La scène Arts visuels au Luxembourg présente une grande variété d’acteurs et un dynamisme croissant. Cette diversité est sa caractéristique même : elle reflète la pluralité des lieux où les artistes ont été formés, les médiums qu’ils ont choisis pour s’exprimer, les territoires où ils sont actifs ou encore les configurations dans lesquelles ils diffusent leur travail.

Regardant tous vers des scènes étrangères, où ils vivent, où ils ont étudié, où ils développent des réseaux, les artistes luxembourgeois ont la capacité de s’exporter très facilement, aidés par leur multilinguisme et les nombreuses influences dont ils peuvent se prévaloir.

À l’occasion de la Luxembourg Art Week (10-12/11), Kultur | lx – Arts Council Luxembourg organise un focus Arts visuels : trois journées visant à mettre en lumière les différents acteurs de cette scène arts visuels. En facilitant les rencontres entre professionnels lors de studio visites, de portfolio reviews, de visites d’expositions et d’échanges entre professionnels, Kultur | lx ambitionne de stimuler, en toute convivialité, le dialogue entre différentes scènes artistiques et créer des habitudes de travail transfrontalières.

Pour ce quatrième Focus sur les Arts Visuels, Kultur | lx propose aux professionnels étrangers des visites d’ateliers curatées par Mirela Baciak, curatrice et directrice de la Salzburger Kunstverein.

Enfin, en marge de ce programme curaté, Kultur | lx organise une table ronde le vendredi 10 novembre de 14h à 15h sur le site de la Luxembourg Art Week, sur L’artiste chercheur, un pléonasme ou une figure dans l’air du temps ? par Sandra Delacourt (Modération par France Clarinval) ainsi qu’une table Table ronde / Pitch Presentation de 16h à 19h au Casino Display (inscription obligatoire, capacité limitée)

Nota: l’entrée à la Luxembourg Art Week est payante (15€ pour les adultes, gratuit pour les enfants et étudiants). 
Billetterie sur place et en ligne sur la page Visite & Billets.

L’exposition Industrial visceral de l’artiste Hisae Ikenaga, présentée par la galerie Nosbaum Reding, a ouvert ses portes officiellement le 15 septembre à la Saarländische Galerie à Berlin. Un travail présenté pour la première fois dans la capitale fédérale allemande pendant un moment clé de l’année, la Berlin Art Week.

C’est l’un des rendez-vous majeurs de l’art contemporain à Berlin : la Berlin Art Week draine durant une semaine professionnels et amateurs internationaux depuis 2012, date de sa création. Une des raisons pour lesquelles Kultur | lx avait choisi ce moment pour offrir aux galeries d’art professionnelles luxembourgeoises, par le biais d’un appel à candidatures, l’opportunité de réaliser une exposition monographique ou collective à la Saarländische Galerie – Europäisches Kunstforum e.V. pendant ce temps fort, qui cette année se déroulait du 13 au 17 septembre.

L’exposition a été inaugurée officiellement par Jean-Paul Senninger, Ambassadeur du Luxembourg à Berlin, Reinhold Kopp, Président du conseil d’administration de la Saarländische Galerie, Thorsten Bischoff, Plénipotentiaire de la Représentation de la Sarre auprès de l’État fédéral à Berlin, Valérie Quilez, Directrice internationale de Kultur | lx et Alex Reding, directeur de la galerie Nosbaum Reding, en présence d’Hisae Ikenaga.

Deux salles, deux ambiances. L’exposition se compose d’un premier espace, ouvert et spacieux, qui nous montre les sculptures de l’artiste mêlant artefacts et créations, disposées sur des étagères rappelant le design fonctionnaliste de l’époque moderne. Recréant l’atmosphère d’un showroom contemporain qui aurait fait un pas de côté, le design impeccablement industrialisé de nos intérieurs feutrés semble y être contredit par des pièces en équilibre, fragiles, faites à la main et figurant des formes organiques, accidentelles, uniques. La seconde pièce, plus exiguë, évoque l’intérieur d’un laboratoire ou d’une cuisine industrielle. Des reliefs alimentaires de tortillas, de pain de mie ou de fromage en céramique, côtoient ce qui semble provenir du découpage en règle d’un corps humain, le tout soigneusement disposé dans des récipients en inox ou des tubes à essai, cliniquement propres. Une bonne dose d’humour surréaliste sous-tend cet attelage d’éléments hétéroclites qui rappelle nos expériences enfantines à la pâte à modeler, qu’une glaçure précieuse serait venue vitrifier et rehausser. Au fond de la pièce néanmoins, des bouts d’essais semblent conservés dans du formol, comme si un serial killer de céramiques s’était attaché à inventorier ses tentatives et à les préserver pour le futur. Humour grinçant, mise en question de la démarche archéologique, interrogation sur notre obsession rationnelle pour le classement, l’œuvre d’Hisae Ikenaga est une œuvre ouverte qui se laisse appréhender par de multiples entrées.

Outre l’exposition, l’artiste a présenté son travail au public lors d’une rencontre samedi 16 septembre modérée par Hélène Doub (Responsable Arts visuels, Kultur | lx), profitant de la dynamique régnant dans ce quartier en plein développement artistique. A l’occasion de l’exposition, un catalogue a été produit par la galerie Nosbaum Reding avec des essais de Marianne Derrien et Laura Helena Würth, critiques d’art, respectivement française et allemande.

Ce dispositif, proposé pour la première fois par Kultur | lx, en collaboration avec le ministère de la Culture, l’Ambassade du Luxembourg à Berlin et la Saarländische Galerie – Berlin, vise à promouvoir sur la scène allemande et internationale les artistes et acteurs de la scène artistique luxembourgeoise à travers un réseau agissant à la fois sur le plan commercial et institutionnel.

 

HISAE IKENAGA, Industrial Visceral
Saarländische Galerie – Europäisches Kunstforum e.V., Charlottenstraße 3, 10969 Berlin
U6 Kochstraße / Checkpointcharlie

13.09-07.10.2023
Horaires : Ma–Sa, 14–18h
Pendant la Berlin Art Week: Ven 12–21h, Sa 12–20h, Di 12–18h

Depuis son inauguration officielle le 18 mai dernier en présence de S.A.R. la Grande-Duchesse, la ministre de la Culture Sam Tanson, S.E. Michèle Pranchère-Tomassino, ambassadeur du Luxembourg à Rome, et de plus de 200 professionnels, le pavillon luxembourgeois à la Biennale d’Architecture de Venise connaît un franc succès auprès du public. À mi-parcours de la Biennale qui se termine le 26 novembre, l’exposition « Down to Earth » a reçu près de 30 000 visiteurs au 30 août.

Le projet Down to Earth porté par les architectes, curatrices et chercheuses Francelle Cane et Marija Marić, explore de manière critique les coulisses de l’industrie spatiale et les récits médiatiques et scientifiques sur lesquels elle fonde son développement futur. Conçu comme un Lunar laboratory – ces espaces de recherche destinés à tester « grandeur nature » les robots spatiaux mais servant aussi de studios médiatiques pour la promotion de la course à l’espace –, l’exposition du pavillon luxembourgeois s’appuie sur les contributions de nombreux chercheurs, artistes et collaborateurs.

L’exposition a non seulement reçu un excellent accueil du public, mais également de la presse :

« La Lune inspire depuis longtemps les architectes. Les curatrices Francelle Cane et Marija Marić imaginent désormais à quoi elle ressemblerait si l’homme exploitait ses ressources » – Financial Times, 20 mai 2023

« (…) l’architecture peut être une force d’émancipation et un champ intellectuel stimulant. Le pavillon luxembourgeois à Venise en apporte la preuve. » – Tageblatt, 20 mai 2023.

« Les curatrices souhaitent lancer un débat : celui des conséquences de la perception de l’espace comme un espace économique traversé de frontières nationales. (…) Pour leur exposition, les curatrices transporteront la lune dans Arsenale et la reproduiront « down to earth ». (…) Ainsi la contribution luxembourgeoise à la biennale est la simulation d’une simulation. » – Bauwelt, 15 mai 2023.

Événements à venir :

14 + 15.09 | Pavilion Days, Venise

À l’occasion des Pavilion Days qui se tiendront les 14 et 15 septembre, les curatrices Francelle Cane et Marija Marić accueilleront les professionnels pour une visite guidée (sur invitation), chaque jour à 11h15 dans le cadre d’un parcours de visite au cœur de l’Arsenal.

21.09 | Conférence « Down to Earth », Luxembourg

Pour leur première conférence publique au Luxembourg, les deux curatrices du pavillon luxembourgeois à la Biennale d’architecture de Venise 2023, Francelle Cane et Marija Marić, présente leur projet de recherche et l’exposition « Down to Earth ».
Plus d’information : luca.lu

L’exposition Down to Earth est ouverte jusqu’au 26 novembre.
www.venicebiennale.kulturlx.lu

Lët’z Arles est heureuse d’annoncer la création, en collaboration avec le Centre national de l’audiovisuel (CNA) et avec le soutien du ministère de la Culture, du Luxembourg Photography Award et du Luxembourg Photography Award mentorship.

À l’écoute des besoins et des pratiques artistiques, Lët’z Arles adapte continuellement ses programmes de soutien aux artistes. Aujourd’hui, forte d’un bilan de 7 années d’engagement généreux au service de la création, Lët’z Arles qualifie désormais son accompagnement qui prend le nom de Luxembourg Photography Award (LUPA).

Ce programme de soutien aux artistes se décline selon deux formats :

Une exposition au sein des Rencontres d’Arles pour le lauréat du Luxembourg Photography Award.
Le lauréat de cette première édition du LUPA est Daniel Wagener et son exposition opus incertum, présentée à la Chapelle de la Charité dans le cadre de la 54ème édition des Rencontres d’Arles, sous le commissariat de Danielle Igniti du 3 juillet au 24 septembre 2023.
L’exposition est accompagnée d’une publication, ancrant le projet dans la durée et apportant un regard complémentaire aux oeuvres exposées. L’ouvrage déploie de nombreuses photographies complémentaires à celles de l’accrochage ainsi qu’un ensemble de risographes, en écho aux pratiques de l’artiste.

Un mentorat-résidence professionnalisant pour le lauréat du Luxembourg Photography Award mentorship – avec le soutien de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg.
Rozafa Elshan a bénéficié d’un mentorat – résidence de 3 mois en partenariat avec l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles.
Entre fin janvier et début avril, ce programme de professionnalisation des artistes portait le thème « Espaces imprimés » et a offert aux mentorés un dispositif complet de masterclasses, workshops, sessions de travail collectif, le tout sous l’accompagnement du professeur Gilles Saussier. Le mentorat s’est conclu par la présentation d’un bilan de leurs travaux de réflexions sous la forme de maquettes et esquisses de projets en devenir.

Après un mois de montage, les Sale d’Armi de l’Arsenale de Venise, qui accueillent depuis 2018 le pavillon luxembourgeois des biennales d’art et d’architecture, ont enfin ouvert leurs portes au public le 20 mai. Down to Earth, l’exposition conçue par les architectes, curatrices et chercheuses Francelle Cane et Marija Marić a reçu un excellent accueil, aussi bien auprès de la presse que des visiteurs.

La semaine d’ouverture de la Biennale d’Architecture de Venise est un moment particulier pour les professionnels qui s’y rendent, entre réunion de famille et symposium géant, elle draine tous les profils, émergeants ou confirmés, et toutes les tendances de la recherche en architecture. Pour qui défend un projet, les journées professionnelles sont importantes, à la fois pour étendre son réseau et pour susciter l’attention médiatique.

Durant ce marathon, les deux curatrices Francelle Cane et Marija Marić ont enchaîné les interviews avec la presse nationale et internationale, avant d’inaugurer officiellement le pavillon luxembourgeois le 18 mai, en présence de S.A.R. la Grande-Duchesse Maria Teresa, de Sam Tanson, Ministre de la Culture, de S.E. Michèle Pranchère-Tomassini, Ambassadeur du Luxembourg à Rome, et de plus de deux cents invités luxembourgeois et étrangers.

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Un pavillon national centré sur la question des ressources

Partant de la place du Luxembourg dans le développement du space mining, le projet Down to Earth porté par Francelle Cane et Marija Marić, explore de manière critique les coulisses de l’industrie spatiale et les récits médiatiques et scientifiques sur lesquels elle fonde son développement futur. Conçu comme un Lunar laboratory –  ces espaces de recherche destinés à tester « grandeur nature » les robots spatiaux mais servant aussi de studios médiatiques pour la promotion de la course à l’espace –, l’exposition du pavillon luxembourgeois s’appuie sur les contributions de nombreux chercheurs, artistes et collaborateurs.

Les éléments scénographiques développés au cours du processus de recherche collectif offrent trois manières d’appréhender le sujet à travers un film, un atelier et une publication. Intitulé Cosmic Market, le film d’Armin Linke, réalisé en collaboration avec les curatrices du Pavillon, expose les liens entre la recherche scientifique et les différentes interprétations de la législation spatiale, entre le développement technologique et la création de nouveaux marchés, à la fois sur Terre et au-delà. Fruit d’une collaboration entre le Centre Canadien d’Architecture (CCA) et le Pavillon du Luxembourg, le workshop « How to : mind the moon » prend pour point de départ une réflexion sur cinq matériaux lunaires, esquissant un nouveau type de « bibliothèque de matériaux » dont l’humour n’est pas absent. Le livre Staging the Moon, pièce autonome publiée par Spector Books (Leipzig ; design : Studio OK-RM), contient des essais critiques des deux curatrices, mais aussi des contributions d’Armin Linke et du photographe Ronni Campana.

Down to Earth met donc en scène de manière immersive et inventive les résultats d’une recherche essentielle sur la question de l’exploitation des ressources, qui s’inscrit parfaitement dans la thématique de l’exposition internationale de la Biennale « Laboratory of the Future », curatée par Lesley Lokko. Enracinée dans les angles morts de l’histoire officielle, l’exposition internationale place la réflexion architecturale sous le signe de l’imagination, son principal facteur de changement, et de l’éthique, qui doit nous guider dans notre approche de l’espace commun où nous puisons nos ressources.

C’est précisément cette question qui était au cœur de « (Re)penser les ressources », une discussion francophone organisée par le Pavillon Belge à laquelle les curatrices ont participé, samedi 20 mai, aux côtés des contributeurs et curateurs des pavillons belge, canadien, et français.

Un palmarès fidèle à la direction artistique

Le jury de la 18e Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia, composé d’Ippolito Pestellini Laparelli (président, Italie), Nora Akawi (Palestine), Thelma Golden (États-Unis), Tau Tavengwa (Zimbabwe) et Izabela Wieczorek (Pologne), a établi un palmarès totalement en accord avec les thèmes-clés de la Biennale : « décolonisation et décarbonisation ».

Le Lion d’or de la meilleure participation nationale a été attribué au Brésil pour une exposition fondée sur la recherche et « une intervention architecturale centrée sur les philosophies et les imaginaires des populations indigènes et noires qui envisage les modalités d’une réparation ». Une mention spéciale en tant que participation nationale a été décernée à la Grande-Bretagne pour le concept curatorial et la mise en espace « célébrant la puissance des rituels quotidiens en tant que formes de résistance et de pratiques spatiales dans les communautés diasporiques ».

Dans l’exposition internationale, le Lion d’or est allé à DAAR – Alessandro Petti et Sandi Hilal pour « leur engagement politique de longue date dans les pratiques architecturales et d’apprentissage de la décolonisation en Palestine et en Europe ».

Par ailleurs, Demas Nwoko, artiste, designer et architecte d’origine nigériane, a reçu le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière lors de la 18e exposition internationale d’architecture. Demas Nwoko a été à l’avant-garde de l’art moderne au Nigeria. En tant qu’artiste, il s’efforce d’incorporer à l’architecture et à la scénographie des techniques contemporaines afin de mettre en valeur les sujets africains dans la plupart de ses œuvres. Son travail est à découvrir au sein du pavillon Stirling, dans les Giardini.

Pour sa première nomination en tant qu’organisateur et coordinateur du pavillon luxembourgeois, Kultur | lx a pu compter et s’appuyer sur l’expérience du luca – Luxembourg Center for Architecture. Désormais en charge de la présence luxembourgeoise à Venise lors des deux Biennales d’Art et d’Architecture, Kultur | lx entend faire fructifier les contacts et s’appuyer sur l’expérience réussie de cette biennale.

Down to Earth, par Francelle Cane et Maria Marić est à découvrir jusqu’au 26 novembre 2023, 18e Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia, Arsenale, Sale d’Armi A, 1er étage.

Kultur | lx, en collaboration avec le ministère de la Culture, l’Ambassade du Luxembourg à Berlin et la Saarländische Galerie – Berlin, a lancé un appel à candidatures destiné aux galeries d’art professionnelles luxembourgeoises pour la conception d’une exposition monographique ou collective d’artistes luxembourgeois d’une durée de 4 à 6 semaines pendant la Berlin Art Week.

Ce dispositif, proposé à un moment clé de l’agenda culturel berlinois, vise à promouvoir sur la scène allemande et internationale les artistes et acteurs de la scène artistique luxembourgeoise à travers un réseau agissant à la fois sur le plan commercial et institutionnel.

Le jury a choisi à l’unanimité le projet Industriel-viscéral de l’artiste Hisae Ikenaga, proposé par la galerie Nosbaum & Reding, soulignant le potentiel de l’artiste, qui n’a pas encore eu d’exposition monographique en Allemagne. L’artiste – dont le travail sculptural, à la croisée de plusieurs techniques, questionne notre rapport aux objets, à leur histoire, à leur fabrication et à leur fonction – pourrait rencontrer avantageusement le public averti de la Berlin Art Week. La série qui sera présentée à Berlin avait déjà été exposée avec succès au Luxembourg et en Belgique.

Hisae Ikenaga est une artiste pluridisciplinaire qui a étudié la théorie de l’art et les arts plastiques dans plusieurs villes telles que Mexico, Kyoto, Barcelone et Madrid. Basée au Luxembourg, elle a montré son travail dans de nombreuses expositions individuelles et collectives à travers le monde et a reçu plusieurs prix, dont le prix LEAP20 Luxembourg Encouragement for Artists Prize en 2020 et le premier prix du premier concours Art in Situ OAI pour son projet in situ conçu pour le siège de l’Ordre des Architectes et Ingénieurs-Conseils du Luxembourg (OAI) en 2021.

 

À propos de la Saarländische Galerie
La Saarländische Galerie est une association indépendante à but non lucratif. Misant sur la situation de la Sarre au centre de l’Europe, l’association « Saarländische Galerie – Europäisches Kunstforum » s’investit dans les échanges culturels transfrontaliers avec d’autres pays européens, comme le Luxembourg. L’objectif de la galerie est de mettre à la disposition des artistes de la Sarre et des régions partenaires une plateforme à Berlin afin qu’ils puissent présenter leur travail sur la scène artistique vivante et en pleine expansion de la capitale fédérale.

À propos de la Berlin Art Week
La Berlin Art Week est une plateforme qui permet de nombreuses collaborations entre les institutions les plus importantes du monde de l’art berlinois. Une fois par an, elle présente un programme varié avec plus de 50 partenaires allant des musées aux centres d’art, en passant par les foires, les collections privées, les project spaces et de nombreuses galeries. Le programme invite le public à découvrir les tendances actuelles de la scène contemporaine. Le public est composé de nombreux professionnels, d’experts et d’amateurs d’art allemands et internationaux.

La Berlin Art Week se tiendra du 13 au 17 septembre 2023.

 

La Künstlerhaus Bethanien ouvre ses portes du 30 septembre au 23 octobre (vernissage le 29 septembre à 19h00) pour une exposition collective présentant le travail de 5 de ses résidents : François Lemieux (Canada/Québec), Lisa Kohl (Luxembourg), Nicole Rafiki (Norvège), Yun-Pei Hsiung (Taïwan) et Thomas Schmahl (France).

Zoom sur le travail de Lisa Kohl, lauréate 2022 de l’appel à candidatures offert par Kultur | lx, en résidence depuis le 01 juillet jusqu’au 31 décembre.

L’œuvre de Lisa Kohl (née en 1988 au Luxembourg) peut être compris comme un conglomérat de médias numériques numériques, d’installations, de recherches sur le terrain documentation, mise en scène et narration. Ses recherches artistiques tournent autour de l’éphémère, l’absent et l’imaginaire. Les phénomènes esthétiques d’absence, de migration et la situation jouent un rôle central dans son travail. Dans le champ de tension entre la présence matérielle et les événements réels d’une part, et le domaine du possible, du fictif et de l’invisible, elle trouve des possibilités artistiques quasi infinies pour fusionner les deux instances en simulations.

La vidéo THE GAME (Bihać | Bosnian-Croatian Border | 2022) met en lumière les luttes des migrants à travers l’esthétique du jeu. Les voies d’évasion sont montrées sur un smartphone du point de vue d’un jeune Afghan. Le site l’appareil rappelle une console de jeu VR. Dans voix off, on peut entendre le protagoniste décrivant les différentes formes d’évasion et de d’évasion et de repli qu’il a personnellement expérimentées. Un sentiment subtil de menace et de tension est sous-entendu dans son récit.

La série photographique BLINDSPOT (Bihać | Frontière bosno-croate | Calais | France | 2022) incarne métaphoriquement la présence de l’absent et la visibilité de l’invisible. Les éléments qu’elle représente, tels que l’abri, le tapis du mihrab et le moulage du corps, font symboliquement allusion à la notion de refuge et à l’appropriation d’espaces anonymes de vie et de prière. L’ambiance sacrée renvoie ici à la croyance et à l’espoir en relation avec l’identité et l’étrangeté, l’intimité et le manque de foyer.

La série HALIDOM (Îles Canaries | Espagne-Afrique du Nord | 2022) représente la sainteté à un niveau iconographique – comme une métaphore picturale de la vie et de la mort, de la présence et de l’absence, de la limitation et de l’étendue, de la hauteur et de l’abîme. Les figures sculpturales dans les régions arides et les zones frontalières deviennent des monuments symboliques et des représentants de l’invisible. Le voile est synonyme de dissimulation, de protection et de camouflage. Le site relief et les plis du tissu suggèrent des notions de divinité de divinité, d’héroïsme et d’inviolabilité. Cette série nous confronte à des espaces de transition – une allégorie de l’aspiration à la liberté et à la rédemption.

L’installation vidéo ACROSS (2022), créée pendant le séjour de l’artiste à Künstlerhaus Bethanien, nous confronte à une architecture de fenêtre brutaliste et à la vue d’un vaste ciel bordé de grappes de nuages en voie de dissolution. Le béton et l’air – ces deux matériaux ne pourraient pas être plus différents et pourtant, ils forment ici une entité harmonieuse qui évoque d’innombrables images, des Annonciations médiévales aux représentations de fenêtres du romantisme allemand, en passant par des scènes de films célèbres. romantisme allemand et des scènes de films célèbres. Toutes ces images Elles ont toutes un point commun : la fenêtre sert (de diverses manières) de seuil entre ce monde et le nôtre. sert (de diverses manières) de seuil entre ce monde et l’au-delà, qui non seulement sépare les deux mais établit également un contact entre eux. entre eux. L’œuvre d’art a été créée en collaboration avec le concepteur sonore Sören Schenk.

EXHIBITION SPACES
Kottbusser Straße 10
10999 Berlin
Entrée gratuite du mardi au dimanche de 14h00 à 19h00

 

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Organisées à l’initiative de Plan d’Est et Kultur | lx, les premières Rencontres entre professionnels des arts visuels de la Grande Région se sont déroulées le 8 septembre à Belval en présence d’une quarantaine de structures et institutions de la Grande Région dédiées aux arts visuels. L’objectif de cette journée était de mieux faire connaitre la diversité des acteurs du champ des arts visuels dans la Grande Région et d’évoquer déjà des pistes de collaboration.

Plan d’Est, le pôle Arts visuels du Grand Est, association professionnelle, Kultur | lx et la Région Grand Est ont imaginé un format léger d’événement social où des professionnels du champ des arts visuels pourraient échanger et se rencontrer dans un cadre informel. De nombreuses structures avaient fait le déplacement de France, en particulier d’Alsace, et de Lorraine, mais aussi d’Allemagne en provenance de Trier et Saarbrücken, mais aussi de Landau. Il s’agissait essentiellement de centres d’art et d’associations, mais des institutions qui soutiennent les arts visuels comme la Région Grand Est et la Drac Lorraine avaient aussi fait le déplacement.

Certaines structures avaient déjà des idées précises de collaborations à l’instar de la Biennale de Mulhouse qui souhaitait ouvrir ses appels à candidatures pour créer une résidence transfrontalière sur le thème du climat et était à la recherche de partenaires européens ou Accélérateur de particules, une association implantée à Strasbourg, mais agissant dans le Grand Est qui propose d’organiser des ouvertures d’ateliers d’artistes à l’échelle transfrontalière. La Künstlerhaus de Saarbrücken proposait quant à elle aux participants de créer une résidence transfrontalière croisée entre nos différents territoires et rappelait que le prix d’art Andrea Neumann est un prix d’art transfrontalier.

Certaines écoles d’art de la Grande Région étaient représentées, notamment l’ENSAD Nancy qui mène déjà des projets avec le Casino Luxembourg, et la Europäische Kunstakademie Trier. Ce fut pour elles l’occasion de présenter leurs axes d’enseignement et de recherche, et de montrer leur savoir-faire puisque l’ENSAD a accompagné le groupe lors de la visite de l’exposition RESPIRE, curatée par l’école d’art dans le cadre d’Esch2022. La Kunstakademie Trier a pour sa part participé à de nombreux projets dans le cadre d’Esch 2022, notamment des visites en bus des lieux d’art contemporain de la Grande Région. Elle participe également au mois européen de la Photographie (EMOP).

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Outre Esch2022 qui a accueilli l’événement et a permis au groupe de visiter les expositions de la Möllerei et de la Massenoire, le Luxembourg était présent à travers 3 structures : le CNA et les Rotondes, qui ont déjà un bel arsenal transfrontalier, et la galerie Reuter Bausch, qui souhaitait découvrir de nouveaux horizons et faire la lumière sur les artistes qu’elle représente.

Pour Kultur | lx cette journée est un premier pas en direction des territoires proches qui constituent les premiers jalons d’une carrière internationale pour les artistes luxembourgeois. L’émulation artistique qui y règne et les nombreux lieux dédiés à l’art contemporain, sans oublier l’appareil médiatique qui les accompagne, constituent des atouts indéniables à nos portes. Kultur | lx accompagnera ces mouvements régionaux dans le cadre de ses missions d’accompagnement au développement de carrière et à la diffusion des créations.

Poursuivant sa série de Repérages dans le secteur des arts visuels, Kultur | lx a organisé du 20 au 22 juillet 2022, en marge de la Biennale de Berlin, une série de rencontres avec des professionnels et acteurs berlinois du secteur des arts visuels. Le groupe a débuté son périple par une visite à Lisa Kohl, photographe et vidéaste luxembourgeoise en résidence à la Künstlerhaus Bethanien depuis le 1er Juillet.

 

Suite à un premier Repérage Arts visuels organisé à Kassel en juin, Kultur | lx a fléché son dispositif d’aides « Mobilité, recherche et développement de carrière » sur la ville de Berlin, proposant un soutien aux artistes qui souhaitaient défricher cette scène artistique ou y approfondir des relations existantes.  Durant 3 jours, les artistes et curateurs du Luxembourg étaient invités à rencontrer directeurs de lieux de résidences, galeristes et curateurs actifs à Berlin. Six artistes ont pu bénéficier de ce programme spécifique.

Des résidences à géométrie variable

La première rencontre a eu lieu à la Künstlerhaus Bethanien avec Christoph Tannert, directeur, et Valeria Schulte-Fischedick, curatrice et coordinatrice du programme international de résidences. La Künstlerhaus Bethanien GmbH, qui est la première résidence d’artiste en Allemagne (fondée en 1974), est depuis 2009 implantée dans une ancienne Lichtfabrik, à proximité de la station de métro Kottbussertor, au cœur du quartier de Kreuzberg. Elle a accueilli, depuis sa fondation dans l’ancien hôpital Bethanien, plus de 950 artistes, répartis dans une trentaine de studios.

Lisa Kohl, lauréate du programme de résidence à la Künstlerhaus Bethanien initié par le Focuna et repris en 2022 par Kultur | lx, nous avait ouvert son studio où elle prenait encore ses marques. Ce programme de 6 mois va lui permettre de développer son projet SHUTDOWN DREAMS | ANGELS IN FALL, de montrer son travail au cours d’une exposition collective qui ouvrira ses portes mi-septembre, de participer à des studio visites ou des journées portes ouvertes, et de bénéficier d’un article critique dans Be Magazin, un journal qui rassemble des essais critiques sur le travail des résidents, commissionnés par la Künstlerhaus Bethanien.

Le groupe a ensuite pu rencontrer Isabelle Parkes, coordinatrice du programme de résidences internationales Callies, un lieu qui a ouvert ses portes dans le quartier de Wedding en 2020, sous l’impulsion d’une artiste américaine vivant à Berlin. Ce second lieu accueille des artistes de tous horizons issus de pratiques allant de l’écriture à la performance, en passant par la danse et la musique. Callies est ouvert aux candidatures spontanées toute l’année et offre une grande flexibilité aux aspirants résidents.

Rebonds Allemagne-Luxembourg

L’un des temps forts pour nos 6 participants fut la rencontre avec Lidiya Anastasova, curatrice au Neuer Berliner Kunstverein (NBK) et directrice de la collection de l’artothèque du NBK, une collection empruntable par tout un chacun composée de 4.000 œuvres originales, de Marina Abramović à Victor Vasarely, en passant par Thomas Schütte, qui permet aux artistes basés à Berlin de bénéficier de commandes régulières, notamment dans le cadre d’éditions sérigraphiques. Lidiya avait participé aux studio visites du Focus Arts visuel de mai 2022 et rencontré un grand nombre d’acteurs culturels luxembourgeois.

Les six artistes ont aussi rendu visite à leurs compatriotes qui avaient une actualité à Berlin. Le 20 juillet, Catherine Lorent donnait au Kunstverein Tiergarten Berlin un entretien autour de la question du genre dans le domaine artistique dans le cadre de son exposition Relegation ~ via. Voice:over II. Tandis que le 22 juillet, Eric Mangen inaugurait à la galerie Jarmuschek + Partner, une exposition en duo avec l’artiste ukrainien Artjom Chepovetskyy.

Enfin, la Biennale de Berlin, orchestrée cette année par l’artiste Kader Attia (FR), constituait la toile de fond de ces rencontres. La 12e Biennale prend ses quartiers dans des institutions et musées d’art contemporain mais aussi dans des lieux informels. Son titre Still present!, invitait à considérer les traumatismes individuels et sociétaux sous l’angle de la Réparation – celle des objets et des individus, mais aussi celle du temps et de l’histoire. Les expositions visitées formaient un ensemble cohérent et riche, reflétant parfaitement l’engagement de l’équipe artistique impliquée dans le projet. Après la documenta, une tout autre manière de placer l’art en prise directe avec des engagements sociétaux, qui fut une source d’inspiration et de réflexion pour le groupe.

Le prochain Repérage Arts visuels aura lieu durant les journées professionnelles de la Biennale de Lyon les 12 et 13 septembre.

 

Les 16 et 17 juin, Kultur | lx a organisé pour la première fois un repérage Arts visuels à Kassel (DE), durant les journées professionnelles de la documenta, un événement qui balise le champ de l’art contemporain tous les cinq ans par sa dimension très prospective, politique et – cette année aussi – polémique. Pour les 18 artistes qui ont participé à ce repérage, il s’agissait autant de découvrir une proposition curatoriale que de se rencontrer hors du territoire pour échanger autrement.

 

Dans le cadre de ses missions de soutien au développement de carrière des artistes, Kultur | lx a ouvert en avril un appel à candidatures aux artistes plasticiens pour participer à la documenta de Kassel. Pas moins de 18 artistes ont répondu positivement à cet appel et ont pu bénéficier de l’accompagnement de Kultur | lx.

Les repérages permettent en premier lieu aux artistes qui y participent de découvrir des événements qui contribuent à écrire l’histoire de leurs disciplines et, par là-même, de confronter leur propre pratique à celles d’autres artistes ou de curateurs, qui, dans le cadre de la documenta, étaient largement issus de la scène artistique non-occidentale. C’est souvent pour eux l’occasion de prendre du champ par rapport à leur propre recherche et de la mettre en perspective.

La documenta, par sa dimension alternative, activiste et heuristique avait cette année des allures de laboratoire à ciel ouvert propices aux (re)mises en question. Explorant les liens entre l’art et les formes de luttes économico-politiques au service d’une invention sociale, la documenta s’attaquait à la question des normes (notamment muséales) occidentales qui régissent (parfois violemment) notre rapport aux hommes et aux œuvres. Curatée par Ruangrupa, un collectif basé à Jakarta en Indonésie, la documenta sortait pour la première fois de sa zone de confort occidentale tout en présentant des pratiques et des œuvres qui sont le fruit de recherches interdisciplinaires et d’expériences collectives, ce qui avait de quoi déstabiliser – outre les polémiques qu’elle a engendrées autour de l’intention antisémite d’une série d’œuvres.

La prospection au service du dialogue
Cette dimension prospective de l’événement constitue donc pour nombre d’artistes une base de réflexion et peut prendre des airs de « formation continue ». Il est donc important pour Kultur | lx de les appuyer dans cette démarche et d’ouvrir une discussion sur les enjeux de la scène contemporaine. Car c’est là l’un des autres objectifs de ces formats repérages : en déterritorialisant les conversations sur les pratiques artistiques hors du Luxembourg, les artistes participants ont pu échanger entre eux et apprendre à mieux se connaître. Ce dialogue s’est poursuivi au-delà de ces deux journées, pari gagné !

Faire vivre la scène par les échanges, stimuler les conversations entre acteurs du champ des arts visuels au profit de tous, c’est aussi à cet endroit que Kultur |lx souhaite se positionner pour soutenir la carrière des artistes du Luxembourg.