Le Pavillon luxembourgeois de la 60ème Exposition Internationale d’Art – La Biennale di Venezia a été inauguré le 18 avril 2024 en présence de LL.AA.RR le Grand-Duc héritier et la Grande-Duchesse héritière, de Monsieur Eric Thill, ministre de la Culture, de S.E. Madame Michèle Pranchère-Tomassini, Ambassadeur du Luxembourg à Rome et de plus de 400 invités luxembourgeois.es et internationaux.ales.

Le projet A Comparative Dialogue Act porté par l’artiste luxembourgeois Andrea Mancini, le collectif multidisciplinaire Every Island et curaté par Joel Valabrega (Mudam Luxembourg) a été conçu comme une infrastructure pour la transmission du son – un espace de production partagé qui remet en question la notion bien ancrée de paternité artistique individuelle.

Dans son allocution, le ministre s’est dit particulièrement fier d’inaugurer un Pavillon qui porte des valeurs telles que la collaboration, le dialogue et l’ouverture, confié à une brillante génération d’artistes, de commissaires et de performers du Luxembourg et d’autres nations.

En invitant des artistes originaires de France, de Turquie, d’Espagne et de Suède, l’équipe artistique et curatoriale développe un propos s’inscrivant parfaitement dans la thématique de l’exposition internationale de la Biennale “Foreigners Everywhere”, curatée par Adriano Pedrosa.

C’est l’artiste Selin Davasse qui a performé pour les journées d’ouverture suite à sa résidence débutée le 8 avril.

Pour la deuxième année consécutive, Kultur | lx a assuré le commissariat du Pavillon luxembourgeois, main dans la main avec le Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean et Joel Valabrega chargés, en tant que curateur, de l’organisation de l’exposition.

« Cette année, après un processus de sélection minutieux par un jury national et international, le Luxembourg innove une fois de plus en invitant un collectif à s’exprimer dans le cadre de la compétition artistique qu’est la Biennale de Venise. Je suis très impatiente de découvrir l’atmosphère sonore, sensuelle et performative du travail d’Andrea Mancini et d’Every Island, de leurs collaborateurs et de notre curatrice Joel Valabrega. Ils forment une équipe, avec 4 artistes invités de 4 pays différents. Pour ce projet singulier, le processus de création est aussi important que le résultat. Il s’agit là d’une formidable expérience en ces temps de division et de polarisation », a commenté Bettina Steinbrügge, directrice du Mudam Luxembourg

La 60ème Exposition Internationale d’Art – La Biennale di Venezia se tient du 20 avril au 24 novembre, le pavillon luxembourgeois sera à découvrir à l’Arsenale (Sale d’Armi, 1er étage). Plus d’informations ici.

Le jury de l’appel à candidatures pour la conception du pavillon luxembourgeois à la 19e Biennale d’Architecture de Venise s’est réuni pour le second tour le mardi 19 mars. Il a retenu, parmi les trois équipes curatoriales candidates, le projet « Sonic Investigations » de Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac pour représenter le Luxembourg à la Biennale d’Architecture de Venise 2025.

Le jury tient à féliciter les trois équipes lauréates du premier tour pour la qualité des projets remis et la pertinence des thèmes abordés. Les trois équipes ont proposé une réflexion construite sur une connaissance et une analyse fine du territoire luxembourgeois, tout en l’inscrivant au cœur des problématiques et défis contemporains.

À l’issue d’un échange nourri et riche, le Jury a retenu à l’unanimité le projet « Sonic Investigations » de Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac pour la réalisation du pavillon luxembourgeois de la 19e Biennale d’Architecture de Venise.

Le projet « Sonic Investigations », qui s’articule autour de la pratique acoustique de la recherche sur l’Anthropocène, propose une exploration sensible du territoire luxembourgeois à travers différents environnements, endroits et une pluralité de voix. En stimulant notre prédisposition à l’écoute, il nous offre un nouveau prisme pour comprendre le territoire et rend ainsi audible l’impact de l’activité humaine sur nos écosystèmes.

Le projet a été retenu pour sa capacité à soulever des problématiques contemporaines d’envergure liées aux espaces construits, pour sa remise en question de notre appréhension normative des territoires, la documentation sourcée et référencée qu’il convoque ainsi que sa cohérence conceptuelle et curatoriale. Son approche de la recherche et de la mise en espace, animée par le désir d’expérimenter et de partager de nouveaux outils de compréhension de l’environnement bâti a achevé de convaincre le jury qui y a également vu l’opportunité de créer un dialogue riche et positif autour des questionnements liés à l’Architecture et ses disciplines connexes.

Statement de l’équipe artistique
Sonic investigations est une proposition immersive, ambitieuse et radicale de se focaliser sur le son. Dans des sociétés contemporaines saturées d’images, la vue éclipse les autres sens, nécessaires pour appréhender pleinement les dynamiques invisibles de notre relation sensible aux territoires. À la manière de l’œuvre silencieuse 4’33 » de John Cage, c’est une suggestion de fermer les yeux et d’écouter activement. Comme contre-projet à l’hégémonie des images, l’acte d’écouter offre de nouvelles possibilités pour explorer les environnements construits et naturels dans le but de déplacer notre attention et de donner la parole aux plus qu’humains.

En tant que recherche pratique et théorique, le projet sert d’outil afin de réexplorer le territoire dense du Luxembourg où les sons des entités biologiques, géologiques et anthropiques se mêlent dans le paysage sonore complexe de l’Anthropocène. Comment révéler le caractère enchevêtré de situations contemporaines spécifiques au Luxembourg ? Grâce à l’écoute, une nouvelle expérience de l’espace offre de révéler plus que ce que nous voyons, comme une opportunité d’imaginer de nouvelles réflexions et approches sensorielles aux pratiques architecturales.

Photo © Simon Nicoloso

Biographies de l’équipe artistique
Mike Fritsch est un architecte, urbaniste et enseignant luxembourgeois travaillant entre la France et le Luxembourg. En tant qu’architecte, Mike oscille entre stratégies transformatives à grande échelle et réparations architecturales en collaboration avec l’AUC, ceci après avoir passé plusieurs années à l’OMA de Rotterdam. En parallèle, Mike enseigne à l’ENSA-Marseille où il manipule de nouveaux récits territoriaux autour des adaptations et des interactions sociales du “déjà-là”.

Alice Loumeau est une architecte, chercheuse et cartographe franco-canadienne. Elle réalise des enquêtes spatiales à travers l’écriture et la cartographie, explorant les territoires en mutation de l’Anthropocène.  Alice est diplômée du master d’Expérimentation en Arts Politiques dirigé par Bruno Latour à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Alice a travaillé comme architecte à Rotterdam à l’OMA/AMO, à Paris et Londres, et participe à des expositions, des publications et des résidences, notamment à la Villa Albertine à Marfa, États-Unis, en 2024.

Valentin Bansac est un architecte, chercheur et photographe français. Il a précédemment travaillé à l’OMA/AMO avec Rem Koolhaas où il a participé à Countryside, the future, un projet de recherche et d’exposition au Guggenheim de New York. Valentin est diplômé du master d’Expérimentation en Arts Politiques dirigé par Bruno Latour à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Il enseigne actuellement un projet de recherche sur deux ans intitulé Domesticated Foodscapes à l’EPFL et participe au programme Organismo: Art in Applied Critical Ecologies organisé par TBA21, une fondation d’art contemporain à Madrid.

En 2022, Alice et Valentin ont co-initié MATTERS.xyz, un projet collectif rhizomatique qui explore de nouveaux récits territoriaux par des alliances interdisciplinaires et l’accumulation de médias.

Équipes curatoriales lauréates du 1er tour

Le Jury

A Comparative Dialogue Act, projet de l’artiste luxembourgeois Andrea Mancini et du collectif pluridisciplinaire Every Island représentera le Luxembourg à la 60ème Exposition Internationale d’art de Venise – La Biennale di Venezia.

Le projet du pavillon luxembourgeois bouscule le concept établi d’auteur comme artiste individuel en présentant un ensemble d’oeuvres où les artistes se dessaisissent de leur ego au profit d’une exploration approfondie de la créativité collective à travers le médium du son.

Le titre A Comparative Dialogue Act résume la nature de ce projet expérimental : une exploration de langages acoustiques variés et une réflexion sur le dialogue par-delà le visuel, dans le monde immersif du son comme outil de négociation. L’exposition interroge la puissance transformatrice du son comme médium afin de favoriser les connexions et la compréhension. Elle vise à transcender les limites au moyen de points de vue singuliers sur ce que le son est capable d’apporter aux gestes de l’interprétation, de la distorsion, de l’appropriation. Le pavillon est élaboré comme une infrastructure permettant la transmission du son. La technologie est mobilisée de manière à développer une expérience locale de recherche sur la transmission de la connaissance et le concept de work in progress. Au gré d’un programme de résidences, déployé sur toute la durée de la Biennale d’Art 2024, le pavillon se transformera en espace de production, chaque démarche individuelle apportant sa contribution à un corpus partagé. Quatre artistes émergents, venus d’horizons divers, s’y associent pour une collaboration inédite : la musicienne et performeuse espagnole Bella Báguena, l’artiste française transdisciplinaire Célin Jiang, l’artiste turque Selin Davasse et l’artiste suédoise Stina Fors.

Leurs démarches, différentes mais concordantes, sont autant de manières d’envisager les nombreux points de rencontre entre identité, performance et son. Les artistes sont invités à interroger les éléments qui définissent leur pratique individuelle et leurs méthodes artistiques. Au début de la Biennale d’Art 2024, chaque artiste est invité à créer une bibliothèque sonore représentant sa démarche. Ces bibliothèques seront intégrées à l’espace du pavillon où elles constitueront un outil partagé. Chaque artiste s’appropriera cette bibliothèque afin de créer un paysage sonore. L’objectif est de stimuler la collaboration et de construire une communauté par la compréhension et l’interprétation des sons fournis par les autres artistes. Ce corpus d’oeuvres – à la fois les bibliothèques et les productions des résidences – est voué à être redigéré et réintégré en permanence ; par-delà les notions d’auteur et d’appropriation.

Chacun des artistes prendra part à une série de performances. La performance fait partie intégrante de l’oeuvre d’art collective ; elle constitue le moment durant lequel chaque artiste présente sa contribution au public. L’ensemble des pièces fera l’objet d’une édition en vinyle, qui sera publiée à la fin de la Biennale d’Art 2024.

A Comparative Dialogue Act compose une oeuvre d’art sonore aux contours flous, visant à repousser les limites de la production artistique contemporaine.

 

Artistes en résidence

Selin Davasse
Résidence : 08–21 avril
Selin Davasse (Ankara, 1992) vit et travaille à Berlin. Sa pratique de la performance, fondée sur la recherche, réaffecte des techniques littéraires et performatives disparates afin de concevoir et de mettre en oeuvre l’éthique de passés et de présents alternatifs et d’avenirs spéculatifs. Composée de textures narratives et sonores, son oeuvre condense des systèmes de pensée dans des expressions féminines intimes, sous la forme de chansons ou de discours, où des strates ludiques et participatives induisent souvent avec le public des relations d’hospitalité. Elle a récemment présenté ses performances à The Fairest, à Berlin (2023) ; Blinkers, à Winnipeg (2023) ; Hacer Noche, à Oaxaca (2022) ; School of Kindness, à Sofia (2022) ; à la galerie Škuc Gallery, à Ljubljana (2022) ; à Centrale Fies, à Dro (2022) ;
aux Wiener Festwochen, à Vienne (2022) ; à la Tanzfabrik, à Berlin (2022) ; au festival Rokolectiv, à Bucarest (2021) ; à la Volksbühne, à
Berlin (2020-2021).
Instagram : @radicalized_faghag

Célin Jiang
Résidence : 24–30 juin
Célin Jiang est artiste-chercheuse. Son travail est transdisciplinaire, politique et infiltré : il vise à explorer les relations entre les arts, les technologies et les humanités numériques. L’approche décoloniale de son travail est ancrée dans le cyberféminisme. En interrogeant notre perception des identités dans un contexte globalisé d’esthétique transculturelle, Célin Jiang prône l’interopérabilité et considère l’hybridation comme vecteur sensible de métamorphose : comment opère le potentiel dissident des expressions artistiques à l’ère phygitale des réseaux sociaux ? » Le travail de Célin a récemment été exposé à Cité Internationale des Arts, Paris (2023); Bourse de commerce | Pinault Collection, Paris (2023); Fondation Pernod Ricard, Paris (2023); Biennale Internazionale Donna, Trieste (2023); Château de Montjuïc, Barcelona (2023); V illa Arson, Nice (2023); VSRL, New York (2023) et Fondation Fiminco, Romainville (2022).
Instagram : @bis0u.magiqu3

Stina Fors
Résidence : 18–28 juillet
Pleines d’esprit, faites d’improvisation et mobilisant une habileté vocale stupéfiante, les performances de Stina Fors (Suède, 1989) produisent, à chaque fois qu’elle entre en scène, une impression extraordinaire, sans équivalent. L’artiste est connue pour le groupe de punk féminin dont elle est l’unique membre, Stina Force – et dont on ne peut vivre l’expérience qu’en live. Les performances sont toutes différentes ; tout est créé en direct. L’artiste jouit d’un goût certain pour l’absurde et l’étrange. Stina chante et joue de la batterie en autodidacte. Sa dernière œuvre, A Mouthful of Tongues [La Bouche pleine de langues], mobilise la ventriloquie dans tous ses aspects et des hurlements dissonants. La performance nous conduit à nous interroger : comment de tels sons peuvent-ils provenir de cette personne ? Les performances de Fors sont tendues, pleines d’humour et de puissance brute. L’artiste nous entraîne également à produire des voix extrêmes, comme les râles du mourant ou pire, sans abîmer notre voix. Stina a été formée à la SNDO (School for New Dance Development), à Amsterdam. Elle vit actuellement à Vienne (Autriche). Elle a récemment présenté son travail au CA2M Móstoles, à Madrid (2023) ; à Centrale Fies, à Dro (2023) ; au MDT de Stockholm (2023) ; à Nobody’s Indiscipline, à Milan (2023) ; dans le cadre de Secuencia#2, à Fabra i Coats, à Barcelone (2023) ; à la galerie Steinsland Berliner, à Stockholm (2023) ; aux Wiener Festwochen, à Vienne (2023) ; à Brut Wien, à Vienne (2022) ; à Campo, à Gand (2022) ; à Inkonst, à Malmö (2021) ; et au Water Mill Center, à New York (2019).
Instagram : @stinaforce

Bella Báguena
Résidence : 9–15 septembre
L’artiste femme non binaire trans espagnole Bella Báguena (Valence, 1994) travaille dans plusieurs domaines comme la musique, la performance, la joaillerie et autres médias. La production artistique de Bella tend notamment à un autoexamen en termes de genre et à un processus intuitif et émotionnel où sa voix, ses mouvements corporels et son identité, ainsi que divers objets, espaces et technologies, sont mobilisés dans des pièces sonores, vidéo, sculpturales ou performatives dont la clé réside dans la charge émotionnelle et la densité de la pensée de l’identité de la femme trans. Elle a récemment présenté ses performances au Trauma Bar, à Berlin (2023) ; au Teatro Academico Gil Vicente, à Coimbra (2023) ; à A10, à Valence (2023) ; au festival Rokolectiv, à Bucarest (2023) ; à Las Cigarreras, à Alicante (2023) ; au festival Construction, à Dresde (2023); à Systema, à Marseille (2023) ; au Palais de Tokyo, à Paris (2022) ; à Nieuw Dakota, à Amsterdam (2022) ; à Shape+ Platform, à MeetFactory, à Prague (2022).
Instagram : @xbellaxbaguenax

Pour la 60ème Exposition Internationale d’art de Venise, le ministère de la Culture a nommé Kultur | lx—Arts Council Luxembourg commissaire, et Mudam Luxembourg—Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, organisateur du pavillon luxembourgeois.

Commissaire nommé par le ministère de la Culture : Kultur | lx—Arts Council Luxembourg
Organisateur : Mudam Luxembourg—Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean
Curateur : Joel Valabrega (assisté par Nathalie Lessure)
Artistes : Andrea Mancini & Every Island
Artistes en résidence :
Selin Davasse | Résidence : 08 – 21 avril | Performances : 17 – 21 avril
Célin Jiang | Résidence : 24 – 30 juin| Performances : 29 – 30 juin
Stina Fors | Résidence : 18 – 28 juillet| Performances : 27 – 28 juillet
Bella Báguena | Résidence : 09 – 15 septembre | Performances : 13 – 14 septembre

L’exposition reste accessible au public pendant les périodes de résidence selon les heures d’ouverture de l’Arsenale.

Le projet du pavillon luxembourgeois bouscule le concept établi d’auteur comme artiste individuel en présentant un ensemble d’oeuvres où les artistes se dessaisissent de leur ego au profit d’une exploration approfondie de la créativité collective à travers le médium du son.

Le titre A Comparative Dialogue Act résume la nature de ce projet expérimental : une exploration de langages acoustiques variés et une réflexion sur le dialogue par-delà le visuel, dans le monde immersif du son comme outil de négociation.

L’exposition interroge la puissance transformatrice du son comme médium afin de favoriser les connexions et la compréhension. Elle vise à transcender les limites au moyen de points de vue singuliers sur ce que le son est capable d’apporter aux gestes de l’interprétation, de la distorsion, de l’appropriation.

Le pavillon est élaboré comme une infrastructure permettant la transmission du son. La technologie est mobilisée de manière à développer une expérience locale de recherche sur la transmission de la connaissance et le concept de work in progress.

Au gré d’un programme de résidences, déployé sur toute la durée de la Biennale d’Art 2024, le pavillon se transformera en espace de production, chaque démarche individuelle apportant sa contribution à un corpus partagé. Quatre artistes émergents, venus d’horizons divers, s’y associent pour une collaboration inédite : la musicienne et performeuse espagnole Bella Báguena, l’artiste française transdisciplinaire Célin Jiang, l’artiste turque Selin Davasse et l’artiste suédoise Stina Fors.

Leurs démarches, différentes mais concordantes, sont autant de manières d’envisager les nombreux points de rencontre entre identité, performance et son.

Les artistes sont invités à interroger les éléments qui définissent leur pratique individuelle et leurs méthodes artistiques. Au début de la Biennale d’Art 2024, chaque artiste est invité à créer une bibliothèque sonore représentant sa démarche. Ces bibliothèques seront intégrées à l’espace du pavillon où elles constitueront un outil partagé. Chaque artiste s’appropriera cette bibliothèque afin de créer un paysage sonore. L’objectif est de stimuler la collaboration et de construire une communauté par la compréhension et l’interprétation des sons fournis par les autres artistes.

Ce corpus d’oeuvres – à la fois les bibliothèques et les productions des résidences – est voué à être redigéré et réintégré en permanence ; par-delà les notions d’auteur et d’appropriation.

Chacun des artistes prendra part à une série de performances. La performance fait partie intégrante de l’oeuvre d’art collective ; elle constitue le moment durant lequel chaque artiste présente sa contribution au public. L’ensemble des pièces fera l’objet d’une édition en vinyle, qui sera publiée à la fin de la Biennale d’Art 2024.

A Comparative Dialogue Act compose une oeuvre d’art sonore aux contours flous, visant à repousser les limites de la production artistique contemporaine.

Le jury de l’appel à candidatures pour la conception du Pavillon luxembourgeois à la 19e Biennale d’architecture de Venise 2025 s’est réuni le mardi 9 janvier et a désigné les trois projets lauréats pour le second tour parmi 8 projets reçus.

Le jury a apprécié la pertinence des thèmes développés dans les candidatures sélectionnées et est convaincu qu’ils contribueront à construire un discours autour de la discipline de l’architecture.

Les membres du jury de l’appel à candidatures pour le pavillon luxembourgeois tiennent à remercier tous les candidats pour l’intérêt qu’ils ont manifesté, en participant à l’appel, à la présence du Luxembourg à cet événement international en 2025. Le jury salue également le travail effectué par les différentes équipes à cette occasion.

Equipes curatoriales retenues :

Le jury était composé de :

▪ Maribel Casas, Directrice, luca – Luxembourg Center for Architecture;
▪ Michelle Friederici, Présidente, Ordre des Architectes et des Ingénieurs conseils Luxembourg;
▪ Claudine Hemmer, Conseillère Arts visuel et Architecture, ministère de la Culture Luxembourg;
▪ Marija Marić, Curatrice du Pavillon Luxembourgeois en 2023 ;
▪ Eléonore Mialonier, Chargée de projet Architecture/Design/Métiers d’Art, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg;
▪ Marion Waller, Directrice Générale, Pavillon de l’Arsenal, Paris;
▪ Nemanja Zimonjić, Directeur, Ten Studio, Zürich/Belgrade.

La date limite de dépôt des dossiers pour le second tour est fixée au 15 mars 2024 à minuit. Le projet lauréat sera annoncé le 27 mars 2024.

Plus d’information sur l’appel à candidatures.

La Biennale di Venezia, évènement incontournable, vient de fermer ses portes. Le pavillon luxembourgeois Down to Earth conçu par les curatrices Francelle Cane et Marija Marić, a conquis le public.

Depuis son inauguration officielle le 18 mai dernier en présence de de S.A.R. la Grande-Duchesse, la ministre de la Culture Sam Tanson, S.E. Michèle Pranchère-Tomassino, ambassadeur du Luxembourg à Rome, et de plus de 200 invités, le pavillon luxembourgeois à la Biennale d’Architecture de Venise n’a pas désempli. De fait, l’exposition Down to Earth a été visitée par 102 118 visiteurs pendant toute la durée de la Biennale. Plus de 285 000 visiteurs, en plus des 14 150 visiteurs de la preview, ont découvert l’Exposition Internationale d’Architecture, ce qui en fait la seconde Biennale la plus fréquentée de son histoire.

Le projet Down to Earth conçu par les architectes, curatrices et chercheuses Francelle Cane et Marija Marić, explore de manière critique les coulisses de l’industrie spatiale et les récits médiatiques et scientifiques sur lesquels elle fonde son développement futur. Conçu comme un Lunar laboratory – ces espaces de recherche destinés à tester « grandeur nature » les robots spatiaux mais servant aussi de studios médiatiques pour la promotion de la course à l’espace –, l’exposition du pavillon luxembourgeois s’appuyait sur les contributions d’Armin Linke, Lev Bratishenko, Jane Mah Hutton, Anastasia Kubrak, Amelyn Ng, Bethany Rigby et Fred Scharmen, ainsi que des collaborations avec différentes institutions, y compris le Centre canadien d’architecture.

Le pavillon a également été le lieu de rencontres et d’échanges fructueux entre les professionnels, les curatrices et le public. Outre les visites organisées en septembre durant les Pavilion Days, des évènements collatéraux, telles que des conférences et des tables rondes ont été organisés au Luxembourg (notamment par le luca – Luxembourg Center for Architecture), mais également à l’international.

« Avec le recul, nous ressentons une profonde humilité face à toutes les rencontres, conversations et collaborations incroyables qui ont grandement influencé notre initiative. Partant de la Lune pour redescendre sur Terre, notre exposition visait à susciter une discussion critique sur notre relation avec les ressources, tout en explorant les frontières entre la conservation, la recherche et l’engagement social. Nous exprimons notre gratitude à tous nos interlocuteurs et collaborateurs pour leur contribution à ce projet, aux journalistes pour leurs questions pertinentes et leur curiosité envers notre travail à Venise, ainsi qu’aux institutions qui ont soutenu notre travail depuis ses débuts », déclarent Francelle Cane et Marija Marić.

L’exposition a non seulement reçu un excellent accueil du public, mais également de la presse écrite nationale et internationale qui ont rendu compte de la réussite du Pavillon.

La publication Staging the Moon : Resource Extraction Beyond Earth, développée dans le cadre de la production du Pavillon Luxembourgeois à la 18ème Biennale d’Architecture de Venise, rassemble des textes des curatrices ainsi que des photographies des artistes Armin Linke et Ronni Campana. Cette dernière s’articule autour du thème de l’extraction des minerais extraterrestres, attestant des liens inextricables entre l’exploitation minière spatiale et sa médiatisation, le cadre légal de son développement ou encore la notion de biens communs.
La publication est en vente sur le site de l’éditeur Spector Books au prix de 32€.

Kultur | lx assurait pour la première fois, sur décision du ministère de la Culture, le commissariat du Pavillon luxembourgeois à la Biennale de Venise, mission qui se poursuivra pour les prochains Pavillon d’art et d’architecture, en lien avec les institutions culturelles luxembourgeoises impliquées.

Après un mois de montage, les Sale d’Armi de l’Arsenale de Venise, qui accueillent depuis 2018 le pavillon luxembourgeois des biennales d’art et d’architecture, ont enfin ouvert leurs portes au public le 20 mai. Down to Earth, l’exposition conçue par les architectes, curatrices et chercheuses Francelle Cane et Marija Marić a reçu un excellent accueil, aussi bien auprès de la presse que des visiteurs.

La semaine d’ouverture de la Biennale d’Architecture de Venise est un moment particulier pour les professionnels qui s’y rendent, entre réunion de famille et symposium géant, elle draine tous les profils, émergeants ou confirmés, et toutes les tendances de la recherche en architecture. Pour qui défend un projet, les journées professionnelles sont importantes, à la fois pour étendre son réseau et pour susciter l’attention médiatique.

Durant ce marathon, les deux curatrices Francelle Cane et Marija Marić ont enchaîné les interviews avec la presse nationale et internationale, avant d’inaugurer officiellement le pavillon luxembourgeois le 18 mai, en présence de S.A.R. la Grande-Duchesse Maria Teresa, de Sam Tanson, Ministre de la Culture, de S.E. Michèle Pranchère-Tomassini, Ambassadeur du Luxembourg à Rome, et de plus de deux cents invités luxembourgeois et étrangers.

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Un pavillon national centré sur la question des ressources

Partant de la place du Luxembourg dans le développement du space mining, le projet Down to Earth porté par Francelle Cane et Marija Marić, explore de manière critique les coulisses de l’industrie spatiale et les récits médiatiques et scientifiques sur lesquels elle fonde son développement futur. Conçu comme un Lunar laboratory –  ces espaces de recherche destinés à tester « grandeur nature » les robots spatiaux mais servant aussi de studios médiatiques pour la promotion de la course à l’espace –, l’exposition du pavillon luxembourgeois s’appuie sur les contributions de nombreux chercheurs, artistes et collaborateurs.

Les éléments scénographiques développés au cours du processus de recherche collectif offrent trois manières d’appréhender le sujet à travers un film, un atelier et une publication. Intitulé Cosmic Market, le film d’Armin Linke, réalisé en collaboration avec les curatrices du Pavillon, expose les liens entre la recherche scientifique et les différentes interprétations de la législation spatiale, entre le développement technologique et la création de nouveaux marchés, à la fois sur Terre et au-delà. Fruit d’une collaboration entre le Centre Canadien d’Architecture (CCA) et le Pavillon du Luxembourg, le workshop « How to : mind the moon » prend pour point de départ une réflexion sur cinq matériaux lunaires, esquissant un nouveau type de « bibliothèque de matériaux » dont l’humour n’est pas absent. Le livre Staging the Moon, pièce autonome publiée par Spector Books (Leipzig ; design : Studio OK-RM), contient des essais critiques des deux curatrices, mais aussi des contributions d’Armin Linke et du photographe Ronni Campana.

Down to Earth met donc en scène de manière immersive et inventive les résultats d’une recherche essentielle sur la question de l’exploitation des ressources, qui s’inscrit parfaitement dans la thématique de l’exposition internationale de la Biennale « Laboratory of the Future », curatée par Lesley Lokko. Enracinée dans les angles morts de l’histoire officielle, l’exposition internationale place la réflexion architecturale sous le signe de l’imagination, son principal facteur de changement, et de l’éthique, qui doit nous guider dans notre approche de l’espace commun où nous puisons nos ressources.

C’est précisément cette question qui était au cœur de « (Re)penser les ressources », une discussion francophone organisée par le Pavillon Belge à laquelle les curatrices ont participé, samedi 20 mai, aux côtés des contributeurs et curateurs des pavillons belge, canadien, et français.

Un palmarès fidèle à la direction artistique

Le jury de la 18e Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia, composé d’Ippolito Pestellini Laparelli (président, Italie), Nora Akawi (Palestine), Thelma Golden (États-Unis), Tau Tavengwa (Zimbabwe) et Izabela Wieczorek (Pologne), a établi un palmarès totalement en accord avec les thèmes-clés de la Biennale : « décolonisation et décarbonisation ».

Le Lion d’or de la meilleure participation nationale a été attribué au Brésil pour une exposition fondée sur la recherche et « une intervention architecturale centrée sur les philosophies et les imaginaires des populations indigènes et noires qui envisage les modalités d’une réparation ». Une mention spéciale en tant que participation nationale a été décernée à la Grande-Bretagne pour le concept curatorial et la mise en espace « célébrant la puissance des rituels quotidiens en tant que formes de résistance et de pratiques spatiales dans les communautés diasporiques ».

Dans l’exposition internationale, le Lion d’or est allé à DAAR – Alessandro Petti et Sandi Hilal pour « leur engagement politique de longue date dans les pratiques architecturales et d’apprentissage de la décolonisation en Palestine et en Europe ».

Par ailleurs, Demas Nwoko, artiste, designer et architecte d’origine nigériane, a reçu le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière lors de la 18e exposition internationale d’architecture. Demas Nwoko a été à l’avant-garde de l’art moderne au Nigeria. En tant qu’artiste, il s’efforce d’incorporer à l’architecture et à la scénographie des techniques contemporaines afin de mettre en valeur les sujets africains dans la plupart de ses œuvres. Son travail est à découvrir au sein du pavillon Stirling, dans les Giardini.

Pour sa première nomination en tant qu’organisateur et coordinateur du pavillon luxembourgeois, Kultur | lx a pu compter et s’appuyer sur l’expérience du luca – Luxembourg Center for Architecture. Désormais en charge de la présence luxembourgeoise à Venise lors des deux Biennales d’Art et d’Architecture, Kultur | lx entend faire fructifier les contacts et s’appuyer sur l’expérience réussie de cette biennale.

Down to Earth, par Francelle Cane et Maria Marić est à découvrir jusqu’au 26 novembre 2023, 18e Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia, Arsenale, Sale d’Armi A, 1er étage.

Comme près de 70 pays, le Luxembourg est régulièrement présent à l’exposition internationale d’architecture – Biennale di Venezia depuis 20 ans. Cet événement est, depuis sa création en 1980, le principal rendez-vous international des spécialistes de l’architecture, discipline dont il contribue à présenter et à définir les grandes orientations contemporaines. Outre la visibilité qu’elle offre à ses acteurs, cette participation permet au Grand-Duché de contribuer aux échanges et débats internationaux sur l’architecture dont les fondements théoriques et les champs d’application ne cessent de s’élargir.

En 2022, le ministère de la Culture du Luxembourg délègue le commissariat du Pavillon luxembourgeois (architecture et art) à Kultur | lx – Arts Council Luxembourg, en collaboration avec le luca – Luxembourg Center for Architecture.

L’équipe lauréate est composée de deux commissaires, Francelle Cane et Marija Marić, entourées d’un conseil consultatif et d’une équipe de contributeurs dans les domaines de la scénographie, de la production de contenus et de l’édition.

A propos de Down to Earth

De l’établissement de colonies sur la Lune à l’exploitation de minerais et autres métaux rares sur les astéroïdes, les imaginaires débridés d’une croissance fondée sur l’extraction ont littéralement transcendé les frontières de la Terre. Cette délocalisation de l’exploitation des ressources d’une planète Terre épuisée vers ses coulisses « invisibles », corps célestes, planètes et, finalement, la Lune elle-même appelle à une réflexion urgente sur l’impact que pourrait avoir un tel changement sur notre manière d’appréhender les notions de territoire, de ressources et de biens communs.

Down to Earth propose une analyse critique du projet de space mining, à savoir de l’exploitation minière de l’espace, et cela à travers le prisme des ressources, sur laquelle se fondent les interrogations suivantes : de quelle manière cette nouvelle itération de la course à l’espace, drapée dans les promesses utopiques d’une disponibilité infinie de ressources, émerge-t-elle de la logique extractiviste du capitalisme et de ses effets environnementaux et sociaux destructeurs ? Comment la privatisation en cours de l’espace, qui voit les entreprises privées brusquement devenir les principaux acteurs de l’exploitation des ressources spatiales, affectera-t-elle le statut actuel des corps extraterrestres considérés comme « biens communs planétaires »? Quelles sont les matérialités de l’exploitation minière spatiale – sa logistique, ses infrastructures et ses travailleurs – et leurs relations avec les structures des pouvoirs géopolitiques en place ? Enfin, comment les architectes peuvent-ils engager une médiation critique autour des ramifications de ces fictions matérielles, ancrées dans les paradigmes de croissance actuels ?

Conçus comme des maquettes a échelle réelle du paysage lunaire, les lunar laboratories (littéralement « laboratoires lunaires ») sont devenus au cours des dernières années un élément infrastructurel par défaut utilisé par de nombreuses institutions et entreprises privées à travers le monde afin de tester différentes technologies d’extraction minière. Les économies spéculatives telles que celle de l’industrie minière spatiale reposant largement sur la mise en scène de récits liés aux solutions technologiques et aux ressources, il apparait manifeste que ces lunar laboratories ne constituent pas uniquement des espaces d’expérimentation scientifique, mais sont également le lieu de la fabrication médiatique de l’imagerie des technologies humaines sur la Lune. L’exposition Down to Earth utilise dès lors l’archétype du lunar laboratory afin de questionner les récits autour de l’exploitation des corps célestes. En transformant l’espace du pavillon lui-même en laboratoire lunaire – comme scène où se déroule la « performance » de l’extraction – Down to Earth s’emploie à révéler les coulisses, les implications invisibles du projet d’exploitation minière spatiale, proposant ainsi un regard différent sur la Lune afin de dépasser la perspective anthropocène actuelle.

La 18ème Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia se tiendra du 20 mai au 26 novembre, le Pavillon Luxembourgeois sera à découvrir à l’Arsenale (Sale d’Armi, 1er étage).

Plus d’information : www.venicebiennale.kulturlx.lu
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Poursuivant sa série de Repérages dans le secteur des arts visuels, Kultur | lx a organisé du 20 au 22 juillet 2022, en marge de la Biennale de Berlin, une série de rencontres avec des professionnels et acteurs berlinois du secteur des arts visuels. Le groupe a débuté son périple par une visite à Lisa Kohl, photographe et vidéaste luxembourgeoise en résidence à la Künstlerhaus Bethanien depuis le 1er Juillet.

 

Suite à un premier Repérage Arts visuels organisé à Kassel en juin, Kultur | lx a fléché son dispositif d’aides « Mobilité, recherche et développement de carrière » sur la ville de Berlin, proposant un soutien aux artistes qui souhaitaient défricher cette scène artistique ou y approfondir des relations existantes.  Durant 3 jours, les artistes et curateurs du Luxembourg étaient invités à rencontrer directeurs de lieux de résidences, galeristes et curateurs actifs à Berlin. Six artistes ont pu bénéficier de ce programme spécifique.

Des résidences à géométrie variable

La première rencontre a eu lieu à la Künstlerhaus Bethanien avec Christoph Tannert, directeur, et Valeria Schulte-Fischedick, curatrice et coordinatrice du programme international de résidences. La Künstlerhaus Bethanien GmbH, qui est la première résidence d’artiste en Allemagne (fondée en 1974), est depuis 2009 implantée dans une ancienne Lichtfabrik, à proximité de la station de métro Kottbussertor, au cœur du quartier de Kreuzberg. Elle a accueilli, depuis sa fondation dans l’ancien hôpital Bethanien, plus de 950 artistes, répartis dans une trentaine de studios.

Lisa Kohl, lauréate du programme de résidence à la Künstlerhaus Bethanien initié par le Focuna et repris en 2022 par Kultur | lx, nous avait ouvert son studio où elle prenait encore ses marques. Ce programme de 6 mois va lui permettre de développer son projet SHUTDOWN DREAMS | ANGELS IN FALL, de montrer son travail au cours d’une exposition collective qui ouvrira ses portes mi-septembre, de participer à des studio visites ou des journées portes ouvertes, et de bénéficier d’un article critique dans Be Magazin, un journal qui rassemble des essais critiques sur le travail des résidents, commissionnés par la Künstlerhaus Bethanien.

Le groupe a ensuite pu rencontrer Isabelle Parkes, coordinatrice du programme de résidences internationales Callies, un lieu qui a ouvert ses portes dans le quartier de Wedding en 2020, sous l’impulsion d’une artiste américaine vivant à Berlin. Ce second lieu accueille des artistes de tous horizons issus de pratiques allant de l’écriture à la performance, en passant par la danse et la musique. Callies est ouvert aux candidatures spontanées toute l’année et offre une grande flexibilité aux aspirants résidents.

Rebonds Allemagne-Luxembourg

L’un des temps forts pour nos 6 participants fut la rencontre avec Lidiya Anastasova, curatrice au Neuer Berliner Kunstverein (NBK) et directrice de la collection de l’artothèque du NBK, une collection empruntable par tout un chacun composée de 4.000 œuvres originales, de Marina Abramović à Victor Vasarely, en passant par Thomas Schütte, qui permet aux artistes basés à Berlin de bénéficier de commandes régulières, notamment dans le cadre d’éditions sérigraphiques. Lidiya avait participé aux studio visites du Focus Arts visuel de mai 2022 et rencontré un grand nombre d’acteurs culturels luxembourgeois.

Les six artistes ont aussi rendu visite à leurs compatriotes qui avaient une actualité à Berlin. Le 20 juillet, Catherine Lorent donnait au Kunstverein Tiergarten Berlin un entretien autour de la question du genre dans le domaine artistique dans le cadre de son exposition Relegation ~ via. Voice:over II. Tandis que le 22 juillet, Eric Mangen inaugurait à la galerie Jarmuschek + Partner, une exposition en duo avec l’artiste ukrainien Artjom Chepovetskyy.

Enfin, la Biennale de Berlin, orchestrée cette année par l’artiste Kader Attia (FR), constituait la toile de fond de ces rencontres. La 12e Biennale prend ses quartiers dans des institutions et musées d’art contemporain mais aussi dans des lieux informels. Son titre Still present!, invitait à considérer les traumatismes individuels et sociétaux sous l’angle de la Réparation – celle des objets et des individus, mais aussi celle du temps et de l’histoire. Les expositions visitées formaient un ensemble cohérent et riche, reflétant parfaitement l’engagement de l’équipe artistique impliquée dans le projet. Après la documenta, une tout autre manière de placer l’art en prise directe avec des engagements sociétaux, qui fut une source d’inspiration et de réflexion pour le groupe.

Le prochain Repérage Arts visuels aura lieu durant les journées professionnelles de la Biennale de Lyon les 12 et 13 septembre.

 

Révélations – Biennale Internationale des Métiers d’Arts, a célébré du 9 au 12 juin au Grand Palais Éphémère à Paris la création artisanale française et internationale.

Pensée et créée par Ateliers d’Art de France, syndicat professionnel représentant les 281 métiers d’art français, la biennale est le rendez-vous économique majeur du secteur. Lieu d’échanges foisonnants, Révélations rassemble les professionnels du marché de la création et les amateurs d’artisanat d’art autour d’œuvres inédites et de savoir-faire exceptionnels.

Pendant 4 jours Révélations, la biennale internationale des métiers d’art et de création, a rassemblé en plein cœur de Paris plus de 300 exposants : créateurs, artisans d’art, manufactures, galeries, designers, fondations, écoles… venus des quatre coins du monde pour dévoiler des pièces uniques et audacieuses, aux lignes contemporaines, spécialement créées pour l’occasion. Ce salon est l’occasion pour De Mains de Maîtres Luxembourg de pourvoir à l’une de ses principales missions : promouvoir l’artisanat luxembourgeois à l’international en présentant plusieurs artistes aux différentes disciplines.

De la taille de la pierre, à la sculpture en argile, Révélations apporte de la visibilité aux talentueux artistes luxembourgeois et est un des évènements incontournables du secteur.

De Mains De Maîtres Luxembourg propose, cette année, Nature contre-nature. Cette exposition questionne l’influence des nouvelles technologies sur les gestes et savoir-faire ancestraux. Sur le banquet, Karolina Pernar, Christiane Modert et Marc Hubert présentent respectivement sculptures de bois, céramiques et pierres taillées, en dialogue avec quelques nouvelles expérimentations (sculpture 3D, plastiques transformés, artefacts…) montrées sur le stand associé, tel un véritable cabinet de curiosités.

Artistes exposés :
Erny Heuertz-Piret, Sculptures textiles
Pit Molling, Sculpture 3D
Martin Dieterle, Sculptures plastique
Michel Metzler, Sculptures métal
Alejandra Solar, Bijoux sur pierre
Birgit Thalau, Bijoux plâtre
Flavia Carbonetti, Styliste

De Mains de Maîtres a reçu le soutien de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg.