Comme près de 70 pays, le Luxembourg est régulièrement présent à l’exposition internationale d’architecture – Biennale di Venezia depuis 20 ans. Cet événement est, depuis sa création en 1980, le principal rendez-vous international des spécialistes de l’architecture, discipline dont il contribue à présenter et à définir les grandes orientations contemporaines. Outre la visibilité qu’elle offre à ses acteurs, cette participation permet au Grand-Duché de contribuer aux échanges et débats internationaux sur l’architecture dont les fondements théoriques et les champs d’application ne cessent de s’élargir.
En 2022, le ministère de la Culture du Luxembourg délègue le commissariat du Pavillon luxembourgeois (architecture et art) à Kultur | lx – Arts Council Luxembourg, en collaboration avec le luca – Luxembourg Center for Architecture.
L’équipe lauréate est composée de deux commissaires, Francelle Cane et Marija Marić, entourées d’un conseil consultatif et d’une équipe de contributeurs dans les domaines de la scénographie, de la production de contenus et de l’édition.
A propos de Down to Earth
De l’établissement de colonies sur la Lune à l’exploitation de minerais et autres métaux rares sur les astéroïdes, les imaginaires débridés d’une croissance fondée sur l’extraction ont littéralement transcendé les frontières de la Terre. Cette délocalisation de l’exploitation des ressources d’une planète Terre épuisée vers ses coulisses « invisibles », corps célestes, planètes et, finalement, la Lune elle-même appelle à une réflexion urgente sur l’impact que pourrait avoir un tel changement sur notre manière d’appréhender les notions de territoire, de ressources et de biens communs.
Down to Earth propose une analyse critique du projet de space mining, à savoir de l’exploitation minière de l’espace, et cela à travers le prisme des ressources, sur laquelle se fondent les interrogations suivantes : de quelle manière cette nouvelle itération de la course à l’espace, drapée dans les promesses utopiques d’une disponibilité infinie de ressources, émerge-t-elle de la logique extractiviste du capitalisme et de ses effets environnementaux et sociaux destructeurs ? Comment la privatisation en cours de l’espace, qui voit les entreprises privées brusquement devenir les principaux acteurs de l’exploitation des ressources spatiales, affectera-t-elle le statut actuel des corps extraterrestres considérés comme « biens communs planétaires »? Quelles sont les matérialités de l’exploitation minière spatiale – sa logistique, ses infrastructures et ses travailleurs – et leurs relations avec les structures des pouvoirs géopolitiques en place ? Enfin, comment les architectes peuvent-ils engager une médiation critique autour des ramifications de ces fictions matérielles, ancrées dans les paradigmes de croissance actuels ?
Conçus comme des maquettes a échelle réelle du paysage lunaire, les lunar laboratories (littéralement « laboratoires lunaires ») sont devenus au cours des dernières années un élément infrastructurel par défaut utilisé par de nombreuses institutions et entreprises privées à travers le monde afin de tester différentes technologies d’extraction minière. Les économies spéculatives telles que celle de l’industrie minière spatiale reposant largement sur la mise en scène de récits liés aux solutions technologiques et aux ressources, il apparait manifeste que ces lunar laboratories ne constituent pas uniquement des espaces d’expérimentation scientifique, mais sont également le lieu de la fabrication médiatique de l’imagerie des technologies humaines sur la Lune. L’exposition Down to Earth utilise dès lors l’archétype du lunar laboratory afin de questionner les récits autour de l’exploitation des corps célestes. En transformant l’espace du pavillon lui-même en laboratoire lunaire – comme scène où se déroule la « performance » de l’extraction – Down to Earth s’emploie à révéler les coulisses, les implications invisibles du projet d’exploitation minière spatiale, proposant ainsi un regard différent sur la Lune afin de dépasser la perspective anthropocène actuelle.
La 18ème Exposition Internationale d’Architecture – La Biennale di Venezia se tiendra du 20 mai au 26 novembre, le Pavillon Luxembourgeois sera à découvrir à l’Arsenale (Sale d’Armi, 1er étage).
Plus d’information : www.venicebiennale.kulturlx.lu
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Suite à l’appel à candidatures pour la Résidence de recherche et de création pour architectes, chercheurs en architecture, illustrateurs et auteurs à l’Academia Belgica de Rome en 2023, 6 candidatures ont été reçues. Le Jury, réuni le 24 janvier, a salué la diversité, l’engagement et la qualité des projets remis. Le Jury était composé de Eline Bleser (luca), Claude Kremer (Centre national de littérature) et Anne Simon (Lauréate 2022).
À l’unanimité le Jury a décidé d’attribuer la résidence à Nathalie Kerschen pour son projet de recherche “URBS ANIMALIS”.
Statement du Jury
Le Jury a particulièrement apprécié la thématique que Nathalie Kerschen développe dans sa candidature et qui s’inscrit comme le prolongement naturel des recherches menées dans le cadre de sa thèse. La précision et la méthodologie qui sous-tendent la construction de sa pensée conjuguée à l’approche presque intuitive qu’elle envisage d’appliquer in situ ont particulièrement séduit le jury qui a par ailleurs insisté sur l’exemplarité de sa démarche scientifique.
Le sujet porté par Nathalie Kerschen rejoint les réflexions actuelles – encore jeunes – qui visent à questionner la conception contemporaine de la ville, dans une perspective de coexistence inclusive du vivant à l’intérieur des espaces urbanisés. Il est à ce titre particulièrement pertinent au regard des recherches qui sont aujourd’hui menées dans le champ de l’architecture sur notre manière d’habiter la nature.
Le projet (extrait du dossier de candidature)
“En m’inspirant de l’approche herméneutique-phénoménologique de l’architecture et des récentes avancées en éco-phénoménologie – c’est-à-dire la tentative philosophique de s’engager dans ‘ l’expérience de la nature’ à travers la ‘nature de l’expérience’ (Toadvine) – et des études animales en anthropologie, mes projets de recherche création – à la croisée de l’architecture et du design spéculatif – visent à renouveler la relation avec les animaux de Rome à travers le prisme de ce que le phénoménologue David Abram appelle le ‘devenir animal.’
Cette approche proto-éco-phénoménologique repose sur l’idée que les corps humains s’accordent avec les corps non humains sur la base d’un ensemble de conditions et d’expériences corporelles vécues. Elle peut être rattachée aux notions d’« interanimalité » et d’ « empathie » (Einfühlung) élaborées par le philosophe Maurice Merleau-Ponty – une capacité corporelle partagée par les humains et les animaux. Puisque l'(éco)phénoménologie se concentre sur le vécu des animaux, elle fournit une toile de fond permettant d’examiner les conditions et les situations spatiales des êtres vivants non humains d’un point de vue familier, c.-à-d. en tant que co-habitants de nos centres urbains et ruraux. À l’heure où la croissance exponentielle des populations urbaines, l’extinction des espèces et la perte de biodiversité semblent irréversibles, rendre visibles les animaux de Rome revient à leur donner une plate-forme qui les restitue dans l’imaginaire des architectes.”
À propos de Nathalie Kerschen
À l’issue d’un Master à l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Malaquais et d’études de philosophie à l’Université Paris Sorbonne IV, Nathalie Kerschen a poursuivi son cursus universitaire à l’Université de McGill à Montréal. En novembre 2022, elle a soutenu sa thèse de doctorat au sein du département Histoire et Théorie de l’École d’Architecture Peter Guo-hua Fu sur le thème : « Reclaiming Nature in Computational Architectural Design: From Biology to Phenomenology». Outre sa formation académique, Nathalie a travaillé dans des agences d’architecture à l’international et exposé dans des centres d’arts contemporains tels le Casino – Forum d’Art Contemporain au Luxembourg ou l’ iMAL – Art Center for Digital Cultures & Technology à Bruxelles. En 2022, elle a commencé à enseigner des cours de théorie et de pratique de projet dans le département Design and Computation Arts à l’Université de Concordia à Montréal.
Tout au long de son parcours de recherche, Nathalie a pu bénéficier de nombreux soutiens financiers : de la bourse AFR par le Fonds national de la recherche du Luxembourg (2016-2020), de la bourse Schulich (2016) et de la bourse Meita (2016-2019) par l’Université de McGill, des bourses d’excellence pour diplômés de l’école d’architecture (2021) et pour l’achèvement de la thèse (2022) octroyé l’École d’Architecture Peter Guo-hua Fu.
Du 6 au 8 mars 2023, Kultur | lx et les éditions Kremart et Guy Binsfeld se rendront à la Foire du livre de jeunesse de Bologne, l’un des plus importants rendez-vous du secteur de l’édition pour enfants.
Célébrant son 60e anniversaire, la foire attire plus de 1400 exposants et environ 30 000 visiteurs professionnels tels que des éditeurs, des illustrateurs, des graphistes, des agents littéraires, des auteurs, des traducteurs, des libraires, des distributeurs et bien d’autres encore. Ce repérage permet aux éditeurs luxembourgeois spécialisés dans la littérature pour la jeunesse de présenter leur programme d’édition, de dialoguer et d’établir de nouveaux contacts avec des professionnels internationaux du secteur de l’édition pour la jeunesse. Avec un programme varié et la célèbre exposition d’illustrateurs, le BCBF donne également un aperçu des nouvelles tendances de la littérature jeunesse.
Kultur | lx, en collaboration avec le ministère de la Culture et le Mudam Luxembourg, lance un appel à candidatures pour la participation nationale du Luxembourg à la Biennale de Venise – 60e exposition internationale d’art contemporain.
La 60e édition aura lieu du 20 avril au 24 novembre 2024. Nommé en décembre 2022 par la Fondazione La Biennale di Venezia, le curateur brésilien et actuel directeur artistique du Museu de Arte de São Paulo Assis Chateaubriand – MASP, Adriano Pedrosa, assurera le Commissariat général de la Biennale de 2024. Le thème de l’exposition générale n’est pas encore connu.
Par son soutien à la participation régulière du Luxembourg à la Biennale de Venise, le ministère de la Culture assure une présence des artistes luxembourgeois au sein de l’une des plus importantes manifestations d’art contemporain, contribuant ainsi au rayonnement de sa scène artistique à l’international.
Les artistes présentant leur candidature doivent être de nationalité luxembourgeoise ou résider au Luxembourg. S’il s’agit d’un collectif d’artistes, au moins l’un des membres doit répondre à ce critère. Ils ou elles doivent par ailleurs, par leur parcours, attester d’une activité professionnelle en tant qu’artistes visuel·le·s. Les collectifs d’artistes ou les artistes ayant une orientation pluridisciplinaire sont également invités à poser leur candidature.
Un même jury suivra l’ensemble du processus de sélection. Il rassemblera plusieurs experts nationaux et internationaux :
- Adam Budak, Directeur, Kestner Gesellschaft Hannover
- Michelle Cotton, Cheffe du Département Programmation artistique et Contenu, Mudam Luxembourg
- Hélène Doub, Responsable du Département Arts visuels, Kultur | lx – Arts Council Luxembourg
- Hélène Guénin, Directrice, MAMAC | Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice
- Stilbé Schroeder, Curatrice, Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain
- Bettina Steinbrügge, Directrice, Mudam Luxembourg, Présidente du Jury
- Joel Valabrega, Curatrice, Mudam Luxembourg
Le processus de sélection se déroulera en deux temps :
1. Présélection des candidat.e.s
Délai de remise : 26.02.2023
Annonce des candidat·e·s retenu·e·s par le jury : semaine du 6 mars 2023
2. Sélection du projet
Délai de remise : 23.04.2023
Annonce du projet lauréat : semaine du 01.05.2023
Plus d’informations ICI.
Le jury de l’appel à candidatures pour la conception du Pavillon luxembourgeois à la 18e Biennale d’architecture de Venise 2023 s’est réuni pour le second tour le mardi 19 juillet. Il a retenu, parmi les trois équipes curatoriales candidates, le projet Down to Earth de Francelle Cane et Marija Marić.
Le jury tient à féliciter les trois équipes lauréates du premier tour pour la grande qualité des projets remis. Le choix du jury, lors de cette seconde phase, s’est avéré ardu, toutes les équipes ayant fourni un important travail de mise en forme des documents remis et des présentations orales minutieusement préparées et solidement défendues. Toutes ont su par ailleurs fournir une analyse fine du territoire luxembourgeois au sens large et de ses habitants ou usagers, tout en lui donnant une inflexion universelle en le rattachant à de grandes problématiques contemporaines : la question de la propriété du sol et de la gestion de l’espace et des ressources, la mise en tension du caractère normatif du rapport au territoire par un retour au corps et au sensible, ou encore les récits sur lesquels les nations construisent l’échelle à travers laquelle elles se regardent et se projettent dans l’espace et le temps.
C’est le projet Down to Earth de Francelle Cane et Marija Marić qui a été retenu à l’unanimité par le jury pour réaliser le Pavillon luxembourgeois de la 18e Biennale d’Architecture de Venise.
Le projet, centré sur la question des ressources extra-terrestres, de leur exploitation et des récits qui sous-tendent l’économie qui en découle, a été retenu pour le caractère à la fois actuel et spéculatif du thème, la clarté du propos, la précision des réflexions, sourcées et référencées, et les questions de société qu’il soulève. Le caractère direct du message, porté par une scénographie sobre, articulée autour d’une maquette de la Lune, d’une collection d’essais “à emporter”, et de trois vidéos narratives, doit permettre au public de la Biennale d’entrer de plain-pied dans le sujet.
Le projet met en lumière un sujet qui demeure invisible à nos yeux par le biais d’une démarche critique, il soulève la question des ressources du sol terrestre à des échelles différentes, mais pose avant tout la question du monde futur que l’on fabrique en repoussant ainsi hors de la Terre, les limites des espaces colonisés et exploités par l’homme.
“[…] L’imaginaire débridé de la croissance basée sur l’extraction a, littéralement, transcendé les frontières de la Terre. Ce déplacement de l’exploitation minière de la Terre épuisée vers ses coulisses « invisibles » – corps célestes, planètes, et finalement la Lune elle-même – appelle une réflexion urgente sur l’impact que ce changement aura sur nos conceptions de la terre, des ressources et des biens communs, à la fois sur le sol et au-delà. Décrit comme « l’étoile montante de l’industrie spatiale » et « un pionnier de l’exploration et de l’utilisation des ressources spatiales », le Luxembourg, dont l’économie était autrefois fondée sur l’extraction du fer et la production d’acier, apparaît comme un point de départ important pour ce débat.”
Extrait du dossier de Candidature / Down to Earth de Francelle Cane et Marija Marić.
L’équipe lauréate se compose de deux curatrices, Francelle Cane et Marija Marić, entourée d’un Conseil consultatif et d’une équipe de contributeurs dans les domaines de la scénographie, de la production de contenus (vidéos, textes), des médias et de l’édition. Elles souhaitent en outre s’appuyer sur un réseau solide de partenaires luxembourgeois et internationaux.
Francelle Cane est architecte, diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles – ENSAV (FR) (2018) et est doctorante à l’Université du Luxembourg depuis 2021 (Sujet : After the Ruin. On Property and Territorial Negotiation). Elle a travaillé comme architecte (Paris, Berlin) et a été commissaire et scénographe de nombreuses expositions. Elle a reçu pour son exposition Enter the Modern Landscape le prix International WERNAERS Fund for Research and the Diffusion of Knowledge (FNRS), Brussels (BE).
Marija Marić est titulaire d’un doctorat en sciences du Département d’Architecture de l’ETH Zurich (2020) et de deux Masters : un Master of Arts, Department for New Art Media, Academy of Arts, University of Novi Sad (RS) et un Master in Architecture, Faculty of Technical Sciences, Novi Sad (RS). Elle est actuellement chercheure associée pour le Master in Architecture Programme, département Geography and spacial planning de l’Université du Luxembourg. Elle a obtenu de nombreux prix universitaires et bourses récompensant ses travaux de recherche.
Equipes curatoriales lauréates du 1er tour :
- Mike Fritsch, Valentin Bansac, Alice Loumeau
- Peter Swinnen, Anne Judong, David Peleman, Nathan Heindrichs & Beatriz Van Houtte Alonso
- Francelle Cane, Marija Marić
Le Jury
- Michelle Friederici, Présidente de l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs conseils Luxembourg
- Cécile Fries-Paiola, Architecte, sociologue et maître de conférence à l’école nationale supérieure d’architecture de Nancy
- Claudine Hemmer, Conseillère arts visuels et architecture, ministère de la Culture Luxembourg
- Nikolaus Hirsch, Directeur artistique du CIVA – Architecture, Paysage, Urbanisme, Bruxelles
- Sara Noel Costa de Araujo / Studio SNCDA, Architecte et Curatrice du Pavillon luxembourgeois 2021
- Guittou Muller, Architecte, Représentant du LUCA
- Hélène Doub, Représentante de Kultur | lx
La Biennale d’architecture de Venise
Si le format de la Biennale de Venise est fortement ancré dans le processus de construction des nations occidentales, il n’en constitue pas moins une plateforme internationale à forte dimension prospective. Elle offre tous les deux ans à l’architecture, et à l’ensemble des disciplines connexes, l’occasion de partager ses développements les plus récents et ses questionnements les plus brûlants au profit d’une circulation des idées qui demeure le cœur de cet événement.
La 18e Biennale d’architecture de Venise, dont la direction artistique a été confiée à Lesley Lokko, assume pleinement cet héritage prospectif à travers son titre “Laboratory of the future” tout en soulignant clairement les champs où doivent être menées les expérimentations : éthique, climatique et politique.
Le jury de l’appel à candidatures pour la conception du Pavillon luxembourgeois à la 18e Biennale d’architecture de Venise 2023 s’est réuni le mercredi 1er juin et a désigné les trois projets lauréats pour le second tour parmi 13 projets reçus.
Les membres du jury du concours pour la réalisation du pavillon luxembourgeois de la 18e Biennale d’architecture de Venise – 2023 tiennent avant tout à remercier tous les candidats pour l’intérêt qu’ils ont témoigné, en participant à ce concours, à la présence du Luxembourg lors de cet événement international. Ils tiennent aussi à les saluer pour le travail engagé à cette occasion.
Le choix du jury s’est porté sur trois projets qui, tout en s’ancrant dans des thématiques spatiales, politiques, éthiques ou sociales très actuelles pour le territoire luxembourgeois, sont en prise directe avec les grands enjeux contemporains auxquels l’architecture internationale est confrontée : l’accès aux ressources et aux matières premières, la production des richesses, leur partage, et les narrations qui en découlent, la question du « commun » et de la « diversité », les manières – normatives ou résilientes – d’habiter le monde, la durabilité des construction et leur résistance aux assauts climatiques, en somme tous les défis qui se posent aux sociétés interconnectées et en expansion, partout sur la planète.
Le jury a donc privilégié des projets qui placent les habitants au centre des préoccupations afin de les impliquer, de manière horizontale, dans les réflexions en cours sur le bâti, l’habitat, l’urbanisation et la cohabitation. Tant de sujets d’une importance politique et culturelle capitale pour l’avenir des sociétés, qu’elles soient occidentales ou non.
Le thème de la 18e Biennale d’architecture de Venise, « Laboratory of the future », annoncé le 31 mai, insiste sur la dimension prospective de cet événement et esquisse deux lignes curatoriales importantes à travers deux mots : décarbonation et décolonisation, « deux cadeaux faits au canon de l’architecture », « deux mots puissants, à la fois locaux et globaux » qui permettent de repenser notre rapport à l’espace et aux hommes.
Equipes curatoriales retenues :
- Mike Fritsch, Valentin Bansac, Alice Loumeau
- Peter Swinnen, Anne Judong, David Peleman, Nathan Heindrichs & Beatriz Van Houtte Alonso
- Francelle Cane, Marija Marić
Le jury est composé de :
- Michelle Friederici, Présidente de l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs conseils Luxembourg
- Cécile Fries-Paiola, Architecte, sociologue et maître de conférence à l’école nationale supérieure d’architecture de Nancy
- Claudine Hemmer, Conseillère arts visuels et architecture, ministère de la Culture Luxembourg
- Nikolaus Hirsch, Directeur artistique du CIVA – Architecture, Paysage, Urbanisme, Bruxelles
- Sara Noel Costa de Araujo – Studio SNCDA, Architecte et Curatrice du Pavillon luxembourgeois 2021
- Guittou Muller, Représentant du LUCA
- Hélène Doub, Représentante de Kultur | lx
La date limite de dépôt des dossiers pour le second tour est fixée au 14 juillet 2022 et le projet Lauréat sera annoncé le 22 juillet.
Le président de la Biennale de Venise, Roberto Cicutto, et la commissaire de la 18e exposition internationale d’architecture, Lesley Lokko – nommée directrice artistique du département d’architecture par le conseil d’administration le 14 décembre 2021 – ont annoncé aujourd’hui le titre et le thème de la Biennale Architettura 2023, qui se tiendra du 20 mai au 26 novembre 2023 (préouverture les 18 et 19 mai) dans les Giardini, à l’Arsenale et dans divers sites de Venise.
Le titre de la 18e exposition internationale d’architecture est : Le laboratoire du futur.
« Les nouvelles technologies apparaissent et disparaissent continuellement – a déclaré Lesley Lokko – nous donnant des aperçus sans filtres de la vie dans des parties du globe que nous ne visiterons probablement jamais, et encore moins que nous comprendrons. Mais voir simultanément le proche et le lointain est aussi, comme l’ont dit Du Bois et Fanon, une forme de « double conscience », le conflit interne de tous les groupes subordonnés ou colonisés, qui décrit la majorité du monde, non seulement « là-bas », dans ce qu’on appelle les pays en développement, le tiers monde et le monde arabe, mais aussi « ici », dans les métropoles et les paysages du Nord. En Europe, nous parlons de minorités et de diversité, mais la vérité est que les minorités de l’Occident constituent la majorité mondiale : la diversité est notre norme. Il existe un endroit sur cette planète où toutes ces questions d’équité, de race, d’espoir et de peur convergent et se rejoignent. L’Afrique. À un niveau anthropologique, nous sommes tous africains. Et ce qui se passe en Afrique nous arrive à tous ».
Kultur | lx, en collaboration avec le Ministère de la Culture et le LUCA Luxembourg Center for Architecture, a lancé un appel à candidatures pour représenter le Luxembourg à la Biennale d’architecture de Venise 2023.
Le lauréat sera annoncé le 22 juillet.
Plus d’informations ICI.
L’auteur luxembourgeois Guy Helminger a reçu le prix de poésie renommé « Lyrikpreis Meran 2022 ». Ce prix, doté de 8000 euros, est l’un des plus prestigieux de l’espace germanophone et est octroyé tous les deux ans.
Dans leur hommage, le jury a écrit :
Éloge de Guy Helminger pour le Prix de poésie « Lyrikpreis Meran 2022 »
Imaginez le poème comme un monde dans lequel tout est « ombragé par des attentes » qui se réalisent toujours, mais jamais comme les lecteurs le supposent. Les lois de ce monde se résument à une combinaison de nonchalance et de rapidité ; une nonchalance dans l’attitude et une rapidité avec laquelle les images sont générées à partir d’images, de sorte qu’il en résulte un mouvement qui traverse l’ensemble sans effort. Les lecteurs sont sûrs de savoir d’où cela vient, il y a toujours plus et encore plus. Il ne s’agit pas ici de richesse, mais de la belle abondance à partir de laquelle on donne, sans que celui qui donne doive apparemment supporter la fatigue de la dépense. Ce monde, c’est tout ce qui est « le cas improbable », « comme un morceau de / soleil qui tombe ». C’est le monde de Guy Helminger, et c’est le nôtre quand nous le lisons. Et pendant que nous restons ainsi debout, nous n’attendons pas la mort, mais nous l’attendons, lui, le lauréat : Guy Helminger. Nous lui présentons nos félicitations pour le prix de poésie « Lyrikpreis Meran 2022 » !
Plus d’informations sur le « Lyrikpreis Meran » (Prix de la poésie de Meran) sont disponibles ici.
La Biennale d’architecture de Venise est le plus grand évènement culturel mondial de l’architecture. L’ambition de cette manifestation internationale est de donner au monde une vue d’ensemble aussi complète que possible des thèmes et des projets aptes à aborder les scénarios du futur dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme, de la ville, de nos sociétés en mutation.
La 18e édition aura lieu du 20 mai au 26 novembre 2023. Nommée en décembre 2021 par la Fondazione la Biennale di Venezia, Lesley Lokko, architecte et femme de lettres, assurera le Commissariat général de la Biennale de 2023.
Kultur | lx, en collaboration avec le ministère de la Culture et le LUCA Luxembourg Center for Architecture, lance un appel à candidatures pour la représentation du Luxembourg à la Biennale d’architecture de Venise 2023.
Cet appel s’adresse à des équipes curatoriales pluridisciplinaires comportant au moins un/e architecte luxembourgeois/e, résident/e, ayant son siège au Luxembourg ou pouvant faire preuve d’un ancrage culturel au Grand-Duché. Les équipes peuvent contenir toutes les professions utiles à la réflexion, à la production et à la médiation de ce pavillon. Peuvent faire partie de l’équipe, par exemple, des artistes, architectes, urbanistes, paysagistes, chercheurs/euses, critiques, curateurs/trices, écrivain/es, philosophes, etc. De plus, les équipes peuvent s’adjoindre les services ponctuels de tiers.
Le jury est composé des professionnel/les suivants :
– Michelle Friederici, Présidente de l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs conseils Luxembourg
– Cécile Fries, Architecte, sociologue et maître de conférence à l’école nationale supérieure d’architecture de Nancy
– Claudine Hemmer, Conseillère arts visuels et architecture, ministère de la Culture Luxembourg
– Nikolaus Hirsch, Directeur artistique du CIVA – Architecture, Paysage, Urbanisme, Bruxelles
– Sara Noel Costa de Araujo – Studio SNCDA, Architecte et Curatrice du Pavillon luxembourgeois 2021
– Guittou Muller, Représentant du LUCA
– Hélène Doub, Représentante de Kultur | lx
La sélection se fera en deux tours :
Premier tour : 26 avril 2022 : publication de l’appel à candidatures
25 mai 2022 : délai de soumission des avant-projets sommaires
Deuxième tour : 02 juin 2022 au plus tard : publication des noms des trois équipes retenues pour le deuxième tour
14 juillet 2022 : délai de soumission des projets détaillés
Soumission rémunérée à hauteur de 1.500 €
Annonce de l’équipe lauréate : 22 juillet 2022
Inauguration : mi-mai 2023
L’appel à candidatures est à retrouver en détail ICI
Depuis le 10 avril et jusqu’au 1er mai, Homo Faber l’initiative culturelle dédiée à l’artisanat organisée par Alberto Cavalli, directeur exécutif de la Fondation Michelangelo pour la créativité et l’artisanat, est à découvrir.
Imaginé par une équipe de 22 conservateurs et réalisé par plus de 350 designers et artisans de renommée mondiale, l’événement transforme les magnifiques espaces de la Fondazione Giorgio Cini, exceptionnellement ouverts au public, en une scène plurielle où les professions de l’art sont les protagonistes et les visiteurs peuvent personnellement participer à une expérience unique.
Exposition internationale mettant en valeur le talent artisanal, Homo Faber Event présente une variété impressionnante de matériaux, de techniques et de compétences à travers des démonstrations, des expériences numériques immersives et des expositions imaginatives de créations artisanales. Des objets fonctionnels du quotidien aux pièces décoratives exceptionnelles, l’événement met en lumière le rôle de l’artisanat
dans la création d’un avenir plus durable et inclusif.
Teresa de la Pisa, Tom Flick, Katarzyna Kot-Bach, Wouter van der Vlugt, 4 artistes luxembourgeois, ont été sélectionnés par la Fondation Michelangelo et sont à découvrir à Venise!
Cette édition de Homo Faber célèbre le dialogue culturel entre l’Europe et le Japon en invitant les meilleurs artisans et designers japonais à Venise. Pays aux traditions artisanales exquises, le Japon s’efforce constamment de sauvegarder cet important patrimoine culturel, notamment en nommant ses meilleurs maîtres artisans « Trésors nationaux vivants », un titre qui reconnaît leur excellence et contribue à protéger leurs compétences pour l’avenir. La quête permanente du Japon pour défendre son héritage artisanal correspond parfaitement aux objectifs de Homo Faber : célébrer, mettre en valeur et préserver l’excellence de l’artisanat.
De Mains de Maître à reçu le soutien de Kultur | lx (aide à la diffusion).