La pièce HEAR EYES MOVE. Dances with Ligeti d’Elisabeth Schilling sera présentée dans le cadre du Festival « On (y) danse aussi l’été ! », à l’invitation d’Isabelle Martin-Bridot, directrice des Hivernales – CDCN d’Avignon et avec le soutien de Kultur | lx, du TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois et du ministère de la Culture. Cette programmation complète la Sélection luxembourgeoise au Festival OFF d’Avignon 2023.
Créé en 2020, HEAR EYES MOVE. Dances with Ligeti est une interprétation chorégraphique des 18 Études pour Piano du célèbre compositeur György Ligeti, une initiative sans précédent à ce jour. Conçue pour 5 danseurs et accompagnée au piano par Cathy Krier, HEAR EYES MOVE. Dances with Ligeti a été pensée comme un concert-danse plein d’images multisensorielles et captivantes.
À l’occasion du 100e anniversaire de la mort de Ligeti en 2023, le spectacle reprendra sa diffusion internationale, et sera joué sur la scène des Hivernales du dimanche 9 au mercredi 19 juillet dans une version adaptée aux conditions du Festival, notamment avec un enregistrement audio de Cathy Krier dont le piano ne peut être accueilli sur la scène des Hivernales.
Deux formes d’art n‘ont-elles jamais entretenu une relation plus étroite et plus complexe que la musique et la danse ? Mais comment la musique se déplace-t-elle réellement ? Comment « sonne » la danse ? Et où ces sons et ces mouvements se rejoignent-ils, dès lors qu’ils sont libérés de leur prétendu devoir de mimer ou de refléter, d’illustrer, de produire une atmosphère, de fournir une toile de fond, ou même simplement de coexister avec une nette distinction ? ⠀
Le compositeur hongrois György Ligeti disait à propos de ses Études pour piano virtuoses, que dans le processus de composition, « les concepts tactiles étaient presque aussi importants que les concepts acoustiques ». Les mouvements et les développements de la musique, en d’autres termes, ne sont pas seulement une question d’audition, mais de sensation, ils sont amenés à être ressentis « comme une forme tactile, comme une succession de tensions musculaires ». À travers ces formes et ces successions, les pièces de Ligeti se comportent ainsi comme des « organismes en croissance », et c’est dans cette ligne de pensée que la chorégraphe Elisabeth Schilling a créé une interprétation chorégraphique sans précédent de ces Études pour piano. Traitant la danse et la musique comme des formes contiguës qui se développent l’une à côté de l’autre et l’une dans l’autre, elle a produit, avec cinq danseurs et la pianiste Cathy Krier, un concert-danse et une danse-concert, une multitude d’images multisensorielles captivantes.
Biographie de l’artiste
Elisabeth Schilling crée des danses au-delà de la danse. Avec une équipe internationale et à travers différentes collaborations, elle conçoit des projets transdisciplinaires entre le mouvement, le design, les arts visuels et plastiques et la musique, faisant danser les disciplines entre elles et les unes avec les autres. De cette façon, la danse contemporaine se produit dans des espaces de danse établis ainsi que dans des lieux inhabituels. Ainsi, les productions tournent aussi bien dans les métropoles européennes que dans des zones plus rurales, dans des théâtres clandestins, des musées, des galeries, des salles de concert, des bâtiments historiques et des espaces publics. La danse est ainsi, presque en passant, rendue accessible à un nouveau public. Parallèlement, une part importante de son travail consiste en différents formats d’apprentissage créatif. Pour chaque production, elle élabore un programme à l’intention de différents publics, allant de discussions spécialement conçues avec le public après les représentations à des ateliers d’accompagnement, des symposiums et des catalogues.
Le spectacle Petit frère, écrit et mis en scène par Laure Roldàn et Gaëtan Vassart, a été choisi par un jury indépendant composé de personnalités du théâtre luxembourgeois et français pour représenter, avec le soutien financier du ministère de la Culture et de Kultur | lx, la création théâtrale francophone grand-ducale dans le cadre du Festival OFF d’Avignon 2023. La pièce sera jouée à la Caserne des pompiers, lieu de programmation de la Région Grand Est dans le cadre de sa convention avec le ministère de la Culture du Luxembourg. La manifestation se déroulera cette année du 7 au 29 juillet.
Le jury était composé de Serge Basso de March (auteur et poète), Pablo Chimienti (chargé de communication et des relations publiques à la THEATER FEDERATIOUN), Godefroy Gordet (journaliste, auteur, metteur en scène et président du collectif d’auteur.e.s dramatiques transfrontalier Le Gueuloir), Lee Fou Messica (directrice artistique de l’Espace Bernard-Marie Koltès – scène conventionnée d’intérêt national à Metz et coprésidente du réseau Quint’Est) et Ian De Toffoli (auteur et metteur en scène lauréat de la sélection luxembourgeoise au Festival OFF d’Avignon en 2022).
La candidature de Laure Roldàn a répondu aux attentes du jury en termes de qualité artistique, d’adaptation aux contraintes avignonnaises et de potentiel de diffusion, soulignant dans ses délibérations la sensibilité dont le spectacle est porteur, proposant une belle forme de cabaret-théâtre oscillant justement entre éléments dramatiques et narratifs à portée biographique et historique.
Au-delà de l’hommage réussi à Charles Aznavour, de la narration émouvante d’une vie, Petit Frère propose également une réflexion pertinente sur l’amour fraternel, sur la création artistique, sur la vie de bohème, sur la migration, sur l’intégration.
Produite par la compagnie de Laure Roldàn, Cie Juana La Loca, et la compagnie de Gaëtan Vassart, Cie La ronde de nuit, et coproduite par le collectif Bombyx, avec le soutien des Théâtres de la Ville de Luxembourg dans le cadre de la résidence de fin de création « Capucins Libre », la pièce est une adaptation du livre éponyme de Aïda Aznavour-Garvarentz, sœur de Charles Aznavour, qui raconte les pérégrinations des Aznavourian, véritable saga familiale qui traverse la grande histoire du XXe siècle avec, au premier plan, Charles. Laure Roldán et Gaëtan Vassart s’emparent de ce texte, et avec brio mettent en scène le génocide arménien, l’exil des parents Aznavourian, la pauvreté à Paris, l’occupation nazie et la relation décisive de Charles avec Édith Piaf avant la conquête du music-hall. La pièce retrace à travers ce parcours singulier l’histoire de l’intégration dans un pays, par la langue et à force de talent et de volonté. Car si le destin de Charles Aznavour touche à l’universel, c’est qu’il porte en lui le chant de l’exil.
À propos de la Compagnie Juana la loca
La compagnie Juana la loca est une compagnie luxembourgeoise de théâtre, tournée vers la création de spectacles de théâtre vivant. Elle est fondée en 2018, par Laure Roldàn. La Compagnie Juana la loca s’intéresse à la thématique de l’exil et de l’appropriation d’une culture par la langue. Elle travaille en particulier aux adaptations de textes et matériaux a priori non théâtraux et s’intéresse à l’espace urbain et aux mises en scène participatives. Petit frère – la grande histoire Aznavour est la première création de la compagnie. Suivra Les bancs publics, un itinéraire urbain inventé, performance musicale et poétique, dressant un portrait intime, historique et musical de la ville de Luxembourg par le biais d’un parcours déambulatoire. Sa prochaine création, Les murs parlent, autour des graffitis, des traces et des cicatrices d’une ville sera une co-production entre le Liban (Hammana Artists House), la France (St Ouen sur scène) et le Luxembourg (KulturFabrik), avec le soutien de la Commission Internationale du Théâtre Francophone et de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg.
À propos de Laure Roldàn
De nationalité franco-espagnole et luxembourgeoise, Laure Roldàn est formée au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Au théâtre, elle a joué, entre autres, sous la direction de Muriel Mayette, Hélène Vincent, Arthur Nauzyciel, Christian Benedetti, Silviu Purcarete, Vincent Goethals, Carole Lorang, Laura Schroeder, Laurent Contamin, Matthew Lenton, Myriam Muller, Pascale Noé-Adam, Laurent Guttman, Fabio Godinho, Yann Colette, Jean Boillot et Frederic Maragnani. Au cinéma, elle tourne avec Jean-Michel Ribes, Jean-Paul Civeyrac, Artus de Penguern, Pascal Bonitzer, Catherine Castel. En 2011, elle met en scène Voilà donc le Monde ! d’après Illusions Perdues de Balzac au théâtre 13. Elle présente Dolce inferno, une adaptation inspirée de la Dolce Vita de Fellini au Grand Théâtre de Luxembourg dans le cadre du Talent LAB. Elle a été l’assistante d’Yves Beaunesne sur Ruy Blas de Victor Hugo et de Calixto Bieito au Repertory Theater de Birmingham pour le spectacle the string quartet’s guide to sex and anxiety. Elle est la collaboratrice artistique de Gaëtan Vassart sur Anna Karenine – les bals où je m’amuse n’existent plus pour moi au théâtre de la Tempête avec Golshifteh Farahni dans le rôle-titre. Elle crée Petit frère, la grande histoire Aznavour d’après Aïda Aznavour dans le cadre de Capucins Libre qui sera repris en tournée en France et en Arménie. Elle co-signe la mise en scène de La rue des fleurs n’existe pas aux côtés d’Aude-Laurence Biver et Christine Muller pour le Talent Lab goes city au Grand Théâtre de Luxembourg en septembre 2020. Au printemps 2021, elle assure la conception, l’écriture et la mise en scène d’une performance itinérante, musicale et poétique autour des lieux emblématiques de la ville : Les bancs publics en collaboration avec l’auteur – compositeur Camille Rocailleux. En 2021, elle écrit avec Gaëtan Vassart un court métrage 1 heure 30 et un long métrage Love en cours de production. Elle participe en octobre 2021 à la pépinière de projets de la Commission Internationale du Théâtre Francophone qui s’est tenue au Liban, à Hammana où elle rencontre des artistes de la francophonie avec lesquels elle noue des liens artistiques forts.
À propos de Gaëtan Vassart
Auteur, metteur en scène et comédien né à Bruxelles en 1978, et vivant entre Paris et Bastogne, Gaëtan Vassart se forme à l’INSAS en section mise en scène, puis intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en 2001. Il a notamment joué au théâtre sous la direction de Philippe Adrien, Bernard Sobel, Eric Ruf, Gérard Desarthe, Michel Didym ou Joël Jouanneau, Laura Shroeder des textes de Handke, Ostrovski, Shakespeare, Valetti, Olecha, Gombrowicz. Au cinéma, il joue sous la direction de Jean-Xavier de Lestrade, Laurent Herbiet, et Pierre Schoeller (L’Exercice de l’Etat). Gaëtan Vassart signe plusieurs albums de musique avant de se lancer dans l’écriture de théâtre. Il écrit et met en scène Toni M. (texte qui reçoit l’Aide à la création du CNT et une résidence à la Chartreuse), présenté au Théâtre des Halles d’Avignon ; Peau d’Ourse d’après le conte italien du Pentamerone, à la Maison de Radio France avec Anne Alvaro ; Danseuse (Encouragements du CnT) créé à la Comédie de Picardie. En 2015, il adapte Anna Karénine – les bals où on s’amuse n’existent plus pour moi, première adaptation théâtrale en France du roman de Tolstoï, qu’il met en scène au Théâtre de la Tempête en 2016, avec Golshifteh Farahani dans le rôle-titre. La même année, Gaëtan Vassart écrit avec Jean-Claude Carrière une adaptation scénique du roman Elle joue de Nahal Tajadod. En 2018, il met en scène Mademoiselle Julie de Strindberg à la Comédie de Picardie, en coproduction avec la Scène nationale d’Albi. La même année, il met en scène Home, partie1 de Naghmeh Samini au Théâtre Aftab Hall, Fajr International Festival Théâtre de Téhéran, en partenariat avec le Service Culturel de l’Ambassade de France à Téhéran. En 2019, il met en scène Bérénice de Jean Racine à la Manufacture des Oeillets, du Théâtre des Quartiers d’Ivry, Centre Dramatique National du Val-de-Marne, en coproduction avec le Théâtre du Jeu de Paume d’Aix- en-Provence, avec Valérie Dréville dans le rôle-titre ; en 2022, L’art de perdre, d’après le roman d’Alice Zeniter au 11 Avignon.
Poursuivant la mise en relation du secteur du spectacle vivant luxembourgeois avec ceux des pays voisins, Kultur | lx a organisé un programme de rencontres professionnelles en France avec les principaux acteurs de l’Eurorégion strasbourgeoise.
Cette rencontre a été organisée dans le but de permettre aux artistes, aux collectifs indépendants et maisons de production du Luxembourg de découvrir leurs pairs dans le but de nourrir des collaborations transfrontalières.
Une délégation de huit professionnels a ainsi pu profiter de cette occasion unique de découvrir les théâtres de Strasbourg et sa région, jusqu’au-delà de la frontière allemande. Le Maillon, le TAPS, le Théâtre Baden Alsace, le CDCN Pôle-Sud et Schiltigheim culture ont tous ouverts grand leurs portes à cette délégation. En outre, l’Agence Culturelle Grand Est et le bureau de production et d’accompagnement Artenréel#1 ont prodigué leurs conseils pour faire circuler les productions luxembourgeoises en France et développer les collaborations entre les deux pays.
« La visite du secteur vivant sur le territoire Strasbourgeois et sa périphérie fut très intéressante car elle nous a offert de rencontrer diverses structures très différentes par leur taille, dans leurs missions et leurs visions. Cela nous a donné un spectre assez représentatif des lieux d’accueil et de diffusion avec lesquelles nous pourrions collaborer et aussi la compréhension des mécanismes de production et de diffusion du territoire. Les directeur.trice.s et interlocuteur.trice.s ont pris le temps de la rencontre et nous avons eu des échanges nourris et intéressés et cela a offert a certain.e de parler directement de projets en cours qui avaient déjà été envoyé. J’ai trouvé d’autre part que l’éclectisme de notre groupe qui regroupait plusieurs disciplines a permis d’ouvrir plusieurs discussions enrichissantes lors des présentations de notre travail. C’est un «laboratoire» de rencontres formidable ! », a commenté Sophie Langevin de la compagnie JUNCTIO au sujet de ce voyage.
Alors que le territoire strasbourgeois est devenu limitrophe du Luxembourg par son intégration dans la région Grand Est, et alors qu’il partageait déjà de grandes similitudes avec le Luxembourg, notamment dans sa dimension bilingue français-allemand, ces premières rencontres devraient en appeler de nombreuses autres à émerger.
Suite à l’appel à candidatures pour la Résidence de recherche et de création à la Cité internationale des arts de Paris en 2023, 11 projets ont été reçus. Le Jury, réuni le 29 novembre, a salué la diversité, l’engagement et la qualité des projets remis. Le Jury était composé de Souraya Kessaria (Cité internationale des arts, Paris) ; Marlène Kreins (Centres d’art de la Ville de Dudelange) ; Letizia Romanini (Lauréate 2022) ; Nathalie Ronvaux (Kulturfabrik, Esch-sur-Alzette) ; Francisco Sassetti (Philharmonie Luxembourg).
A l’unanimité le Jury a décidé d’attribuer la résidence à l’artiste Julien Hübsch pour son projet de recherche : “walls/origins/replacements”.
Statement du jury
Le jury a été particulièrement convaincu par la maturité du propos de l’artiste, la pertinence de sa réflexion et sa démarche de recherche, ancrée dans l’espace public parisien et son évolution.
Le jury souligne également le développement de la carrière de Julien Hübsch et estime que la résidence arrive à un moment important de son parcours professionnel pour confronter sa pratique et ses recherches dans le contexte international de la Cité des arts et plus largement de la capitale française.
Le projet (extrait du dossier de candidature)
“Une grande partie de mon travail d’artiste est centrée sur le vandalisme et la façon dont il est traité dans l’espace public. Mon travail est ainsi lié à l’histoire du Graffiti, non seulement de part la technique de l’utilisation de la peinture en spray, mais aussi du fait de l’importance de l’espace public en tant que terrain de jeu.
Au cours de ma résidence à la Cité internationale des arts de Paris, je souhaite effectuer des recherches sur ces lieux historiques qui ont été à l’origine de l’énorme croissance de l’art de la rue et de l’écriture de style dans le monde entier et furent considérés comme un point central pour les échanges entre les graffeurs depuis la fin des années 1960.
Je pense que mon travail bénéficierait grandement d’un temps hors de mon studio de production en Allemagne, pour me concentrer sur la recherche sur place dans l’un des lieux les plus importants pour le travail dans lequel je m’inscris.”
À propos de Julien Hübsch
Basé à Luxembourg et à Mayence, Julien Hübsch (1995, Esch-sur-Alzette) a poursuivi ses études à la Kunsthochschule Mainz, la Bauhaus Universität Weimar et la HGB Leipzig. Il a notamment été l’élève d’Anne Speier, Franziska Reinbothe, Prof. Shannon Bool, Prof. Thomas Schmidt, Heike Aumüller et Prof. Sven Kroner.
La pratique de Julien Hübsch s’ancre dans les notions du vandalisme et la perception de l’espace urbain pour créer des environnements qui oscillent entre la peinture, la sculpture in situ et l’installation spatiale.
Son travail a déjà fait l’objet de plusieurs expositions monographiques et de groupes en Allemagne et au Luxembourg. Il a également figuré dans la sélection d’artistes en lice pour le “Edward Steichen Award”(2022) et le Prix d’Art Robert Schuman (2021).
Le guitariste David Laborier a été sélectionné pour se produire à Jammin’Juan, festival de showcase de référence en France et en Europe, le 3 novembre 2022. Se tenant chaque année à Juan-les-Pins, Jammin’Juan donne la chance à des artistes de jazz de présenter leurs projets à des professionnels français et européens lors de showcases et rencontres professionnelles. David Laborier y présentera son projet NE:X:T, sorti en 2018.
A propos de David Laborier
David Laborier commence à jouer de la guitare à l’âge de 13 ans. Il développe très vite une passion pour cet instrument et, après des études au département jazz du Conservatoire de la Ville de Luxembourg, il décide de faire de la musique sa profession. David étudie au Berklee College of Music en 1995, où il obtient sa licence en interprétation jazz en 1999. Guitariste, arrangeur et compositeur chevronné, David Laborier est un membre fondateur de l’Orchestre National de Jazz Luxembourg (depuis 2005), il a joué avec le trompettiste Gast Waltzing et le groupe Largo et a dirigé divers projets personnels. Sa composition Fast and Furious (tirée de l’album de l’Orchestre National de Jazz Luxembourg Who’s Afraid of the Big Bad Band) lui a valu la première place dans la catégorie jazz du Concours international d’écriture de chansons 2010. David a eu la chance de présenter trois de ses arrangements orchestraux sur l’album Sings de la chanteuse béninoise Angélique Kidjo.
En 2018, il sort son album NE:X:T dans lequel il présente un « melting-pot » stylistique composé d’éléments jazz, pop, rock et expérimentaux. Malgré ces influences éclectiques, l’album reste un univers sonore homogène, où ces styles musicaux coexistent et résultent en une atmosphère musicale pleine de couleurs et accessible à tous. L’auditeur n’a jamais l’impression de se perdre dans des arrangements trop intellectuels et surfaits, où l’arrangement des notes est plus important que l’émotion communiquée. NE:X:T fait voyager les auditeurs vers les extrémités stylistiques du jazz, dépassant les limites d’une instrumentation classique. NE:X:T est un album aux mélodies contagieuses dont le public ne se limitera certainement pas aux adeptes inconditionnels du jazz.
En 2019, NE:X:T était nominé pour 2 „Independent Music Awards“ (best song FUNK/FUSION/JAM pour „Step Right Up!“ et best producer JAZZ).
Disponible sur WPR Jazz/MIG Music.
Line-up
David Laborier (guitare) – Marc Huynen (trompette) – Pierre Cocq-Amman (saxophone) – Sebastian « Schlapbe » Flach (basse électrique) – Jérôme Cardynaals (batterie)
Plus d’informations sur Jammin’Juan ici.
Tissant des liens avec les francophonies, Kultur | lx avait accueillit et rencontré Hassane Kassi Kouyaté, Directeur des Francophonies – Des écritures à la scène lors du Focus Théâtre au printemps dernier. A cette occasion, nous avons eu l’occasion d’échanger avec lui au sujet de ce festival qui a débuté le 20 septembre par un hommage à Monique Blin, fondatrice des Francophonies en 1984.
Kultur | lx : Que signifient les Francophonies pour vous? Quels en sont les enjeux ?
Hassane Kassi Kouyaté : Il existe autant de francophonies que de personnes. La langue est un objet culturel qui exprime une combinaison de culture, la francophonie est un acte culturel. L’accent, la façon dont un son est appuyé, fait le mot et exprime également différentes francophonies.
Ce qui m’intéresse, c’est d’entendre des auteurs qui disent le monde autrement, qui apportent un éclairage différent. Comment, à travers ces différentes francophonies, ils disent le même monde.
Comment envisagez-vous la programmation et vos relations aux écritures plurielles francophones ?
Nous choisissons de faire un focus sur une région afin qu’amener le public à voir la différence entre les francophonies desquelles émergent des discussions politique, universitaire ou sociologique (Ndrl. le cœur du Festival sera cette année à l’Archipel. Îles de paroles, de chants, îles de musiques ou de danses, îles de nourritures terrestres et littéraires. Et surtout des rencontres, des liens, au-delà des frontières pour faire archipel).
Nous allons toujours à la rencontre des autres manières de concevoir, de dire. Les différentes formes théâtrales et d’écritures permettent à l’artiste de dire sa vérité qui se retrouve dans une universalité.
Nous sommes dans l’artisanat, tout projet est particulier et nous prenons le temps qu’il faut pour amener ces projets à exister.
Quelles sont vos premières relations avec les auteurs luxembourgeois?
Les rencontres réalisées lors de ce focus permettent d’ouvrir des perspectives et des idées de collaboration pour le futur. Il existe sur ce territoire une réelle envie d’accompagner les auteurs, une dynamique très positive.
Nous accueillons d’ailleurs, pour la première fois un auteur luxembourgeois en résidence Ian de Toffoli pendant 6 semaines pour son prochain projet Léa et la théorie des systèmes complexes qui fera l’objet d’une production théâtrale, coproduite par les Théâtres de la Ville de Luxembourg et des Francophonies de Limoges en début de saison 2023/2024.
Alors que le Festival des Zébrures d’automne des Francophonies de Limoges bat son plein, Ian de Toffoli actuellement en résidence jusqu’au 22 octobre se laisse inspirer par ce festival : “ Tous les jours on peut y voir, dans plusieurs théâtres de la ville, de la musique, des concerts et surtout des pièces de théâtre d’auteurs et d’autrices francophones du monde entier, des Caraïbes, d’Afrique, de Suisse, de Belgique, du Canada et – prochainement – même du Luxembourg. C’est un lieu formidable d’échange, de dialogue, un lieu qui prône la diversité culturelle et l’ouverture au monde, ce dont on a tous grandement besoin à l’époque sombre que nous vivons. C’est un festival comme une bouffée d’air frais ! J’ai la chance d’y assister aux représentations, de faire des rencontres riches et inspirantes, de me nourrir artistiquement de ce que je vois et vis.”
« Salut Voisins », précedemment organisé par music:LX devient « Ciao Voisins ! » avec la complicité des partenaires exportateurs de Kultur | lx : Wallonie-Bruxelles Musique (BE) et Italia Music Export (IT). Cet évènement, organisé dans le cadre du MaMA Festival, music & convention, se tiendra le jeudi 13 octobre au Madame Arthur et offrira une plateforme à un artiste de chacun des pays pour un showcase devant des professionnel.le.s de l’industrie musicale.
Le Luxembourg sera représenté par l’artiste hyper-pop C’est Karma, qui a connu deux années fantastiques sur le marché français, avec notamment une prestation au très convoité ARTE Concert Festival en 2021. C’est Karma a récemment annoncé une tournée française menant au MaMA Festival au début du mois d’octobre.
Entre hyperpop, alt-pop et influences noise, C’est Karma, 20 ans, présente sa version d’une pop audacieuse inspirée par des artistes comme SOPHIE, Charli XCX ou Arca. Avec des textes souvent engagés politiquement, C’est Karma nous offre une bande-son de sa génération. Abordant la musique comme un outil de changement, C’est Karma ne recule pas devant les questions sociales qui lui tiennent à cœur : elle parle de féminisme, de changement climatique ou exprime sa frustration face aux inégalités du système capitaliste.
Rejoignez-nous le 13 octobre prochain au Madame Arthur. Nous vous accueillerons avec des bières belges et du crémant luxembourgeois, grâce au soutien de la Mission culturelle du Luxembourg en France.
Ciao Voisins! @ MaMA Festival & Convention / Paris (FR)
Jeudi 13 octobre au Madame Arthur
75bis R. des Martyrs, 75018 Paris, France
Line up :
13h30 Ouverture des portes
14h00 Post Nebbia (IT)
14h55 Tukan (BE)
15h50 C’est Karma (LU)
Plus d’information et inscription
Plus d’information à propos du MaMA
Du 12 au 14 octobre 2022, MaMA Music offrira la chance aux agences, labels, sociétés d’édition ou de management de présenter leurs artistes – d’où qu’ils viennent – devant un public international de professionnels de la musique, de médias et de festivaliers parisiens. MaMA Music présentera plus de 120 groupes qui se produiront dans 10 lieux emblématiques et insolites des quartiers de Pigalle et Montmartre à Paris.
Avec plus de 6500 professionnel.le.s présent.e.s en 2021, MaMA music & convention est le plus grand rassemblement de la filière musicale en France. En journée, MaMA propose plus de 170 conférences, débats, keynotes, ateliers, rencontres ciblées, apéro et showcases pour les professionnel.le.s. Des sujets phares de l’industrie musicale seront abordés tels que : financements et valeurs, marketing et communication, innovation et data, entrepreneuriat, marques et médias, marchés internationaux, édition, politiques culturelles, synchro, création et autoproduction… réunissant près de 450 intervenants français et internationaux.
Poursuivant sa série de Repérages sur les grands événements d’art contemporain internationaux, Kultur | lx avait organisé du 12 au 14 septembre, un « fieldtrip » à Lyon, à l’occasion des journées professionnelles de la 16e Biennale d’art contemporain. Ce fut également l’occasion de mettre en lumière la sortie du livre de Yann Annicchiarico, qui a reçu la Bourse publication et documentation d’artiste de Kultur | lx au printemps dernier.
Repoussée, elle aussi, en raison de la pandémie, la Biennale d’art de Lyon (14/09-31/12/2022) s’inscrit dans les mouvements de mise en question du monde post-covid qui ont agité les grands rendez-vous de l’art contemporain cette année. Curatée par Till Fellrath et Sam Bardaouil, tous deux co-directeurs du musée d’art contemporain de Berlin – Hamburger Bahnhof, elle a pour titre « Manifesto of Fragility » et « affirme la fragilité comme intrinsèquement liée à une forme de résistance initiée dans le passé, en prise avec le présent et capable d’affronter l’avenir ». Prenant pour théâtre 12 sites de la ville de Lyon, des anciennes usines Fagor au macLyon, en passant par le musée Gadagne et la gare de Lyon Part Dieu, la Biennale nous invite à accepter « la fragilité comme l’une des vérités les plus répandues dans notre monde divisé » et à penser cette vulnérabilité à la lumière des œuvres et objets présentés, créés au fil de deux millénaires.
Plus importante manifestation dédiée à l’art contemporain en France en dehors de Paris, la Biennale de Lyon retrouvait, en ces journées d’ouvertures, des couleurs et un public venu nombreux à la rencontre des artistes, pour la plupart présents dans les espaces d’exposition. Sept artistes luxembourgeois (Bruno Baltzer, Sofia Bouratsis, Jessica Dasilva, Robert Frankle, Claudia Passeri, Letizia Romanini et Julie Wagener) ont répondu à l’appel à candidatures lancé par Kultur | lx. Ils ont participé à un programme constitué autant de visites des expositions, de rencontres avec leurs pairs, que d’événements sociaux (vernissages, brunch professionnel).
Le lancement du livre de Yann Annicchiarico, De papillons de nuit et de l’échelle de Muybridge tout juste sorti aux Presses du réel (Dijon, 2022) constituait le point d’orgue de ce programme. Présenté en dialogue avec la curatrice Sofia Bouratsis lors d’une déambulation sur les quais de Saône qui a permis au public de rallier l’ENSBA (École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon), le livre avait reçu la Bourse publication et documentation d’artistes de Kultur | lx en mai dernier. De papillons de nuit et de l’échelle de Muybridge de Yann Annicchiarico est la deuxième publication de la collection de l’unité de recherche Art Contemporain et Temps de l’Histoire de l’ENSBA, éditée par Bernhard Rüdiger. Le livre revient sur un état singulier de la perception. Non pas une perception active et consciente, mais un état particulier des sens quand ils s’exposent à l’expérience du vide – une suspension de l’attention qui est un élément essentiel des recherches de Yann Annicchiarico.
Ce lancement vient clore la saison des grandes manifestations d’art contemporain sur lesquelles Kultur | lx a invité la scène artistique luxembourgeoise. A travers ces déplacements et échos de l’une à l’autre, la constitution de ces petits groupes à géométrie variable a permis aux artistes de mieux se connaitre et d’échanger dans des contextes propices aux discussions de fond. Kultur | lx publiera en décembre un calendrier des événements de 2023 qui feront l’objet d’une attention particulière pour l’attribution des aides à la mobilité.
Organisées à l’initiative de Plan d’Est et Kultur | lx, les premières Rencontres entre professionnels des arts visuels de la Grande Région se sont déroulées le 8 septembre à Belval en présence d’une quarantaine de structures et institutions de la Grande Région dédiées aux arts visuels. L’objectif de cette journée était de mieux faire connaitre la diversité des acteurs du champ des arts visuels dans la Grande Région et d’évoquer déjà des pistes de collaboration.
Plan d’Est, le pôle Arts visuels du Grand Est, association professionnelle, Kultur | lx et la Région Grand Est ont imaginé un format léger d’événement social où des professionnels du champ des arts visuels pourraient échanger et se rencontrer dans un cadre informel. De nombreuses structures avaient fait le déplacement de France, en particulier d’Alsace, et de Lorraine, mais aussi d’Allemagne en provenance de Trier et Saarbrücken, mais aussi de Landau. Il s’agissait essentiellement de centres d’art et d’associations, mais des institutions qui soutiennent les arts visuels comme la Région Grand Est et la Drac Lorraine avaient aussi fait le déplacement.
Certaines structures avaient déjà des idées précises de collaborations à l’instar de la Biennale de Mulhouse qui souhaitait ouvrir ses appels à candidatures pour créer une résidence transfrontalière sur le thème du climat et était à la recherche de partenaires européens ou Accélérateur de particules, une association implantée à Strasbourg, mais agissant dans le Grand Est qui propose d’organiser des ouvertures d’ateliers d’artistes à l’échelle transfrontalière. La Künstlerhaus de Saarbrücken proposait quant à elle aux participants de créer une résidence transfrontalière croisée entre nos différents territoires et rappelait que le prix d’art Andrea Neumann est un prix d’art transfrontalier.
Certaines écoles d’art de la Grande Région étaient représentées, notamment l’ENSAD Nancy qui mène déjà des projets avec le Casino Luxembourg, et la Europäische Kunstakademie Trier. Ce fut pour elles l’occasion de présenter leurs axes d’enseignement et de recherche, et de montrer leur savoir-faire puisque l’ENSAD a accompagné le groupe lors de la visite de l’exposition RESPIRE, curatée par l’école d’art dans le cadre d’Esch2022. La Kunstakademie Trier a pour sa part participé à de nombreux projets dans le cadre d’Esch 2022, notamment des visites en bus des lieux d’art contemporain de la Grande Région. Elle participe également au mois européen de la Photographie (EMOP).
Outre Esch2022 qui a accueilli l’événement et a permis au groupe de visiter les expositions de la Möllerei et de la Massenoire, le Luxembourg était présent à travers 3 structures : le CNA et les Rotondes, qui ont déjà un bel arsenal transfrontalier, et la galerie Reuter Bausch, qui souhaitait découvrir de nouveaux horizons et faire la lumière sur les artistes qu’elle représente.
Pour Kultur | lx cette journée est un premier pas en direction des territoires proches qui constituent les premiers jalons d’une carrière internationale pour les artistes luxembourgeois. L’émulation artistique qui y règne et les nombreux lieux dédiés à l’art contemporain, sans oublier l’appareil médiatique qui les accompagne, constituent des atouts indéniables à nos portes. Kultur | lx accompagnera ces mouvements régionaux dans le cadre de ses missions d’accompagnement au développement de carrière et à la diffusion des créations.
Invitation à une balade.
Une balade entre place Sathonay et le 8 bis Quai Saint-Vincent à Lyon sera l’occasion de lancer le livre de l’artiste Yann Annicchiarico De papillons de nuit et de l’échelle de Muybridge. L’unité de recherche Art contemporain et temps de l’histoire (Ensba Lyon) et Kultur | lx invitent à assister à un dialogue sur la route entre Sofia Eliza Bouratsis, curatrice, et l’artiste.
Cette déambulation urbaine est la dernière étape des voyages récents de Yann Annicchiarico entre le Kossovo et la Grèce. Une déambulation qui part du Luxembourg où est né l’artiste, lieu qui cependant ne peut pas en épouser le point focal ; ni tout à fait luxembourgeois, ni grec, ni italien, l’identité archipélique de l’artiste est séminale pour le travail qui est détaillé dans le livre. Cet extérieur permanent lui a permis d’interroger notre perception et ses organes pour en étudier la possible suspension – cet extérieur permanent sera le moyen pour aborder le travail avec les papillons de nuit et l’échelle de Muybridge au cours de la balade proposée. Ce moment transitoire sera l’occasion de toucher à tout ce qui est à l’extérieur du livre, à ce qui en détermine le contenu.
De papillons de nuit et de l’échelle de Muybridge de Yann Annicchiarico est la 2e édition de la collection de l’unité de recherche Art Contemporain et Temps de l’Histoire. Elle a été soutenue par la Bourse Publication et documentation d’artiste 2022 de Kultur | lx et s’inscrit dans le projet d’édition de réflexions d’artistes contemporains de l’unité de recherche. Ces réflexions sont élaborées par les formes visuelles et sonores, par les gestes, mais aussi par le dialogue et la mise en exposition dialectique.
De papillons de nuit et de l’échelle de Muybridge réunit les réflexions et les témoignages d’expositions réalisées en Allemagne, au Luxembourg, en France et en Italie. Le livre revient sur un état singulier de la perception. Non pas une perception active et consciente, mais un état particulier des sens quand ils s’exposent à l’expérience du vide – une suspension de l’attention qui est un élément essentiel des recherches de Yann Annicchiarico.
Une balade à Lyon :
Départ – Mardi 13 septembre dès 16h : Rendez-vous à l’ancien Café de la mairie, 4 place Sathonay Lyon : 45,76893° N, 4,83010° E
Déambulation – Dialogue entre Sofia Elisa Bouratsis et Yann Annicchiarico, près de l’oeuvre Les planches de Tadashi Kawamata en bord de Saône : 45,76810° N, 4,82238° E
Découverte – Présentation du livre à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts sous les arcades de la galerie du Réfectoire, 8bis Quai Saint Vincent : 45,76792° N, 4,81731° E
Le livre :
Yann Annicchiarico, De papillons de nuit et de l’échelle de Muybridge – Of Moths and Muybridge’s Scale.
Édité par l’Unité de recherche Art contemporain et temps de l’histoire, Ensba Lyon, avec le soutien de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg. Coll. Réflexion d’artiste.
Avec les contributions de Jennifer Lauro Mariani, Clément Minighetti, Bernhard Rüdiger.
Parution septembre 2022
En vente auprès des Presses du réel
Édition bilingue français et anglais
Conception graphique : Rémi Forte
Réalisation graphique : Juliette Flécheux
Caractères typographiques : Immortel Infra G2 & Immortel Acedia, dessinés par Clément Le Tulle-Neyret (2021), et distribués par / and distributed by 205TF
Yann Annicchiarico (1983, Luxembourg) est irrémédiablement étranger à son monde. Ni tout à fait luxembourgeois, grec ou italien, cet extérieur permanent lui a permis de questionner notre perception humaine et les organes qui la conditionnent afin d’en étudier la possible suspension. Son oeuvre confronte notre nature humaine à des mondes qui lui sont inaccessibles et en explore les espaces potentiels. Indissociable d’un corps stationnaire ou en mouvement, l’acte de percevoir est dans le travail d’Annicchiarico le vecteur d’une prise de conscience des limites de notre entendement, et par là même de leur dépassement. Un glissement de l’intelligible au sensible s’opère lorsque nous saisissons l’impénétrabilité de dimensions qui nous sont étrangères mais que nous côtoyons pourtant. Cette impénétrabilité est introduite par l’irruption récurrente de papillons de nuit dans ses oeuvres, y laissant la marque de leur passage et activant l’écart entre deux mondes.
Yann Annicchiarico a présenté des expositions personnelles au Réfectoire des nonnes à l’ENSBA – Lyon (2021), au KIT – Kunst im Tunnel à Düsseldorf (2020), à Nosbaum Reding Projects à Luxembourg (2019) et au Centre des Arts Pluriels à Ettelbruck (2018) ainsi que des expositions collectives au MUDAM – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean à Luxembourg (2021), au Museo Archeologico del Chianti Senese en Italie (2019) et à la Villa Medicis – Académie de France à Rome (2015). Il est artiste-chercheur associé de l’Unité de recherche Art contemporain et temps de l’histoire de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon depuis 2011.
Sofia Eliza Bouratsis est grecque et luxembourgeoise. Εlle vit entre ses deux pays et travaille dans les champs de la recherche théorique, de l’art contemporain et des politiques culturelles depuis plus d’une dizaine d’années. Elle a obtenu sa thèse de doctorat sur les “Esthétiques et poïétiques du corps. Les enjeux du Bioart” en Arts et Sciences de l’art (Esthétique) à l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne en 2015, sous la direction du professeur Marc Jimenez. Au-delà des problématiques liées aux esthétiques de la corporéité telles qu’elles sont exprimées par l’art contemporain, ses recherches concernent aussi l’incorporation du vécu et l’institutionnalisation du corps. Elle s’intéresse également aux questionnements liés à l’espace public, aux transformations et à la gentrification de l’espace urbain, à la périphérie (la ruralité), à la mémoire et aux pratiques artistiques fondamentalement collectives. Elle enseigne parfois à l’Université (Université du Québec à Montréal, 2016-2017) et parfois en prison (École de Seconde Chance de la Prison de Diavata à Thessalonique, 2016-2020). Selon les projets, elle écrit et collabore comme curatrice avec des institutions publiques, des musées, des galeries, des bureaux d’architecture, des municipalités, etc. Entre 2014 et 2018 elle a collaboré étroitement avec Danielle Igniti qui dirigeait alors les Centres d’Art de la Ville de Dudelange (Luxembourg). Entre 2008 et 2021, elle était responsable d’édition de la revue transdisciplinaire de recherche en Sciences Humaines, Prétentaine, fondée et dirigée par Jean-Marie Brohm. Depuis 2015, elle a organisé des expositions dans plusieurs pays et institutions, avec une prédilection pour les lieux qui se trouvent hors du champ de l’art contemporain (milieu carcéral, villages éloignés, etc.).