En 2023, Kultur | lx poursuit sa série de cartes blanche en donnant à des artistes la possibilité de réinterpréter les valeurs et l’identité visuelle de Kultur | lx. Après une année où l’illustration a dominé notre page d’accueil avec des œuvres de Dirk Kesseler, Irina Moons et Keong-A Song, Kultur | lx initie un cycle autour de la vidéo qui débute avec une œuvre de l’artiste et réalisatrice luxembourgeoise Suzan Noesen.

« Je voulais faire une vidéo avec une métaphore gestuelle des activités entourant la culture et l’art – qu’il s’agisse de la fabrication, de la médiation, de la préservation, de la consommation, il s’agit d’essayer de saisir une essence qui est contenue dans une forme mais qui n’est jamais vraiment tangible. Ainsi, l’existence, la valeur et le plaisir de l’art et de la culture – l’esthétique – pourraient consister principalement à soutenir les pratiques, les tentatives, les tâtonnements imparfaits pour trouver quelque chose qui se cache derrière les sens. Le titre est un extrait du dialogue de mon œuvre récente OBSOLETE TERRAIN, sur un pommier avec ses grands symboles de conscience, de genèse – le début de la culture sédentaire – ou l’autodestruction de l’arbre par son hyper-productivité« , commente l’artiste.

Découvrez l’œuvre sur la page d’accueil de notre site web et sur nos réseaux sociaux. (Facebook, LinkedIn, Twitter, Instagram)

Kultur | lx, en collaboration avec le ministère de la Culture et le Mudam Luxembourg, lance un appel à candidatures pour la participation nationale du Luxembourg à la Biennale de Venise – 60e exposition internationale d’art contemporain.

La 60e édition aura lieu du 20 avril au 24 novembre 2024. Nommé en décembre 2022 par la Fondazione La Biennale di Venezia, le curateur brésilien et actuel directeur artistique du Museu de Arte de São Paulo Assis Chateaubriand – MASP, Adriano Pedrosa, assurera le Commissariat général de la Biennale de 2024. Le thème de l’exposition générale n’est pas encore connu.

Par son soutien à la participation régulière du Luxembourg à la Biennale de Venise, le ministère de la Culture assure une présence des artistes luxembourgeois au sein de l’une des plus importantes manifestations d’art contemporain, contribuant ainsi au rayonnement de sa scène artistique à l’international.

Les artistes présentant leur candidature doivent être de nationalité luxembourgeoise ou résider au Luxembourg. S’il s’agit d’un collectif d’artistes, au moins l’un des membres doit répondre à ce critère. Ils ou elles doivent par ailleurs, par leur parcours, attester d’une activité professionnelle en tant qu’artistes visuel·le·s. Les collectifs d’artistes ou les artistes ayant une orientation pluridisciplinaire sont également invités à poser leur candidature.

Un même jury suivra l’ensemble du processus de sélection. Il rassemblera plusieurs experts nationaux et internationaux :

Le processus de sélection se déroulera en deux temps :

1. Présélection des candidat.e.s
Délai de remise : 26.02.2023
Annonce des candidat·e·s retenu·e·s par le jury : semaine du 6 mars 2023

2. Sélection du projet
Délai de remise : 23.04.2023
Annonce du projet lauréat : semaine du 01.05.2023

Plus d’informations ICI.

Suite à l’appel à candidatures pour la Résidence de recherche et de création à la Künstlerhaus Bethanien de Berlin en 2023, 5 projets ont été reçus. Le Jury s’est réuni en deux temps, à Luxembourg le 28 novembre, et à Berlin, le 30 novembre. Il a salué la qualité des dossiers et des projets remis. Le jury du premier tour était composé de Clément Minghetti (Mudam – Luxembourg) ; Claudine Hemmer (ministère de la Culture) ; Lisa Kohl (Lauréate 2022), tandis que le Jury du second tour était composé de personnalités qualifiées choisies par la Künstlerhaus Bethanien.

Le Jury a décidé d’attribuer la résidence à l’artiste Yann Annicchiarico pour son projet de recherche “Mitdenken – Von Berberaffen und Kletten im Atelier”.


Déclaration du jury
Le jury a été particulièrement sensible à l’énergie déployée par l’artiste pour nourrir son travail de recherches personnelles. La complexité du propos qui explore l’altérité radicale en passant par des seuils cognitifs s’est encore étoffée à travers le projet soumis. Sa démarche suit cette fois le fil ténu qui sépare artificiellement l’homme de l’animal, la nature et la culture. En passant par le sensible, il ouvre une voie à la perception de phénomènes inaccessibles à la pensée cartésienne. Mais il fait cette fois intervenir une géographie et des thèmes plus intimes et personnels. Le Jury de la Künstlerhaus Bethanien a tenu à souligner les points suivants :

Selon nous, l’artiste représente l’approche esthétique la plus diversifiée entre art / recherche et magie. En s’intéressant à la relation entre l’humain et le non-humain, il est en prise directe avec les problématiques les plus actuelles. Il nous semble donc très contemporain dans le meilleur sens du terme.

 

Le projet (extrait du dossier de candidature)
“Mon travail vise à intégrer les modes de vie des autres êtres vivants dans la pensée humaine. Il vise à abolir la séparation artificielle entre nature et culture. Dans ce contexte, je suis avec grand intérêt les courants de pensée de l’anthropologie non humaine de la dernière décennie. Le corpus d’œuvres présenté dans mon portfolio a commencé par une rencontre fortuite au cours de laquelle un papillon de nuit s’est introduit dans l’une de mes sculptures et a laissé des traces de sa présence. En tant qu’êtres volants et nocturnes, la nature biologique des papillons de nuit présente des façons radicalement différentes d’exister et de percevoir le monde par rapport aux nôtres. Mon petit univers humain s’est enrichi d’une rencontre fortuite avec un insecte. Une autre partie importante de mon travail s’intéresse à la façon dont l’architecture, à travers la ville moderne, structure notre pensée humaine et est sans doute à l’origine de cette division artificielle entre la nature et le monde, entre nature et culture.”

 

À propos de Yann Annicchiarico
Yann Annicchiarico (1983, Luxembourg) a présenté des expositions personnelles au KIT – Kunst im Tunnel à Düsseldorf (2020), à Nosbaum Reding Projects à Luxembourg (2019) et au Centre des Arts Pluriels à Ettelbruck (2018) ainsi que des expositions collectives au MUDAM – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean à Luxembourg (2021) et au Museo Archeologico del Chianti Senese en Italie (2019). Il est artiste-chercheur associé au groupe ACTH – Art Contemporain et Temps de l’Histoire, en partenariat avec l’École des Beaux-Arts de Lyon depuis 2011. Il a effectué des résidences d’artiste à la Fonderie Darling à Montréal (2019) et à la Villa Médicis, Académie de France à Rome (2015). L’artiste a reçu la bourse Francis-André en 2020 pour sa première exposition monographique en institution publique présentée au KIT – Kunst im Tunnel à Düsseldorf. Son travail a été choisi pour le programme New Positions de l’Art Cologne en 2019. En 2022, il a reçu la Bourse publication et documentation d’artistes de Kultur | lx pour son livre “De Papillons de nuit et de l’échelle de Muybridge”. Il vit et travaille à Luxembourg.

 

Suite à l’appel à candidatures pour la Résidence de recherche et de création à la Cité internationale des arts de Paris en 2023, 11 projets ont été reçus. Le Jury, réuni le 29 novembre, a salué la diversité, l’engagement et la qualité des projets remis. Le Jury était composé de Souraya Kessaria (Cité internationale des arts, Paris) ; Marlène Kreins (Centres d’art de la Ville de Dudelange) ; Letizia Romanini (Lauréate 2022) ; Nathalie Ronvaux (Kulturfabrik, Esch-sur-Alzette) ; Francisco Sassetti (Philharmonie Luxembourg).

A l’unanimité le Jury a décidé d’attribuer la résidence à l’artiste Julien Hübsch pour son projet de recherche : “walls/origins/replacements”.

Statement du jury
Le jury a été particulièrement convaincu par la maturité du propos de l’artiste, la pertinence de sa réflexion et sa démarche de recherche, ancrée dans l’espace public parisien et son évolution.
Le jury souligne également le développement de la carrière de Julien Hübsch et estime que la résidence arrive à un moment important de son parcours professionnel pour confronter sa pratique et ses recherches dans le contexte international de la Cité des arts et plus largement de la capitale française.

Le projet (extrait du dossier de candidature)
“Une grande partie de mon travail d’artiste est centrée sur le vandalisme et la façon dont il est traité dans l’espace public. Mon travail est ainsi lié à l’histoire du Graffiti, non seulement de part la technique de l’utilisation de la peinture en spray, mais aussi du fait de l’importance de l’espace public en tant que terrain de jeu.
Au cours de ma résidence à la Cité internationale des arts de Paris, je souhaite effectuer des recherches sur ces lieux historiques qui ont été à l’origine de l’énorme croissance de l’art de la rue et de l’écriture de style dans le monde entier et furent considérés comme un point central pour les échanges entre les graffeurs depuis la fin des années 1960.
Je pense que mon travail bénéficierait grandement d’un temps hors de mon studio de production en Allemagne, pour me concentrer sur la recherche sur place dans l’un des lieux les plus importants pour le travail dans lequel je m’inscris.”

À propos de Julien Hübsch
Basé à Luxembourg et à Mayence, Julien Hübsch (1995, Esch-sur-Alzette) a poursuivi ses études à la Kunsthochschule Mainz, la Bauhaus Universität Weimar et la HGB Leipzig. Il a notamment été l’élève d’Anne Speier, Franziska Reinbothe, Prof. Shannon Bool, Prof. Thomas Schmidt, Heike Aumüller et Prof. Sven Kroner.
La pratique de Julien Hübsch s’ancre dans les notions du vandalisme et la perception de l’espace urbain pour créer des environnements qui oscillent entre la peinture, la sculpture in situ et l’installation spatiale.
Son travail a déjà fait l’objet de plusieurs expositions monographiques et de groupes en Allemagne et au Luxembourg. Il a également figuré dans la sélection d’artistes en lice pour le “Edward Steichen Award”(2022) et le Prix d’Art Robert Schuman (2021).

Profitant de la Luxembourg Art Week, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg a organisé du 9 au 11 novembre un focus sur la scène artistique du Luxembourg à destination des professionnels de l’art contemporain.

Durant trois jours, une vingtaine de professionnels de 5 pays qui avaient fait le déplacement ont évolué entre visites de centres d’art, de musées et d’ateliers d’artistes.

Pour ce troisième Focus sur les Arts Visuels, Kultur | lx propose aux professionnels étrangers des visites d’ateliers curatées par Marianne Derrien, commissaire d’exposition indépendante, critique d’art, enseignante et vice-présidente de c|e|a, association française des commissaires d’exposition en France.

Cinq artistes ont ouvert les portes de leurs studios pour guider les visiteurs dans leurs univers singuliers : Aline Bouvy, Hisae Ikenaga, Vera Kox, Letizia Romanini et Aïda Schweitzer. Des moments d’échanges intimes et profonds qui ont permis aux uns et aux autres de se confronter à un autre regard sur leur travail et à d’autres horizons d’attente.

En complément de la sélection de Marianne Derrien, Kultur | lx fait partager aux professionnels la convivialité et le dynamisme de la scène culturelle luxembourgeoise en partageant les initiatives des artistes et des institutions culturelles au Luxembourg.

Ainsi, les professionnels ont pu découvrir lors d’une visite privilégiée les expositions de Tacita Dean et Waters’ Witness de Tarek Atoui au Mudam, Anachronisms de Deimantas Narkevičius et New Minett curatée par Sandy Flinto, Pierrick Grobéty et Daniel Marinangeli à la Konschthal Esch ainsi que Jours de lenteurs d’Adrien Vescovi au Casino Luxembourg – Forum d’Art Contemporain.

L’artiste luxembourgeois Eric Mangen a généreusement ouvert les portes des studios de Monique Becker et de Yann Annicchiarico, lauréat de la Bourse Publication et documentation d’artistes qui, accompagné de Clément Minighetti, curateur au Mudam, a présenté sa publication Des papillons de nuit et de l’échelle de Muybridge.

Enfin, en marge de ce programme curaté, Kultur | lx a organisé le vendredi 11 novembre une table ronde sur l’accompagnement professionnel des artistes. Des professionnels et artistes luxembourgeois et internationaux ont échangé sur ces questions à partir d’un keynote speech de Nathalie Filser sur la condition d’artiste aujourd’hui, suivi de deux tables rondes sur l’importance de l’entourage critique des artistes et sur l’évolution des dispositifs de résidence.

À travers la mise en place de ce dispositif, Kultur | lx entend ainsi stimuler des circulations et des échanges entre la scène nationale et des scènes étrangères, car c’est aussi de réciprocité qu’il s’agit. Le prochain Focus de Kultur | lx se tiendra en 2023, toute l’équipe se réjouit déjà et tient à remercier les artistes et professionnels luxembourgeois qui ont nourri ces journées de leur engagement et leur professionnalisme.

Kultur | lx – Arts Council Luxembourg en collaboration avec la Fonderie Darling de Montréal, offre aux artistes plasticiens, une résidence de recherche et de création d’une durée de trois mois à la Fonderie Darling de Montréal. Pour la première année, et en projet-pilote, la résidence est prolongée de 3 semaines à la Gare de Matapédia en Gaspésie dans le cadre du programme de résidence croisée entre Montréal et Matapédia.

 À la suite d’un appel à candidatures, le jury composé de Stéphane Meyers (Rotondes), Stilbé Schroeder (Casino Luxembourg – Forum d’Art Contemporain) et Suzan Noesen (artiste et lauréate 2022 de la résidence), a décidé d’octroyer la résidence à Justine Blau, pour son projet VOYAGE EN SOLASTALGIE.

Déclaration du jury
Justine Blau possède un parcours solide et ancré dans le territoire, tout en étant très ouvert à toutes sortes d’influences et d’horizons. Depuis ses premiers collages photographiques, l’artiste intègre dans son travail une réflexion sur le paysage, son changement au gré des influences climatiques et des interventions humaines. Ces dernières années, Justine Blau ajoute à cette question du paysage une dimension éthique et ontologique, en considérant les plantes qui le composent et les êtres qui l’habitent, dans leurs interactions multiples. Ces recherches l’ont naturellement menée vers l’histoire des rapports entre l’homme et son milieu naturel : rapport de domination et de domestication tissé de narrations et de croyances, à rebours de l’interdépendance qu’entretiennent les autres espèces vivantes. Dans ses recherches récentes, ce sont les souvenirs des paysages passés et leur confrontation avec leur évolution et leurs changements qui mènent l’artiste à s’intéresser aux populations qui ont vu leur environnement changer par la domestication progressive et qui en gardent un profond traumatisme (sostalgie). Justine Blau tire de ses recherches conceptuelles et quasi scientifiques des pièces plastiquement très abouties, qu’il s’agisse de vidéos, d’installation ou de tapisseries.

Outre la qualité intrinsèque du travail de Justine Blau, le jury a estimé que la démarche de l’artiste et son projet centré sur la manière dont les communautés autochtones au Canada conçoivent et transmettent l’idée de nature et de paysage pouvaient s’épanouir au cours d’une résidence à Montréal. Le jury a également choisi de saluer l’investissement de l’artiste sur la scène luxembourgeoise et les synergies qu’elle a su créer autour d’elle. Son approche expérimentale, les nombreux aspects collaboratifs de son travail et sa capacité à pousser les portes et à tisser des liens sont d’autres atouts qui permettront à ce court séjour d’être fructueux.

À propos de Justine Blau
Justine Blau adopte dans son travail une approche pluridisciplinaire, mêlant sculptures, installations, photographies et vidéos. À travers ses projets elle traite des questions ontologiques sur le rapport de l’homme à la nature, à l’image et au monde vivant. Ses créations ont fait l’objet de nombreuses expositions au Luxembourg et en Europe, dont récemment VIDA INERTE au Centre Nei Liicht de Dudelange (2020), avec une publication THE VEIL OF NATURE paraissant prochainement aux éditions K.Verlag à Berlin. Elle est également en train de finaliser son film PHUSIS, qui traite de la bulle de savon comme moment éphémère, pour lequel elle a obtenu une Carte Blanche du Filmfund. En 2019 elle a été en résidence d’artiste à la Cité internationale des arts à Paris.

Le champ des arts visuels au Luxembourg est un secteur dynamique, aux influences et esthétiques aussi diverses que les pays de formation des artistes. Les disciplines pratiquées vont de la gravure à la sculpture en passant par la photographie, le dessin, la création numérique ou la performance. Les artistes actifs sur le territoire luxembourgeois sont presque tous tournés vers l’international, poussés par leur plurilinguisme et leurs coopérations avec différents réseaux de création et de diffusion.

C’est dans cette dynamique existante que Kultur | lx – Arts Council Luxembourg s’inscrit et se tient à la disposition des professionnels internationaux pour faciliter le repérage de la création luxembourgeoise et imaginer de nouvelles collaborations et circulations.

À l’occasion de la Luxembourg Art Week (11-13/11), Kultur | lx organise, pour les professionnels des Arts visuels de la Grande Région, deux journées destinées à favoriser les échanges et à mieux faire connaitre la scène artistique luxembourgeoise, ses artistes et acteurs, qu’ils soient institutionnels ou privés.

Pour ce troisième Focus sur les Arts Visuels, Kultur | lx propose aux professionnels étrangers des visites d’ateliers curatés par Marianne Derrien, commissaire d’exposition indépendante, critique d’art, enseignante et vice-présidente du c|e|a, association française des commissaires d’exposition en France. Après avoir travaillé comme chef de projet pour les expositions de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, elle est aujourd’hui commissaire d’exposition. Elle collabore avec des institutions et des lieux indépendants en France et à l’étranger en tant que commissaire d’exposition invitée au Mrac Occitanie-Sérignan, Mudam – Luxembourg, The Pill – Istanbul et le Wooyang Museum – Corée du Sud. Museum – Corée du Sud. Elle publie régulièrement des textes d’artistes émergents et confirmés. Depuis 2020, elle est en résidence au Wonder, espace d’artistes en région parisienne, pour une région parisienne, pour une recherche sur les pratiques magiques, occultes et alchimiques dans l’art contemporain.

En plus de la sélection de Marianne Derrien, Kultur | lx fera partager aux professionnels la convivialité et le dynamisme de la scène culturelle luxembourgeoise en partageant les initiatives d’artistes et d’institutions culturelles au Luxembourg.

Enfin, en marge de ce programme curaté, Kultur | lx organise le vendredi 11 novembre de 15h à 17h sur le site de la Luxembourg Art Week, une table ronde sur l’accompagnement professionnel des artistes.

Comment accompagner les artistes et les créateurs tout au long de leur carrière ? Quels sont les enjeux, les atouts et les freins à ce développement de carrière, au Luxembourg et à l’international? Les dispositifs et politiques existants sont-ils adaptés aux besoins des artistes ? Kultur | lx invite des professionnels et artistes luxembourgeois et internationaux à échanger sur ces questions à travers un keynote speech de Nathalie Filser « Ouvrir les portes et les fenêtres : être artiste (aujourd’hui) » suivi de deux tables rondes.

Nota: l’entrée à la Luxembourg Art Week est payante (15€ pour les adultes, gratuit pour les enfants et étudiants). 
Billetterie sur place et en ligne sur la page Visite & Billets.

« Musique, arts du spectacle, littérature et arts visuels – à côté du cinéma, qui est représenté en force au festival Cinémania cette année, le Luxembourg a une culture riche et diversifiée, que je suis heureuse de voir exportée le temps d’un automne dans de nombreux lieux à Montréal« , souligne Sam Tanson.

Dans le cadre du Luxembourg, pays à l’honneur du festival CINEMANIA, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg invite à découvrir d’autres aspects de la création luxembourgeoise entre musique, performance, danse et écriture.  Au-delà du temps fort au centre PHI le 3 novembre, Kultur | lx étend sa programmation et permet aux artistes de se présenter lors de plateformes et festivals majeurs de la scène montréalaise. La mise en place d’un nouveau compagnonnage avec le Centre des auteurs dramatiques de Montréal ouvre à deux auteurs une résidence de 3 semaines.

03.11.2022 | Centre PHI

17h : Networking Event
Kultur | lx – Arts Council Luxembourg invite les professionnels de la scène culturelle québécoise à venir échanger autour de la création luxembourgeoise et partager les envies de coopération.

18h – 21h30 : Performances
Inscription gratuite ICI

Performance A/V (durée 33’)
MINERALS | Andrea Mancini (création 2022)

Copyright – Yves Conrady

Une exploration du monde fascinant des minéraux au cœur d’une performance audiovisuelle et sonore.

Concert (durée 40’)
C’EST KARMA

Copyright – Shade Cumini

Pop, folk ou encore électro, la musicienne pioche dans une multitude d’influences pour construire des morceaux denses, doux et pourtant puissants.

Performance danse (durée 30’)
ART. 13 RUNWAY / COMPAGNIE EDDI VAN TSUI

Copyright – Eddi van Tsui

Dans « Art. 13 Runway » le thème de la migration vient se fondre sur celui de la mode. Une forme hybride créée et adaptée pour le Centre PHI qui intègre son architecture, jouant consciemment avec la perception du public pour déplacer et dépasser les limites du plateau.

 

Poursuivre la découverte…

04.11 | 18h | Fonderie Darling, Montréal 
Open Studio Avec Suzan Noesen
Dans le cadre de sa résidence à la Fonderie Darling (sept-novembre 2022), Suzan Noesen ouvre les portes de son studio pour échanger sur son projet et ses recherches.
fonderiedarling.org | suzannoesen.com

07.11 – 12.11 | Délégation luxembourgeoise à la Biennale CINARS
Depuis 1984, CINARS organise tous les deux ans à Montréal une des plus importantes rencontres internationales des arts de la scène avec plus de 1900 professionnels de 54 pays dont 433 diffuseurs parmi les plus importants à travers le monde. Cette année les artistes invités au Centre PHI et au Festival la Salle de Machine seront accompagnés par Kultur | lx à la rencontre des professionnels internationaux.
cinars.org

07.11 – 28.11 | Centre des auteurs dramatiques
Auteur.e.s en résidence : Sophie Langevin et Ian de Toffoli
Fondé en 1965 par six auteurs, le CEAD regroupe aujourd’hui plus de 290 membres. Association d’auteurs et d’autrices au service des auteurs et des autrices, le CEAD est un centre d’accompagnement, de promotion et de diffusion de la dramaturgie francophone du Québec et du Canada. Il occupe une place unique dans le paysage théâtral, tant par le nombre de ses membres que par les objectifs de recherche et d’excellence qu’il poursuit. Le CEAD met en œuvre des collaborations avec d’autres pays. Le Luxembourg est invité pour la première fois à profiter de ces programmes.
www.cead.qc.ca

17.11 | 16h | Quai des Brumes + 22h45 | Casa del Popolo
C’est Karma – Festival M pour Montréal
Depuis 17 ans, M pour Montréal agit comme catalyseur incontournable de l’industrie musicale québécoise et canadienne tant pour les artistes émergents que ceux.elles en développement de carrière hors Québec. L’événement propose une série de conférences où se rassemblent des professionnel.le.s locaux et internationaux de l’industrie musicale. Pour cette première participation luxembourgeoise, c’est l’artiste C’est Karma qui sera mise à l’honneur.
mpourmontreal.com

19.11 | 17h | Centre du théâtre d’aujourd’hui
Perspectives d’auteur·rices : l’écriture en chantier. Avec Sophie Langevin et Ian De Toffoli
Festival la Salle des machines
La Salle des machines est un événement unique organisé par le Centre des auteurs dramatiques. Dans le cadre de ce festival, les auteurs et les autrices proposent au public des rendez-vous dramaturgiques autour de leur texte en devenir. Ian De Toffoli et Sophie Langevin en résidence au CEAD aborderont l’écriture en chantier et leurs pratiques respectives.
lasalledesmachines.net

Kultur | lx remercie ses soutiens et partenaires pour l’opportunité et la réalisation de ce programme : le Film Fund Luxembourg, le Festival Cinemania, le Centre Phi, la Fonderie Darling, le Festival M pour Montréal et le Centre des auteurs dramatiques de Montréal.

En novembre, déployons nos imaginaires et rencontrons-nous autours des artistes et des créations du Luxembourg !

 

La Künstlerhaus Bethanien ouvre ses portes du 30 septembre au 23 octobre (vernissage le 29 septembre à 19h00) pour une exposition collective présentant le travail de 5 de ses résidents : François Lemieux (Canada/Québec), Lisa Kohl (Luxembourg), Nicole Rafiki (Norvège), Yun-Pei Hsiung (Taïwan) et Thomas Schmahl (France).

Zoom sur le travail de Lisa Kohl, lauréate 2022 de l’appel à candidatures offert par Kultur | lx, en résidence depuis le 01 juillet jusqu’au 31 décembre.

L’œuvre de Lisa Kohl (née en 1988 au Luxembourg) peut être compris comme un conglomérat de médias numériques numériques, d’installations, de recherches sur le terrain documentation, mise en scène et narration. Ses recherches artistiques tournent autour de l’éphémère, l’absent et l’imaginaire. Les phénomènes esthétiques d’absence, de migration et la situation jouent un rôle central dans son travail. Dans le champ de tension entre la présence matérielle et les événements réels d’une part, et le domaine du possible, du fictif et de l’invisible, elle trouve des possibilités artistiques quasi infinies pour fusionner les deux instances en simulations.

La vidéo THE GAME (Bihać | Bosnian-Croatian Border | 2022) met en lumière les luttes des migrants à travers l’esthétique du jeu. Les voies d’évasion sont montrées sur un smartphone du point de vue d’un jeune Afghan. Le site l’appareil rappelle une console de jeu VR. Dans voix off, on peut entendre le protagoniste décrivant les différentes formes d’évasion et de d’évasion et de repli qu’il a personnellement expérimentées. Un sentiment subtil de menace et de tension est sous-entendu dans son récit.

La série photographique BLINDSPOT (Bihać | Frontière bosno-croate | Calais | France | 2022) incarne métaphoriquement la présence de l’absent et la visibilité de l’invisible. Les éléments qu’elle représente, tels que l’abri, le tapis du mihrab et le moulage du corps, font symboliquement allusion à la notion de refuge et à l’appropriation d’espaces anonymes de vie et de prière. L’ambiance sacrée renvoie ici à la croyance et à l’espoir en relation avec l’identité et l’étrangeté, l’intimité et le manque de foyer.

La série HALIDOM (Îles Canaries | Espagne-Afrique du Nord | 2022) représente la sainteté à un niveau iconographique – comme une métaphore picturale de la vie et de la mort, de la présence et de l’absence, de la limitation et de l’étendue, de la hauteur et de l’abîme. Les figures sculpturales dans les régions arides et les zones frontalières deviennent des monuments symboliques et des représentants de l’invisible. Le voile est synonyme de dissimulation, de protection et de camouflage. Le site relief et les plis du tissu suggèrent des notions de divinité de divinité, d’héroïsme et d’inviolabilité. Cette série nous confronte à des espaces de transition – une allégorie de l’aspiration à la liberté et à la rédemption.

L’installation vidéo ACROSS (2022), créée pendant le séjour de l’artiste à Künstlerhaus Bethanien, nous confronte à une architecture de fenêtre brutaliste et à la vue d’un vaste ciel bordé de grappes de nuages en voie de dissolution. Le béton et l’air – ces deux matériaux ne pourraient pas être plus différents et pourtant, ils forment ici une entité harmonieuse qui évoque d’innombrables images, des Annonciations médiévales aux représentations de fenêtres du romantisme allemand, en passant par des scènes de films célèbres. romantisme allemand et des scènes de films célèbres. Toutes ces images Elles ont toutes un point commun : la fenêtre sert (de diverses manières) de seuil entre ce monde et le nôtre. sert (de diverses manières) de seuil entre ce monde et l’au-delà, qui non seulement sépare les deux mais établit également un contact entre eux. entre eux. L’œuvre d’art a été créée en collaboration avec le concepteur sonore Sören Schenk.

EXHIBITION SPACES
Kottbusser Straße 10
10999 Berlin
Entrée gratuite du mardi au dimanche de 14h00 à 19h00

 

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Poursuivant sa série de Repérages sur les grands événements d’art contemporain internationaux, Kultur | lx avait organisé du 12 au 14 septembre, un « fieldtrip » à Lyon, à l’occasion des journées professionnelles de la 16e Biennale d’art contemporain. Ce fut également l’occasion de mettre en lumière la sortie du livre de Yann Annicchiarico, qui a reçu la Bourse publication et documentation d’artiste de Kultur | lx au printemps dernier.

Repoussée, elle aussi, en raison de la pandémie, la Biennale d’art de Lyon (14/09-31/12/2022) s’inscrit dans les mouvements de mise en question du monde post-covid qui ont agité les grands rendez-vous de l’art contemporain cette année. Curatée par Till Fellrath et Sam Bardaouil, tous deux co-directeurs du musée d’art contemporain de Berlin – Hamburger Bahnhof, elle a pour titre « Manifesto of Fragility » et « affirme la fragilité comme intrinsèquement liée à une forme de résistance initiée dans le passé, en prise avec le présent et capable d’affronter l’avenir ». Prenant pour théâtre 12 sites de la ville de Lyon, des anciennes usines Fagor au macLyon, en passant par le musée Gadagne et la gare de Lyon Part Dieu, la Biennale nous invite à accepter « la fragilité comme l’une des vérités les plus répandues dans notre monde divisé » et à penser cette vulnérabilité à la lumière des œuvres et objets présentés, créés au fil de deux millénaires.

Plus importante manifestation dédiée à l’art contemporain en France en dehors de Paris, la Biennale de Lyon retrouvait, en ces journées d’ouvertures, des couleurs et un public venu nombreux à la rencontre des artistes, pour la plupart présents dans les espaces d’exposition. Sept artistes luxembourgeois (Bruno Baltzer, Sofia Bouratsis, Jessica Dasilva, Robert Frankle, Claudia Passeri, Letizia Romanini et Julie Wagener) ont répondu à l’appel à candidatures lancé par Kultur | lx. Ils ont participé à un programme constitué autant de visites des expositions, de rencontres avec leurs pairs, que d’événements sociaux (vernissages, brunch professionnel).

Le lancement du livre de Yann Annicchiarico, De papillons de nuit et de l’échelle de Muybridge tout juste sorti aux Presses du réel (Dijon, 2022) constituait le point d’orgue de ce programme.  Présenté en dialogue avec la curatrice Sofia Bouratsis lors d’une déambulation sur les quais de Saône qui a permis au public de rallier l’ENSBA (École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon), le livre avait reçu la Bourse publication et documentation d’artistes de Kultur | lx en mai dernier. De papillons de nuit et de l’échelle de Muybridge de Yann Annicchiarico est la deuxième publication de la collection de l’unité de recherche Art Contemporain et Temps de l’Histoire de l’ENSBA, éditée par Bernhard Rüdiger. Le livre revient sur un état singulier de la perception. Non pas une perception active et consciente, mais un état particulier des sens quand ils s’exposent à l’expérience du vide – une suspension de l’attention qui est un élément essentiel des recherches de Yann Annicchiarico.

Ce lancement vient clore la saison des grandes manifestations d’art contemporain sur lesquelles Kultur | lx a invité la scène artistique luxembourgeoise. A travers ces déplacements et échos de l’une à l’autre, la constitution de ces petits groupes à géométrie variable a permis aux artistes de mieux se connaitre et d’échanger dans des contextes propices aux discussions de fond. Kultur | lx publiera en décembre un calendrier des événements de 2023 qui feront l’objet d’une attention particulière pour l’attribution des aides à la mobilité.