pour sa première nomination en tant qu’organisateur et coordinateur du pavillon luxembourgeois, Kultur | lx a pu compter et s’appuyer sur l’expérience du luca – Luxembourg Center for Architecture. Désormais en charge de la présence luxembourgeoise à Venise lors des deux Biennales d’Art et d’Architecture, Kultur | lx entend faire fructifier les contacts et s’appuyer sur l’expérience réussie de cette biennale.

Down to Earth, par Francelle Cane et Maria Marić est à découvrir jusqu’au 26 novembre 2023, 18e Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia, Arsenale, Sale d’Armi A, 1er étage.

Comme près de 70 pays, le Luxembourg est régulièrement présent à l’exposition internationale d’architecture – Biennale di Venezia depuis 20 ans. Cet événement est, depuis sa création en 1980, le principal rendez-vous international des spécialistes de l’architecture, discipline dont il contribue à présenter et à définir les grandes orientations contemporaines. Outre la visibilité qu’elle offre à ses acteurs, cette participation permet au Grand-Duché de contribuer aux échanges et débats internationaux sur l’architecture dont les fondements théoriques et les champs d’application ne cessent de s’élargir.

En 2022, le ministère de la Culture du Luxembourg délègue le commissariat du Pavillon luxembourgeois (architecture et art) à Kultur | lx – Arts Council Luxembourg, en collaboration avec le luca – Luxembourg Center for Architecture.

L’équipe lauréate est composée de deux commissaires, Francelle Cane et Marija Marić, entourées d’un conseil consultatif et d’une équipe de contributeurs dans les domaines de la scénographie, de la production de contenus et de l’édition.

A propos de Down to Earth

De l’établissement de colonies sur la Lune à l’exploitation de minerais et autres métaux rares sur les astéroïdes, les imaginaires débridés d’une croissance fondée sur l’extraction ont littéralement transcendé les frontières de la Terre. Cette délocalisation de l’exploitation des ressources d’une planète Terre épuisée vers ses coulisses « invisibles », corps célestes, planètes et, finalement, la Lune elle-même appelle à une réflexion urgente sur l’impact que pourrait avoir un tel changement sur notre manière d’appréhender les notions de territoire, de ressources et de biens communs.

Down to Earth propose une analyse critique du projet de space mining, à savoir de l’exploitation minière de l’espace, et cela à travers le prisme des ressources, sur laquelle se fondent les interrogations suivantes : de quelle manière cette nouvelle itération de la course à l’espace, drapée dans les promesses utopiques d’une disponibilité infinie de ressources, émerge-t-elle de la logique extractiviste du capitalisme et de ses effets environnementaux et sociaux destructeurs ? Comment la privatisation en cours de l’espace, qui voit les entreprises privées brusquement devenir les principaux acteurs de l’exploitation des ressources spatiales, affectera-t-elle le statut actuel des corps extraterrestres considérés comme « biens communs planétaires »? Quelles sont les matérialités de l’exploitation minière spatiale – sa logistique, ses infrastructures et ses travailleurs – et leurs relations avec les structures des pouvoirs géopolitiques en place ? Enfin, comment les architectes peuvent-ils engager une médiation critique autour des ramifications de ces fictions matérielles, ancrées dans les paradigmes de croissance actuels ?

Conçus comme des maquettes a échelle réelle du paysage lunaire, les lunar laboratories (littéralement « laboratoires lunaires ») sont devenus au cours des dernières années un élément infrastructurel par défaut utilisé par de nombreuses institutions et entreprises privées à travers le monde afin de tester différentes technologies d’extraction minière. Les économies spéculatives telles que celle de l’industrie minière spatiale reposant largement sur la mise en scène de récits liés aux solutions technologiques et aux ressources, il apparait manifeste que ces lunar laboratories ne constituent pas uniquement des espaces d’expérimentation scientifique, mais sont également le lieu de la fabrication médiatique de l’imagerie des technologies humaines sur la Lune. L’exposition Down to Earth utilise dès lors l’archétype du lunar laboratory afin de questionner les récits autour de l’exploitation des corps célestes. En transformant l’espace du pavillon lui-même en laboratoire lunaire – comme scène où se déroule la « performance » de l’extraction – Down to Earth s’emploie à révéler les coulisses, les implications invisibles du projet d’exploitation minière spatiale, proposant ainsi un regard différent sur la Lune afin de dépasser la perspective anthropocène actuelle.

La 18ème Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia se tiendra du 20 mai au 26 novembre, le Pavillon Luxembourgeois sera à découvrir à l’Arsenale (Sale d’Armi, 1er étage).

Plus d’information : www.venicebiennale.kulturlx.lu
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Suite à l’appel à candidatures pour la Résidence de recherche et de création pour architectes, chercheurs en architecture, illustrateurs et auteurs à l’Academia Belgica de Rome en 2023, 6 candidatures ont été reçues. Le Jury, réuni le 24 janvier, a salué la diversité, l’engagement et la qualité des projets remis. Le Jury était composé de Eline Bleser (luca), Claude Kremer (Centre national de littérature) et Anne Simon (Lauréate 2022).

À l’unanimité le Jury a décidé d’attribuer la résidence à Nathalie Kerschen pour son projet de recherche “URBS ANIMALIS”.

Statement du Jury
Le Jury a particulièrement apprécié la thématique que Nathalie Kerschen développe dans sa candidature et qui s’inscrit comme le prolongement naturel des recherches menées dans le cadre de sa thèse. La précision et la méthodologie qui sous-tendent la construction de sa pensée conjuguée à l’approche presque intuitive qu’elle envisage d’appliquer in situ ont particulièrement séduit le jury qui a par ailleurs insisté sur l’exemplarité de sa démarche scientifique.

Le sujet porté par Nathalie Kerschen rejoint les réflexions actuelles – encore jeunes – qui visent à questionner la conception contemporaine de la ville, dans une perspective de coexistence inclusive du vivant à l’intérieur des espaces urbanisés. Il est à ce titre particulièrement pertinent au regard des recherches qui sont aujourd’hui menées dans le champ de l’architecture sur notre manière d’habiter la nature.

Le projet (extrait du dossier de candidature)
“En m’inspirant de l’approche herméneutique-phénoménologique de l’architecture et des récentes avancées en éco-phénoménologie – c’est-à-dire la tentative philosophique de s’engager dans ‘ l’expérience de la nature’ à travers la ‘nature de l’expérience’ (Toadvine) – et des études animales en anthropologie, mes projets de recherche création – à la croisée de l’architecture et du design spéculatif – visent à renouveler la relation avec les animaux de Rome à travers le prisme de ce que le phénoménologue David Abram appelle le ‘devenir animal.’
Cette approche proto-éco-phénoménologique repose sur l’idée que les corps humains s’accordent avec les corps non humains sur la base d’un ensemble de conditions et d’expériences corporelles vécues. Elle peut être rattachée aux notions d’« interanimalité » et d’ « empathie » (Einfühlung) élaborées par le philosophe Maurice Merleau-Ponty – une capacité corporelle partagée par les humains et les animaux. Puisque l'(éco)phénoménologie se concentre sur le vécu des animaux, elle fournit une toile de fond permettant d’examiner les conditions et les situations spatiales des êtres vivants non humains d’un point de vue familier, c.-à-d. en tant que co-habitants de nos centres urbains et ruraux. À l’heure où la croissance exponentielle des populations urbaines, l’extinction des espèces et la perte de biodiversité semblent irréversibles, rendre visibles les animaux de Rome revient à leur donner une plate-forme qui les restitue dans l’imaginaire des architectes.”


À propos de Nathalie Kerschen
À l’issue d’un Master à l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Malaquais et d’études de philosophie à l’Université Paris Sorbonne IV, Nathalie Kerschen a poursuivi son cursus universitaire à l’Université de McGill à Montréal. En novembre 2022, elle a soutenu sa thèse de doctorat au sein du département Histoire et Théorie de l’École d’Architecture Peter Guo-hua Fu sur le thème : « Reclaiming Nature in Computational Architectural Design: From Biology to Phenomenology». Outre sa formation académique, Nathalie a travaillé dans des agences d’architecture à l’international et exposé dans des centres d’arts contemporains tels le Casino – Forum d’Art Contemporain au Luxembourg ou l’ iMAL – Art Center for Digital Cultures & Technology à Bruxelles. En 2022, elle a commencé à enseigner des cours de théorie et de pratique de projet dans le département Design and Computation Arts à l’Université de Concordia à Montréal.

Tout au long de son parcours de recherche, Nathalie a pu bénéficier de nombreux soutiens financiers : de la bourse AFR par le Fonds national de la recherche du Luxembourg (2016-2020), de la bourse Schulich (2016) et de la bourse Meita (2016-2019) par l’Université de McGill, des bourses d’excellence pour diplômés de l’école d’architecture (2021) et pour l’achèvement de la thèse (2022) octroyé l’École d’Architecture Peter Guo-hua Fu.

Le jury de l’appel à candidatures pour la conception du Pavillon luxembourgeois à la 18e Biennale d’architecture de Venise 2023 s’est réuni pour le second tour le mardi 19 juillet. Il a retenu, parmi les trois équipes curatoriales candidates, le projet Down to Earth de Francelle Cane et Marija Marić.

Le jury tient à féliciter les trois équipes lauréates du premier tour pour la grande qualité des projets remis. Le choix du jury, lors de cette seconde phase, s’est avéré ardu, toutes les équipes ayant fourni un important travail de mise en forme des documents remis et des présentations orales minutieusement préparées et solidement défendues. Toutes ont su par ailleurs fournir une analyse fine du territoire luxembourgeois au sens large et de ses habitants ou usagers, tout en lui donnant une inflexion universelle en le rattachant à de grandes problématiques contemporaines : la question de la propriété du sol et de la gestion de l’espace et des ressources, la mise en tension du caractère normatif du rapport au territoire par un retour au corps et au sensible, ou encore les récits sur lesquels les nations construisent l’échelle à travers laquelle elles se regardent et se projettent dans l’espace et le temps.

C’est le projet Down to Earth de Francelle Cane et Marija Marić qui a été retenu à l’unanimité par le jury pour réaliser le Pavillon luxembourgeois de la 18e Biennale d’Architecture de Venise.

Le projet, centré sur la question des ressources extra-terrestres, de leur exploitation et des récits qui sous-tendent l’économie qui en découle, a été retenu pour le caractère à la fois actuel et spéculatif du thème, la clarté du propos, la précision des réflexions, sourcées et référencées, et les questions de société qu’il soulève. Le caractère direct du message, porté par une scénographie sobre, articulée autour d’une maquette de la Lune, d’une collection d’essais “à emporter”, et de trois vidéos narratives, doit permettre au public de la Biennale d’entrer de plain-pied dans le sujet.

Le projet met en lumière un sujet qui demeure invisible à nos yeux par le biais d’une démarche critique, il soulève la question des ressources du sol terrestre à des échelles différentes, mais pose avant tout la question du monde futur que l’on fabrique en repoussant ainsi hors de la Terre, les limites des espaces colonisés et exploités par l’homme.

“[…] L’imaginaire débridé de la croissance basée sur l’extraction a, littéralement, transcendé les frontières de la Terre. Ce déplacement de l’exploitation minière de la Terre épuisée vers ses coulisses « invisibles » – corps célestes, planètes, et finalement la Lune elle-même – appelle une réflexion urgente sur l’impact que ce changement aura sur nos conceptions de la terre, des ressources et des biens communs, à la fois sur le sol et au-delà. Décrit comme « l’étoile montante de l’industrie spatiale » et « un pionnier de l’exploration et de l’utilisation des ressources spatiales », le Luxembourg, dont l’économie était autrefois fondée sur l’extraction du fer et la production d’acier, apparaît comme un point de départ important pour ce débat.”
Extrait du dossier de Candidature / Down to Earth de Francelle Cane et Marija Marić.

L’équipe lauréate se compose de deux curatrices, Francelle Cane et Marija Marić, entourée d’un Conseil consultatif et d’une équipe de contributeurs dans les domaines de la scénographie, de la production de contenus (vidéos, textes), des médias et de l’édition. Elles souhaitent en outre s’appuyer sur un réseau solide de partenaires luxembourgeois et internationaux.

Francelle Cane est architecte, diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles – ENSAV (FR) (2018) et est doctorante à l’Université du Luxembourg depuis 2021 (Sujet : After the Ruin. On Property and Territorial Negotiation). Elle a travaillé comme architecte (Paris, Berlin) et a été commissaire et scénographe de nombreuses expositions. Elle a reçu pour son exposition Enter the Modern Landscape le prix International WERNAERS Fund for Research and the Diffusion of Knowledge (FNRS), Brussels (BE).

Marija Marić est titulaire d’un doctorat en sciences du Département d’Architecture de l’ETH Zurich (2020) et de deux Masters : un Master of Arts, Department for New Art Media, Academy of Arts, University of Novi Sad (RS) et un Master in Architecture, Faculty of Technical Sciences, Novi Sad (RS). Elle est actuellement chercheure associée pour le Master in Architecture Programme, département Geography and spacial planning de l’Université du Luxembourg. Elle a obtenu de nombreux prix universitaires et bourses récompensant ses travaux de recherche.

Equipes curatoriales lauréates du 1er tour :

Le Jury

La Biennale d’architecture de Venise

Si le format de la Biennale de Venise est fortement ancré dans le processus de construction des nations occidentales, il n’en constitue pas moins une plateforme internationale à forte dimension prospective. Elle offre tous les deux ans à l’architecture, et à l’ensemble des disciplines connexes, l’occasion de partager ses développements les plus récents et ses questionnements les plus brûlants au profit d’une circulation des idées qui demeure le cœur de cet événement.

La 18e Biennale d’architecture de Venise, dont la direction artistique a été confiée à Lesley Lokko, assume pleinement cet héritage prospectif à travers son titre “Laboratory of the future” tout en soulignant clairement les champs où doivent être menées les expérimentations : éthique, climatique et politique.

Le jury de l’appel à candidatures pour la conception du Pavillon luxembourgeois à la 18e Biennale d’architecture de Venise 2023 s’est réuni le mercredi 1er juin et a désigné les trois projets lauréats pour le second tour parmi 13 projets reçus.

Les membres du jury du concours pour la réalisation du pavillon luxembourgeois de la 18e Biennale d’architecture de Venise – 2023 tiennent avant tout à remercier tous les candidats pour l’intérêt qu’ils ont témoigné, en participant à ce concours, à la présence du Luxembourg lors de cet événement international. Ils tiennent aussi à les saluer pour le travail engagé à cette occasion.

Le choix du jury s’est porté sur trois projets qui, tout en s’ancrant dans des thématiques spatiales, politiques, éthiques ou sociales très actuelles pour le territoire luxembourgeois, sont en prise directe avec les grands enjeux contemporains auxquels l’architecture internationale est confrontée : l’accès aux ressources et aux matières premières, la production des richesses, leur partage, et les narrations qui en découlent, la question du « commun » et de la « diversité », les manières – normatives ou résilientes – d’habiter le monde, la durabilité des construction et leur résistance aux assauts climatiques, en somme tous les défis qui se posent aux sociétés interconnectées et en expansion, partout sur la planète.

Le jury a donc privilégié des projets qui placent les habitants au centre des préoccupations afin de les impliquer, de manière horizontale, dans les réflexions en cours sur le bâti, l’habitat, l’urbanisation et la cohabitation. Tant de sujets d’une importance politique et culturelle capitale pour l’avenir des sociétés, qu’elles soient occidentales ou non.

Le thème de la 18e Biennale d’architecture de Venise, « Laboratory of the future », annoncé le 31 mai, insiste sur la dimension prospective de cet événement et esquisse deux lignes curatoriales importantes à travers deux mots : décarbonation et décolonisation, « deux cadeaux faits au canon de l’architecture », « deux mots puissants, à la fois locaux et globaux » qui permettent de repenser notre rapport à l’espace et aux hommes.

 

Equipes curatoriales retenues :

Le jury est composé de :

La date limite de dépôt des dossiers pour le second tour est fixée au 14 juillet 2022 et le projet Lauréat sera annoncé le 22 juillet.