Le Pavillon luxembourgeois de la 60ème Exposition Internationale d’Art – La Biennale di Venezia a été inauguré le 18 avril 2024 en présence de LL.AA.RR le Grand-Duc héritier et la Grande-Duchesse héritière, de Monsieur Eric Thill, ministre de la Culture, de S.E. Madame Michèle Pranchère-Tomassini, Ambassadeur du Luxembourg à Rome et de plus de 400 invités luxembourgeois.es et internationaux.ales.

Le projet A Comparative Dialogue Act porté par l’artiste luxembourgeois Andrea Mancini, le collectif multidisciplinaire Every Island et curaté par Joel Valabrega (Mudam Luxembourg) a été conçu comme une infrastructure pour la transmission du son – un espace de production partagé qui remet en question la notion bien ancrée de paternité artistique individuelle.

Dans son allocution, le ministre s’est dit particulièrement fier d’inaugurer un Pavillon qui porte des valeurs telles que la collaboration, le dialogue et l’ouverture, confié à une brillante génération d’artistes, de commissaires et de performers du Luxembourg et d’autres nations.

En invitant des artistes originaires de France, de Turquie, d’Espagne et de Suède, l’équipe artistique et curatoriale développe un propos s’inscrivant parfaitement dans la thématique de l’exposition internationale de la Biennale “Foreigners Everywhere”, curatée par Adriano Pedrosa.

C’est l’artiste Selin Davasse qui a performé pour les journées d’ouverture suite à sa résidence débutée le 8 avril.

Pour la deuxième année consécutive, Kultur | lx a assuré le commissariat du Pavillon luxembourgeois, main dans la main avec le Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean et Joel Valabrega chargés, en tant que curateur, de l’organisation de l’exposition.

« Cette année, après un processus de sélection minutieux par un jury national et international, le Luxembourg innove une fois de plus en invitant un collectif à s’exprimer dans le cadre de la compétition artistique qu’est la Biennale de Venise. Je suis très impatiente de découvrir l’atmosphère sonore, sensuelle et performative du travail d’Andrea Mancini et d’Every Island, de leurs collaborateurs et de notre curatrice Joel Valabrega. Ils forment une équipe, avec 4 artistes invités de 4 pays différents. Pour ce projet singulier, le processus de création est aussi important que le résultat. Il s’agit là d’une formidable expérience en ces temps de division et de polarisation », a commenté Bettina Steinbrügge, directrice du Mudam Luxembourg

La 60ème Exposition Internationale d’Art – La Biennale di Venezia se tient du 20 avril au 24 novembre, le pavillon luxembourgeois sera à découvrir à l’Arsenale (Sale d’Armi, 1er étage). Plus d’informations ici.

A Comparative Dialogue Act, projet de l’artiste luxembourgeois Andrea Mancini et du collectif pluridisciplinaire Every Island représentera le Luxembourg à la 60ème Exposition Internationale d’art de Venise – La Biennale di Venezia.

Le projet du pavillon luxembourgeois bouscule le concept établi d’auteur comme artiste individuel en présentant un ensemble d’oeuvres où les artistes se dessaisissent de leur ego au profit d’une exploration approfondie de la créativité collective à travers le médium du son.

Le titre A Comparative Dialogue Act résume la nature de ce projet expérimental : une exploration de langages acoustiques variés et une réflexion sur le dialogue par-delà le visuel, dans le monde immersif du son comme outil de négociation. L’exposition interroge la puissance transformatrice du son comme médium afin de favoriser les connexions et la compréhension. Elle vise à transcender les limites au moyen de points de vue singuliers sur ce que le son est capable d’apporter aux gestes de l’interprétation, de la distorsion, de l’appropriation. Le pavillon est élaboré comme une infrastructure permettant la transmission du son. La technologie est mobilisée de manière à développer une expérience locale de recherche sur la transmission de la connaissance et le concept de work in progress. Au gré d’un programme de résidences, déployé sur toute la durée de la Biennale d’Art 2024, le pavillon se transformera en espace de production, chaque démarche individuelle apportant sa contribution à un corpus partagé. Quatre artistes émergents, venus d’horizons divers, s’y associent pour une collaboration inédite : la musicienne et performeuse espagnole Bella Báguena, l’artiste française transdisciplinaire Célin Jiang, l’artiste turque Selin Davasse et l’artiste suédoise Stina Fors.

Leurs démarches, différentes mais concordantes, sont autant de manières d’envisager les nombreux points de rencontre entre identité, performance et son. Les artistes sont invités à interroger les éléments qui définissent leur pratique individuelle et leurs méthodes artistiques. Au début de la Biennale d’Art 2024, chaque artiste est invité à créer une bibliothèque sonore représentant sa démarche. Ces bibliothèques seront intégrées à l’espace du pavillon où elles constitueront un outil partagé. Chaque artiste s’appropriera cette bibliothèque afin de créer un paysage sonore. L’objectif est de stimuler la collaboration et de construire une communauté par la compréhension et l’interprétation des sons fournis par les autres artistes. Ce corpus d’oeuvres – à la fois les bibliothèques et les productions des résidences – est voué à être redigéré et réintégré en permanence ; par-delà les notions d’auteur et d’appropriation.

Chacun des artistes prendra part à une série de performances. La performance fait partie intégrante de l’oeuvre d’art collective ; elle constitue le moment durant lequel chaque artiste présente sa contribution au public. L’ensemble des pièces fera l’objet d’une édition en vinyle, qui sera publiée à la fin de la Biennale d’Art 2024.

A Comparative Dialogue Act compose une oeuvre d’art sonore aux contours flous, visant à repousser les limites de la production artistique contemporaine.

 

Artistes en résidence

Selin Davasse
Résidence : 08–21 avril
Selin Davasse (Ankara, 1992) vit et travaille à Berlin. Sa pratique de la performance, fondée sur la recherche, réaffecte des techniques littéraires et performatives disparates afin de concevoir et de mettre en oeuvre l’éthique de passés et de présents alternatifs et d’avenirs spéculatifs. Composée de textures narratives et sonores, son oeuvre condense des systèmes de pensée dans des expressions féminines intimes, sous la forme de chansons ou de discours, où des strates ludiques et participatives induisent souvent avec le public des relations d’hospitalité. Elle a récemment présenté ses performances à The Fairest, à Berlin (2023) ; Blinkers, à Winnipeg (2023) ; Hacer Noche, à Oaxaca (2022) ; School of Kindness, à Sofia (2022) ; à la galerie Škuc Gallery, à Ljubljana (2022) ; à Centrale Fies, à Dro (2022) ;
aux Wiener Festwochen, à Vienne (2022) ; à la Tanzfabrik, à Berlin (2022) ; au festival Rokolectiv, à Bucarest (2021) ; à la Volksbühne, à
Berlin (2020-2021).
Instagram : @radicalized_faghag

Célin Jiang
Résidence : 24–30 juin
Célin Jiang est artiste-chercheuse. Son travail est transdisciplinaire, politique et infiltré : il vise à explorer les relations entre les arts, les technologies et les humanités numériques. L’approche décoloniale de son travail est ancrée dans le cyberféminisme. En interrogeant notre perception des identités dans un contexte globalisé d’esthétique transculturelle, Célin Jiang prône l’interopérabilité et considère l’hybridation comme vecteur sensible de métamorphose : comment opère le potentiel dissident des expressions artistiques à l’ère phygitale des réseaux sociaux ? » Le travail de Célin a récemment été exposé à Cité Internationale des Arts, Paris (2023); Bourse de commerce | Pinault Collection, Paris (2023); Fondation Pernod Ricard, Paris (2023); Biennale Internazionale Donna, Trieste (2023); Château de Montjuïc, Barcelona (2023); V illa Arson, Nice (2023); VSRL, New York (2023) et Fondation Fiminco, Romainville (2022).
Instagram : @bis0u.magiqu3

Stina Fors
Résidence : 18–28 juillet
Pleines d’esprit, faites d’improvisation et mobilisant une habileté vocale stupéfiante, les performances de Stina Fors (Suède, 1989) produisent, à chaque fois qu’elle entre en scène, une impression extraordinaire, sans équivalent. L’artiste est connue pour le groupe de punk féminin dont elle est l’unique membre, Stina Force – et dont on ne peut vivre l’expérience qu’en live. Les performances sont toutes différentes ; tout est créé en direct. L’artiste jouit d’un goût certain pour l’absurde et l’étrange. Stina chante et joue de la batterie en autodidacte. Sa dernière œuvre, A Mouthful of Tongues [La Bouche pleine de langues], mobilise la ventriloquie dans tous ses aspects et des hurlements dissonants. La performance nous conduit à nous interroger : comment de tels sons peuvent-ils provenir de cette personne ? Les performances de Fors sont tendues, pleines d’humour et de puissance brute. L’artiste nous entraîne également à produire des voix extrêmes, comme les râles du mourant ou pire, sans abîmer notre voix. Stina a été formée à la SNDO (School for New Dance Development), à Amsterdam. Elle vit actuellement à Vienne (Autriche). Elle a récemment présenté son travail au CA2M Móstoles, à Madrid (2023) ; à Centrale Fies, à Dro (2023) ; au MDT de Stockholm (2023) ; à Nobody’s Indiscipline, à Milan (2023) ; dans le cadre de Secuencia#2, à Fabra i Coats, à Barcelone (2023) ; à la galerie Steinsland Berliner, à Stockholm (2023) ; aux Wiener Festwochen, à Vienne (2023) ; à Brut Wien, à Vienne (2022) ; à Campo, à Gand (2022) ; à Inkonst, à Malmö (2021) ; et au Water Mill Center, à New York (2019).
Instagram : @stinaforce

Bella Báguena
Résidence : 9–15 septembre
L’artiste femme non binaire trans espagnole Bella Báguena (Valence, 1994) travaille dans plusieurs domaines comme la musique, la performance, la joaillerie et autres médias. La production artistique de Bella tend notamment à un autoexamen en termes de genre et à un processus intuitif et émotionnel où sa voix, ses mouvements corporels et son identité, ainsi que divers objets, espaces et technologies, sont mobilisés dans des pièces sonores, vidéo, sculpturales ou performatives dont la clé réside dans la charge émotionnelle et la densité de la pensée de l’identité de la femme trans. Elle a récemment présenté ses performances au Trauma Bar, à Berlin (2023) ; au Teatro Academico Gil Vicente, à Coimbra (2023) ; à A10, à Valence (2023) ; au festival Rokolectiv, à Bucarest (2023) ; à Las Cigarreras, à Alicante (2023) ; au festival Construction, à Dresde (2023); à Systema, à Marseille (2023) ; au Palais de Tokyo, à Paris (2022) ; à Nieuw Dakota, à Amsterdam (2022) ; à Shape+ Platform, à MeetFactory, à Prague (2022).
Instagram : @xbellaxbaguenax

Pour la 60ème Exposition Internationale d’art de Venise, le ministère de la Culture a nommé Kultur | lx—Arts Council Luxembourg commissaire, et Mudam Luxembourg—Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, organisateur du pavillon luxembourgeois.

Commissaire nommé par le ministère de la Culture : Kultur | lx—Arts Council Luxembourg
Organisateur : Mudam Luxembourg—Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean
Curateur : Joel Valabrega (assisté par Nathalie Lessure)
Artistes : Andrea Mancini & Every Island
Artistes en résidence :
Selin Davasse | Résidence : 08 – 21 avril | Performances : 17 – 21 avril
Célin Jiang | Résidence : 24 – 30 juin| Performances : 29 – 30 juin
Stina Fors | Résidence : 18 – 28 juillet| Performances : 27 – 28 juillet
Bella Báguena | Résidence : 09 – 15 septembre | Performances : 13 – 14 septembre

L’exposition reste accessible au public pendant les périodes de résidence selon les heures d’ouverture de l’Arsenale.

Après 6 bourses octroyées dans les domaines des Arts visuels à Vera Kox, Eric Schumacher, Yann Yannicchiarico, à Anne-Mareike Hess et Elisabeth Schilling pour le spectacle vivant et Albena Petrovic pour la musique, les comités de sélection de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg ont octroyé, en 2023, 5 bourses dans le domaine des Arts visuels :

• Baltzer Bisagno : Dove ? Perché ? Per chi ?
Dans le devenir actuel de la création artistique du duo Baltzer Bisagno, un cycle s’est accompli et, tout en étant en cours, d’autres chemins se manifestent ou se précisent. Il est ainsi fondamental, et même constitutif, d’inscrire cette période de six ans de recherches et de réalisations importantes, comme acte de sédimentation des questionnements menés jusque-là sous une perspective critique complexe. Il s’avère qu’un livre représente un moment charnière dans le temps de la création en ce qui concerne processus et finalités. Il fait œuvre.
La collaboration avec des autrices – commissaires esquissera des cheminements inédits, comme ceux appelés par l’œuvre Arabesque.

• Ivana Cekovic
À travers l’édition d’un catalogue trilingue (anglais, français et serbe) de 120 pages, Ivana Cekovic souhaite proposer un panorama des différentes périodes de son travail incluant des cycles de recherches picturales, du travail vidéo, des projets interdisciplinaires urbains qui, en plus de marquer sa carrière artistique ont aussi marqué l’Histoire du Luxembourg.
Avec les contributions de Dr Harry Lehmann philosophe et chercheur à l’Université de Luxembourg, Anastasia Chaguidouline, Directrice artistique du Cercle Cité, Dr Nikola Suica, Professeur à la Faculté des Beaux-Arts*, Université des Arts, Belgrade, ancien président du Conseil d’administration du Musée d’Art Contemporain de Belgrade, Ante Glibota (1945-2020) historien d’art et d’architecture, vice-président de l’Académie européenne des sciences, des arts et des lettres.

• Catherine Lorent : RELEGATION SOUNDS
RELEGATION SOUNDS, Édition spéciale sonore et documentation en ligne à l’occasion de 10 ans de RELEGATION de Catherine Lorent au pavillon du Luxembourg, 55ème Biennale de Venise 2013.
Montré la première fois à la 55ième Biennale de Venise 2013 en exposition individuelle au pavillon luxembourgeois, RELEGATION fête son dixième anniversaire en 2023 et Catherine Lorent aimerait constituer un reenactment sous forme d’une publication sonore et une documentation en ligne – en collaboration avec le performeur Natasa Grujovic (accordéon), Martin Eder (guitare) et Christian Neyes (ingénieur du son).

• Arny Schmit : Beyond Nature
À l’occasion de son exposition Beyond Nature à la Galerie Reuter Bausch, Arny Shmit a édité un ouvrage portant le même nom.

• Trixi Weis
Alors que les œuvres de l’artiste sont visibles dans une quarantaine de catalogue et magazine depuis le début de sa carrière en 1994, aucune publication monographique n’a jamais été éditée. Elle espère, à travers cette publication, pouvoir fixer le fil de son travail dans un ouvrage.

 

Récente publication

Cover My Opera World by Albena Petrovic

My Opera World d’Albena Petrovic, L’octanphare, 25€
Lauréate en 2022 de la Bourse Documentation et Publication d’Artistes, Albena Petrovic a publié son ouvrage en novembre 2023, entrouvrant la porte de son univers artistique à travers l’expertise et le regard de journalistes, musicologues ou chercheurs. Ce livre s’explore avec les yeux, les oreilles et le toucher, pour qui souhaite découvrir, comprendre et explorer l’immensité créative de l’œuvre vocale, résolument féminine et contemporaine d’Albena Petrovic.

Suite à l’appel à candidatures pour la résidence de recherche et de création à la Künstlerhaus Bethanien à Berlin, c’est l’artiste Laurianne Bixhain qui a été désignée lauréate.

Le jury, composé de Yann Annicchiarico (lauréat 2023), Sandra Schwender (Clervaux – Cité de l’image) et Anastasia Chaguidouline (Cercle Cité), a analysé les candidatures reçues et a transmis ses recommandations à la Künstlerhaus Bethanien. À l’issue du processus de sélection, la candidature de Laurianne Bixhain a été retenue par la direction de la Künstlerhaus Bethanien.

Déclaration du jury
Le jury a choisi le projet de l’artiste Laurianne Bixhain dont la coopération envisagée avec une chanteuse berlinoise et la description convaincante de son projet de série de photos inspirées de Monique Wittig ont suscité la curiosité et l’intérêt du jury. Ce dernier s’est montré sensible au regard que porte l’artiste sur son environnement et les particularités qu’elle y découvre et voit dans les projets de Laurianne Bixhain un grand potentiel de développement artistique.

Par ailleurs, la Künstlerhaus Bethanien a tenu à souligner la grande qualité des candidatures proposées par le jury luxembourgeois.

Biographie
Laurianne Bixhain a étudié à l’École d’enseignement supérieur d’Art de Bordeaux et à la Hochschule für Grafik und Buchkunst de Leipzig. Elle a récemment participé à l’exposition collective « FLUX Feelings », produite par l’association luxembourgeoise Lët’z Arles aux Rencontres d’Arles (2017) et au Mois européen de la Photographie de Berlin (2016). Elle a été résidente à la fondation Biermans-Lapôtre à Paris (2018), à la Fonderie Darling à Montréal (2017) et à l’Islington Mill à Manchester (2016). Elle est finaliste du Luxembourg Encouragement for Artists Prize (2018), du Edward Steichen Award (2017) et du ING Unseen Talent Award (2016).

Suite à l’appel à candidatures pour la résidence de recherche et de création à la Cité internationale des Arts à Paris, c’est l’artiste performeurx et écrivainx Noé Duboutay qui a été désigné lauréat parmi 11 candidatures.

Le jury, composé de Vincent Gonzalvez (Cité internationale des arts), Lis Hausemer (MNAHA), Julien Hübsch (lauréat 2023), Nathalie Ronvaux (Kulturfabrik) et Francisco Sassetti (Philharmonie Luxembourg), a analysé les candidatures reçues et a décidé d’attribuer la résidence à l’artiste Noé Duboutay pour son projet de recherche :“what a hero!”.

Déclaration du jury
Le jury a tenu à souligner l’abondance des recherches effectuées par l’artiste, leur caractère pluriel et convaincant. La Cité internationale des Arts peut offrir beaucoup de pistes d’accompagnement sur les questions soulevées par le projet de recherche. La résidence semble arriver au bon moment dans la carrière de l’artiste. Les pistes évoquées par le dossier permettent aussi d’être exploitées durant le temps court de la résidence.

Biographie
Noé Duboutay (iel/il) est artiste performeurx et écrivainx baséx à Berlin et au Luxembourg.

Utilisant son corps et sa voix, il réalise des installations, écrit des scénarios, des poèmes et de la prose explorant les entrelacements des identités humaines avec des entités et des matérialités non-humaines. La pratique artistique de Noé consiste à expérimenter des façons d’explorer un corps qui questionnent ce qui le constitue et l’ interprétation qui en est faite.
Iel navigue à travers les constructions sociales et politiques liées au genre et à la sexualité, façonnant un espace d’incertitude et de douceur.
À travers les domaines fictifs et virtuels de l’écriture et du mouvement, Noé conçoit des outils facilitant des connexions queer, des alliances et des parentés comme moyens de muter avec plaisir.

Néx au Luxembourg, Noé a obtenu un bachelor à la HBKsaar en 2019, suivi d’un master en arts à la ZHdK (Zurich) en 2021. Il a poursuivi ses études de performance dans le programme Live Art Forms à l’AdBK de Nuremberg de 2021 à 2023. Noé a été récompenséx par l’Akademiepreis de l’AdBK de Nuremberg en 2022 et a reçu la Bourse Auguste van Werveke-Hanno la même année. En 2023, Noé a publié son premier ouvrage littéraire, mud and the bros, chez Lemon Press Zurich.

Le projet du pavillon luxembourgeois bouscule le concept établi d’auteur comme artiste individuel en présentant un ensemble d’oeuvres où les artistes se dessaisissent de leur ego au profit d’une exploration approfondie de la créativité collective à travers le médium du son.

Le titre A Comparative Dialogue Act résume la nature de ce projet expérimental : une exploration de langages acoustiques variés et une réflexion sur le dialogue par-delà le visuel, dans le monde immersif du son comme outil de négociation.

L’exposition interroge la puissance transformatrice du son comme médium afin de favoriser les connexions et la compréhension. Elle vise à transcender les limites au moyen de points de vue singuliers sur ce que le son est capable d’apporter aux gestes de l’interprétation, de la distorsion, de l’appropriation.

Le pavillon est élaboré comme une infrastructure permettant la transmission du son. La technologie est mobilisée de manière à développer une expérience locale de recherche sur la transmission de la connaissance et le concept de work in progress.

Au gré d’un programme de résidences, déployé sur toute la durée de la Biennale d’Art 2024, le pavillon se transformera en espace de production, chaque démarche individuelle apportant sa contribution à un corpus partagé. Quatre artistes émergents, venus d’horizons divers, s’y associent pour une collaboration inédite : la musicienne et performeuse espagnole Bella Báguena, l’artiste française transdisciplinaire Célin Jiang, l’artiste turque Selin Davasse et l’artiste suédoise Stina Fors.

Leurs démarches, différentes mais concordantes, sont autant de manières d’envisager les nombreux points de rencontre entre identité, performance et son.

Les artistes sont invités à interroger les éléments qui définissent leur pratique individuelle et leurs méthodes artistiques. Au début de la Biennale d’Art 2024, chaque artiste est invité à créer une bibliothèque sonore représentant sa démarche. Ces bibliothèques seront intégrées à l’espace du pavillon où elles constitueront un outil partagé. Chaque artiste s’appropriera cette bibliothèque afin de créer un paysage sonore. L’objectif est de stimuler la collaboration et de construire une communauté par la compréhension et l’interprétation des sons fournis par les autres artistes.

Ce corpus d’oeuvres – à la fois les bibliothèques et les productions des résidences – est voué à être redigéré et réintégré en permanence ; par-delà les notions d’auteur et d’appropriation.

Chacun des artistes prendra part à une série de performances. La performance fait partie intégrante de l’oeuvre d’art collective ; elle constitue le moment durant lequel chaque artiste présente sa contribution au public. L’ensemble des pièces fera l’objet d’une édition en vinyle, qui sera publiée à la fin de la Biennale d’Art 2024.

A Comparative Dialogue Act compose une oeuvre d’art sonore aux contours flous, visant à repousser les limites de la production artistique contemporaine.

C’est à l’artiste Claudia Passeri que Kultur | lx – Arts Council Luxembourg a offert une carte blanche pour la conception de sa carte de voeux 2023. L’oeuvre, sous forme numérique a été déclinée sous la forme d’une carte physique.

Claudia Passeri créée des pièces au rapport intime et ambigu avec l’environnement dans lequel elles sont conçues, questionnant ainsi notre perception du lieu et de l’espace. Sa réflexion a une dimension néo-romantique qui cherche, souvent avec ironie, à révéler les mécanismes qui activent la création et transforment notre regard sur le monde.

Cette vidéo a été créée dans sa cuisine en Ombrie le 3 novembre 2023.

Découvrez l’œuvre sur la page d’accueil de notre site web et sur nos réseaux sociaux. (FacebookLinkedInTwitterInstagram)

Kultur | lx – Arts Council Luxembourg en collaboration avec la Fonderie Darling de Montréal, offre aux artistes plasticiens de nationalité luxembourgeoise ou résidant au Luxembourg, une résidence de recherche et de création d’une durée de trois mois à la Fonderie Darling de Montréal, sur base d’un appel à candidatures.

À la suite d’un appel à candidatures, le jury composé de Justine Blau (artiste et lauréate 2023 de la résidence), Stéphane Meyers (Rotondes) et Stilbé Schroeder (Casino Luxembourg – Forum d’Art Contemporain) a analysé les cinq candidatures reçues et a transmis ses recommandations à la Fonderie Darling. À l’issue du processus de sélection, c’est la candidature de Julien Hübsch, pour son projet Sometimes in the fall qui a été retenue.

Il profitera de sa résidence qui se tiendra entre septembre et novembre 2024 pour mener une recherche sur les interventions urbaines saisonnières qui transforment certains quartiers de Montréal. Ainsi, des espaces crées pendant la saison estivale trouvent une nouvelle signification durant les mois d’hiver. Au cœur de cette démarche réside un intérêt particulier pour les empreintes historiques laissées par ces interventions.

Déclaration du jury
Le comité de sélection a choisi l’artiste Julien Hübsch pour la qualité de sa pratique artistique, ancrée dans une esthétique brute et l’utilisation des matériaux du quotidien. Par des interventions dans la ville et dans l’espace d’exposition, toujours en lien avec l’architecture, l’artiste explore des enjeux chers à la vision curatoriale de la Fonderie Darling, son emplacement urbain et son statut d’ancienne friche industrielle. Par ailleurs, les membres du comité souhaitent souligner la pertinence et la cohérence du projet de recherche proposé pour la résidence, intitulé Sometimes in the fall.

À propos de Julien Hübsch
Julien Hübsch (*1995 à Esch-Sur-Alzette, LU) est un artiste pluridisciplinaire, actuellement basé entre Mayence et Luxembourg. Après des études à la Bauhaus University Weimar, à la Kunsthochschule Mainz et à la HGB Leipzig, il a obtenu son diplôme de la classe « peinture élargie » de Shannon Bools à Mayence en 2023

Dans son travail, il explore des interventions temporaires dans l’espace urbain/public, telles que les chantiers de construction et le vandalisme, créant des œuvres qui oscillent entre la peinture, l’objet, l’installation et l’environnement. Son objectif est d’extraire et de citer directement son domaine de recherche, créant ainsi des témoins contemporains d’un espace urbain abstrait.

Julien Hübsch est représenté par la galerie d’art Reuter Bausch depuis 2021 et a participé à des expositions à Francfort, Berlin, Mayence, New York et Luxembourg, entre autres. Il est également le lauréat du Prix

La troisième édition de ce focus Arts visuels s’est confortablement installée dans l’agenda de la Luxembourg Art Week. Les cinq artistes sélectionnés par la curatrice autrichienne Mirela Baciak ont accueilli quatorze professionnels issus de quatre pays différents qui s’étaient déplacés afin de découvrir la scène luxembourgeoise de l’art contemporain. Ces rencontres ont donné lieu à des échanges nourris que Kultur | lx s’emploie à développer dans une perspective de long terme.

Rendez-vous était donné au Mudam Luxembourg – Musée d’art contemporain Grand-Duc Jean pour accueillir les quatorze curateurs, directeurs de centres d’arts, critiques et experts de l’art contemporain venus d’Autriche, d’Allemagne, de Belgique et de France qui ont été invités par Kultur | lx. Un programme de deux jours et demi, alternant visites de studios d’artistes, de lieux associatifs et d’institutions, conférences-débats et échanges informels, leur était proposé afin qu’ils se familiarisent avec les acteurs qui font l’actualité de l’art contemporain au Luxembourg.

Le cœur du réacteur d’un Focus – et sans doute sa partie la plus attendue par les professionnels et les artistes – réside dans les visites de studios d’artistes, ou, lorsque ceux-ci sont établis à l’étranger, dans la présentation de leur portfolio. Cette année, Mike Bourscheid, Serge Ecker, Sophie Jung, Claudia Passeri et Nora Wagner ont été sélectionnés par Mirela Baciak, directrice du Salzburger Kunstverein en Autriche, pour ouvrir la porte de leur univers artistique à ces invités au regard aiguisé. Cette rencontre permet l’échange de vues sur le travail de l’artiste et sur des questions plus ouvertes sur l’actualité de l’art contemporain dans sa dimension aussi bien politique que sociale. Des discussions franches et riches qui sont une source de réflexion pour tous, mais qui permettent aussi pour certains artistes d’explorer de nouveaux horizons professionnels, puisque deux des artistes présentés dans le Focus 2022 auront, en 2024, d’importantes expositions monographiques grâce à l’invitation de professionnels ayant participé à l’événement.

Mirela Baciak, qui avait participé au Focus 2022 en tant qu’invitée, a immédiatement montré son intérêt pour curater l’édition 2023. Elle a opéré une sélection très diversifiée parmi les dizaines de portfolios envoyés qui s’est cristallisée autour de deux axes : les cultures queer et la crise climatique, mais dont le fil rouge résidait dans les valeurs communes partagées et exprimées par tous les artistes, aussi diverses et éclectiques que soient leurs pratiques.

Le partenariat avec la Luxembourg Art Week a permis au groupe de visiter la foire en exclusivité lors de la preview. Mais outre les formats déjà expérimentés l’an dernier, cette édition s’est aussi étoffée de nouveaux partenariats qui ont permis de diversifier l’offre faite aux professionnel.le.s. À la visite des expositions du Mudam Luxembourg, de la Konschthal Esch et du Casino Luxembourg – Forum d’Art Contemporain, se sont ajoutées celle de Vewa, lieu développé par le collectif Dkollektiv, et du centre d’art Nei Liicht à Dudelange qui présentait une exposition monographique de Letizia Romanini, et enfin la résidence d’artistes Bridderhaus à Esch-sur-Alzette, où l’artiste Claudia Passeri a accueilli les professionnel.le.s par un de ses dîners placés sous le sceau des « Papillons de résistance ».

Enfin, le Focus 2023 était centré sur le thème de la recherche artistique, des formes diverses qu’elle peut prendre, de son développement politique et de sa matérialité artistique. L’historienne et critique d’art Sandra Delacourt a donné une conférence à la Art Week sur le thème de L’Artiste chercheur comme figure dans l’air du temps mais aussi comme création politique à travers l’analyse du parcours de Donald Judd. Enfin, le Focus s’est clos par une après-midi de débats et d’échanges au Casino Display qui avait co-organisé avec Kultur | lx des pitch-présentations de chercheurs et d’artistes autour de leur pratique de la recherche, lesquelles ont été suivies de débats sur les questions d’actualité qui se posent aux artistes dans ce domaine.

Cette troisième édition a consolidé les liens existants avec des scènes voisines et ouvre des perspectives sur des territoires qui feront l’objet d’une mise en lumière au cours de l’année 2024, comme la Belgique et l’Allemagne. Un événement qui crée des retombées à moyen et long terme dont il convient désormais de faire fructifier l’apport.

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La scène Arts visuels au Luxembourg présente une grande variété d’acteurs et un dynamisme croissant. Cette diversité est sa caractéristique même : elle reflète la pluralité des lieux où les artistes ont été formés, les médiums qu’ils ont choisis pour s’exprimer, les territoires où ils sont actifs ou encore les configurations dans lesquelles ils diffusent leur travail.

Regardant tous vers des scènes étrangères, où ils vivent, où ils ont étudié, où ils développent des réseaux, les artistes luxembourgeois ont la capacité de s’exporter très facilement, aidés par leur multilinguisme et les nombreuses influences dont ils peuvent se prévaloir.

À l’occasion de la Luxembourg Art Week (10-12/11), Kultur | lx – Arts Council Luxembourg organise un focus Arts visuels : trois journées visant à mettre en lumière les différents acteurs de cette scène arts visuels. En facilitant les rencontres entre professionnels lors de studio visites, de portfolio reviews, de visites d’expositions et d’échanges entre professionnels, Kultur | lx ambitionne de stimuler, en toute convivialité, le dialogue entre différentes scènes artistiques et créer des habitudes de travail transfrontalières.

Pour ce quatrième Focus sur les Arts Visuels, Kultur | lx propose aux professionnels étrangers des visites d’ateliers curatées par Mirela Baciak, curatrice et directrice de la Salzburger Kunstverein.

Enfin, en marge de ce programme curaté, Kultur | lx organise une table ronde le vendredi 10 novembre de 14h à 15h sur le site de la Luxembourg Art Week, sur L’artiste chercheur, un pléonasme ou une figure dans l’air du temps ? par Sandra Delacourt (Modération par France Clarinval) ainsi qu’une table Table ronde / Pitch Presentation de 16h à 19h au Casino Display (inscription obligatoire, capacité limitée)

Nota: l’entrée à la Luxembourg Art Week est payante (15€ pour les adultes, gratuit pour les enfants et étudiants). 
Billetterie sur place et en ligne sur la page Visite & Billets.