Le jury de l’appel à candidatures pour la conception du pavillon luxembourgeois à la 19e Biennale d’Architecture de Venise s’est réuni pour le second tour le mardi 19 mars. Il a retenu, parmi les trois équipes curatoriales candidates, le projet « Sonic Investigations » de Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac pour représenter le Luxembourg à la Biennale d’Architecture de Venise 2025.

Le jury tient à féliciter les trois équipes lauréates du premier tour pour la qualité des projets remis et la pertinence des thèmes abordés. Les trois équipes ont proposé une réflexion construite sur une connaissance et une analyse fine du territoire luxembourgeois, tout en l’inscrivant au cœur des problématiques et défis contemporains.

À l’issue d’un échange nourri et riche, le Jury a retenu à l’unanimité le projet « Sonic Investigations » de Mike Fritsch, Alice Loumeau et Valentin Bansac pour la réalisation du pavillon luxembourgeois de la 19e Biennale d’Architecture de Venise.

Le projet « Sonic Investigations », qui s’articule autour de la pratique acoustique de la recherche sur l’Anthropocène, propose une exploration sensible du territoire luxembourgeois à travers différents environnements, endroits et une pluralité de voix. En stimulant notre prédisposition à l’écoute, il nous offre un nouveau prisme pour comprendre le territoire et rend ainsi audible l’impact de l’activité humaine sur nos écosystèmes.

Le projet a été retenu pour sa capacité à soulever des problématiques contemporaines d’envergure liées aux espaces construits, pour sa remise en question de notre appréhension normative des territoires, la documentation sourcée et référencée qu’il convoque ainsi que sa cohérence conceptuelle et curatoriale. Son approche de la recherche et de la mise en espace, animée par le désir d’expérimenter et de partager de nouveaux outils de compréhension de l’environnement bâti a achevé de convaincre le jury qui y a également vu l’opportunité de créer un dialogue riche et positif autour des questionnements liés à l’Architecture et ses disciplines connexes.

Statement de l’équipe artistique
Sonic investigations est une proposition immersive, ambitieuse et radicale de se focaliser sur le son. Dans des sociétés contemporaines saturées d’images, la vue éclipse les autres sens, nécessaires pour appréhender pleinement les dynamiques invisibles de notre relation sensible aux territoires. À la manière de l’œuvre silencieuse 4’33 » de John Cage, c’est une suggestion de fermer les yeux et d’écouter activement. Comme contre-projet à l’hégémonie des images, l’acte d’écouter offre de nouvelles possibilités pour explorer les environnements construits et naturels dans le but de déplacer notre attention et de donner la parole aux plus qu’humains.

En tant que recherche pratique et théorique, le projet sert d’outil afin de réexplorer le territoire dense du Luxembourg où les sons des entités biologiques, géologiques et anthropiques se mêlent dans le paysage sonore complexe de l’Anthropocène. Comment révéler le caractère enchevêtré de situations contemporaines spécifiques au Luxembourg ? Grâce à l’écoute, une nouvelle expérience de l’espace offre de révéler plus que ce que nous voyons, comme une opportunité d’imaginer de nouvelles réflexions et approches sensorielles aux pratiques architecturales.

Photo © Simon Nicoloso

Biographies de l’équipe artistique
Mike Fritsch est un architecte, urbaniste et enseignant luxembourgeois travaillant entre la France et le Luxembourg. En tant qu’architecte, Mike oscille entre stratégies transformatives à grande échelle et réparations architecturales en collaboration avec l’AUC, ceci après avoir passé plusieurs années à l’OMA de Rotterdam. En parallèle, Mike enseigne à l’ENSA-Marseille où il manipule de nouveaux récits territoriaux autour des adaptations et des interactions sociales du “déjà-là”.

Alice Loumeau est une architecte, chercheuse et cartographe franco-canadienne. Elle réalise des enquêtes spatiales à travers l’écriture et la cartographie, explorant les territoires en mutation de l’Anthropocène.  Alice est diplômée du master d’Expérimentation en Arts Politiques dirigé par Bruno Latour à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Alice a travaillé comme architecte à Rotterdam à l’OMA/AMO, à Paris et Londres, et participe à des expositions, des publications et des résidences, notamment à la Villa Albertine à Marfa, États-Unis, en 2024.

Valentin Bansac est un architecte, chercheur et photographe français. Il a précédemment travaillé à l’OMA/AMO avec Rem Koolhaas où il a participé à Countryside, the future, un projet de recherche et d’exposition au Guggenheim de New York. Valentin est diplômé du master d’Expérimentation en Arts Politiques dirigé par Bruno Latour à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po). Il enseigne actuellement un projet de recherche sur deux ans intitulé Domesticated Foodscapes à l’EPFL et participe au programme Organismo: Art in Applied Critical Ecologies organisé par TBA21, une fondation d’art contemporain à Madrid.

En 2022, Alice et Valentin ont co-initié MATTERS.xyz, un projet collectif rhizomatique qui explore de nouveaux récits territoriaux par des alliances interdisciplinaires et l’accumulation de médias.

Équipes curatoriales lauréates du 1er tour

Le Jury

Depuis plusieurs années, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg et le festival Like A Jazz Machine collaborent pour la mise en valeur de la scène jazz luxembourgeoise. Les 10 et 11 mai prochains, Kultur | lx invitera une délégation de professionnel.le.s venu.e.s de l’étranger à découvrir les propositions luxembourgeoises du festival.

Like A Jazz Machine présentera deux (pas si) nouveaux venus, Jambal et LINQ, qui apportent un vent de nouvelles inspirations musicales sur la scène locale, ainsi que la collaboration du saxophoniste Maxime Bender avec le producteur Napoleon Gold. Like A Jazz Machine présentera aussi le résultat de trois résidences, composantes fortes du festival : la collaboration de la vocaliste Claire Parsons avec le batteur Ziv Ravitz et le guitariste Eran Har Even, le nouveau projet On the Edge du trompettiste Daniel Migliosi avec son quintet de choc, et la réunion de Pascal Schumacher, Greg Lamy, Marc Demuth et Jeff Herr, quatre noms bien connus de la scène luxembourgeoise. Pour finir en beauté, Michel Meis et son projet Kolibri feront danser le public jusqu’au bout de la nuit !

Comme dans chaque Focus organisé par Kultur | lx, la délégation invitée pourra donc (re)découvrir ces artistes et participer à des activités de réseautage pour venir à la rencontre des professionnel.le.s, programmateur.trice.s et artistes de jazz du Luxembourg. Entre autres, Kultur | lx organisera une séance de speedmeeting le 11 mai 2024 pour permettre aux délégations luxembourgeoise et internationale de dialoguer et d’échanger sur des possibilités futures de diffusion et de collaboration.

Découvrez le programme complet du festival ici.

C’est la seconde fois que le Luxembourg revient à la Leipziger Buchmesse avec un stand national témoignant de l’engagement à mettre en valeur ses créations littéraires sur la scène internationale. Sept maisons d’édition luxembourgeoises (Capybarabooks, Éditions Guy Binsfeld, Editions Phi, Hydre Éditions, Kremart Edition, Op Der Lay et Point Nemo Publishing) ont présenté leurs nouveautés lors de cet évènement ayant attiré plus de 88 000 visiteurs.

Kultur | lx – Arts Council Luxembourg souhaite mettre en valeur la création littéraire luxembourgeoise, avec un accent particulier sur la littérature germanophone bien que le français et le luxembourgeois occupent une place de choix sur les rayonnages du stand, ce qui n’a pas manqué de susciter la curiosité du grand public et des professionnel.le.s présent.e.s. Les échanges conviviaux illustrent l’atmosphère dynamique de la Leipziger Buchmesse, où la curiosité et la passion pour la littérature convergent.

Ulrike Bail, Raoul Biltgen et Guy Helminger ont été mis en lumière lors d’un événement de lecture qui s’est tenu le samedi 23 mars à 21h00 à die naTo dans le cadre du programme officiel de Leipzig Liest. Kultur | lx est ravi de pouvoir faire entendre les voix luxembourgeoises à un nouveau public et d’associer la critique littéraire et journaliste allemande Katrin Hillgruber pour la modération de cette rencontre, encore une occasion de porter un regard extérieur sur nos auteur.rice.s.

Dans le cadre de ses missions de promotion et de diffusion des artistes luxembourgeois.e.s, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg assurera pour la troisième année consécutive une présence au salon professionnel jazzahead! à Brême, Allemagne.

Du 11 au 13 avril, une délégation composée de musicien.ne,s, de manager.euse.s, et de programmateur.rice.s représentant la scène jazz du Luxembourg sera réuni sur le stand « Jazz From Luxembourg » (6B50) qui sera un point de rendez-vous incontournable pour l’ensemble des acteurs de la scène jazz luxembourgeoise. Ils auront ainsi l’opportunité de nouer des contacts, échanger des idées, dialoguer avec des professionnel.le.s internationaux.ales et présenter leurs projets en cours et à venir.

En 2023, jazzahead! a rassemblé 3000 participants venant de 60 pays différents. Plateforme centrale du secteur du jazz ayant lieu à Brême chaque année, c’est un événement qui donne lieu au networking formel et informel, à des showcases, et des conférences.

Une brochure a également été éditée afin de présenter l’ensemble des acteurs luxembourgeois.

Rendez-vous au stand 6B50 lors de la foire et à l’occasion d’une réception de networking le vendredi 12 avril à 16h00 !

A Comparative Dialogue Act, projet de l’artiste luxembourgeois Andrea Mancini et du collectif pluridisciplinaire Every Island représentera le Luxembourg à la 60ème Exposition Internationale d’art de Venise – La Biennale di Venezia.

Le projet du pavillon luxembourgeois bouscule le concept établi d’auteur comme artiste individuel en présentant un ensemble d’oeuvres où les artistes se dessaisissent de leur ego au profit d’une exploration approfondie de la créativité collective à travers le médium du son.

Le titre A Comparative Dialogue Act résume la nature de ce projet expérimental : une exploration de langages acoustiques variés et une réflexion sur le dialogue par-delà le visuel, dans le monde immersif du son comme outil de négociation. L’exposition interroge la puissance transformatrice du son comme médium afin de favoriser les connexions et la compréhension. Elle vise à transcender les limites au moyen de points de vue singuliers sur ce que le son est capable d’apporter aux gestes de l’interprétation, de la distorsion, de l’appropriation. Le pavillon est élaboré comme une infrastructure permettant la transmission du son. La technologie est mobilisée de manière à développer une expérience locale de recherche sur la transmission de la connaissance et le concept de work in progress. Au gré d’un programme de résidences, déployé sur toute la durée de la Biennale d’Art 2024, le pavillon se transformera en espace de production, chaque démarche individuelle apportant sa contribution à un corpus partagé. Quatre artistes émergents, venus d’horizons divers, s’y associent pour une collaboration inédite : la musicienne et performeuse espagnole Bella Báguena, l’artiste française transdisciplinaire Célin Jiang, l’artiste turque Selin Davasse et l’artiste suédoise Stina Fors.

Leurs démarches, différentes mais concordantes, sont autant de manières d’envisager les nombreux points de rencontre entre identité, performance et son. Les artistes sont invités à interroger les éléments qui définissent leur pratique individuelle et leurs méthodes artistiques. Au début de la Biennale d’Art 2024, chaque artiste est invité à créer une bibliothèque sonore représentant sa démarche. Ces bibliothèques seront intégrées à l’espace du pavillon où elles constitueront un outil partagé. Chaque artiste s’appropriera cette bibliothèque afin de créer un paysage sonore. L’objectif est de stimuler la collaboration et de construire une communauté par la compréhension et l’interprétation des sons fournis par les autres artistes. Ce corpus d’oeuvres – à la fois les bibliothèques et les productions des résidences – est voué à être redigéré et réintégré en permanence ; par-delà les notions d’auteur et d’appropriation.

Chacun des artistes prendra part à une série de performances. La performance fait partie intégrante de l’oeuvre d’art collective ; elle constitue le moment durant lequel chaque artiste présente sa contribution au public. L’ensemble des pièces fera l’objet d’une édition en vinyle, qui sera publiée à la fin de la Biennale d’Art 2024.

A Comparative Dialogue Act compose une oeuvre d’art sonore aux contours flous, visant à repousser les limites de la production artistique contemporaine.

 

Artistes en résidence

Selin Davasse
Résidence : 08–21 avril
Selin Davasse (Ankara, 1992) vit et travaille à Berlin. Sa pratique de la performance, fondée sur la recherche, réaffecte des techniques littéraires et performatives disparates afin de concevoir et de mettre en oeuvre l’éthique de passés et de présents alternatifs et d’avenirs spéculatifs. Composée de textures narratives et sonores, son oeuvre condense des systèmes de pensée dans des expressions féminines intimes, sous la forme de chansons ou de discours, où des strates ludiques et participatives induisent souvent avec le public des relations d’hospitalité. Elle a récemment présenté ses performances à The Fairest, à Berlin (2023) ; Blinkers, à Winnipeg (2023) ; Hacer Noche, à Oaxaca (2022) ; School of Kindness, à Sofia (2022) ; à la galerie Škuc Gallery, à Ljubljana (2022) ; à Centrale Fies, à Dro (2022) ;
aux Wiener Festwochen, à Vienne (2022) ; à la Tanzfabrik, à Berlin (2022) ; au festival Rokolectiv, à Bucarest (2021) ; à la Volksbühne, à
Berlin (2020-2021).
Instagram : @radicalized_faghag

Célin Jiang
Résidence : 24–30 juin
Célin Jiang est artiste-chercheuse. Son travail est transdisciplinaire, politique et infiltré : il vise à explorer les relations entre les arts, les technologies et les humanités numériques. L’approche décoloniale de son travail est ancrée dans le cyberféminisme. En interrogeant notre perception des identités dans un contexte globalisé d’esthétique transculturelle, Célin Jiang prône l’interopérabilité et considère l’hybridation comme vecteur sensible de métamorphose : comment opère le potentiel dissident des expressions artistiques à l’ère phygitale des réseaux sociaux ? » Le travail de Célin a récemment été exposé à Cité Internationale des Arts, Paris (2023); Bourse de commerce | Pinault Collection, Paris (2023); Fondation Pernod Ricard, Paris (2023); Biennale Internazionale Donna, Trieste (2023); Château de Montjuïc, Barcelona (2023); V illa Arson, Nice (2023); VSRL, New York (2023) et Fondation Fiminco, Romainville (2022).
Instagram : @bis0u.magiqu3

Stina Fors
Résidence : 18–28 juillet
Pleines d’esprit, faites d’improvisation et mobilisant une habileté vocale stupéfiante, les performances de Stina Fors (Suède, 1989) produisent, à chaque fois qu’elle entre en scène, une impression extraordinaire, sans équivalent. L’artiste est connue pour le groupe de punk féminin dont elle est l’unique membre, Stina Force – et dont on ne peut vivre l’expérience qu’en live. Les performances sont toutes différentes ; tout est créé en direct. L’artiste jouit d’un goût certain pour l’absurde et l’étrange. Stina chante et joue de la batterie en autodidacte. Sa dernière œuvre, A Mouthful of Tongues [La Bouche pleine de langues], mobilise la ventriloquie dans tous ses aspects et des hurlements dissonants. La performance nous conduit à nous interroger : comment de tels sons peuvent-ils provenir de cette personne ? Les performances de Fors sont tendues, pleines d’humour et de puissance brute. L’artiste nous entraîne également à produire des voix extrêmes, comme les râles du mourant ou pire, sans abîmer notre voix. Stina a été formée à la SNDO (School for New Dance Development), à Amsterdam. Elle vit actuellement à Vienne (Autriche). Elle a récemment présenté son travail au CA2M Móstoles, à Madrid (2023) ; à Centrale Fies, à Dro (2023) ; au MDT de Stockholm (2023) ; à Nobody’s Indiscipline, à Milan (2023) ; dans le cadre de Secuencia#2, à Fabra i Coats, à Barcelone (2023) ; à la galerie Steinsland Berliner, à Stockholm (2023) ; aux Wiener Festwochen, à Vienne (2023) ; à Brut Wien, à Vienne (2022) ; à Campo, à Gand (2022) ; à Inkonst, à Malmö (2021) ; et au Water Mill Center, à New York (2019).
Instagram : @stinaforce

Bella Báguena
Résidence : 9–15 septembre
L’artiste femme non binaire trans espagnole Bella Báguena (Valence, 1994) travaille dans plusieurs domaines comme la musique, la performance, la joaillerie et autres médias. La production artistique de Bella tend notamment à un autoexamen en termes de genre et à un processus intuitif et émotionnel où sa voix, ses mouvements corporels et son identité, ainsi que divers objets, espaces et technologies, sont mobilisés dans des pièces sonores, vidéo, sculpturales ou performatives dont la clé réside dans la charge émotionnelle et la densité de la pensée de l’identité de la femme trans. Elle a récemment présenté ses performances au Trauma Bar, à Berlin (2023) ; au Teatro Academico Gil Vicente, à Coimbra (2023) ; à A10, à Valence (2023) ; au festival Rokolectiv, à Bucarest (2023) ; à Las Cigarreras, à Alicante (2023) ; au festival Construction, à Dresde (2023); à Systema, à Marseille (2023) ; au Palais de Tokyo, à Paris (2022) ; à Nieuw Dakota, à Amsterdam (2022) ; à Shape+ Platform, à MeetFactory, à Prague (2022).
Instagram : @xbellaxbaguenax

Pour la 60ème Exposition Internationale d’art de Venise, le ministère de la Culture a nommé Kultur | lx—Arts Council Luxembourg commissaire, et Mudam Luxembourg—Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, organisateur du pavillon luxembourgeois.

Commissaire nommé par le ministère de la Culture : Kultur | lx—Arts Council Luxembourg
Organisateur : Mudam Luxembourg—Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean
Curateur : Joel Valabrega (assisté par Nathalie Lessure)
Artistes : Andrea Mancini & Every Island
Artistes en résidence :
Selin Davasse | Résidence : 08 – 21 avril | Performances : 17 – 21 avril
Célin Jiang | Résidence : 24 – 30 juin| Performances : 29 – 30 juin
Stina Fors | Résidence : 18 – 28 juillet| Performances : 27 – 28 juillet
Bella Báguena | Résidence : 09 – 15 septembre | Performances : 13 – 14 septembre

L’exposition reste accessible au public pendant les périodes de résidence selon les heures d’ouverture de l’Arsenale.

Après 6 bourses octroyées dans les domaines des Arts visuels à Vera Kox, Eric Schumacher, Yann Yannicchiarico, à Anne-Mareike Hess et Elisabeth Schilling pour le spectacle vivant et Albena Petrovic pour la musique, les comités de sélection de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg ont octroyé, en 2023, 5 bourses dans le domaine des Arts visuels :

• Baltzer Bisagno : Dove ? Perché ? Per chi ?
Dans le devenir actuel de la création artistique du duo Baltzer Bisagno, un cycle s’est accompli et, tout en étant en cours, d’autres chemins se manifestent ou se précisent. Il est ainsi fondamental, et même constitutif, d’inscrire cette période de six ans de recherches et de réalisations importantes, comme acte de sédimentation des questionnements menés jusque-là sous une perspective critique complexe. Il s’avère qu’un livre représente un moment charnière dans le temps de la création en ce qui concerne processus et finalités. Il fait œuvre.
La collaboration avec des autrices – commissaires esquissera des cheminements inédits, comme ceux appelés par l’œuvre Arabesque.

• Ivana Cekovic
À travers l’édition d’un catalogue trilingue (anglais, français et serbe) de 120 pages, Ivana Cekovic souhaite proposer un panorama des différentes périodes de son travail incluant des cycles de recherches picturales, du travail vidéo, des projets interdisciplinaires urbains qui, en plus de marquer sa carrière artistique ont aussi marqué l’Histoire du Luxembourg.
Avec les contributions de Dr Harry Lehmann philosophe et chercheur à l’Université de Luxembourg, Anastasia Chaguidouline, Directrice artistique du Cercle Cité, Dr Nikola Suica, Professeur à la Faculté des Beaux-Arts*, Université des Arts, Belgrade, ancien président du Conseil d’administration du Musée d’Art Contemporain de Belgrade, Ante Glibota (1945-2020) historien d’art et d’architecture, vice-président de l’Académie européenne des sciences, des arts et des lettres.

• Catherine Lorent : RELEGATION SOUNDS
RELEGATION SOUNDS, Édition spéciale sonore et documentation en ligne à l’occasion de 10 ans de RELEGATION de Catherine Lorent au pavillon du Luxembourg, 55ème Biennale de Venise 2013.
Montré la première fois à la 55ième Biennale de Venise 2013 en exposition individuelle au pavillon luxembourgeois, RELEGATION fête son dixième anniversaire en 2023 et Catherine Lorent aimerait constituer un reenactment sous forme d’une publication sonore et une documentation en ligne – en collaboration avec le performeur Natasa Grujovic (accordéon), Martin Eder (guitare) et Christian Neyes (ingénieur du son).

• Arny Schmit : Beyond Nature
À l’occasion de son exposition Beyond Nature à la Galerie Reuter Bausch, Arny Shmit a édité un ouvrage portant le même nom.

• Trixi Weis
Alors que les œuvres de l’artiste sont visibles dans une quarantaine de catalogue et magazine depuis le début de sa carrière en 1994, aucune publication monographique n’a jamais été éditée. Elle espère, à travers cette publication, pouvoir fixer le fil de son travail dans un ouvrage.

 

Récente publication

Cover My Opera World by Albena Petrovic

My Opera World d’Albena Petrovic, L’octanphare, 25€
Lauréate en 2022 de la Bourse Documentation et Publication d’Artistes, Albena Petrovic a publié son ouvrage en novembre 2023, entrouvrant la porte de son univers artistique à travers l’expertise et le regard de journalistes, musicologues ou chercheurs. Ce livre s’explore avec les yeux, les oreilles et le toucher, pour qui souhaite découvrir, comprendre et explorer l’immensité créative de l’œuvre vocale, résolument féminine et contemporaine d’Albena Petrovic.

Dans le cadre de ses missions de promotion et de diffusion de la culture luxembourgeoise, Kultur | lx conseille et soutient les éditeur.rice.s étranger.e.s et les professionnel.le.s du secteur du livre qui souhaitent contribuer au développement et à la diffusion des auteur.rice.s luxembourgeois.es et de la création littéraire.

Deux soutiens en particulier, l’aide à l’édition et l’aide à la traduction, s’adressent aux éditeur.rice.s étranger.e.s :

L’aide à l’édition d’œuvres d’auteur.rice.s luxembourgeois.es auprès de maisons d’édition étrangères (entreprises commerciales ou organisations sans but lucratif) vise à faire connaître au niveau international des œuvres créées au Luxembourg et doit contribuer à la diffusion internationale de la création littéraire luxembourgeoise.

L’aide à la traduction contribue au développement et à la diffusion du patrimoine littéraire luxembourgeois en soutenant les éditeur.rice.s et les structures théâtrales étrangères (salles de spectacles, producteurs) dans la traduction de la littérature luxembourgeoise.

Les genres suivants sont éligibles : Anthologie ; Comics et romans graphiques ; Biographie ; Drame ; Essai littéraire ; Littérature pour enfants et adolescents ; Poésie ; Prose.

Les prochaines dates limites pour la soumission de projets sont : 27 juin et 5 décembre 2024.
Toutes les demandes seront examinées par le comité de sélection de la littérature et de l’édition.

Nouvelles traductions et nouvelles publications littéraires soutenues par Kultur| lx

En soutenant les traductions et les publications d’auteur.rice.s luxembourgeois.es auprès d’éditeur.rice.s étranger.e.s, Kultur | lx permet aux lecteur.rice.s d’autres pays d’accéder à la littérature luxembourgeoise.

Découvrez les ouvrages du Grand-Duché récemment traduits et soutenus :

Allemagne
Bernd Marcel Gonner, Re-belln, KILLROY media Verlag, 2024

Brésil
Jean Portante, Depois do Tremor, Editacuja Editora, 2023

Bulgarie
Nathalie Ronvaux, Le Chesterfield du Cinquième (Éditions Guy Binsfeld, 2021)
Publié par Aviana Publishing House (2023)
Traduit par Krasimira Kirova

France
Robert Weis, Retour à Kyoto, Transboréal, 2023
Emile Hemmen, A l’écoute du sablier, Editions Folle Avoine, 2023
Jean Portante, Œuvres Poétiques Tome 2, La rumeur libre éditions, 2024
Hélène Tyrtoff, Retours de lignes, APIC, Frühjahr 2024

Italie
Jean Portante, Concezioni, Edizione Kolibris, 2023
Paul Mathieu, Le Temps d’un souffle, Édition bilingue, Edizione Kolibris, 2024
Jean Portante, L’étrange langue (Éditions Le Taillis Pré, 2002)
Publié par Edizione Kolibris (2023)
Traduit par Chiara De Luca

Mexique
Jean Portante, Diario de un olvidador intimo, Mantis Editores, 2023
Jean Portante, Mrs Haroy o la memoria  de la ballena, Granises, 2023

Portugal
Jean Portante, Depois do Tremor, Editora Exclamação, 2023

Turquie
Tullio Forgiarini, Céruse (Hydre Éditions, 2020)
Publié par New Human Publisher (novembre 2024)
Traduit par Deniz Gunce Demirhisar

Du 21 au 24 mars, et pour la seconde année consécutive, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg présente la diversité du paysage littéraire et éditorial luxembourgeois avec un stand national à la Foire du livre de Leipzig.

Sept maisons d’édition luxembourgeoises (Capybarabooks, Éditions Guy Binsfeld, Editions Phi, Hydre Éditions, Kremart Editions, Op Der Lay et Point Nemo Publishing) seront présentes sur un stand national et proposeront, lors de la deuxième foire la plus importante en Allemagne, leurs nouvelles publications du printemps.

Ce rendez-vous est non seulement un outil essentiel pour contribuer à la circulation des œuvres et des auteur.rice.s du Luxembourg, favorisée par l’organisation de lectures et de présentation des auteur.rice.s, mais également une formidable plateforme de rencontre et d’échanges entre professionnel.le.s et avec le grand public.

Une lecture programmée dans le cadre du festival Leipzig liest offre une plateforme d’échange et de discussion à trois auteurs luxembourgeois dans un lieu identifié du Festival :

Samedi 23 mars à 21h00 | Lecture et rencontre « Moi et les autres »
Avec : Ulrike Bail (im halblichten geäst deines atems, Conte Verlag, 2023 )
Raoul Biltgen (Meine Insel. Eine Robinsonade, Hydre Editions, 2023)
Guy Helminger (Das Geräusch der Stillleben, Capybarabooks, 2023)
Modération : Katrin Hillgruber (journaliste et critique littéraire, Allemagne)
Lieu : die NaTo – Leipzig

Entre introspection et relation avec autrui et le monde, trois auteurs majeurs de la littérature luxembourgeoise nous plongent dans leurs récits et poèmes, explorant une île déserte, une famille, ainsi que des individus apparemment démunis face aux objets et aux environnements. Ils explorent également les diverses relations et mettent en lumière les liens entre la culture et la nature.

Rendez-vous sur le stand « Books From Luxembourg » | Halle 4, Stand C303 du 21 au 24 mars.

Prochains rendez-vous :
Stand « Livres du Luxembourg » | Foire du livre de Bruxelles du 4 au 7 avril
Stand « Poésie du Luxembourg » | Marché de la Poésie du 19 au 23 juin

En 2024, Kultur | lx poursuit sa série de cartes blanches. Après une année où l’illustration a dominé notre page d’accueil avec des œuvres de Dirk KesselerIrina Moons et Keong-A Song, suivit par une année dédiée à la vidéo avec des œuvres de Suzan Noesen et Justine Blau, Kultur | lx initie un cycle autour des arts numériques qui débute avec l’œuvre Artificial God de l’artiste et réalisatrice XR luxembourgeoise Laura Mannelli.

« Artifical God est une œuvre numérique créée en collaboration avec une IA. L’IA s’inspire du test de Rorschach pour transposer une série d’illustrations en séquence vidéo. L’œuvre confronte un film culte des années 1920, Metropolis de Fritz Lang, et plus particulièrement son robot humanoïde Futura, à un texte tout aussi culte des années 1980, Le Manifeste Cyborg de Donna Haraway. Alors que le film de Fritz Lang montre pour la première fois un robot au cinéma, c’est l’image de la femme sorcière et maléfique qui est choisie pour incarner un robot capable de provoquer le chaos parmi les hommes. À partir du postulat qui clôt le manifeste Cyborg, Je préfère être cyborg que déesse, je voulais libérer Maria de sa condition de femme prise en étau entre la figure d’une femme sainte vénérée dans sa version humaine et celle d’une femme maléfique et sorcière dans son pendant robot. Ainsi, alors que le film de Fritz Lang suggère que les machines sont capables de contrôle, de manipulation et d’asservissement des hommes, Maria, à travers la figure du cyborg de Donna Haraway, est au contraire capable de s’affranchir de ses systèmes de contrôle pour s’émanciper des catégories rigides, que ce soit en termes de genre, de nature ou de statut social. La vidéo met ainsi en scène l’hypnotique transmutation de Maria en un surpuissant Mecha. Les Mechas sont d’immenses contenants robotiques truffés de technologies qui permettent à leurs hôtes humains d’acquérir des capacités surhumaines. Une façon de dénoncer cette quête incessante de l’homme à vouloir dépasser sa condition humaine pour devenir des sortes de dieux artificiels.  » commente l’artiste.

Découvrez l’œuvre sur la page d’accueil de notre site web.

Suite à l’appel à candidatures pour la résidence de recherche et de création à la Künstlerhaus Bethanien à Berlin, c’est l’artiste Laurianne Bixhain qui a été désignée lauréate.

Le jury, composé de Yann Annicchiarico (lauréat 2023), Sandra Schwender (Clervaux – Cité de l’image) et Anastasia Chaguidouline (Cercle Cité), a analysé les candidatures reçues et a transmis ses recommandations à la Künstlerhaus Bethanien. À l’issue du processus de sélection, la candidature de Laurianne Bixhain a été retenue par la direction de la Künstlerhaus Bethanien.

Déclaration du jury
Le jury a choisi le projet de l’artiste Laurianne Bixhain dont la coopération envisagée avec une chanteuse berlinoise et la description convaincante de son projet de série de photos inspirées de Monique Wittig ont suscité la curiosité et l’intérêt du jury. Ce dernier s’est montré sensible au regard que porte l’artiste sur son environnement et les particularités qu’elle y découvre et voit dans les projets de Laurianne Bixhain un grand potentiel de développement artistique.

Par ailleurs, la Künstlerhaus Bethanien a tenu à souligner la grande qualité des candidatures proposées par le jury luxembourgeois.

Biographie
Laurianne Bixhain a étudié à l’École d’enseignement supérieur d’Art de Bordeaux et à la Hochschule für Grafik und Buchkunst de Leipzig. Elle a récemment participé à l’exposition collective « FLUX Feelings », produite par l’association luxembourgeoise Lët’z Arles aux Rencontres d’Arles (2017) et au Mois européen de la Photographie de Berlin (2016). Elle a été résidente à la fondation Biermans-Lapôtre à Paris (2018), à la Fonderie Darling à Montréal (2017) et à l’Islington Mill à Manchester (2016). Elle est finaliste du Luxembourg Encouragement for Artists Prize (2018), du Edward Steichen Award (2017) et du ING Unseen Talent Award (2016).