Suite à l’appel à candidatures pour la résidence de recherche et de production chorégraphique aux Uferstudios Berlin, le chorégraphe William Cardoso été désigné lauréat parmi quatre candidatures.

Le jury, composé de Ainhoa Achutegui (neimënster), Mathis Junet (TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois), Jérôme Konen (Kinneksbond, Centre Culturel Mamer) et Anne-Mareike Hess (chorégraphe et lauréate 2023) a analysé les candidatures reçues et a transmis ses recommandations aux Uferstudios. À l’issue du processus de sélection, la candidature de William Cardoso a été retenue par la direction des Uferstudios Berlin.

Cette résidence à l’étranger d’une durée de six semaines encourage les chorégraphes à s’immerger dans le milieu artistique berlinois et favorise la mise en réseau avec la scène artistique locale, contribuant à long terme au développement de leur parcours professionnel.

Déclaration des Uferstudios
Simone Willeit, directrice des Uferstudios, s’est réjouie de la qualité des quatre candidatures transmises par le jury. Elle a considéré l’accompagnement dont bénéficie William Cardoso ainsi que la fragilité de la jeune carrière du chorégraphe et l’importance de son inscription dans le mouvement LGBTQI+. La directrice a jugé que cette seconde opportunité, comme la première (William Cardoso a bénéficié du programme de résidence aux Uferstudios en 2021), sera un accélérateur pour le développement du travail de William Cardoso et la promotion des causes qu’il défend.

Déclaration de William Cardoso
William Cardoso aspire avec cette résidence « à explorer la scène locale, expérimenter de nouvelles approches. (…) Angriff explore une scène intime entre deux hommes et vise à construire une performance qui transcende les limites du sol, s’élevant vers de nouvelles hauteurs. La résidence à Berlin me permettra de rester au même endroit avec une équipe stable plongeant ainsi pleinement dans le sujet et la performance sans être entravé par des considérations logistiques. Cela représente un luxe pour tout artiste, car cela garantit la continuité du processus de recherche. »

Biographie
William Cardoso est un artiste chorégraphe et danseur basé entre le Luxembourg et le Portugal. Son travail célèbre l’esprit contradictoire, imprévisible, créatif et engagé. Abordant des thématiques intimes et personnelles qui touchent tout le monde. Ses pièces pointent du doigt une société hétéronormée et patriarcale. Affamé par le changement et habité par la rage de l’injustice. Son travail se concentre beaucoup sur une idée de combat et un effort physique afin de défendre les différents sujets de ses pièces.

William Cardoso a développé au long de ses trois créations en date (Raum, Dear Mum, Baby) une identité propre dans un langage singulier. Un dialogue des corps en contradiction avec leurs esprits. Son travail se rapproche d’une idée de danse-contact prise à contre sens qui se résume par un aspect non fluide et des mouvements secs et bruts.

 

Du 27 au 30 novembre, l’IETM s’est rendu pour la toute première fois au Luxembourg. Organisée par Kultur | lx, la deuxième réunion Focus de l’IETM a abordé l’un des sujets cruciaux auxquels nous devons tous faire face : la crise climatique.

L’IETM Focus Luxembourg a été ouvert par le ministre de la Culture Eric Thill en présence de nombreux représentants du ministère de la Culture, impliqué à l’heure actuelle dans les réflexions sur l’écoresponsabilité du secteur culturel au Luxembourg.

Le programme était composé de rencontres avec les réalités locales engagées dans la culture et la transition écologique à Esch-sur-Alzette, de sessions de travail sur le sujet à neimënster, et de moments de réseautage informels aux Rotondes, ainsi que de créations contemporaines et de découvertes de la scène luxembourgeoise.

Ce fut également  le tout premier rassemblement au Luxembourg d’un réseau culturel aussi important, avec 122 participants venus de 21 pays sur 3 continents dont 32 du Luxembourg, membres du réseau IETM et autres professionnels du secteur du spectacle vivant. En tant que réseau international très influent, l’IETM défend la valeur des arts et de la culture et soutient les professionnels des arts du spectacle en facilitant les connexions internationales, l’accès aux ressources et en offrant un forum d’échange dynamique.

Les réunions sectorielles internationales jouent un rôle crucial en aidant les professionnels à développer leurs projets et à élargir leurs horizons, en établissant des réseaux avec d’anciens et de nouveaux amis et alliés, ainsi qu’en découvrant de nouvelles approches artistiques au monde dans lequel nous vivons.

Ces journées au Luxembourg ont apporté à l’IETM des contributions essentielles pour mettre en œuvre et promouvoir les changements culturels nécessaires pour un écosystème du spectacle vivant plus vert, lesquelles feront l’objet d’une future publication.

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L’IETM (International Network for Contemporary Performing Arts) fera son premier passage au Luxembourg grâce au soutien de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg du 28 au 30 novembre 2023. En tant que professionnel des arts du spectacle du Luxembourg, c’est une occasion unique de découvrir ce réseau et d’interagir avec vos homologues internationaux.

Cette seconde réunion Focus abordera le sujet de la crise climatique. Bien que le secteur culturel ne soit pas le principal contributeur à l’impact environnemental, il est impératif que chaque reconnaisse cette réalité et prenne des mesures pour y remédier. Ce Focus sera le dernier événement de la première année de transition environnementale de l’IETM et réunira les membres et les invités professionnels pour un brainstorming commun. Les participants auront l’opportunité de tirer parti des programmes ciblés et des connaissances accumulées par le réseau tout au long de l’année 2023. Ils travailleront ensemble à la co-création d’une charte écologique destinée à l’ensemble du réseau.

Outre des moments d’échanges et de networking, la création luxembourgeoise sera mise à l’honneur avec la possibilité d’assister à de nombreuses production et le TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois présentera un panorama de la scène locale de la danse contemporaine.
Programme détaillé ICI.


A propos de l’IETM
L’IETM est un vaste réseau international influent qui réunit des professionnels des arts du spectacle représentant tous les genres et toutes les fonctions de l’écosystème artistique. Ses membres comprennent des artistes, des producteurs, des compagnies, des lieux de spectacle, des festivals, des centres de recherche et de ressources, des résidences, des réseaux et des associations, ainsi que des organismes gouvernementaux, répartis dans plus de 60 pays. Actuellement, l’IETM compte plus de 500 organisations d’arts du spectacle et des membres individuels.

L’IETM a pour mission de promouvoir la qualité, le développement et le contexte des arts du spectacle contemporains, en célébrant leur diversité. Il défend la valeur des arts et de la culture, tout en offrant aux professionnels des arts du spectacle un accès à des réseaux internationaux, des connaissances et un espace de dialogue dynamique.

Pour servir ses membres, l’IETM organise des événements de réseautage, des opportunités d’apprentissage mutuel, des échanges et des dialogues. Il produit également des publications et des recherches, facilite la communication et la diffusion d’informations sur les arts du spectacle, et milite pour la reconnaissance et la position des professionnels des arts du spectacle à l’échelle mondiale.

Pour mieux accompagner les parcours artistiques des chorégraphes et danseurs du Luxembourg, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg, les Théâtres de la Ville de Luxembourg et le TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois, en partenariat avec le Centre National de la Danse à Lyon et le CDCN – Le Gymnase à Roubaix, offrent à une équipe artistique implantée sur le territoire luxembourgeois une bourse de développement de projet chorégraphique.

Cette bourse qui se déploie sur deux ans (2024 + 2025) soutient les différents aspects de la création : du développement du projet à la production en passant par la promotion et la mise en relation internationale. La Bourse prend la forme à la fois d’un apport financier direct pour la production, d’accueils en résidence à Lyon et Roubaix, d’une présence sur les plateformes internationales et d’un accompagnement dans toutes les étapes de développement du projet.

À la suite d’un appel à candidatures, le Jury a désigné à l’unanimité William Cardoso lauréat de la bourse EXPÉDITION parmi cinq candidatures.


Déclaration du lauréat
Cette bourse représente pour William Cardoso « une opportunité extraordinaire à ne pas laisser passer (…) se révélant être l’occasion parfaite pour la création d’une nouvelle pièce chorégraphique dans des conditions optimales. Elle me permettra de consolider et renforcer mes relations avec des acteurs culturels à l’international. Les résidences de qualité offertes par des institutions prestigieuses telles que le CN D à Lyon, le CDCN – Le Gymnase à Roubaix, ainsi que le Grand Théâtre et le TROIS C-L à Luxembourg, me permettront de développer cette nouvelle œuvre intitulée Deadline

Deadline interrogera et mettra en lumière le thème de la rupture, un élément fréquent tout au long de nos vies. Cette création aspire à rompre le système pour trouver un nouveau départ, rompre pour renaître. »


Déclaration du jury
Le jury, composé de représentants des cinq institutions partenaires (Bernard Baumgarten – TROIS C-L ; Tom Leick-Burns et Anne Legill – Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Davy Brun – CN D Lyon ; Laurent Meheust – CDCN – Le Gymnase à Roubaix), a souligné l’intérêt et l’urgence de la thématique du projet qui traversent à la fois le bouillonnement créatif du chorégraphe et les imaginaires de notre époque. Le jury a reconnu chez William Cardoso une approche singulière du corps et de la relation entre les genres, saluant la maturité du jeune chorégraphe. L’attribution de la bourse EXPÉDITION s’inscrit de manière cohérente dans le développement de la carrière de l’artiste, lui donnant l’opportunité de pousser ses recherches plus loin, de se confronter à des formes chorégraphiques plus grandes et d’approcher les réseaux de production et de diffusion internationaux.

À propos de William Cardoso
William Cardoso est un artiste chorégraphe et danseur basé entre le Luxembourg et le Portugal. Son travail célèbre l’esprit contradictoire, imprévisible, créatif et engagé. Abordant des thématiques intimes et personnelles qui touchent tout le monde. Ses pièces pointent du doigt une société hétéronormée et patriarcale. Affamé par le changement et habité par la rage de l’injustice. Son travail se concentre beaucoup sur une idée de combat et un effort physique afin de défendre les différents sujets de ses pièces.

William Cardoso a développé au long de ses trois créations en date (Raum, Dear Mum, Baby) une identité propre dans un langage singulier. Un dialogue des corps en contradiction avec leurs esprits. Son travail se rapproche d’une idée de danse-contact prise à contre sens qui se résume par un aspect non fluide et des mouvements secs et bruts.

 

 

 

 

Une programmation sportive à l’honneur autour de deux créatrices de la scène luxembourgeoise.

Suite à l’appel à candidatures organisé par Kultur | lx, 11 propositions ont été reçues et analysées le 18 septembre dernier par le Jury composé de Serge Basso de March (auteur et poète), Pablo Chimienti (chargé de communication et des relations publiques à la THEATER FEDERATIOUN), Godefroy Gordet (journaliste, auteur et metteur en scène), Lee Fou Messica (directrice artistique de l’Espace Bernard-Marie Koltès – scène conventionnée d’intérêt national à Metz et coprésidente du réseau Quint’Est) et Karine Sitarz (critique).

Le choix du Jury s’est porté sur la pièce de théâtre Corps au bout du monde de Marion Rothhaar, mise en scène par Elke Hartmann et produite par Maskénada.

Une deuxième pièce a été retenue pour rejoindre la sélection : la production jeunes publics GO! de Jennifer Gohier. Cette production étant déjà officiellement invitée par le Théâtre du Train Bleu en Avignon, elle pourra bénéficier, avec l’accord du Jury, du soutien financier de Kultur | lx.

Les deux spectacles de la sélection luxembourgeoise en Avignon se confrontent tous deux au milieu du sport et de la performance, chacun dans un registre propre. Un heureux hasard dans le contexte des Jeux Olympiques organisés en France en 2024.

Le jury a salué dans Corps au bout du monde, un projet abordant des sujets actuels, tant dans le sport que dans la société en général, tels que le mobbing, l’abus de pouvoir ou le féminisme. Dans une mise en scène très physique, la pièce sait aborder ces thèmes avec profondeur, mais aussi avec humour, partant d’une expérience personnelle pour les faire résonner auprès de tous les publics. Le spectacle sera adapté en langue française pour le festival d’Avignon.

Le jury a reconnu la qualité artistique de GO!, qui s’adresse aux spectateurs de tous âges et transmet les valeurs universelles des arts martiaux, du sport et de la vie en société en général. GO!, récemment auréolé du « Kanner- a Jugendtheaterpräis » 2023 (prix du spectacle jeunes publics), se produira au Train Bleu, un des théâtres les plus identifiés du OFF.

Kultur | lx se réjouit de présenter cette sélection luxembourgeoise et d’accompagner et soutenir les équipes artistiques en Avignon.

 

À propos des productions 

Corps au bout du monde pose la question du succès à tout prix. Corps au bout du monde est tiré de l’expérience personnelle de Marion Rothhaar qui fût dans ses jeunes années championne d’Allemagne de gymnastique rythmique et sportive et a représenté la RFA aux Jeux olympiques de 1988 et agrémenté des témoignages d’autres sportives de haut niveau, d’articles de presse et du texte éponyme de Regina Dürig. Le spectacle problématise le passage à l’âge adulte dans l’engrenage du sport de haut niveau : entraînement quotidien, compétitions, performance, contrôle, détermination et renoncement, blessures, pouvoir et abus, doutes et révolte, tourments et joie, victoires et défaites.

GO! montre un jeu entre deux hommes qui se rencontrent et se défient, chacun à travers son art martial. À chaque nouvelle partie, ils apprennent à se connaître, se contrôler, se dépasser. Chacun apprend de l’autre, de ses forces et de ses limites sans qu’il n’y ait jamais de gagnant ou de perdant, car l’adversaire est avant tout un partenaire de jeu à respecter si l’on veut pouvoir continuer à jouer. GO! de Jennifer Gohier est à la croisée de la danse contemporaine, des arts martiaux et des arts numériques où ces univers se rencontrent et s’entremêlent dans un duo qui allie humour, précision du geste et beauté du mouvement.

 

À propos des artistes

Marion Rothhaar est metteuse en scène et dramaturge et vit en Suisse avec sa famille. Après une carrière internationale de gymnaste rythmique et sportive, elle a troqué le tapis de gymnastique contre la scène théâtrale pour se produire en tant que danseuse et performeuse. Après une maîtrise en littérature, théâtre et sciences des médias et une formation de rédactrice radiophonique, elle a travaillé pour la radio et assuré de nombreux assistanats à la mise en scène. Elle a obtenu une qualification supplémentaire de « Teaching Artist » à la Haute école des arts de Berne. Récemment, elle a mis en scène la performance de science-fiction « La machine s’arrête » d’après un récit de E.M. Forster pour Esch2022, capitale européenne de la culture. Sa dernière production « Körper am Ende der Welt – Corps au bout du monde », est basée sur des révélations d’athlètes féminines dénonçant les dysfonctionnements du centre d’entraînement olympique de Macolin (Suisse) et sur sa propre biographie en tant qu’ex-sportive de haut niveau et participante aux Jeux Olympiques. Marion Rothhaar est membre de longue date du collectif luxembourgeois Maskénada.

Jennifer Gohier s’est formée au Conservatoire d’Angers puis à l’École du CCN-Ballet du Nord. Elle intègre en 2005 le Ballet de l’Opéra de Metz Métropole au sein duquel elle interprète le répertoire lyrique, classique et contemporain de la compagnie dirigée par Patrick Salliot. Entre 2009 et 2015, elle poursuit son parcours artistique en travaillant pour divers chorégraphes tel que Christophe Garcia (FR), Julien Ficely (FR), Anu Sistonen (FI), Francesco Vecchione (IT), Bernard Baumgarten (LU) et Annick Pütz (LU). Avec Grégory Beaumont, elle fonde la Cie Corps In Situ avec laquelle ils créent, dansent, diffusent et partagent leur art sur scène, dans les jardins, dans la rue, dans les écoles… Titulaire de diplôme d’État de professeur de danse, elle enseigne ponctuellement pour amateurs et professionnels dans différentes institutions de la région Grand Est et Luxembourg.

En 40 ans d’existence, le Festival les Zébrures d’automne de Limoges accueillait, pour la première fois, le Luxembourg dans sa programmation.

Ainsi les 21 et 22 septembre était présenté, en avant-première, le spectacle Léa ou la théorie des systèmes complexes de Ian De Toffoli dans une mise en scène de Renelde Pierlot.

Cette nouvelle coproduction des Théâtres de la Ville de Luxembourg et des Francophonies – Des écritures à la scène est le fruit d’une coopération démarrée en 2022 autour d’une résidence d’écriture de Ian De Toffoli à la maison des auteurs.rices des Francophonies.

Une coopération exemplaire qui a permis au Luxembourg d’intégrer enfin ce festival mettant à l’honneur la francophonie avec des artistes venus du monde entier en théâtre, danse et musique et qui a largement été saluée par le directeur du Festival Hassane Kassi Kouyaté lors de l’inauguration du Festival. Les premiers échos sont déjà très prometteurs :

« (…) l’audace a payé. Certains signes ne trompent pas, avec une assistance debout, des généreux applaudissements et un jeune public remonté comme un coucou. La salle, au nom encourageant de Jean-Gagnant, a peut-être porté chance, mais ce succès est surtout à mettre au crédit d’une équipe soudée. » – Gregory Cimatti, Le Quotidien

« La pièce, finement enquêtée et écrite par l’auteur luxembourgeois Ian De Toffoli, raconte deux histoires bouleversantes en parallèle : une saga familiale bâtie sur le pétrole et la violente prise de conscience d’une jeune femme confrontée à la crise climatique. Dans une démocratie, face à l’urgence écologique, l’usage de la violence devient-il légitime pour sauver la planète ? » – Siegfried Forster, RFI

« La plume de Ian De Toffoli est ciselée, enlevée. Elle donne à cette fable contemporaine des airs de tragi-comédie. Bien que le drame soit sous-jacent, que la crise écologique mondiale serve de toile de fond, l’auteur utilise l’humour noir pour désarmer les sceptiques, toucher au plus juste et réveiller les consciences endormies des citoyens qui aimeraient bien faire sans avoir à sacrifier leur confort. Complice de longue date, Renelde Pierlot s’empare de ce texte avec ingéniosité, le mâtine d’une ambiance jazzy, lui donne des airs de fresque cartoonesque et musicale. Porté par une troupe d’acteurs détonants, virevoltants et passant aisément d’un récit à l’autre en s’affublant tout simplement de vestes fluo, Léa et la théorie des systèmes complexes ouvre en beauté cette édition anniversaire des Francophonies. Malgré la pluie limougeaude, le bel ouvrage est au rendez-vous ! » Olivier Frégaville-Gratian d’Amore – L’Œil d’Olivier

Le public luxembourgeois peut se réjouir de découvrir à son tour ce très beau travail au Théâtre des Capucins les 10, 11, 15, 18, 21 et 22 octobre.

GLEN (Great Little European Network) est un réseau qui regroupe les plus petits pays d’Europe par le biais de programmes de mise en réseau et de formation communs. Son objectif principal est de contribuer à la création de pratiques artistiques plus significatives et à la durabilité des secteurs des arts du spectacle dans ces pays, de les interconnecter et de leur permettre de jouer un rôle prépondérant sur la scène internationale. Le réseau fonctionne comme un incubateur pour les artistes et professionnels des arts du spectacle qui, out en bénéficiant d’un ancrage local, ambitionnent de développer leur pratique à l’international.

GLEN est une initiative ambitieuse visant à établir de nouveaux liens entre certains des plus petits pays d’Europe. De septembre 2023 à juin 2024, GLEN mettra en œuvre trois domaines d’activités : des programmes de mise en réseau, des relations critiques (mentorats) et des webinaires ouverts. Ces activités aborderont les particularités de la production et de la distribution dans les petits pays, tout en fournissant des conseils sur la manière de développer une présence internationale à partir de ces pays.

Le réseau GLEN (Great Little European Network) a été créé en 2023 grâce à l’initiative de huit organisations engagées dans le soutien et le développement de leurs secteurs nationaux des arts du spectacle. Les fondateurs de ce réseau sont :

Les participants au programme « Amitiés critiques » (mentorat) ont été sélectionnés en 2023. Ce programme de mentorat s’étend sur huit mois et implique un mentorat par l’un des pays partenaires (autre que le leur) ainsi que la participation à deux activités de mise en réseau :

Le premier webinaire, intitulé « Comment conquérir le monde (ou au moins, développer un plan stratégique international) », se tiendra le vendredi 13 octobre à 12 heures en Islande, 13 heures au Royaume-Uni, 14 heures en Europe centrale et 15 heures en Europe de l’Est. Ce webinaire sera animé par Victor Mayot (Luxembourg) et Bek Berger (Lettonie) et portera sur les bases de l’élaboration d’un plan de développement international. Vous pouvez vous inscrire à l’événement avant le jeudi 12 octobre en suivant ce lien.

Une série de six webinaires abordant différents aspects de la production et de la mobilité internationales sera organisée par les partenaires du GLEN. Des informations sur ces événements sont disponibles sur leurs sites web et via les médias sociaux.

Les partenaires du projet dirigé par Kanuti Gildi SAAL ont reçu un financement de réseau du programme de mobilité nordique et balte pour la culture afin de mettre en place le GLEN – Great Little European Network.

 

Kultur | lx et Les Francophonies – Des écritures à la scène, dirigé par Hassane Kouyaté, ont débuté une collaboration en 2022. Venues à plusieurs reprises au Luxembourg pour des rencontres avec la scène luxembourgeoise, les équipes des Francophonies ont d’abord accueilli Ian De Toffoli en résidence d’auteur (2022) puis invité ce dernier à partager des étapes d’écritures lors du festival les Zébrures de printemps (2023).

Ces échanges, rencontres et présentations ont abouti à la coproduction par Les Francophonies au côté des Théâtres de la Ville de la pièce Léa et la théorie des systèmes complexes de Ian De Toffoli, mise en scène par Renelde Pierlot sera joué les 21 et 22 septembre au CCM Jean Gagnant de Limoges dans le cadre du Festival Les Zébrures d’Automne avant sa présentation au Théâtre des Capucins à Luxembourg les 10, 11, 15, 18, 21 et 22 octobre prochain.

À propos de Léa et la théorie des systèmes complexes

Mêlant saga épique, conte poétique exubérant, théâtre narratif et documentaire, Léa et la théorie des systèmes complexes suit une double trame narrative : d’un côté, la pièce se veut une véritable chronique familiale, qui détaille non seulement l’histoire, l’activité entrepreneuriale et le pouvoir politique de la multinationale américaine sulfureuse Koch Industries, un des plus importants acteurs du marché du pétrole au monde et grand vilain écologique, mais également les grabuges familiaux qui ont divisé le richissime clan des Koch. D’un autre côté, la pièce raconte l’empathie écologique, puis la radicalisation politique d’une jeune femme, Léa, née à Luxembourg au tournant du nouveau millénaire et grandissant sous l’ombre d’un effondrement global systémique. Léa ressent l’urgence d’un changement de système pour faire face à la crise climatique, au besoin par la violence. La présence de Koch Industries à Luxembourg, où l’entreprise s’est implantée pour des raisons de fiscalité avantageuse, déclenche alors la colère de Léa.

Léa et la théorie des systèmes complexes retrace le cheminement de mécanismes économiques complexes pour montrer pourquoi, dans un monde globalisé où tout est toujours lié, il est si difficile de sauver la planète.

Texte : Ian De Toffoli
Mise en scène : Renelde Pierlot
Avec : Léna Dalem Ikeda, Jil Devresse, Nancy Nkusi, Luc Schiltz, Pitt Simon, Chris Thys

Léa et la théorie des systèmes complexes
21 septembre à 19h00
22 septembre à 18h30

Plus d’information ICI

L’édition 2023 du Edinburgh Festival Fringe a vu pour la première fois le Luxembourg prendre place parmi les 3 553 spectacles venus de 67 pays. L’Edinburgh Festival Fringe ou simplement The Fringe, est un festival artistique inauguré en 1947 qui se déroule chaque mois d’août à Édimbourg en Écosse pendant trois semaines. Il est actuellement le plus grand festival artistique au monde. Le Fringe – dont le nom en anglais fait référence au théâtre d’avant-garde (fringe theatre) – est un festival sans jury et sans commission de sélection, permettant ainsi à tout type de spectacle de participer ; il propose souvent des œuvres expérimentales qui n’auraient probablement pas été présentées dans d’autres festivals du genre.

Le Fringe est un lieu reconnu de repérage de nombre de programmateurs ouverts à la création internationale. Le festival est ainsi la plateforme privilégiée pour l’organisation de vitrines de la création contemporaine des nations du Royaume-Uni, mais aussi de 17 pays étrangers en 2023, dont la « Luxembourg selection » mise en place grâce au soutien de Kultur | lx.

Quatre productions luxembourgeoises ont ainsi eu l’opportunité d’intégrer la programmation des meilleurs lieux du festival : stark bollock naked de Larisa Faber et Shoot the Cameraman de AWA – As We Are à Assembly, Lovefool de Gintare Parulyte à Summerhall et This is a scam. d’Anne Klein à The Space UK.

Ceci leur a permis de se confronter à un tout nouveau public et d’atteindre leurs pairs du monde entier, puisque le festival a enregistré 1 359 professionnels venus de 49 pays. Au vu des retours publics, professionnels et critiques, ce passage au Fringe devrait se révéler un accélérateur de carrière pour les spectacles présentés et leurs créateurs.

Kultur | lx poursuivra donc ses efforts dans les années à venir pour accompagner d’autres compagnies dans l’exploration de la plus grande plateforme au monde pour les arts vivants.

Les productions et coproductions luxembourgeoises étaient présentes en force pour ces 77e édition du Festival d’Avignon et 57e édition du Festival OFF Avignon.

Tandis que les Théâtres de la Ville de Luxembourg soutenaient 2 coproductions dans la programmation du Festival d’Avignon, avec Extinction de Julien Gosselin et The Confessions de leur artiste associé Alexander Zeldin, 4 productions luxembourgeoises étaient bien visibles parmi les 1 491 spectacles qui constituaient le festival OFF. Ainsi le Théâtre National du Luxembourg s’est distingué au Théâtre du Chêne noir avec la mise en scène de Frank Hoffmann des Crabes de Roland Dubillard et à l’Espace Saint Martial avec Les Misérables de Victor Hugo revisité par Isabelle Bonillo. Enfin, dans le cadre du dispositif de la Sélection luxembourgeoise, Kultur | lx a soutenu la présence de la pièce de théâtre Petit frère – la grande histoire Aznavour de Laure Roldàn et Gaëtan Vassart à la Caserne des pompiers, théâtre de la Région Grand Est, ainsi que du spectacle de danse Hear Eyes Move. Dances with Ligeti d’Elisabeth Schilling au CDCN d’Avignon – Les Hivernales dans le cadre du festival « On (y) danse aussi l’été ! », le tout au sein d’un festival toujours plus interdisciplinaire.

La présence de productions luxembourgeoises parmi ce qui constitue l’un des plus grands rendez-vous du spectacle vivant au monde, sans nul doute le plus important du monde francophone, constitue un moment précieux pour les équipes artistiques du pays afin de se confronter au regard de publics différents et de se rendre visibles auprès de professionnel.le.s français.es et internationaux.ales. Si Avignon a pu être une chance pour Elisabeth Schilling de mettre un premier pied en France et ainsi de présenter son travail à des programmateur.rice.s des quatre coins de l’Hexagone, c’est aussi pour des personnes plus inscrites dans le paysage français comme Laure Roldàn le moyen d’approfondir son réseau et au-delà des perspectives de tournée de la pièce qu’elle présentait, envisager des collaborations pour sa prochaine création.

Kultur | lx poursuivra donc ses efforts dans les années à venir dans le but d’offrir l’opportunité de porter son travail à Avignon au plus grand nombre de metteur.se.s en scène et chorégraphes du Luxembourg dans les meilleures conditions d’accueil et d’accompagnement possibles.