Cet été, la création luxembourgeoise rayonne sur la Côte d’Azur : Photographie, Arts visuels et Spectacle vivant. D’Arles à Avignon en passant par Marseille, retour sur un programme extrêmement riche autour des artistes luxembourgeois.es !

Après avoir été un visiteur assidu des Rencontres d’Arles, Michel Medinger s’est vu décerner le Luxembourg Photography Award 2024 par Lët’z Arles qui lui consacre une exposition placée sous le commissariat de Sylvie Meunier aux Rencontres d’Arles du 1er juillet au 29 septembre 2024, à la Chapelle de la Charité.

Composée d’une trentaine de photographies originales et d’une quizaine de tirages reproduits sur des caissons lumineux, ainsi que de nombreux objets présentés dans un monumental cabinet de curiosité, l’exposition de Michel Medinger – L’ordre des choses entre en résonance avec l’architecture baroque de la chapelle de la Charité.

L’exposition, inaugurée le 3 juillet dernier en présence d’Eric Thill, ministre de la Culture ; S.A.R la Grande-Duchesse Héritière de Luxembourg ; S.E.M Marc Ungeheuer, Ambassadeur du Luxembourg en France ; Florence Reckinger-Taddeï, Présidente de Lët’z Arles ; Gilles Zeimet, Directeur du CNA ; Cécilia Zunt-Radot, Directrice de Lët’z Arles; Patrick de Carolis, Maire d’Arles ; Christoph Wiesner, Directeur des Rencontres d’Arles et d’Isabelle Medinger, fille de l’artiste rencontre déjà un vif succès.

En Avignon, les professionnels et la presse internationale sont également au rendez-vous pour découvrir les 8 productions et co-productions luxembourgeoises qui seront montrées aux Festivals IN et OFF Avignon. Un petit déjeuner autour des artistes et responsables de lieux accueillant les productions luxembourgeoises a été organisé le jeudi 4 mai en présence d’Eric Thill, ministre de la Culture. L’occasion d’échanger avec les artistes sur les enjeux que représentent le Festival OFF d’Avignon et découvrir les créations qui y sont présentées jusqu’au 21 juillet.

Marion Rothhaar et Jennifer Gohier mettent le sport au coeur de la création en cette année olympique. Jennifer Gohier présente au Train Bleu son spectacle Jeune Public, GO! qui place la voie morale des arts martiaux et le respect de l’adversaire au centre cette création qui est présenté au Train Bleu. À la Manufacture, le spectacle Corps au bout de monde retrace l’expérience du sport de haut niveau d’une ancienne gymnaste d’Allemagne de l’Ouest, Marion Rothhaar, aujourd’hui membre du collectif pluridisciplinaire luxembourgeois Maskénada. « C’est mon premier Avignon et je n’avais aucune idée de l’ambiance : la compétition mais aussi la complicitée entre les acteur.rice.es culturels, c’est énorme ! Et autant de gens intéressés aux differentes sortes de théâtre, c’est très beau à voir« , commente Marion Rothhaar.

À l’Atelier, en partenariat avec les Hivernales dans le cadre du festival « On (y) danse aussi l’été ! » la production MEGASTRUCTURE propose un duo de danse performative. Porté par le couple de chorégraphes transfrontalier, Sarah Baltzinger et Isaiah Wilson, ils se disent « […] très heureux de vivre ce moment particulier, avoir la chance de performer une série et de recevoir un accueil si chaleureux du public. La salle est de plus en plus pleine, avec une jauge complète hier soir ! Nous continuons le travail de communication et espérons avoir de belles retombées ! ».

Une lecture organisée par le Gueuloir dans le cadre du Souffle d’Avignon a réuni 3 auteur.rice.s luxembourgeois.es dans le Cloître Benoît XII du Palais des Papes qui affichait complet. Jean Boillot a mis en voix les textes d’Aude-Laurence Biver, Ian De Toffoli et Tullio Forgiarini. « Le Gueuloir est une maison qui accueille la pluralité des écritures théâtrales contemporaines, ses auteurs, autrices et aussi ses voix, ceux qui lisent nos textes. Être ici au Souffle d’Avignon, dans ce si prestigieux lieu qu’est le Palais des Papes, nous l’a prouvé, être auteur et autrice de théâtre, c’est être « gueulé, pour mieux écrire ».

Cap enfin vers la Méditerrannée pour découvrir dans la Cité Phocéenne trois artistes luxembourgeois.es : au MUCEM d’abord avec l’installation lumineuse in situ de Brognon Rollin « Le Phare » et Marie Capesius invitée dans l’exposition collective « Paradis Naturiste » à découvrir jusqu’au 9 décembre et au Triangle-Astéride avec « le prix du ticket » l’exposition d’Aline Bouvy qui, forte de son succès, a été prolongée jusqu’au 1er septembre.

Kultur | lx – Arts Council Luxembourg est ravi de soutenir pour la seconde fois la présence de productions luxembourgeoises en danse et en théâtre au Festival Fringe à Édimbourg qui se tiendra du 2 au 26 août.

La scène luxembourgeoise des arts de la scène, tout comme le pays lui-même, est riche de langues, d’influences et d’esthétiques. Elle est depuis longtemps ouverte à la scène internationale et impliquée dans de nombreux réseaux de création et de coopération. La présentation au Festival Fringe est donc une étape évidente sur la voie de son développement.

Plusieurs productions luxembourgeoises ont déjà été présentées avec succès au Fringe ces dernières années.
Soutenue par Kultur | lx – Arts Council Luxembourg, et accueillie par Summerhall, C Venues, Dance base et Assembly, cette première sélection luxembourgeoise au Edinburgh Festival Fringe mettra en lumière la danse et le théâtre physique. Les trois productions esthétiquement différentes réalisées par trois chorégraphes diversifiés mettront pleinement en valeur l’étendue et la multiplicité de la culture et des créations luxembourgeoises.

Sélection officielle du Luxembourg au Festival Fringe

Se faisant passer pour la suite d’une version antérieure, inexistante, de lui-même, The Passion of Andrea 2 est un escroc malicieux qui traite des sentiments de malaise, de l’incapacité à comprendre, et du désir pour plus. Dans un tourbillon de tours de force aussi impressionnants que frivoles, trois figures en perruques frisées sont propulsées à travers d’étranges boucles de scènes burlesques et des mondes d’impossibilités de plus en plus déconcertants. Cette pièce de Simone Mousset sera jouée du 13 au 25 août (relâche le 19.08) à 19h00 à Assembly (Dance Base – Studio 1).

The Hidden Garden de Jill Crovisier est un monde intermédiaire, un endroit mystérieux où le réel et le fantastique s’entremêlent. Dans un espace délimité par un carré de pelouse synthétique, une étrange créature évolue. Entre imaginaire et rituels contemporains, apparaissent des visions fugitives. Une chorégraphie inspirée par les nouvelles gothiques, la littérature fantastique et les us & coutumes de notre société actuelle. Ce solo à la forte charge visuelle, non dénué d’humour, flirte avec la performance et les arts plastiques. Il sera jouà di 13 au 26 août (relâche le 19.08) à 15h35 au Summerhall – TechCube0.

Giovanni Zazzera invite à plonger un court instant à la découverte d’un personnage curieux et atypique qui vous transportera dans son univers absurde et poétique où la négation se confronte aux convictions, créant ainsi dans l’opposition un voyage de transformation et de métamorphose des corps. NEGARE est un solo chorégraphique qui fait partie de la série Triptyque du CREDERE et qui a sera à découvrir du 12 au 25.08 à  14h40 (relâche le 19.08) au C ARTS | C venues | C aquila.


Prolongez la découverte de la création luxembourgeoise

Dans le sillage de ces trois spectacles de la sélection luxembourgeoise, prenez le temps de découvrir les deux comédies d’Anu Vaidyanathan : BC.AD – Before Children, after Diapers et Menagerie au Gilded Balloon – The Penny.

Retrouvez le programme détaillé ici.

Cette année, ce sont 8 productions et co-productions luxembourgeoises qui seront montrées aux Festivals IN et OFF d’Avignon. Une lecture organisée par le Gueuloir réunissant 3 auteur.rice.s luxembourgeois.es sera présentée dans le cadre du Souffle d’Avignon.

Sélection du Luxembourg en Avignon

En cette année olympique, deux productions mettent le sport au cœur de leur création. À la Manufacture, le spectacle Corps au bout de monde retrace l’expérience du sport de haut niveau d’une ancienne gymnaste d’Allemagne de l’Ouest, Marion Rothhaar, aujourd’hui membre du collectif pluridisciplinaire luxembourgeois Maskénada. La pièce sera présentée du 4 au 21 juillet à 16h45 (relâche les 9, 10, 16, 17 juillet).

Vos réglages cookies empêchent le chargement de ce contenu. Pour avoir accès, veuillez
" frameborder="0" allowfullscreen data-requires-vendor-consent="Youtube">

Au Théâtre du Train bleu c’est la voie morale des arts martiaux et du respect de l’adversaire qui est au centre de GO !, proposition jeune public de la compagnie transfrontalière Artezia / Corps in Situ qui sera quant à elle jouée du 3 au 21 juillet (relâche les 8 et 15 juillet) à 19h00.

Vos réglages cookies empêchent le chargement de ce contenu. Pour avoir accès, veuillez
" frameborder="0" allowfullscreen data-requires-vendor-consent="Youtube">

À l’Atelier, en partenariat avec les Hivernales dans le cadre du festival « On (y) danse aussi l’été ! » la production MEGASTRUCTURE propose un duo de danse performative porté par un couple de chorégraphes transfrontalier, Sarah Baltzinger et Isaiah Wilson, sélectionné par le réseau professionnel Aerowaves comme l’un des vingt créateurs émergeant à suivre en 2024 et déjà couronné de nombreux prix. Le spectacle sera joué sur la scène des Hivernales dans le cadre du festival « On (y) danse aussi l’été ! » du 6 au 16 juillet à 18h00 (relâche le 10 juillet).

Vos réglages cookies empêchent le chargement de ce contenu. Pour avoir accès, veuillez
" frameborder="0" allowfullscreen data-requires-vendor-consent="Youtube">

Dans le cadre du Souffle d’Avignon organisé par les Scènes d’Avignon, ce sont 6 auteur.rice.s francophones résidant entre le Luxembourg, le Grand Est et la Belgique qui feront entendre leurs voix, sous l’adage « habiter la terre, peupler le monde, écrire le théâtre »,  à travers des textes développés au sein du collectif transfrontalier Le Gueuloir. Découvrez les nouveaux textes des Luxembourgeois Aude-Laurence Biver, Ian De Toffoli et Tullio Forgiarini mis en voix par Jean Boillot avec Massimo Riggi, Ali Esmili, Régis Laroche, Laure Roldàn, Pauline Collet et Aude-Laurence Biver le 9 juillet à 18h30 dans le Cloître Benoît XII du Palais des Papes.

Un programme riche et varié au-delà de la sélection officielle 

Héritage de Cédric Eeckhout, co-produit par Les Théâtres de la Ville, sera jouée au Théâtre des Doms, et représentera également le Luxembourg au Festival OFF d’Avignon.

Preuve de la qualité et du dynamisme du secteur grand-ducal des arts de la scène, on compte, au-delà de cette présence dans le OFF, quatre coproductions luxembourgeoises des Théâtres de la Ville de Luxembourg dans le IN : Absalon, Absalon ! d’après William Faulkner et mis en scène par Séverine Chavrier, Elizabeth Costello. Sept leçons et cinq contes moraux d’après l’œuvre de J.M. Coetzee mis en scène par Krzysztof Warlikowski, Lacrima de Caroline Guiela Nguyen et Liberté Cathédrale de Boris Charmatz.

L’IETM (International Network for Contemporary Performing Arts) fera son premier passage au Luxembourg grâce au soutien de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg du 28 au 30 novembre 2023. En tant que professionnel des arts du spectacle du Luxembourg, c’est une occasion unique de découvrir ce réseau et d’interagir avec vos homologues internationaux.

Cette seconde réunion Focus abordera le sujet de la crise climatique. Bien que le secteur culturel ne soit pas le principal contributeur à l’impact environnemental, il est impératif que chaque reconnaisse cette réalité et prenne des mesures pour y remédier. Ce Focus sera le dernier événement de la première année de transition environnementale de l’IETM et réunira les membres et les invités professionnels pour un brainstorming commun. Les participants auront l’opportunité de tirer parti des programmes ciblés et des connaissances accumulées par le réseau tout au long de l’année 2023. Ils travailleront ensemble à la co-création d’une charte écologique destinée à l’ensemble du réseau.

Outre des moments d’échanges et de networking, la création luxembourgeoise sera mise à l’honneur avec la possibilité d’assister à de nombreuses production et le TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois présentera un panorama de la scène locale de la danse contemporaine.
Programme détaillé ICI.


A propos de l’IETM
L’IETM est un vaste réseau international influent qui réunit des professionnels des arts du spectacle représentant tous les genres et toutes les fonctions de l’écosystème artistique. Ses membres comprennent des artistes, des producteurs, des compagnies, des lieux de spectacle, des festivals, des centres de recherche et de ressources, des résidences, des réseaux et des associations, ainsi que des organismes gouvernementaux, répartis dans plus de 60 pays. Actuellement, l’IETM compte plus de 500 organisations d’arts du spectacle et des membres individuels.

L’IETM a pour mission de promouvoir la qualité, le développement et le contexte des arts du spectacle contemporains, en célébrant leur diversité. Il défend la valeur des arts et de la culture, tout en offrant aux professionnels des arts du spectacle un accès à des réseaux internationaux, des connaissances et un espace de dialogue dynamique.

Pour servir ses membres, l’IETM organise des événements de réseautage, des opportunités d’apprentissage mutuel, des échanges et des dialogues. Il produit également des publications et des recherches, facilite la communication et la diffusion d’informations sur les arts du spectacle, et milite pour la reconnaissance et la position des professionnels des arts du spectacle à l’échelle mondiale.

Une programmation sportive à l’honneur autour de deux créatrices de la scène luxembourgeoise.

Suite à l’appel à candidatures organisé par Kultur | lx, 11 propositions ont été reçues et analysées le 18 septembre dernier par le Jury composé de Serge Basso de March (auteur et poète), Pablo Chimienti (chargé de communication et des relations publiques à la THEATER FEDERATIOUN), Godefroy Gordet (journaliste, auteur et metteur en scène), Lee Fou Messica (directrice artistique de l’Espace Bernard-Marie Koltès – scène conventionnée d’intérêt national à Metz et coprésidente du réseau Quint’Est) et Karine Sitarz (critique).

Le choix du Jury s’est porté sur la pièce de théâtre Corps au bout du monde de Marion Rothhaar, mise en scène par Elke Hartmann et produite par Maskénada.

Une deuxième pièce a été retenue pour rejoindre la sélection : la production jeunes publics GO! de Jennifer Gohier. Cette production étant déjà officiellement invitée par le Théâtre du Train Bleu en Avignon, elle pourra bénéficier, avec l’accord du Jury, du soutien financier de Kultur | lx.

Les deux spectacles de la sélection luxembourgeoise en Avignon se confrontent tous deux au milieu du sport et de la performance, chacun dans un registre propre. Un heureux hasard dans le contexte des Jeux Olympiques organisés en France en 2024.

Le jury a salué dans Corps au bout du monde, un projet abordant des sujets actuels, tant dans le sport que dans la société en général, tels que le mobbing, l’abus de pouvoir ou le féminisme. Dans une mise en scène très physique, la pièce sait aborder ces thèmes avec profondeur, mais aussi avec humour, partant d’une expérience personnelle pour les faire résonner auprès de tous les publics. Le spectacle sera adapté en langue française pour le festival d’Avignon.

Le jury a reconnu la qualité artistique de GO!, qui s’adresse aux spectateurs de tous âges et transmet les valeurs universelles des arts martiaux, du sport et de la vie en société en général. GO!, récemment auréolé du « Kanner- a Jugendtheaterpräis » 2023 (prix du spectacle jeunes publics), se produira au Train Bleu, un des théâtres les plus identifiés du OFF.

Kultur | lx se réjouit de présenter cette sélection luxembourgeoise et d’accompagner et soutenir les équipes artistiques en Avignon.

 

À propos des productions 

Corps au bout du monde pose la question du succès à tout prix. Corps au bout du monde est tiré de l’expérience personnelle de Marion Rothhaar qui fût dans ses jeunes années championne d’Allemagne de gymnastique rythmique et sportive et a représenté la RFA aux Jeux olympiques de 1988 et agrémenté des témoignages d’autres sportives de haut niveau, d’articles de presse et du texte éponyme de Regina Dürig. Le spectacle problématise le passage à l’âge adulte dans l’engrenage du sport de haut niveau : entraînement quotidien, compétitions, performance, contrôle, détermination et renoncement, blessures, pouvoir et abus, doutes et révolte, tourments et joie, victoires et défaites.

GO! montre un jeu entre deux hommes qui se rencontrent et se défient, chacun à travers son art martial. À chaque nouvelle partie, ils apprennent à se connaître, se contrôler, se dépasser. Chacun apprend de l’autre, de ses forces et de ses limites sans qu’il n’y ait jamais de gagnant ou de perdant, car l’adversaire est avant tout un partenaire de jeu à respecter si l’on veut pouvoir continuer à jouer. GO! de Jennifer Gohier est à la croisée de la danse contemporaine, des arts martiaux et des arts numériques où ces univers se rencontrent et s’entremêlent dans un duo qui allie humour, précision du geste et beauté du mouvement.

 

À propos des artistes

Marion Rothhaar est metteuse en scène et dramaturge et vit en Suisse avec sa famille. Après une carrière internationale de gymnaste rythmique et sportive, elle a troqué le tapis de gymnastique contre la scène théâtrale pour se produire en tant que danseuse et performeuse. Après une maîtrise en littérature, théâtre et sciences des médias et une formation de rédactrice radiophonique, elle a travaillé pour la radio et assuré de nombreux assistanats à la mise en scène. Elle a obtenu une qualification supplémentaire de « Teaching Artist » à la Haute école des arts de Berne. Récemment, elle a mis en scène la performance de science-fiction « La machine s’arrête » d’après un récit de E.M. Forster pour Esch2022, capitale européenne de la culture. Sa dernière production « Körper am Ende der Welt – Corps au bout du monde », est basée sur des révélations d’athlètes féminines dénonçant les dysfonctionnements du centre d’entraînement olympique de Macolin (Suisse) et sur sa propre biographie en tant qu’ex-sportive de haut niveau et participante aux Jeux Olympiques. Marion Rothhaar est membre de longue date du collectif luxembourgeois Maskénada.

Jennifer Gohier s’est formée au Conservatoire d’Angers puis à l’École du CCN-Ballet du Nord. Elle intègre en 2005 le Ballet de l’Opéra de Metz Métropole au sein duquel elle interprète le répertoire lyrique, classique et contemporain de la compagnie dirigée par Patrick Salliot. Entre 2009 et 2015, elle poursuit son parcours artistique en travaillant pour divers chorégraphes tel que Christophe Garcia (FR), Julien Ficely (FR), Anu Sistonen (FI), Francesco Vecchione (IT), Bernard Baumgarten (LU) et Annick Pütz (LU). Avec Grégory Beaumont, elle fonde la Cie Corps In Situ avec laquelle ils créent, dansent, diffusent et partagent leur art sur scène, dans les jardins, dans la rue, dans les écoles… Titulaire de diplôme d’État de professeur de danse, elle enseigne ponctuellement pour amateurs et professionnels dans différentes institutions de la région Grand Est et Luxembourg.

En 40 ans d’existence, le Festival les Zébrures d’automne de Limoges accueillait, pour la première fois, le Luxembourg dans sa programmation.

Ainsi les 21 et 22 septembre était présenté, en avant-première, le spectacle Léa ou la théorie des systèmes complexes de Ian De Toffoli dans une mise en scène de Renelde Pierlot.

Cette nouvelle coproduction des Théâtres de la Ville de Luxembourg et des Francophonies – Des écritures à la scène est le fruit d’une coopération démarrée en 2022 autour d’une résidence d’écriture de Ian De Toffoli à la maison des auteurs.rices des Francophonies.

Une coopération exemplaire qui a permis au Luxembourg d’intégrer enfin ce festival mettant à l’honneur la francophonie avec des artistes venus du monde entier en théâtre, danse et musique et qui a largement été saluée par le directeur du Festival Hassane Kassi Kouyaté lors de l’inauguration du Festival. Les premiers échos sont déjà très prometteurs :

« (…) l’audace a payé. Certains signes ne trompent pas, avec une assistance debout, des généreux applaudissements et un jeune public remonté comme un coucou. La salle, au nom encourageant de Jean-Gagnant, a peut-être porté chance, mais ce succès est surtout à mettre au crédit d’une équipe soudée. » – Gregory Cimatti, Le Quotidien

« La pièce, finement enquêtée et écrite par l’auteur luxembourgeois Ian De Toffoli, raconte deux histoires bouleversantes en parallèle : une saga familiale bâtie sur le pétrole et la violente prise de conscience d’une jeune femme confrontée à la crise climatique. Dans une démocratie, face à l’urgence écologique, l’usage de la violence devient-il légitime pour sauver la planète ? » – Siegfried Forster, RFI

« La plume de Ian De Toffoli est ciselée, enlevée. Elle donne à cette fable contemporaine des airs de tragi-comédie. Bien que le drame soit sous-jacent, que la crise écologique mondiale serve de toile de fond, l’auteur utilise l’humour noir pour désarmer les sceptiques, toucher au plus juste et réveiller les consciences endormies des citoyens qui aimeraient bien faire sans avoir à sacrifier leur confort. Complice de longue date, Renelde Pierlot s’empare de ce texte avec ingéniosité, le mâtine d’une ambiance jazzy, lui donne des airs de fresque cartoonesque et musicale. Porté par une troupe d’acteurs détonants, virevoltants et passant aisément d’un récit à l’autre en s’affublant tout simplement de vestes fluo, Léa et la théorie des systèmes complexes ouvre en beauté cette édition anniversaire des Francophonies. Malgré la pluie limougeaude, le bel ouvrage est au rendez-vous ! » Olivier Frégaville-Gratian d’Amore – L’Œil d’Olivier

Le public luxembourgeois peut se réjouir de découvrir à son tour ce très beau travail au Théâtre des Capucins les 10, 11, 15, 18, 21 et 22 octobre.

Kultur | lx et Les Francophonies – Des écritures à la scène, dirigé par Hassane Kouyaté, ont débuté une collaboration en 2022. Venues à plusieurs reprises au Luxembourg pour des rencontres avec la scène luxembourgeoise, les équipes des Francophonies ont d’abord accueilli Ian De Toffoli en résidence d’auteur (2022) puis invité ce dernier à partager des étapes d’écritures lors du festival les Zébrures de printemps (2023).

Ces échanges, rencontres et présentations ont abouti à la coproduction par Les Francophonies au côté des Théâtres de la Ville de la pièce Léa et la théorie des systèmes complexes de Ian De Toffoli, mise en scène par Renelde Pierlot sera joué les 21 et 22 septembre au CCM Jean Gagnant de Limoges dans le cadre du Festival Les Zébrures d’Automne avant sa présentation au Théâtre des Capucins à Luxembourg les 10, 11, 15, 18, 21 et 22 octobre prochain.

À propos de Léa et la théorie des systèmes complexes

Mêlant saga épique, conte poétique exubérant, théâtre narratif et documentaire, Léa et la théorie des systèmes complexes suit une double trame narrative : d’un côté, la pièce se veut une véritable chronique familiale, qui détaille non seulement l’histoire, l’activité entrepreneuriale et le pouvoir politique de la multinationale américaine sulfureuse Koch Industries, un des plus importants acteurs du marché du pétrole au monde et grand vilain écologique, mais également les grabuges familiaux qui ont divisé le richissime clan des Koch. D’un autre côté, la pièce raconte l’empathie écologique, puis la radicalisation politique d’une jeune femme, Léa, née à Luxembourg au tournant du nouveau millénaire et grandissant sous l’ombre d’un effondrement global systémique. Léa ressent l’urgence d’un changement de système pour faire face à la crise climatique, au besoin par la violence. La présence de Koch Industries à Luxembourg, où l’entreprise s’est implantée pour des raisons de fiscalité avantageuse, déclenche alors la colère de Léa.

Léa et la théorie des systèmes complexes retrace le cheminement de mécanismes économiques complexes pour montrer pourquoi, dans un monde globalisé où tout est toujours lié, il est si difficile de sauver la planète.

Texte : Ian De Toffoli
Mise en scène : Renelde Pierlot
Avec : Léna Dalem Ikeda, Jil Devresse, Nancy Nkusi, Luc Schiltz, Pitt Simon, Chris Thys

Léa et la théorie des systèmes complexes
21 septembre à 19h00
22 septembre à 18h30

Plus d’information ICI

L’édition 2023 du Edinburgh Festival Fringe a vu pour la première fois le Luxembourg prendre place parmi les 3 553 spectacles venus de 67 pays. L’Edinburgh Festival Fringe ou simplement The Fringe, est un festival artistique inauguré en 1947 qui se déroule chaque mois d’août à Édimbourg en Écosse pendant trois semaines. Il est actuellement le plus grand festival artistique au monde. Le Fringe – dont le nom en anglais fait référence au théâtre d’avant-garde (fringe theatre) – est un festival sans jury et sans commission de sélection, permettant ainsi à tout type de spectacle de participer ; il propose souvent des œuvres expérimentales qui n’auraient probablement pas été présentées dans d’autres festivals du genre.

Le Fringe est un lieu reconnu de repérage de nombre de programmateurs ouverts à la création internationale. Le festival est ainsi la plateforme privilégiée pour l’organisation de vitrines de la création contemporaine des nations du Royaume-Uni, mais aussi de 17 pays étrangers en 2023, dont la « Luxembourg selection » mise en place grâce au soutien de Kultur | lx.

Quatre productions luxembourgeoises ont ainsi eu l’opportunité d’intégrer la programmation des meilleurs lieux du festival : stark bollock naked de Larisa Faber et Shoot the Cameraman de AWA – As We Are à Assembly, Lovefool de Gintare Parulyte à Summerhall et This is a scam. d’Anne Klein à The Space UK.

Ceci leur a permis de se confronter à un tout nouveau public et d’atteindre leurs pairs du monde entier, puisque le festival a enregistré 1 359 professionnels venus de 49 pays. Au vu des retours publics, professionnels et critiques, ce passage au Fringe devrait se révéler un accélérateur de carrière pour les spectacles présentés et leurs créateurs.

Kultur | lx poursuivra donc ses efforts dans les années à venir pour accompagner d’autres compagnies dans l’exploration de la plus grande plateforme au monde pour les arts vivants.

Les productions et coproductions luxembourgeoises étaient présentes en force pour ces 77e édition du Festival d’Avignon et 57e édition du Festival OFF Avignon.

Tandis que les Théâtres de la Ville de Luxembourg soutenaient 2 coproductions dans la programmation du Festival d’Avignon, avec Extinction de Julien Gosselin et The Confessions de leur artiste associé Alexander Zeldin, 4 productions luxembourgeoises étaient bien visibles parmi les 1 491 spectacles qui constituaient le festival OFF. Ainsi le Théâtre National du Luxembourg s’est distingué au Théâtre du Chêne noir avec la mise en scène de Frank Hoffmann des Crabes de Roland Dubillard et à l’Espace Saint Martial avec Les Misérables de Victor Hugo revisité par Isabelle Bonillo. Enfin, dans le cadre du dispositif de la Sélection luxembourgeoise, Kultur | lx a soutenu la présence de la pièce de théâtre Petit frère – la grande histoire Aznavour de Laure Roldàn et Gaëtan Vassart à la Caserne des pompiers, théâtre de la Région Grand Est, ainsi que du spectacle de danse Hear Eyes Move. Dances with Ligeti d’Elisabeth Schilling au CDCN d’Avignon – Les Hivernales dans le cadre du festival « On (y) danse aussi l’été ! », le tout au sein d’un festival toujours plus interdisciplinaire.

La présence de productions luxembourgeoises parmi ce qui constitue l’un des plus grands rendez-vous du spectacle vivant au monde, sans nul doute le plus important du monde francophone, constitue un moment précieux pour les équipes artistiques du pays afin de se confronter au regard de publics différents et de se rendre visibles auprès de professionnel.le.s français.es et internationaux.ales. Si Avignon a pu être une chance pour Elisabeth Schilling de mettre un premier pied en France et ainsi de présenter son travail à des programmateur.rice.s des quatre coins de l’Hexagone, c’est aussi pour des personnes plus inscrites dans le paysage français comme Laure Roldàn le moyen d’approfondir son réseau et au-delà des perspectives de tournée de la pièce qu’elle présentait, envisager des collaborations pour sa prochaine création.

Kultur | lx poursuivra donc ses efforts dans les années à venir dans le but d’offrir l’opportunité de porter son travail à Avignon au plus grand nombre de metteur.se.s en scène et chorégraphes du Luxembourg dans les meilleures conditions d’accueil et d’accompagnement possibles.

Kultur | lx – Arts Council Luxembourg est ravi de soutenir pour la première fois la présence de productions luxembourgeoises en danse et en théâtre au Festival Fringe à Édimbourg qui se tiendra du 2 au 28 août.

La scène luxembourgeoise des arts de la scène, tout comme le pays lui-même, est riche de langues, d’influences et d’esthétiques. Elle est depuis longtemps ouverte à la scène internationale et impliquée dans de nombreux réseaux de création et de coopération. La présentation au Festival Fringe est donc une étape évidente sur la voie de son développement.

Sélection officielle du Luxembourg au Festival Fringe

Larisa Faber questionne la maternité dans sa pièce Stark bollock naked. Un succès international sur la durée de vie de nos organes reproducteurs et ce qu’il ne faut (pas) faire avec ces ovules (vieillissants). Grâce à un vidéo mapping étonnant, des récits comiques et une musique produite sur scène avec l’aide d’instruments gynécologiques, Stark bollock naked est un spectacle multimédia questionnant la reproduction, l’avortement et l’horloge biologique joué du 02 au 28 août à 15h10 (relâche les mardis) à The Assembly.

Vos réglages cookies empêchent le chargement de ce contenu. Pour avoir accès, veuillez
" frameborder="0" allowfullscreen data-requires-vendor-consent="Youtube">

Dans Shoot the Cameraman, la compagnie AWA – As We Are mélange l’instinctif et le spontané du spectacle vivant aux possibilités du 7e art. En réunissant sur scène danseur.se.s et cameraman/-woman, le spectacle offre aux spectateur.rice.s une double lecture d’un drame passionnel qui se déroule simultanément devant leurs yeux et à l’écran. En obligeant le public à choisir où fixer son attention, la compagnie le prend à partie et joue avec les perspectives. Si ce qu’on voit de nos propres yeux nous parait infalsifiable, il ressort rapidement que le cadrage d’une prise de vue peut relever de la manipulation pure. Shoot the Cameraman interroge l’omniprésence de l’image dans nos vies et aiguise ingénieusement le regard critique de son public. Une production essentielle à l’heure des fake news à découvrir du 02 au 28 août à 15h00 (relâche les mercredis) à The Assembly Roxy Central.

Vos réglages cookies empêchent le chargement de ce contenu. Pour avoir accès, veuillez
" frameborder="0" allowfullscreen data-requires-vendor-consent="Youtube">

Prolongez la découverte de la création luxembourgeoise

Dans le sillage de ces deux spectacles de la sélection luxembourgeoise, prenez le temps de découvrir également Lovefool de Gintare Parulyte joué du 02 au 27 août à 19h15 au Summerhall et This is a scam. de Sølve Sundsbø et Anne Klein du 21 au 26 août à 11h50 à The Space.

Retrouvez le programme détaillé ici.