Après un mois de montage, les Sale d’Armi de l’Arsenale de Venise, qui accueillent depuis 2018 le pavillon luxembourgeois des biennales d’art et d’architecture, ont enfin ouvert leurs portes au public le 20 mai. Down to Earth, l’exposition conçue par les architectes, curatrices et chercheuses Francelle Cane et Marija Marić a reçu un excellent accueil, aussi bien auprès de la presse que des visiteurs.

La semaine d’ouverture de la Biennale d’Architecture de Venise est un moment particulier pour les professionnels qui s’y rendent, entre réunion de famille et symposium géant, elle draine tous les profils, émergeants ou confirmés, et toutes les tendances de la recherche en architecture. Pour qui défend un projet, les journées professionnelles sont importantes, à la fois pour étendre son réseau et pour susciter l’attention médiatique.

Durant ce marathon, les deux curatrices Francelle Cane et Marija Marić ont enchaîné les interviews avec la presse nationale et internationale, avant d’inaugurer officiellement le pavillon luxembourgeois le 18 mai, en présence de S.A.R. la Grande-Duchesse Maria Teresa, de Sam Tanson, Ministre de la Culture, de S.E. Michèle Pranchère-Tomassini, Ambassadeur du Luxembourg à Rome, et de plus de deux cents invités luxembourgeois et étrangers.

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Un pavillon national centré sur la question des ressources

Partant de la place du Luxembourg dans le développement du space mining, le projet Down to Earth porté par Francelle Cane et Marija Marić, explore de manière critique les coulisses de l’industrie spatiale et les récits médiatiques et scientifiques sur lesquels elle fonde son développement futur. Conçu comme un Lunar laboratory –  ces espaces de recherche destinés à tester « grandeur nature » les robots spatiaux mais servant aussi de studios médiatiques pour la promotion de la course à l’espace –, l’exposition du pavillon luxembourgeois s’appuie sur les contributions de nombreux chercheurs, artistes et collaborateurs.

Les éléments scénographiques développés au cours du processus de recherche collectif offrent trois manières d’appréhender le sujet à travers un film, un atelier et une publication. Intitulé Cosmic Market, le film d’Armin Linke, réalisé en collaboration avec les curatrices du Pavillon, expose les liens entre la recherche scientifique et les différentes interprétations de la législation spatiale, entre le développement technologique et la création de nouveaux marchés, à la fois sur Terre et au-delà. Fruit d’une collaboration entre le Centre Canadien d’Architecture (CCA) et le Pavillon du Luxembourg, le workshop « How to : mind the moon » prend pour point de départ une réflexion sur cinq matériaux lunaires, esquissant un nouveau type de « bibliothèque de matériaux » dont l’humour n’est pas absent. Le livre Staging the Moon, pièce autonome publiée par Spector Books (Leipzig ; design : Studio OK-RM), contient des essais critiques des deux curatrices, mais aussi des contributions d’Armin Linke et du photographe Ronni Campana.

Down to Earth met donc en scène de manière immersive et inventive les résultats d’une recherche essentielle sur la question de l’exploitation des ressources, qui s’inscrit parfaitement dans la thématique de l’exposition internationale de la Biennale « Laboratory of the Future », curatée par Lesley Lokko. Enracinée dans les angles morts de l’histoire officielle, l’exposition internationale place la réflexion architecturale sous le signe de l’imagination, son principal facteur de changement, et de l’éthique, qui doit nous guider dans notre approche de l’espace commun où nous puisons nos ressources.

C’est précisément cette question qui était au cœur de « (Re)penser les ressources », une discussion francophone organisée par le Pavillon Belge à laquelle les curatrices ont participé, samedi 20 mai, aux côtés des contributeurs et curateurs des pavillons belge, canadien, et français.

Un palmarès fidèle à la direction artistique

Le jury de la 18e Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia, composé d’Ippolito Pestellini Laparelli (président, Italie), Nora Akawi (Palestine), Thelma Golden (États-Unis), Tau Tavengwa (Zimbabwe) et Izabela Wieczorek (Pologne), a établi un palmarès totalement en accord avec les thèmes-clés de la Biennale : « décolonisation et décarbonisation ».

Le Lion d’or de la meilleure participation nationale a été attribué au Brésil pour une exposition fondée sur la recherche et « une intervention architecturale centrée sur les philosophies et les imaginaires des populations indigènes et noires qui envisage les modalités d’une réparation ». Une mention spéciale en tant que participation nationale a été décernée à la Grande-Bretagne pour le concept curatorial et la mise en espace « célébrant la puissance des rituels quotidiens en tant que formes de résistance et de pratiques spatiales dans les communautés diasporiques ».

Dans l’exposition internationale, le Lion d’or est allé à DAAR – Alessandro Petti et Sandi Hilal pour « leur engagement politique de longue date dans les pratiques architecturales et d’apprentissage de la décolonisation en Palestine et en Europe ».

Par ailleurs, Demas Nwoko, artiste, designer et architecte d’origine nigériane, a reçu le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière lors de la 18e exposition internationale d’architecture. Demas Nwoko a été à l’avant-garde de l’art moderne au Nigeria. En tant qu’artiste, il s’efforce d’incorporer à l’architecture et à la scénographie des techniques contemporaines afin de mettre en valeur les sujets africains dans la plupart de ses œuvres. Son travail est à découvrir au sein du pavillon Stirling, dans les Giardini.

Pour sa première nomination en tant qu’organisateur et coordinateur du pavillon luxembourgeois, Kultur | lx a pu compter et s’appuyer sur l’expérience du luca – Luxembourg Center for Architecture. Désormais en charge de la présence luxembourgeoise à Venise lors des deux Biennales d’Art et d’Architecture, Kultur | lx entend faire fructifier les contacts et s’appuyer sur l’expérience réussie de cette biennale.

Down to Earth, par Francelle Cane et Maria Marić est à découvrir jusqu’au 26 novembre 2023, 18e Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia, Arsenale, Sale d’Armi A, 1er étage.

Comme près de 70 pays, le Luxembourg est régulièrement présent à l’exposition internationale d’architecture – Biennale di Venezia depuis 20 ans. Cet événement est, depuis sa création en 1980, le principal rendez-vous international des spécialistes de l’architecture, discipline dont il contribue à présenter et à définir les grandes orientations contemporaines. Outre la visibilité qu’elle offre à ses acteurs, cette participation permet au Grand-Duché de contribuer aux échanges et débats internationaux sur l’architecture dont les fondements théoriques et les champs d’application ne cessent de s’élargir.

En 2022, le ministère de la Culture du Luxembourg délègue le commissariat du Pavillon luxembourgeois (architecture et art) à Kultur | lx – Arts Council Luxembourg, en collaboration avec le luca – Luxembourg Center for Architecture.

L’équipe lauréate est composée de deux commissaires, Francelle Cane et Marija Marić, entourées d’un conseil consultatif et d’une équipe de contributeurs dans les domaines de la scénographie, de la production de contenus et de l’édition.

A propos de Down to Earth

De l’établissement de colonies sur la Lune à l’exploitation de minerais et autres métaux rares sur les astéroïdes, les imaginaires débridés d’une croissance fondée sur l’extraction ont littéralement transcendé les frontières de la Terre. Cette délocalisation de l’exploitation des ressources d’une planète Terre épuisée vers ses coulisses « invisibles », corps célestes, planètes et, finalement, la Lune elle-même appelle à une réflexion urgente sur l’impact que pourrait avoir un tel changement sur notre manière d’appréhender les notions de territoire, de ressources et de biens communs.

Down to Earth propose une analyse critique du projet de space mining, à savoir de l’exploitation minière de l’espace, et cela à travers le prisme des ressources, sur laquelle se fondent les interrogations suivantes : de quelle manière cette nouvelle itération de la course à l’espace, drapée dans les promesses utopiques d’une disponibilité infinie de ressources, émerge-t-elle de la logique extractiviste du capitalisme et de ses effets environnementaux et sociaux destructeurs ? Comment la privatisation en cours de l’espace, qui voit les entreprises privées brusquement devenir les principaux acteurs de l’exploitation des ressources spatiales, affectera-t-elle le statut actuel des corps extraterrestres considérés comme « biens communs planétaires »? Quelles sont les matérialités de l’exploitation minière spatiale – sa logistique, ses infrastructures et ses travailleurs – et leurs relations avec les structures des pouvoirs géopolitiques en place ? Enfin, comment les architectes peuvent-ils engager une médiation critique autour des ramifications de ces fictions matérielles, ancrées dans les paradigmes de croissance actuels ?

Conçus comme des maquettes a échelle réelle du paysage lunaire, les lunar laboratories (littéralement « laboratoires lunaires ») sont devenus au cours des dernières années un élément infrastructurel par défaut utilisé par de nombreuses institutions et entreprises privées à travers le monde afin de tester différentes technologies d’extraction minière. Les économies spéculatives telles que celle de l’industrie minière spatiale reposant largement sur la mise en scène de récits liés aux solutions technologiques et aux ressources, il apparait manifeste que ces lunar laboratories ne constituent pas uniquement des espaces d’expérimentation scientifique, mais sont également le lieu de la fabrication médiatique de l’imagerie des technologies humaines sur la Lune. L’exposition Down to Earth utilise dès lors l’archétype du lunar laboratory afin de questionner les récits autour de l’exploitation des corps célestes. En transformant l’espace du pavillon lui-même en laboratoire lunaire – comme scène où se déroule la « performance » de l’extraction – Down to Earth s’emploie à révéler les coulisses, les implications invisibles du projet d’exploitation minière spatiale, proposant ainsi un regard différent sur la Lune afin de dépasser la perspective anthropocène actuelle.

La 18ème Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia se tiendra du 20 mai au 26 novembre, le Pavillon Luxembourgeois sera à découvrir à l’Arsenale (Sale d’Armi, 1er étage).

Plus d’information : www.venicebiennale.kulturlx.lu
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Poursuivant sa série de Repérages dans le secteur des arts visuels, Kultur | lx a organisé du 20 au 22 juillet 2022, en marge de la Biennale de Berlin, une série de rencontres avec des professionnels et acteurs berlinois du secteur des arts visuels. Le groupe a débuté son périple par une visite à Lisa Kohl, photographe et vidéaste luxembourgeoise en résidence à la Künstlerhaus Bethanien depuis le 1er Juillet.

 

Suite à un premier Repérage Arts visuels organisé à Kassel en juin, Kultur | lx a fléché son dispositif d’aides « Mobilité, recherche et développement de carrière » sur la ville de Berlin, proposant un soutien aux artistes qui souhaitaient défricher cette scène artistique ou y approfondir des relations existantes.  Durant 3 jours, les artistes et curateurs du Luxembourg étaient invités à rencontrer directeurs de lieux de résidences, galeristes et curateurs actifs à Berlin. Six artistes ont pu bénéficier de ce programme spécifique.

Des résidences à géométrie variable

La première rencontre a eu lieu à la Künstlerhaus Bethanien avec Christoph Tannert, directeur, et Valeria Schulte-Fischedick, curatrice et coordinatrice du programme international de résidences. La Künstlerhaus Bethanien GmbH, qui est la première résidence d’artiste en Allemagne (fondée en 1974), est depuis 2009 implantée dans une ancienne Lichtfabrik, à proximité de la station de métro Kottbussertor, au cœur du quartier de Kreuzberg. Elle a accueilli, depuis sa fondation dans l’ancien hôpital Bethanien, plus de 950 artistes, répartis dans une trentaine de studios.

Lisa Kohl, lauréate du programme de résidence à la Künstlerhaus Bethanien initié par le Focuna et repris en 2022 par Kultur | lx, nous avait ouvert son studio où elle prenait encore ses marques. Ce programme de 6 mois va lui permettre de développer son projet SHUTDOWN DREAMS | ANGELS IN FALL, de montrer son travail au cours d’une exposition collective qui ouvrira ses portes mi-septembre, de participer à des studio visites ou des journées portes ouvertes, et de bénéficier d’un article critique dans Be Magazin, un journal qui rassemble des essais critiques sur le travail des résidents, commissionnés par la Künstlerhaus Bethanien.

Le groupe a ensuite pu rencontrer Isabelle Parkes, coordinatrice du programme de résidences internationales Callies, un lieu qui a ouvert ses portes dans le quartier de Wedding en 2020, sous l’impulsion d’une artiste américaine vivant à Berlin. Ce second lieu accueille des artistes de tous horizons issus de pratiques allant de l’écriture à la performance, en passant par la danse et la musique. Callies est ouvert aux candidatures spontanées toute l’année et offre une grande flexibilité aux aspirants résidents.

Rebonds Allemagne-Luxembourg

L’un des temps forts pour nos 6 participants fut la rencontre avec Lidiya Anastasova, curatrice au Neuer Berliner Kunstverein (NBK) et directrice de la collection de l’artothèque du NBK, une collection empruntable par tout un chacun composée de 4.000 œuvres originales, de Marina Abramović à Victor Vasarely, en passant par Thomas Schütte, qui permet aux artistes basés à Berlin de bénéficier de commandes régulières, notamment dans le cadre d’éditions sérigraphiques. Lidiya avait participé aux studio visites du Focus Arts visuel de mai 2022 et rencontré un grand nombre d’acteurs culturels luxembourgeois.

Les six artistes ont aussi rendu visite à leurs compatriotes qui avaient une actualité à Berlin. Le 20 juillet, Catherine Lorent donnait au Kunstverein Tiergarten Berlin un entretien autour de la question du genre dans le domaine artistique dans le cadre de son exposition Relegation ~ via. Voice:over II. Tandis que le 22 juillet, Eric Mangen inaugurait à la galerie Jarmuschek + Partner, une exposition en duo avec l’artiste ukrainien Artjom Chepovetskyy.

Enfin, la Biennale de Berlin, orchestrée cette année par l’artiste Kader Attia (FR), constituait la toile de fond de ces rencontres. La 12e Biennale prend ses quartiers dans des institutions et musées d’art contemporain mais aussi dans des lieux informels. Son titre Still present!, invitait à considérer les traumatismes individuels et sociétaux sous l’angle de la Réparation – celle des objets et des individus, mais aussi celle du temps et de l’histoire. Les expositions visitées formaient un ensemble cohérent et riche, reflétant parfaitement l’engagement de l’équipe artistique impliquée dans le projet. Après la documenta, une tout autre manière de placer l’art en prise directe avec des engagements sociétaux, qui fut une source d’inspiration et de réflexion pour le groupe.

Le prochain Repérage Arts visuels aura lieu durant les journées professionnelles de la Biennale de Lyon les 12 et 13 septembre.

 

Révélations – Biennale Internationale des Métiers d’Arts, a célébré du 9 au 12 juin au Grand Palais Éphémère à Paris la création artisanale française et internationale.

Pensée et créée par Ateliers d’Art de France, syndicat professionnel représentant les 281 métiers d’art français, la biennale est le rendez-vous économique majeur du secteur. Lieu d’échanges foisonnants, Révélations rassemble les professionnels du marché de la création et les amateurs d’artisanat d’art autour d’œuvres inédites et de savoir-faire exceptionnels.

Pendant 4 jours Révélations, la biennale internationale des métiers d’art et de création, a rassemblé en plein cœur de Paris plus de 300 exposants : créateurs, artisans d’art, manufactures, galeries, designers, fondations, écoles… venus des quatre coins du monde pour dévoiler des pièces uniques et audacieuses, aux lignes contemporaines, spécialement créées pour l’occasion. Ce salon est l’occasion pour De Mains de Maîtres Luxembourg de pourvoir à l’une de ses principales missions : promouvoir l’artisanat luxembourgeois à l’international en présentant plusieurs artistes aux différentes disciplines.

De la taille de la pierre, à la sculpture en argile, Révélations apporte de la visibilité aux talentueux artistes luxembourgeois et est un des évènements incontournables du secteur.

De Mains De Maîtres Luxembourg propose, cette année, Nature contre-nature. Cette exposition questionne l’influence des nouvelles technologies sur les gestes et savoir-faire ancestraux. Sur le banquet, Karolina Pernar, Christiane Modert et Marc Hubert présentent respectivement sculptures de bois, céramiques et pierres taillées, en dialogue avec quelques nouvelles expérimentations (sculpture 3D, plastiques transformés, artefacts…) montrées sur le stand associé, tel un véritable cabinet de curiosités.

Artistes exposés :
Erny Heuertz-Piret, Sculptures textiles
Pit Molling, Sculpture 3D
Martin Dieterle, Sculptures plastique
Michel Metzler, Sculptures métal
Alejandra Solar, Bijoux sur pierre
Birgit Thalau, Bijoux plâtre
Flavia Carbonetti, Styliste

De Mains de Maîtres a reçu le soutien de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg.

Avec Faraway So Close, Tina Gillen représen­tera le Grand-Duché de Luxembourg à la 59e Exposition inter­na­tionale d’art – La Biennale di Venezia. L’exposition a don­né lieu à la réal­i­sa­tion d’un ensem­ble de nou­velles pein­tures de grandes dimen­sions et pren­dra la forme d’une instal­la­tion pic­turale déployée dans le Pavillon du Luxembourg, au sein des espaces his­toriques des Sale d’Armi, à l’Arsenale. Elle s’intéresse aux liens qui se tis­sent entre l’espace intérieur et le monde extérieur.

Ancrée dans le champ de la pein­ture, la pra­tique artis­tique de Tina Gillen (1972, Luxembourg) exam­ine les rela­tions que nous entretenons avec le monde qui nous entoure, à tra­vers notam­ment les thèmes du paysage et de l’habitation. Ses œuvres ont sou­vent pour point de départ des motifs issus d’images pho­tographiques qu’elle mod­i­fie, sim­pli­fie, « traduit » pic­turale­ment, asso­cie à d’autres élé­ments, afin d’aboutir à des com­po­si­tions qui entre­ti­en­nent à des­sein une cer­taine ambiguïté, entre abstrac­tion et fig­u­ra­tion, con­struc­tion et impro­vi­sa­tion, sur­face de la toile et tra­duc­tion de l’espace.

Faraway So Close est une ambitieuse instal­la­tion pic­turale créée spé­ci­fique­ment pour le pavil­lon lux­em­bour­geois. Conçu en réponse au site des Sale d’Armi à leur usage passé en tant que lieu de stock­age mil­i­taire, elle rassem­ble des toiles de grandes dimen­sions mis­es en espace au sein d’une scéno­gra­phie inspirée des décors de ciné­ma peints, « comme si les pein­tures n’étaient là que de manière tem­po­raire, en attente d’être à nou­veau déplacées, réagencées ».

L’exposition s’inscrit dans la con­ti­nu­ité de recherch­es pic­turales récentes de Tina Gillen autour de phénomènes naturels qui échap­pent au con­trôle de l’être humain, comme les événe­ments météorologiques, l’élévation du niveau des mers ou l’activité vol­canique. Ensemble, les pein­tures évo­quent à la fois les qua­tre élé­ments qui ont été tra­di­tion­nelle­ment asso­ciés à la com­po­si­tion de l’univers – la terre, l’eau, le feu et l’air – et les « paysages incer­tains » (Marielle Macé) mar­qués par les boule­verse­ments cli­ma­tiques et envi­ron­nemen­taux provo­qués par l’activité humaine.

Au cœur de l’installation, se situe un élé­ment sculp­tur­al, titré Rifugio (2022), dont la forme a été inspirée par un bun­ga­low de bord de mer que l’artiste a observé sur la Côte d’Opale, au nord de la France, et a dépeint dans une précé­dente œuvre sur papi­er. Transposée dans l’espace d’exposition, en rela­tion avec les pein­tures, cette forme con­stitue pour l’artiste un espace poly­sémique, à la fois lieu de retrait et ouvert sur le monde, refuge et espace tra­ver­sé par une mul­ti­tude d’informations. Faraway So Close par­le de la com­plex­ité des rela­tions qui se tis­sent entre nos espaces intérieurs et le monde extérieur, entre le proche et le lointain.

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A découvrir du 23.04 au 27.11.2022
Arsenale, Sale d’Armi, Venise (Italie)

Commanditaire : ministère de la Culture, Luxembourg
Organisateur : Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean
Avec le soutien de : Let’s make it happen & Kultur | lx – Arts Council Luxembourg
Commissaire : Christophe Gallois, assisté par Ilaria Fagone
Scénographie : Tina Gillen en collaboration avec Polaris Architects

À l’occasion de la Biennale de Venise 2021, le LUCA Luxembourg Center for Architecture a invité l’architecte Sara Noel Costa De Araujo à explorer le concept de l’habitat modulaire. Le Studio SNDCA a répondu en menant de front l’approche curatoriale avec la conception même de logements modulaires et mobiles à installer en grappes sur les nombreuses parcelles vacantes de terrains à bâtir au Luxembourg. Ce projet spéculatif peut ainsi être lu comme une tentative engagée pour faire correspondre l’exposition internationale aux préoccupations nationales concernant la crise du logement.

Installé pour la deuxième fois à la Sale d’Armi de l’Arsenal, le Pavillon luxembourgeois accueille jusqu’au 21 novembre 2021 l’exposition intitulée « Homes for Luxembourg » ainsi qu’un programme de résidences et une série d’événements organisés à Luxembourg et à Venise.

Toutes les informations sur le programme : Homes for Luxembourg – Luxembourg Pavilion (architecturebiennale.lu)