En 2024, Kultur | lx poursuit sa série de cartes blanches. Après une année où l’illustration a dominé notre page d’accueil avec des œuvres de Dirk KesselerIrina Moons et Keong-A Song, suivit par une année dédiée à la vidéo avec des œuvres de Suzan Noesen et Justine Blau, Kultur | lx initie un cycle autour des arts numériques qui débute avec l’œuvre Artificial God de l’artiste et réalisatrice XR luxembourgeoise Laura Mannelli.

« Artifical God est une œuvre numérique créée en collaboration avec une IA. L’IA s’inspire du test de Rorschach pour transposer une série d’illustrations en séquence vidéo. L’œuvre confronte un film culte des années 1920, Metropolis de Fritz Lang, et plus particulièrement son robot humanoïde Futura, à un texte tout aussi culte des années 1980, Le Manifeste Cyborg de Donna Haraway. Alors que le film de Fritz Lang montre pour la première fois un robot au cinéma, c’est l’image de la femme sorcière et maléfique qui est choisie pour incarner un robot capable de provoquer le chaos parmi les hommes. À partir du postulat qui clôt le manifeste Cyborg, Je préfère être cyborg que déesse, je voulais libérer Maria de sa condition de femme prise en étau entre la figure d’une femme sainte vénérée dans sa version humaine et celle d’une femme maléfique et sorcière dans son pendant robot. Ainsi, alors que le film de Fritz Lang suggère que les machines sont capables de contrôle, de manipulation et d’asservissement des hommes, Maria, à travers la figure du cyborg de Donna Haraway, est au contraire capable de s’affranchir de ses systèmes de contrôle pour s’émanciper des catégories rigides, que ce soit en termes de genre, de nature ou de statut social. La vidéo met ainsi en scène l’hypnotique transmutation de Maria en un surpuissant Mecha. Les Mechas sont d’immenses contenants robotiques truffés de technologies qui permettent à leurs hôtes humains d’acquérir des capacités surhumaines. Une façon de dénoncer cette quête incessante de l’homme à vouloir dépasser sa condition humaine pour devenir des sortes de dieux artificiels.  » commente l’artiste.

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Pour sa nouvelle carte blanche, Kultur | lx a demandé à l’artiste visuelle Justine Blau de réinterpréter les valeurs et l’identité visuelle de Kultur | lx à travers une œuvre d’art sous forme de vidéo.

« Dans le film d’animation ‘Animate’ on entrevoit une bulle de savon dans un contexte de laboratoire, qui prend des formes cellulaires diverses et incontrôlables. La bulle de savon pour moi signifie le souffle et l’éphémérité, la tension entre la vie et la mort. Sa forme parfaite renvoie à l’infiniment petit et l’infiniment grand, passant de l’atome aux astres. J’aime le fait que le titre se réfère au médium même, à la magie du monde cinématographique, que l’on associe au mouvement, au changement, à l’illusion de la vie. Cette vidéo est une réflexion sur l’acte de création qui se situe entre la maîtrise et l’indomptable. On crée en partie pour capter le réel, et il reste pourtant quelque part insaisissable, tandis que chaque geste participe pourtant à sa transformation. Ainsi la culture, dans son champ le plus large, se crée devant nos yeux, lentement. Les artistes sont dans cet acte de recherche constante et Kultur | lx, par son soutien, participe à ce processus », commente l’artiste.

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En 2023, Kultur | lx poursuit sa série de cartes blanche en donnant à des artistes la possibilité de réinterpréter les valeurs et l’identité visuelle de Kultur | lx. Après une année où l’illustration a dominé notre page d’accueil avec des œuvres de Dirk Kesseler, Irina Moons et Keong-A Song, Kultur | lx initie un cycle autour de la vidéo qui débute avec une œuvre de l’artiste et réalisatrice luxembourgeoise Suzan Noesen.

« Je voulais faire une vidéo avec une métaphore gestuelle des activités entourant la culture et l’art – qu’il s’agisse de la fabrication, de la médiation, de la préservation, de la consommation, il s’agit d’essayer de saisir une essence qui est contenue dans une forme mais qui n’est jamais vraiment tangible. Ainsi, l’existence, la valeur et le plaisir de l’art et de la culture – l’esthétique – pourraient consister principalement à soutenir les pratiques, les tentatives, les tâtonnements imparfaits pour trouver quelque chose qui se cache derrière les sens. Le titre est un extrait du dialogue de mon œuvre récente OBSOLETE TERRAIN, sur un pommier avec ses grands symboles de conscience, de genèse – le début de la culture sédentaire – ou l’autodestruction de l’arbre par son hyper-productivité« , commente l’artiste.

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