Poursuivant la mise en relation du secteur du spectacle vivant luxembourgeois avec ceux des pays voisins, Kultur | lx a organisé un second voyage de repérage en Belgique, après Bruxelles en mai 2022. Cette fois les rencontres se sont concentrées sur l’espace francophone.
Cette rencontre a été organisée dans le but de permettre aux artistes, aux collectifs indépendants et maisons de production du Luxembourg de découvrir leurs pairs dans le but de nourrir des collaborations transfrontalières.
Une délégation de douze artistes et autres professionnels du spectacle vivant, toutes disciplines confondues, a ainsi pu profiter de cette occasion unique de rencontrer les directions et découvrir les lieux de la fédération Wallonie-Bruxelles que sont le Théâtre et le CCN de Namur, le Théâtre National Wallonie-Bruxelles, le Théâtre des Martyrs, les Halles de Schaerbeek, MARS – Mons arts de la scène, Charleroi danse, le Théâtre de l’Ancre et le Théâtre de Liège.
Cette visite a été l’occasion pour certains de resserrer des liens noués depuis leurs études en Belgique ou par des collaborations passées, pour d’autres elle a permis d’ouvrir des portes qui leur étaient jusque là difficile d’entrebâiller. Ce fut en tout cas un rappel de la proximité géographique et culturelle et des nombreux espaces d’échanges qui existent et sont à mettre à contribution entre la Belgique et le Luxembourg.
« J’ai beaucoup apprécié ce repérage du spectacle vivant en Wallonie. La rencontre entre plusieurs acteurs culturels issus de pays différents a été largement facilitée grâce à cette initiative. J’ai également découvert davantage la vision des directeurs quant à leur institution culturelle, ce qui a permis de mieux cerner leurs attentes respectives. Les rencontres ont également été très enrichissantes grâce aux partages d’expériences et à la découverte des projets de chacun. Cette initiative est très pertinente pour le déploiement des arts de la scène luxembourgeois, merci ! » a commenté Paloma Georges de Bombyx, collectif d’artistes, au sujet de ce voyage.
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La pièce HEAR EYES MOVE. Dances with Ligeti d’Elisabeth Schilling sera présentée dans le cadre du Festival « On (y) danse aussi l’été ! », à l’invitation d’Isabelle Martin-Bridot, directrice des Hivernales – CDCN d’Avignon et avec le soutien de Kultur | lx, du TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois et du ministère de la Culture. Cette programmation complète la Sélection luxembourgeoise au Festival OFF d’Avignon 2023.
Créé en 2020, HEAR EYES MOVE. Dances with Ligeti est une interprétation chorégraphique des 18 Études pour Piano du célèbre compositeur György Ligeti, une initiative sans précédent à ce jour. Conçue pour 5 danseurs et accompagnée au piano par Cathy Krier, HEAR EYES MOVE. Dances with Ligeti a été pensée comme un concert-danse plein d’images multisensorielles et captivantes.
À l’occasion du 100e anniversaire de la mort de Ligeti en 2023, le spectacle reprendra sa diffusion internationale, et sera joué sur la scène des Hivernales du dimanche 9 au mercredi 19 juillet dans une version adaptée aux conditions du Festival, notamment avec un enregistrement audio de Cathy Krier dont le piano ne peut être accueilli sur la scène des Hivernales.
Deux formes d’art n‘ont-elles jamais entretenu une relation plus étroite et plus complexe que la musique et la danse ? Mais comment la musique se déplace-t-elle réellement ? Comment « sonne » la danse ? Et où ces sons et ces mouvements se rejoignent-ils, dès lors qu’ils sont libérés de leur prétendu devoir de mimer ou de refléter, d’illustrer, de produire une atmosphère, de fournir une toile de fond, ou même simplement de coexister avec une nette distinction ? ⠀
Le compositeur hongrois György Ligeti disait à propos de ses Études pour piano virtuoses, que dans le processus de composition, « les concepts tactiles étaient presque aussi importants que les concepts acoustiques ». Les mouvements et les développements de la musique, en d’autres termes, ne sont pas seulement une question d’audition, mais de sensation, ils sont amenés à être ressentis « comme une forme tactile, comme une succession de tensions musculaires ». À travers ces formes et ces successions, les pièces de Ligeti se comportent ainsi comme des « organismes en croissance », et c’est dans cette ligne de pensée que la chorégraphe Elisabeth Schilling a créé une interprétation chorégraphique sans précédent de ces Études pour piano. Traitant la danse et la musique comme des formes contiguës qui se développent l’une à côté de l’autre et l’une dans l’autre, elle a produit, avec cinq danseurs et la pianiste Cathy Krier, un concert-danse et une danse-concert, une multitude d’images multisensorielles captivantes.
Biographie de l’artiste
Elisabeth Schilling crée des danses au-delà de la danse. Avec une équipe internationale et à travers différentes collaborations, elle conçoit des projets transdisciplinaires entre le mouvement, le design, les arts visuels et plastiques et la musique, faisant danser les disciplines entre elles et les unes avec les autres. De cette façon, la danse contemporaine se produit dans des espaces de danse établis ainsi que dans des lieux inhabituels. Ainsi, les productions tournent aussi bien dans les métropoles européennes que dans des zones plus rurales, dans des théâtres clandestins, des musées, des galeries, des salles de concert, des bâtiments historiques et des espaces publics. La danse est ainsi, presque en passant, rendue accessible à un nouveau public. Parallèlement, une part importante de son travail consiste en différents formats d’apprentissage créatif. Pour chaque production, elle élabore un programme à l’intention de différents publics, allant de discussions spécialement conçues avec le public après les représentations à des ateliers d’accompagnement, des symposiums et des catalogues.
Le spectacle Petit frère, écrit et mis en scène par Laure Roldàn et Gaëtan Vassart, a été choisi par un jury indépendant composé de personnalités du théâtre luxembourgeois et français pour représenter, avec le soutien financier du ministère de la Culture et de Kultur | lx, la création théâtrale francophone grand-ducale dans le cadre du Festival OFF d’Avignon 2023. La pièce sera jouée à la Caserne des pompiers, lieu de programmation de la Région Grand Est dans le cadre de sa convention avec le ministère de la Culture du Luxembourg. La manifestation se déroulera cette année du 7 au 29 juillet.
Le jury était composé de Serge Basso de March (auteur et poète), Pablo Chimienti (chargé de communication et des relations publiques à la THEATER FEDERATIOUN), Godefroy Gordet (journaliste, auteur, metteur en scène et président du collectif d’auteur.e.s dramatiques transfrontalier Le Gueuloir), Lee Fou Messica (directrice artistique de l’Espace Bernard-Marie Koltès – scène conventionnée d’intérêt national à Metz et coprésidente du réseau Quint’Est) et Ian De Toffoli (auteur et metteur en scène lauréat de la sélection luxembourgeoise au Festival OFF d’Avignon en 2022).
La candidature de Laure Roldàn a répondu aux attentes du jury en termes de qualité artistique, d’adaptation aux contraintes avignonnaises et de potentiel de diffusion, soulignant dans ses délibérations la sensibilité dont le spectacle est porteur, proposant une belle forme de cabaret-théâtre oscillant justement entre éléments dramatiques et narratifs à portée biographique et historique.
Au-delà de l’hommage réussi à Charles Aznavour, de la narration émouvante d’une vie, Petit Frère propose également une réflexion pertinente sur l’amour fraternel, sur la création artistique, sur la vie de bohème, sur la migration, sur l’intégration.
Produite par la compagnie de Laure Roldàn, Cie Juana La Loca, et la compagnie de Gaëtan Vassart, Cie La ronde de nuit, et coproduite par le collectif Bombyx, avec le soutien des Théâtres de la Ville de Luxembourg dans le cadre de la résidence de fin de création « Capucins Libre », la pièce est une adaptation du livre éponyme de Aïda Aznavour-Garvarentz, sœur de Charles Aznavour, qui raconte les pérégrinations des Aznavourian, véritable saga familiale qui traverse la grande histoire du XXe siècle avec, au premier plan, Charles. Laure Roldán et Gaëtan Vassart s’emparent de ce texte, et avec brio mettent en scène le génocide arménien, l’exil des parents Aznavourian, la pauvreté à Paris, l’occupation nazie et la relation décisive de Charles avec Édith Piaf avant la conquête du music-hall. La pièce retrace à travers ce parcours singulier l’histoire de l’intégration dans un pays, par la langue et à force de talent et de volonté. Car si le destin de Charles Aznavour touche à l’universel, c’est qu’il porte en lui le chant de l’exil.
À propos de la Compagnie Juana la loca
La compagnie Juana la loca est une compagnie luxembourgeoise de théâtre, tournée vers la création de spectacles de théâtre vivant. Elle est fondée en 2018, par Laure Roldàn. La Compagnie Juana la loca s’intéresse à la thématique de l’exil et de l’appropriation d’une culture par la langue. Elle travaille en particulier aux adaptations de textes et matériaux a priori non théâtraux et s’intéresse à l’espace urbain et aux mises en scène participatives. Petit frère – la grande histoire Aznavour est la première création de la compagnie. Suivra Les bancs publics, un itinéraire urbain inventé, performance musicale et poétique, dressant un portrait intime, historique et musical de la ville de Luxembourg par le biais d’un parcours déambulatoire. Sa prochaine création, Les murs parlent, autour des graffitis, des traces et des cicatrices d’une ville sera une co-production entre le Liban (Hammana Artists House), la France (St Ouen sur scène) et le Luxembourg (KulturFabrik), avec le soutien de la Commission Internationale du Théâtre Francophone et de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg.
À propos de Laure Roldàn
De nationalité franco-espagnole et luxembourgeoise, Laure Roldàn est formée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Au théâtre, elle a joué, entre autres, sous la direction de Muriel Mayette, Hélène Vincent, Arthur Nauzyciel, Christian Benedetti, Silviu Purcarete, Vincent Goethals, Carole Lorang, Laura Schroeder, Laurent Contamin, Matthew Lenton, Myriam Muller, Pascale Noé-Adam, Laurent Guttman, Fabio Godinho, Yann Colette, Jean Boillot et Frederic Maragnani. Au cinéma, elle tourne avec Jean-Michel Ribes, Jean-Paul Civeyrac, Artus de Penguern, Pascal Bonitzer, Catherine Castel. En 2011, elle met en scène Voilà donc le Monde ! d’après Illusions Perdues de Balzac au théâtre 13. Elle présente Dolce inferno, une adaptation inspirée de la Dolce Vita de Fellini au Grand Théâtre de Luxembourg dans le cadre du Talent LAB. Elle a été l’assistante d’Yves Beaunesne sur Ruy Blas de Victor Hugo et de Calixto Bieito au Repertory Theater de Birmingham pour le spectacle the string quartet’s guide to sex and anxiety. Elle est la collaboratrice artistique de Gaëtan Vassart sur Anna Karenine – les bals où je m’amuse n’existent plus pour moi au théâtre de la Tempête avec Golshifteh Farahni dans le rôle-titre. Elle crée Petit frère, la grande histoire Aznavour d’après Aïda Aznavour dans le cadre de Capucins Libre qui sera repris en tournée en France et en Arménie. Elle co-signe la mise en scène de La rue des fleurs n’existe pas aux côtés d’Aude-Laurence Biver et Christine Muller pour le Talent Lab goes city au Grand Théâtre de Luxembourg en septembre 2020. Au printemps 2021, elle assure la conception, l’écriture et la mise en scène d’une performance itinérante, musicale et poétique autour des lieux emblématiques de la ville : Les bancs publics en collaboration avec l’auteur – compositeur Camille Rocailleux. En 2021, elle écrit avec Gaëtan Vassart un court métrage 1 heure 30 et un long métrage Love en cours de production. Elle participe en octobre 2021 à la pépinière de projets de la Commission Internationale du Théâtre Francophone qui s’est tenue au Liban, à Hammana où elle rencontre des artistes de la francophonie avec lesquels elle noue des liens artistiques forts.
À propos de Gaëtan Vassart
Auteur, metteur en scène et comédien né à Bruxelles en 1978, et vivant entre Paris et Bastogne, Gaëtan Vassart se forme à l’INSAS en section mise en scène, puis intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en 2001. Il a notamment joué au théâtre sous la direction de Philippe Adrien, Bernard Sobel, Eric Ruf, Gérard Desarthe, Michel Didym ou Joël Jouanneau, Laura Shroeder des textes de Handke, Ostrovski, Shakespeare, Valetti, Olecha, Gombrowicz. Au cinéma, il joue sous la direction de Jean-Xavier de Lestrade, Laurent Herbiet, et Pierre Schoeller (L’Exercice de l’Etat). Gaëtan Vassart signe plusieurs albums de musique avant de se lancer dans l’écriture de théâtre. Il écrit et met en scène Toni M. (texte qui reçoit l’Aide à la création du CNT et une résidence à la Chartreuse), présenté au Théâtre des Halles d’Avignon ; Peau d’Ourse d’après le conte italien du Pentamerone, à la Maison de Radio France avec Anne Alvaro ; Danseuse (Encouragements du CnT) créé à la Comédie de Picardie. En 2015, il adapte Anna Karénine – les bals où on s’amuse n’existent plus pour moi, première adaptation théâtrale en France du roman de Tolstoï, qu’il met en scène au Théâtre de la Tempête en 2016, avec Golshifteh Farahani dans le rôle-titre. La même année, Gaëtan Vassart écrit avec Jean-Claude Carrière une adaptation scénique du roman Elle joue de Nahal Tajadod. En 2018, il met en scène Mademoiselle Julie de Strindberg à la Comédie de Picardie, en coproduction avec la Scène nationale d’Albi. La même année, il met en scène Home, partie1 de Naghmeh Samini au Théâtre Aftab Hall, Fajr International Festival Théâtre de Téhéran, en partenariat avec le Service Culturel de l’Ambassade de France à Téhéran. En 2019, il met en scène Bérénice de Jean Racine à la Manufacture des Oeillets, du Théâtre des Quartiers d’Ivry, Centre Dramatique National du Val-de-Marne, en coproduction avec le Théâtre du Jeu de Paume d’Aix- en-Provence, avec Valérie Dréville dans le rôle-titre ; en 2022, L’art de perdre, d’après le roman d’Alice Zeniter au 11 Avignon.
Poursuivant la mise en relation du secteur du spectacle vivant luxembourgeois avec ceux des pays voisins, Kultur | lx a organisé un programme de rencontres professionnelles en France avec les principaux acteurs de l’Eurorégion strasbourgeoise.
Cette rencontre a été organisée dans le but de permettre aux artistes, aux collectifs indépendants et maisons de production du Luxembourg de découvrir leurs pairs dans le but de nourrir des collaborations transfrontalières.
Une délégation de huit professionnels a ainsi pu profiter de cette occasion unique de découvrir les théâtres de Strasbourg et sa région, jusqu’au-delà de la frontière allemande. Le Maillon, le TAPS, le Théâtre Baden Alsace, le CDCN Pôle-Sud et Schiltigheim culture ont tous ouverts grand leurs portes à cette délégation. En outre, l’Agence Culturelle Grand Est et le bureau de production et d’accompagnement Artenréel#1 ont prodigué leurs conseils pour faire circuler les productions luxembourgeoises en France et développer les collaborations entre les deux pays.
« La visite du secteur vivant sur le territoire Strasbourgeois et sa périphérie fut très intéressante car elle nous a offert de rencontrer diverses structures très différentes par leur taille, dans leurs missions et leurs visions. Cela nous a donné un spectre assez représentatif des lieux d’accueil et de diffusion avec lesquelles nous pourrions collaborer et aussi la compréhension des mécanismes de production et de diffusion du territoire. Les directeur.trice.s et interlocuteur.trice.s ont pris le temps de la rencontre et nous avons eu des échanges nourris et intéressés et cela a offert a certain.e de parler directement de projets en cours qui avaient déjà été envoyé. J’ai trouvé d’autre part que l’éclectisme de notre groupe qui regroupait plusieurs disciplines a permis d’ouvrir plusieurs discussions enrichissantes lors des présentations de notre travail. C’est un «laboratoire» de rencontres formidable ! », a commenté Sophie Langevin de la compagnie JUNCTIO au sujet de ce voyage.
Alors que le territoire strasbourgeois est devenu limitrophe du Luxembourg par son intégration dans la région Grand Est, et alors qu’il partageait déjà de grandes similitudes avec le Luxembourg, notamment dans sa dimension bilingue français-allemand, ces premières rencontres devraient en appeler de nombreuses autres à émerger.
Après 4 bourses octroyées dans les domaines des Arts visuels à Vera Kox, Eric Schumacher, Yann Annicchiarico et à Anne-Mareike Hess pour le spectacle vivant, les comités de sélection de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg se sont réunis en octobre pour étudier les candidatures reçues pour la Bourse publication et documentation d’artistes. Les comités ont sélectionné, parmi les 5 dossiers reçus, les projets d’Elisabeth Schilling et d’Albena Petrovic.
Elisabeth Schilling, Chorégraphe
En 2020 la chorégraphe Elisabeth Schilling créait le spectacle « HEAR EYES MOVE. Danses avec Ligeti », un dialogue entre danse et musique. A l’occasion du 100ème anniversaire de la mort de Ligeti en 2023, le spectacle reprendra sa diffusion internationale. La chorégraphe a souhaité accompagner cette tournée d’une publication qui analyse son travail créatif sous un angle scientifique.
La parution de l’ouvrage est prévue au printemps 2023.
Déclaration du comité de sélection
Cette publication permettra d’approfondir la démarche artistique globale d’Elisabeth Schilling, détaillant le rapport qu’elle développe entre musique et danse grâce à l’analyse experte de l’Univ. Prof.in Dr.in habil. Stephanie Schroedter. La publication portera autant un regard sur le processus de création du spectacle Hear Eyes Move que sur l’avenir du travail d’Elisabeth Schilling sur la perception du son et du mouvement.
Biographie de l’artiste
Elisabeth Schilling crée des danses au-delà de la danse. Avec une équipe internationale et à travers différentes collaborations, elle conçoit des projets transdisciplinaires entre le mouvement, le design, les arts visuels et plastiques et la musique, faisant danser les disciplines entre elles et les unes avec les autres. De cette façon, la danse contemporaine se produit dans des espaces de danse établis ainsi que dans des lieux inhabituels. Ainsi, les productions tournent aussi bien dans les métropoles européennes que dans des zones plus rurales, dans des théâtres clandestins, des musées, des galeries, des salles de concert, des bâtiments historiques et des espaces publics. La danse est ainsi, presque en passant, rendue accessible à un nouveau public. Parallèlement, une part importante de son travail consiste en différents formats d’apprentissage créatif. Pour chaque production, elle élabore un programme à l’intention de différents publics, allant de discussions spécialement conçues avec le public après les représentations à des ateliers d’accompagnement, des symposiums et des catalogues.
Albena Petrovic, Compositrice
MY OPERA WORLD / BEYOND THE NOTES (titre de travail) retrace sous forme de rétrospective le travail de la compositrice Albena Petrovic et pose un regard détaillé sur son processus créatif et la richesse de son répertoire pour l’opéra.
La parution de l’ouvrage est prévue à l’automne 2023
Déclaration du comité de sélection
Le dossier très complet présenté par Albena Petrovic témoigne d’une grande pertinence au vu de l’avancement de sa carrière artistique. Le Comité de sélection estime que cet ouvrage pourra lui permettre de continuer le développement de sa carrière et constituera un outil précieux pour mettre en lumière ses œuvres opératiques.
Biographie
D’origine bulgare, Albena Petrovic a sa place parmi les compositeurs luxembourgeois avec plus de six cent œuvres dans des genres musicaux différents dans son répertoire. Décidée à commencer le piano dès l’âge de dix ans, (trop tard pour le système éducatif d’Europe de l’Est), Albena compose déjà à onze ans… (trop tôt pour ce même système…). Elève brillante, elle n’a jamais eu d’obstacles et maîtrise le savoir-faire dans tous les domaines de la musique. Suivant l’exemple de son grand-père, le compositeur Andrey Vratchansky, elle décide de devenir compositeur professionnel. Albena crée sa première œuvre en public en 1979 à l’âge de 14 ans, pour l’Assemblée Internationale des enfants. Cet événement est suivi de nombreux concerts, qui représentent un vrai laboratoire de recherches créatifs et une source de motivation. Après avoir accompli ses études générales et musicales à l’Ecole Nationale de Musique « P.Pipkov », Albena poursuit ses études de composition, de direction et d’écritures musicales à l’Académie Nationale de Musique « Pancho Vladiguérov » à Sofia. Elle est élève de professeurs de composition Plamen Djouroff et Alexander Raychev. Albena occupe le poste de musicologue et Music Manager pour le Festival International « Apollonia », et à l’Agence Nationale de Musique à Sofia. Comme beaucoup des musiciens de la génération du Mur de Berlin, elle est contrainte de partir à l’étranger pour y exercer son métier de pianiste. Depuis 1996, Albena vit et travaille au Luxembourg. Elle y perfectionne ses compétences en composition contemporaine, analyse et informatique musicale auprès de M. Claude Lenners, en adoptant et développant un style fort influencé par son « Culte de la Recherche ».
Le prochain call sera mis en ligne en 2023
« Musique, arts du spectacle, littérature et arts visuels – à côté du cinéma, qui est représenté en force au festival Cinémania cette année, le Luxembourg a une culture riche et diversifiée, que je suis heureuse de voir exportée le temps d’un automne dans de nombreux lieux à Montréal« , souligne Sam Tanson.
Dans le cadre du Luxembourg, pays à l’honneur du festival CINEMANIA, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg invite à découvrir d’autres aspects de la création luxembourgeoise entre musique, performance, danse et écriture. Au-delà du temps fort au centre PHI le 3 novembre, Kultur | lx étend sa programmation et permet aux artistes de se présenter lors de plateformes et festivals majeurs de la scène montréalaise. La mise en place d’un nouveau compagnonnage avec le Centre des auteurs dramatiques de Montréal ouvre à deux auteurs une résidence de 3 semaines.
03.11.2022 | Centre PHI
17h : Networking Event
Kultur | lx – Arts Council Luxembourg invite les professionnels de la scène culturelle québécoise à venir échanger autour de la création luxembourgeoise et partager les envies de coopération.
18h – 21h30 : Performances
Inscription gratuite ICI
Performance A/V (durée 33’)
MINERALS | Andrea Mancini (création 2022)

Copyright – Yves Conrady
Une exploration du monde fascinant des minéraux au cœur d’une performance audiovisuelle et sonore.
Concert (durée 40’)
C’EST KARMA

Copyright – Shade Cumini
Pop, folk ou encore électro, la musicienne pioche dans une multitude d’influences pour construire des morceaux denses, doux et pourtant puissants.
Performance danse (durée 30’)
ART. 13 RUNWAY / COMPAGNIE EDDI VAN TSUI

Copyright – Eddi van Tsui
Dans « Art. 13 Runway » le thème de la migration vient se fondre sur celui de la mode. Une forme hybride créée et adaptée pour le Centre PHI qui intègre son architecture, jouant consciemment avec la perception du public pour déplacer et dépasser les limites du plateau.
Poursuivre la découverte…
04.11 | 18h | Fonderie Darling, Montréal
Open Studio Avec Suzan Noesen
Dans le cadre de sa résidence à la Fonderie Darling (sept-novembre 2022), Suzan Noesen ouvre les portes de son studio pour échanger sur son projet et ses recherches.
fonderiedarling.org | suzannoesen.com
07.11 – 12.11 | Délégation luxembourgeoise à la Biennale CINARS
Depuis 1984, CINARS organise tous les deux ans à Montréal une des plus importantes rencontres internationales des arts de la scène avec plus de 1900 professionnels de 54 pays dont 433 diffuseurs parmi les plus importants à travers le monde. Cette année les artistes invités au Centre PHI et au Festival la Salle de Machine seront accompagnés par Kultur | lx à la rencontre des professionnels internationaux.
cinars.org
07.11 – 28.11 | Centre des auteurs dramatiques
Auteur.e.s en résidence : Sophie Langevin et Ian de Toffoli
Fondé en 1965 par six auteurs, le CEAD regroupe aujourd’hui plus de 290 membres. Association d’auteurs et d’autrices au service des auteurs et des autrices, le CEAD est un centre d’accompagnement, de promotion et de diffusion de la dramaturgie francophone du Québec et du Canada. Il occupe une place unique dans le paysage théâtral, tant par le nombre de ses membres que par les objectifs de recherche et d’excellence qu’il poursuit. Le CEAD met en œuvre des collaborations avec d’autres pays. Le Luxembourg est invité pour la première fois à profiter de ces programmes.
www.cead.qc.ca
17.11 | 16h | Quai des Brumes + 22h45 | Casa del Popolo
C’est Karma – Festival M pour Montréal
Depuis 17 ans, M pour Montréal agit comme catalyseur incontournable de l’industrie musicale québécoise et canadienne tant pour les artistes émergents que ceux.elles en développement de carrière hors Québec. L’événement propose une série de conférences où se rassemblent des professionnel.le.s locaux et internationaux de l’industrie musicale. Pour cette première participation luxembourgeoise, c’est l’artiste C’est Karma qui sera mise à l’honneur.
mpourmontreal.com
19.11 | 17h | Centre du théâtre d’aujourd’hui
Perspectives d’auteur·rices : l’écriture en chantier. Avec Sophie Langevin et Ian De Toffoli
Festival la Salle des machines
La Salle des machines est un événement unique organisé par le Centre des auteurs dramatiques. Dans le cadre de ce festival, les auteurs et les autrices proposent au public des rendez-vous dramaturgiques autour de leur texte en devenir. Ian De Toffoli et Sophie Langevin en résidence au CEAD aborderont l’écriture en chantier et leurs pratiques respectives.
lasalledesmachines.net
Kultur | lx remercie ses soutiens et partenaires pour l’opportunité et la réalisation de ce programme : le Film Fund Luxembourg, le Festival Cinemania, le Centre Phi, la Fonderie Darling, le Festival M pour Montréal et le Centre des auteurs dramatiques de Montréal.
En novembre, déployons nos imaginaires et rencontrons-nous autours des artistes et des créations du Luxembourg !
Pour marquer le début de la saison et d’un an de soutien et d’action, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg a invité le 27 septembre 2022 le secteur du spectacle vivant à un temps d’échanges et de rencontres.
Cette réunion sectorielle fut l’occasion de présenter à une trentaine de professionnels réunis en présentiel aux Rotondes les différents dispositifs de soutien et d’accompagnement proposés par Kultur | lx, leur évolution au cours de cette première année d’existence et la manière dont ils sont distribués.
Ce premier bilan a conduit dans le même temps à esquisser les actions envisagées pour le futur en veillant à l’implication des acteurs du secteur dans leur dessin et mise en œuvre.
Ainsi deux groupes de travail ont été constitués pour réfléchir d’une part sur la réponse qu’apportent ou pourraient apporter les dispositifs de Kultur | lx aux besoins du secteur du spectacle vivant ; d’autre part sur la création d’événements de promotion de la scène luxembourgeoise à l’international.
Il en est ressorti qu’alors les dispositifs de soutien de Kultur | lx pour l’internationalisation semblent adaptés (aide mobilité, recherche et développement de carrière ; aide à la diffusion ; aide à la participation aux foires et salons, aide au repérage de la scène luxembourgeoise ; aide à la promotion), les besoins du secteur se situent au niveau d’aides et d’accompagnement au niveau national sur la structuration des compagnies artistiques, la professionnalisation des métiers de la culture (production, diffusion, administration, médiation) ainsi que sur les mécanismes, entre maisons et artistes, de production et de promotion des créations luxembourgeoises dans les réseaux internationaux.
Comme une réponse anticipée à ce dernier point, Kultur | lx a proposé aux responsables de production du Luxembourg de mettre en place, annuellement, un programme à destination des professionnels étrangers pour la promotion de la scène luxembourgeoise. Intitulé Focus, et initié en décembre 2021 avec un Focus Danse et en février 2022 avec un Focus Théâtre, ce programme consistera à présenter à des invités internationaux les lieux et les créateurs du spectacle vivant au Luxembourg afin de créer des liens conduisant à terme à des collaborations.
Le prochain Focus Spectacle vivant se tiendra ainsi du 23 au 25 mars 2023 et se répétera à l’automne à partir de 2024.
En parallèle, au-delà de la coordination de la sélection luxembourgeoise en Avignon repris par Kultur | lx et du stand national « Dance from Luxembourg » à la Tanzmesse présenté en coopération avec le Trois C-L, Kultur | lx s’attache à développer de nouvelles opportunités sur des plateformes similaires que sont le Edinburgh Fringe Festival, la biennale CINARS, le Performing Arts Market Seoul et le Yokohama Performing Arts Market.
Par ailleurs, Kultur | lx propose de poursuivre l’exploration des territoires de nos voisins avec chaque année des programmes de rencontres avec ceux qui font vivre le spectacle vivant en Allemagne, en France, en Belgique, mais aussi en Suisse et aux Pays-Bas.
Enfin, dans le cadre de ses missions, Kultur | lx contribuera à renforcer la professionnalisation du secteur à travers une série de webinaires et d’ateliers.
Reste à noter que tous ces projets ne sauraient exister sans l’importante coopération collective de tous les acteurs du secteur au service desquels se place Kultur | lx.
Tissant des liens avec les francophonies, Kultur | lx avait accueillit et rencontré Hassane Kassi Kouyaté, Directeur des Francophonies – Des écritures à la scène lors du Focus Théâtre au printemps dernier. A cette occasion, nous avons eu l’occasion d’échanger avec lui au sujet de ce festival qui a débuté le 20 septembre par un hommage à Monique Blin, fondatrice des Francophonies en 1984.
Kultur | lx : Que signifient les Francophonies pour vous? Quels en sont les enjeux ?
Hassane Kassi Kouyaté : Il existe autant de francophonies que de personnes. La langue est un objet culturel qui exprime une combinaison de culture, la francophonie est un acte culturel. L’accent, la façon dont un son est appuyé, fait le mot et exprime également différentes francophonies.
Ce qui m’intéresse, c’est d’entendre des auteurs qui disent le monde autrement, qui apportent un éclairage différent. Comment, à travers ces différentes francophonies, ils disent le même monde.
Comment envisagez-vous la programmation et vos relations aux écritures plurielles francophones ?
Nous choisissons de faire un focus sur une région afin qu’amener le public à voir la différence entre les francophonies desquelles émergent des discussions politique, universitaire ou sociologique (Ndrl. le cœur du Festival sera cette année à l’Archipel. Îles de paroles, de chants, îles de musiques ou de danses, îles de nourritures terrestres et littéraires. Et surtout des rencontres, des liens, au-delà des frontières pour faire archipel).
Nous allons toujours à la rencontre des autres manières de concevoir, de dire. Les différentes formes théâtrales et d’écritures permettent à l’artiste de dire sa vérité qui se retrouve dans une universalité.
Nous sommes dans l’artisanat, tout projet est particulier et nous prenons le temps qu’il faut pour amener ces projets à exister.
Quelles sont vos premières relations avec les auteurs luxembourgeois?
Les rencontres réalisées lors de ce focus permettent d’ouvrir des perspectives et des idées de collaboration pour le futur. Il existe sur ce territoire une réelle envie d’accompagner les auteurs, une dynamique très positive.
Nous accueillons d’ailleurs, pour la première fois un auteur luxembourgeois en résidence Ian de Toffoli pendant 6 semaines pour son prochain projet Léa et la théorie des systèmes complexes qui fera l’objet d’une production théâtrale, coproduite par les Théâtres de la Ville de Luxembourg et des Francophonies de Limoges en début de saison 2023/2024.
Alors que le Festival des Zébrures d’automne des Francophonies de Limoges bat son plein, Ian de Toffoli actuellement en résidence jusqu’au 22 octobre se laisse inspirer par ce festival : “ Tous les jours on peut y voir, dans plusieurs théâtres de la ville, de la musique, des concerts et surtout des pièces de théâtre d’auteurs et d’autrices francophones du monde entier, des Caraïbes, d’Afrique, de Suisse, de Belgique, du Canada et – prochainement – même du Luxembourg. C’est un lieu formidable d’échange, de dialogue, un lieu qui prône la diversité culturelle et l’ouverture au monde, ce dont on a tous grandement besoin à l’époque sombre que nous vivons. C’est un festival comme une bouffée d’air frais ! J’ai la chance d’y assister aux représentations, de faire des rencontres riches et inspirantes, de me nourrir artistiquement de ce que je vois et vis.”
Le 8 septembre, la chorégraphe Elisabeth Schilling présentait au prestigieux festival Kunstfest Weimar, en Allemagne, sa production Hear Eyes Move – Dances with Ligeti, un dialogue entre l’excellence du langage chorégraphique et la virtuosité de la musique, interprétée par la pianiste Cathy Krier.
« György Ligeti s’est inspiré de concept scientifique, littéraire et philosophique pour composer ses Études, c’était pour moi une matière formidable à retranscrire dans la chorégraphie« , explique Elisabeth Schilling.
Traitant la danse et la musique comme des formes contiguës qui se développent l’une à côté de l’autre et l’une dans l’autre, elle a produit, avec cinq danseurs et la pianiste Cathy Krier, un concert-danse et une danse-concert une multitude d’images multisensorielles captivantes.
« Cathy Krier a joué comme une étoile ce répertoire qui est l’un des plus virtuoses, les danseurs étaient magnifiques dans leur interprétation et nous avons reçu un très bel accueil du public« , confie la jeune chorégraphe à l’issue de la représentation au Kunstfest Weimar avant de préciser qu’une tournée est prévue l’année prochaine pour célébrer le 100e anniversaire du compositeur.
Une excellente nouvelle pour cette production, dont la programmation au Kunstfest Weimar en 2021 avait dû être reportée.
Hear Eyes Move – Dances with Ligeti a reçu le soutien de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg
Du 31 août au 3 septembre, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg et le TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois présentent la richesse et la diversité de la scène de la danse contemporaine luxembourgeoise sur un stand national à Düsseldorf (Allemagne) dans le cadre de l’internationale tanzmesse nrw 2022.
Annulée en 2020 en raison de la crise sanitaire, l’internationale tanzmesse nrw, plus grande rencontre professionnelle pour la danse contemporaine, offre un espace d’échange unique entre chorégraphes, danseur.euse.s et programmateur.rice.s et réunit jusqu’à 2 000 exposants et visiteur.euse.s internationaux.ales à Düsseldorf pour présenter un large éventail d’expressions esthétiques et de pratiques artistiques au travers d’un espace de marché et d’un programme de conférence et de spectacles.
Après 12 années de présence luxembourgeoise accompagnée par le TROIS C-L, le stand « Dance from Luxembourg » (stand n°7), résultat d’une collaboration entre le TROIS C-L et Kultur | lx, réunit 7 compagnies pour représenter la créativité luxembourgeoise : AWA As We Are (Catarina Barbosa et Baptiste Hilbert), Sarah Baltzinger, Jill Crovisier, Anne-Mareike Hess, Elisabeth Schilling, Simone Mousset et Léa Tirabasso.
Ce stand sera un point de rendez-vous incontournable pour l’ensemble des acteur.rice.s de la scène luxembourgeoise qui auront ainsi l’opportunité de nouer des contacts, échanger des connaissances, dialoguer avec des professionnel.le.s internationaux.ales et présenter leurs projets en cours et à venir. Des modules d’accompagnement et des outils de communication (visuels, brochures, vidéos de présentation …) ont été développés pour chaque chorégraphe afin d’accompagner les artistes dans leur démarche de promotion et de diffusion de leurs œuvres.