Poursuivant sa série de Repérages dans le secteur des arts visuels, Kultur | lx a organisé du 20 au 22 juillet 2022, en marge de la Biennale de Berlin, une série de rencontres avec des professionnels et acteurs berlinois du secteur des arts visuels. Le groupe a débuté son périple par une visite à Lisa Kohl, photographe et vidéaste luxembourgeoise en résidence à la Künstlerhaus Bethanien depuis le 1er Juillet.

 

Suite à un premier Repérage Arts visuels organisé à Kassel en juin, Kultur | lx a fléché son dispositif d’aides « Mobilité, recherche et développement de carrière » sur la ville de Berlin, proposant un soutien aux artistes qui souhaitaient défricher cette scène artistique ou y approfondir des relations existantes.  Durant 3 jours, les artistes et curateurs du Luxembourg étaient invités à rencontrer directeurs de lieux de résidences, galeristes et curateurs actifs à Berlin. Six artistes ont pu bénéficier de ce programme spécifique.

Des résidences à géométrie variable

La première rencontre a eu lieu à la Künstlerhaus Bethanien avec Christoph Tannert, directeur, et Valeria Schulte-Fischedick, curatrice et coordinatrice du programme international de résidences. La Künstlerhaus Bethanien GmbH, qui est la première résidence d’artiste en Allemagne (fondée en 1974), est depuis 2009 implantée dans une ancienne Lichtfabrik, à proximité de la station de métro Kottbussertor, au cœur du quartier de Kreuzberg. Elle a accueilli, depuis sa fondation dans l’ancien hôpital Bethanien, plus de 950 artistes, répartis dans une trentaine de studios.

Lisa Kohl, lauréate du programme de résidence à la Künstlerhaus Bethanien initié par le Focuna et repris en 2022 par Kultur | lx, nous avait ouvert son studio où elle prenait encore ses marques. Ce programme de 6 mois va lui permettre de développer son projet SHUTDOWN DREAMS | ANGELS IN FALL, de montrer son travail au cours d’une exposition collective qui ouvrira ses portes mi-septembre, de participer à des studio visites ou des journées portes ouvertes, et de bénéficier d’un article critique dans Be Magazin, un journal qui rassemble des essais critiques sur le travail des résidents, commissionnés par la Künstlerhaus Bethanien.

Le groupe a ensuite pu rencontrer Isabelle Parkes, coordinatrice du programme de résidences internationales Callies, un lieu qui a ouvert ses portes dans le quartier de Wedding en 2020, sous l’impulsion d’une artiste américaine vivant à Berlin. Ce second lieu accueille des artistes de tous horizons issus de pratiques allant de l’écriture à la performance, en passant par la danse et la musique. Callies est ouvert aux candidatures spontanées toute l’année et offre une grande flexibilité aux aspirants résidents.

Rebonds Allemagne-Luxembourg

L’un des temps forts pour nos 6 participants fut la rencontre avec Lidiya Anastasova, curatrice au Neuer Berliner Kunstverein (NBK) et directrice de la collection de l’artothèque du NBK, une collection empruntable par tout un chacun composée de 4.000 œuvres originales, de Marina Abramović à Victor Vasarely, en passant par Thomas Schütte, qui permet aux artistes basés à Berlin de bénéficier de commandes régulières, notamment dans le cadre d’éditions sérigraphiques. Lidiya avait participé aux studio visites du Focus Arts visuel de mai 2022 et rencontré un grand nombre d’acteurs culturels luxembourgeois.

Les six artistes ont aussi rendu visite à leurs compatriotes qui avaient une actualité à Berlin. Le 20 juillet, Catherine Lorent donnait au Kunstverein Tiergarten Berlin un entretien autour de la question du genre dans le domaine artistique dans le cadre de son exposition Relegation ~ via. Voice:over II. Tandis que le 22 juillet, Eric Mangen inaugurait à la galerie Jarmuschek + Partner, une exposition en duo avec l’artiste ukrainien Artjom Chepovetskyy.

Enfin, la Biennale de Berlin, orchestrée cette année par l’artiste Kader Attia (FR), constituait la toile de fond de ces rencontres. La 12e Biennale prend ses quartiers dans des institutions et musées d’art contemporain mais aussi dans des lieux informels. Son titre Still present!, invitait à considérer les traumatismes individuels et sociétaux sous l’angle de la Réparation – celle des objets et des individus, mais aussi celle du temps et de l’histoire. Les expositions visitées formaient un ensemble cohérent et riche, reflétant parfaitement l’engagement de l’équipe artistique impliquée dans le projet. Après la documenta, une tout autre manière de placer l’art en prise directe avec des engagements sociétaux, qui fut une source d’inspiration et de réflexion pour le groupe.

Le prochain Repérage Arts visuels aura lieu durant les journées professionnelles de la Biennale de Lyon les 12 et 13 septembre.

 

Les 16 et 17 juin, Kultur | lx a organisé pour la première fois un repérage Arts visuels à Kassel (DE), durant les journées professionnelles de la documenta, un événement qui balise le champ de l’art contemporain tous les cinq ans par sa dimension très prospective, politique et – cette année aussi – polémique. Pour les 18 artistes qui ont participé à ce repérage, il s’agissait autant de découvrir une proposition curatoriale que de se rencontrer hors du territoire pour échanger autrement.

 

Dans le cadre de ses missions de soutien au développement de carrière des artistes, Kultur | lx a ouvert en avril un appel à candidatures aux artistes plasticiens pour participer à la documenta de Kassel. Pas moins de 18 artistes ont répondu positivement à cet appel et ont pu bénéficier de l’accompagnement de Kultur | lx.

Les repérages permettent en premier lieu aux artistes qui y participent de découvrir des événements qui contribuent à écrire l’histoire de leurs disciplines et, par là-même, de confronter leur propre pratique à celles d’autres artistes ou de curateurs, qui, dans le cadre de la documenta, étaient largement issus de la scène artistique non-occidentale. C’est souvent pour eux l’occasion de prendre du champ par rapport à leur propre recherche et de la mettre en perspective.

La documenta, par sa dimension alternative, activiste et heuristique avait cette année des allures de laboratoire à ciel ouvert propices aux (re)mises en question. Explorant les liens entre l’art et les formes de luttes économico-politiques au service d’une invention sociale, la documenta s’attaquait à la question des normes (notamment muséales) occidentales qui régissent (parfois violemment) notre rapport aux hommes et aux œuvres. Curatée par Ruangrupa, un collectif basé à Jakarta en Indonésie, la documenta sortait pour la première fois de sa zone de confort occidentale tout en présentant des pratiques et des œuvres qui sont le fruit de recherches interdisciplinaires et d’expériences collectives, ce qui avait de quoi déstabiliser – outre les polémiques qu’elle a engendrées autour de l’intention antisémite d’une série d’œuvres.

La prospection au service du dialogue
Cette dimension prospective de l’événement constitue donc pour nombre d’artistes une base de réflexion et peut prendre des airs de « formation continue ». Il est donc important pour Kultur | lx de les appuyer dans cette démarche et d’ouvrir une discussion sur les enjeux de la scène contemporaine. Car c’est là l’un des autres objectifs de ces formats repérages : en déterritorialisant les conversations sur les pratiques artistiques hors du Luxembourg, les artistes participants ont pu échanger entre eux et apprendre à mieux se connaître. Ce dialogue s’est poursuivi au-delà de ces deux journées, pari gagné !

Faire vivre la scène par les échanges, stimuler les conversations entre acteurs du champ des arts visuels au profit de tous, c’est aussi à cet endroit que Kultur |lx souhaite se positionner pour soutenir la carrière des artistes du Luxembourg.

Pionnier au Luxembourg dans les années 1950 et 1960, Romain Urhausen a su s’imposer sur la scène photographique internationale grâce à son style singulier ainsi que son approche expérimentale. Passionné, facétieux, prolifique, celui qui est reconnu comme l’un des photographes les plus innovants au Luxembourg, a embrassé des sujets aussi variés que la vie quotidienne, l’homme au travail, le paysage urbain, le nu, l’autoportrait… Sa curiosité l’a conduit à expérimenter sans cesse, tant dans les thèmes à photographier que par les techniques à privilégier.

Choisie pour incarner la présence luxembourgeoise lors des Rencontres d’Arles, l’exposition « Romain Urhausen, en son temps » se tient à l’Espace Van Gogh. Ce lieu central et incontournable dans le parcours des visiteurs estivaux offre des conditions de présentation nécessaires permettant de montrer de nombreuses photographies originales datant des années 1950 à 1970.

Le vernissage s’est tenu le 6 juillet dernier en présence de LL.AA.RR. le Prince Guillaume et la Princesse Stéphanie de Luxembourg, Xavier Bettel, Premier ministre et ministre d’État,  Sam Tanson, ministre de la Culture, Martine Schommer, Ambassadeur du Luxembourg en France, ainsi que de Patrick de Carolis, Maire d’Arles, Christoph Wiesner, Directeur des Rencontres d’Arles et de nombreux partenaires luxembourgeois et invités internationaux. Le vernissage s’est terminé dans une ambiance très festive avec le show acclamé de Faux Real.

Fruit d’une collaboration exceptionnelle avec Lët’z Arles et le CNA, un ouvrage consacré à Romain Urhausen (édition delpire & co) a été présenté à la Librairie du Palais par le commissaire Paul di Felice et l’éditeur. La publication a reçu le soutien de Kultur | lx.

18 585 professionnels et passionnés se déjà sont retrouvés autour des artistes et de la richesse des pratiques photographiques lors de la première semaine des Rencontres d’Arles.

« Romain Urhausen, en son temps » aux Rencontres d’Arles
Commissaire : Paul di Felice
Jusqu’au 25 septembre 2022 à l’Espace Van Gogh, Arles (France)

Depuis le 10 avril et jusqu’au 1er mai, Homo Faber l’initiative culturelle dédiée à l’artisanat organisée par Alberto Cavalli, directeur exécutif de la Fondation Michelangelo pour la créativité et l’artisanat, est à découvrir.

Imaginé par une équipe de 22 conservateurs et réalisé par plus de 350 designers et artisans de renommée mondiale, l’événement transforme les magnifiques espaces de la Fondazione Giorgio Cini, exceptionnellement ouverts au public, en une scène plurielle où les professions de l’art sont les protagonistes et les visiteurs peuvent personnellement participer à une expérience unique.

Exposition internationale mettant en valeur le talent artisanal, Homo Faber Event présente une variété impressionnante de matériaux, de techniques et de compétences à travers des démonstrations, des expériences numériques immersives et des expositions imaginatives de créations artisanales. Des objets fonctionnels du quotidien aux pièces décoratives exceptionnelles, l’événement met en lumière le rôle de l’artisanat
dans la création d’un avenir plus durable et inclusif.

Teresa de la Pisa, Tom Flick, Katarzyna Kot-Bach, Wouter van der Vlugt, 4 artistes luxembourgeois, ont été sélectionnés par la Fondation Michelangelo et sont à découvrir à Venise!

Cette édition de Homo Faber célèbre le dialogue culturel entre l’Europe et le Japon en invitant les meilleurs artisans et designers japonais à Venise. Pays aux traditions artisanales exquises, le Japon s’efforce constamment de sauvegarder cet important patrimoine culturel, notamment en nommant ses meilleurs maîtres artisans « Trésors nationaux vivants », un titre qui reconnaît leur excellence et contribue à protéger leurs compétences pour l’avenir. La quête permanente du Japon pour défendre son héritage artisanal correspond parfaitement aux objectifs de Homo Faber : célébrer, mettre en valeur et préserver l’excellence de l’artisanat.

De Mains de Maître à reçu le soutien de Kultur | lx (aide à la diffusion).

 

 

 

La Konschthal Esch invite Filip Markiewicz pour lancer sa programmation de 2022 avec un projet monographique présentant un nouveau cycle de peintures et de sculptures. L’exposition Instant Comedy reprend le titre d’une chanson du nouvel album Ultrasocial Pop par Raftside (son projet musical) et traite la célérité cruelle des réseaux sociaux qui exposent, surexposent, allant jusqu’à juger et condamner en quelques fragments de seconde. L’œuvre de Filip Markiewicz est remplie d’allusions directes à l’actualité tout en usant de citations empruntées à l’histoire de l’art et au monde des idées. Pour cette collaboration avec la Konschthal Esch, l’artiste reprend ce cross-over en confrontant, entre autres, les textes de Shakespeare aux esthétiques et formes de transmission du XXIe siècle.

Cette exposition se déroule dans le cadre des inaugurations de Esch2022 – Capitale Européenne de la Culture. Elle sera accompagnée jusqu’à fin mai 2022 d’un programme-cadre en direction des publics.

A propos de Filip Markiewicz
Né en 1980 à Esch-sur-Alzette, Filip Markiewicz est un artiste visuel s’exprimant à travers divers médiums comme le dessin, la peinture, la musique, la vidéo ou encore l’installation et la performance. Il a représenté le Luxembourg en 2015 à la 56e Biennale d’art contemporain de Venise avec son projet Paradiso Lussemburgo. Depuis 1999 il crée des compositions musicales pour des films, le théâtre et des installations sous le nom de Raftside.

Du 26 février au 22 mai 2022
Konschthal Esch – 29-33 boulevard Prince Henri, Esch-sur-Alzette

La Konschthal Esch a bénéficié d’une aide à la promotion de Kultur | lx – Arts Council Luxembourg pour cette exposition.

A l’occasion de la Luxembourg Art Week (11-14/11), Kultur | lx organise, pour les professionnels des Arts visuels de la Grande Région, deux journées destinées à favoriser les échanges et à mieux faire connaitre la scène artistique luxembourgeoise, ses artistes et acteurs, qu’ils soient institutionnels ou privés.

Alors que le parking du Glacis au Limpertsberg s’est recouvert de pavillons éphémères qui accueilleront quelques 80 galeries européennes participant à la 6e édition de la Luxembourg Art Week, un certain nombre d’acteurs luxembourgeois de la scène des arts visuels ont uni leurs forces pour présenter dans ce contexte leur vision de ce que les arts visuels au Luxembourg ont à offrir. De l’exposition Freigeister. Fragments of an Art scene in Luxembourg and beyond au Mudam, en passant par la toute jeune Konschthal d’Esch-sur-Alzette qui donne à voir les univers de Lisa Kohl, Gregor Schneider, Daniel Reuter ou Martine Feipel & Jean Bechameil, jusqu’au Casino – Forum d’art contemporain dont les espaces accueillent l’installation Stronger than memory and weaker than dewdrops de Karolina Markiewicz & Pascal Piron, sans oublier les nombreux artistes qui ouvrent leurs ateliers et organisent des visites de studio, c’est toute la diversité de la scène nationale qui se donne à voir.

Kultur | lx saisit donc cette occasion pour organiser, en partenariat avec la Luxembourg Art Week, le Mudam Luxembourg et l’AAPL – Association des artistes plasticiens du Luxembourg, deux journées focus sur les arts visuels qui permettront à des curateurs et professionnels du secteur d’approfondir leur connaissance de la scène nationale tout en favorisant les rencontres et les découvertes.

Les circulations que Kultur | lx entend stimuler s’entendent au sens le plus ouvert possible. S’il s’agit bien de faire découvrir hors de nos frontières des œuvres, des pensées et des esthétiques qui se développent en lien avec le territoire national, il est aussi question d’échanges réciproques. Ce temps de rencontres permet souvent de reprendre le dialogue avec nos voisins, de sortir, après deux années difficiles, des questionnements individuels pour élargir à nouveau les horizons et se frotter à d’autres manières de penser et d’agir qui fertiliseront en retour les pratiques locales.

Venez donc nombreux nous retrouver pour échanger avec nous du 11 au 13 novembre sur notre stand à la Luxembourg Art Week! Nous nous réjouissons de vous accueillir.

Du 8 au 10 octobre, se tiendra la 1ere Art Fair de Dijon. Cette nouvelle venue dans les foires d’art contemporain a vocation à donner la parole aux galeristes. Réunissant 40 exposants, cette édition en lumière le travail des galeries belges et des éditeurs d’art.

Les galeries luxembourgeoises seront également représentées puisque dans le cadre du programme « PERSPECTIVE » proposant aux spectateurs des œuvres majeures ou singulières dans une scénographie remarquable à l’entrée de la foire, la Galerie Nosbaum Reding exposera Damien Deroubaix, Stephan Balkenhol et Peter Zimmermann et Valerius Gallery exposera Raymond Hains.

Valerius Gallery présentera également, avec le soutien de Kultur | lx, les luxembourgeois Monique Becker, Eric Mangen ainsi que le danois Martin Paaskesen.

Art Fair // Dijon – Du 8 au 10 octobre

Inaugurée ce vendredi 1er octobre, la Konschthal Esch se veut un lieu de référence de l’art au Luxembourg et dans la zone des trois frontières.

Le bâtiment, un lien singulier
Ancien magasin de meubles, la ville a acquis ce bâtiment en 2020 pour le transformer en Konschthal Esch – Espace d’art contemporain. Bénéficiant d’une surface totale de près de 2400m2, cette Konschthal jouit d’espaces d’exception sur 4 niveaux. Loin du White Cube classique, après une mise à nu des espaces, les éléments porteurs et structures bruts comme les dalles en béton et poutres métalliques lui donnent son apparence singulière.

La vocation : élaborer des stratégies d’expositions nouvelles
La Konschthal Esch est une plateforme de productions et d’expositions pour les arts visuels contemporains. Elle accueille aussi bien des contributions internationales que des productions locales, tout en proposant un lieu d’échanges socioculturels en résonance avec les sujets d’actualité et leurs répercussions dans le monde de l’art d’aujourd’hui. Elle soutient la scène artisitique locale et lui offre ainsi une plateforme d’expression.

« La Konschthal joue dans un premier temps aussi un rôle important dans un contexte socio-culturel et local pour le dialogue entre les générations, pour devenir un lieu d´échange où l´histoire, le présent et le futur font partie de la programmation. » – Christian Mosar, directeur artistique de la Konschthal Esch.

 

Un programme d’ouverture festif!

Outre les nombreux concerts organisés durant ce week-end d’ouverture (en partenariat avec la Kulturfabrik), 4 expositions inaugurales sont présentées (et visible jusqu’au 09 janvier 2022) :
Ego-Tunnel, une présentation inédite du parcours artistique de Gregor Schneider avec une succession de sept « Räume » – ou installations immersives, associée à une sélection de 150 œuvres, dont films, photographies et objets.

– Les deux expositions de Lët’z Arles (dont Kultur | lx figure parmi les partenaires insitutionnels) : Providencia de Daniel Reuter et ERRE de Lisa Kohl

Enfin, la Project Room met en relation la sculpture Mechanics of the Absent Revolution de Martine Feipel & Jean Bechameil (en Preview de leur exposition à Kaunas, Lituanie), avec  une série de photographies de Niels Ackermann et une sélection d’ouvrages de Sternberg Press.
Konschthal Esch – 29-33, boulevard Prince Henri, Esch-sur Alzette

Le BPS22 Musée d’art de la Province de Hainaut, à Charleroi, se prépare à accueillir le second volet de la première exposition monographique muséale du duo d’artistes Brognon Rollin du 09 octobre 2021 au 09 janvier 2022. Coproduite avec le MAC VAL, à Vitry-surSeine, en France, cette exposition constitue une mise en perspective de leur démarche, initiée il y a près de quinze ans, par de nouvelles productions spécifiques, dont Yamina, la plus grande ligne de vie en néon qu’ils n’aient jamais réalisée. Une mise en perspective qui souligne la singularité de leur univers formel et la cohérence de leur démarche.

Nés respectivement en 1978 et 1980, à Messancy (Belgique) et à Luxembourg (Grand-Duché), David Brognon et Stéphanie Rollin produisent depuis près de quinze ans une œuvre protéiforme, guidée par une grande exigence conceptuelle et éthique. C’est ce qui transparaît à travers cette première exposition muséale d’envergure, déployée en deux volets internationaux, d’abord en France (au MAC VAL en 2020) et aujourd’hui en Belgique.

Derrière ce titre, L’avant-dernière version de la réalité, emprunté à l’écrivain Jorge Luis Borges, se développe une interrogation récurrente : le réel existe-t-il en dehors de ses représentations ? Et qu’en est-il plus précisément du temps et de sa perception ? De sa relativité ? De sa dimension spatiale ? Comment donner forme à l’expérience de la durée ? Ou à celle de l’attente ou de la suspension ?

A travers une sélection d’une quarantaine de pièces, enrichies à chaque volet de plusieurs nouvelles productions (dont Yamina, une ligne de cœur -celle nichée dans la paume de la main d’une femme mariée de force- en néon de 27m), l’exposition retrace les principales étapes du cheminement artistique du duo. Se tisse ainsi, entre les différentes œuvres, un faisceau de préoccupations récurrentes qui donne à l’exposition toute sa cohérence.

« La structure du BPS22 étant différente du MAC VAL, la scénographie de l’exposition a été repensée offrant la mise en place d’un véritable parcours dans l’espace et autorisant aux oeuvres de dialoguer entre elles, de questionner« , explique David Brognon. Le dispositif scénographique adopté est ambitieux: une tonalité grisâtre et incertaine nimbe les murs et sols, tandis que des focales lumineuses, parfaitement adaptées, isolent œuvres et cartels au sein d’une atmosphère feutrée, propice à la méditation et à la réflexion. Par la force de cette scénographie, les artistes ont pensé l’exposition comme une installation globale que les visiteurs sont invités à appréhender dans sa totalité.

« L’exposition se veut plus immersive à l’instar de « Yamina » qui permet aux visiteurs de se plonger dans le creux de cette main, et offrir ainsi un rapport assez direct avec l’histoire de ces hommes et ces femmes mariés de force », conclut le designer.

 

A PROPOS DE BROGNON ROLLIN
Depuis une quinzaine d’années, le duo Brognon Rollin a construit une œuvre protéiforme avec la constance presque obsessionnelle de placer l’humain au centre de toutes ses réflexions plastiques. Observant avec acuité certains faits de société, les artistes conçoivent des œuvres qui s’inscrivent dans l’histoire de l’art minimal et qui témoignent d’une grande sensibilité par leur concept même et le contexte de leur création.

Grande sensibilité parce que double sensibilité. C’est l’avantage d’un duo bien équilibré. « On doit être d’accord à 100% pour qu’une pièce sorte. Notre production est assez ralentie par ce deal mais il permet d’être juste. Puisque nous n’approchons pas le sujet de la même façon, si nous sommes d’accord sur la finalité, c’est que la pièce est finie. » (Stéphanie Rollin) ; « Sur une même situation, on a deux perceptions différentes mais on veut la même chose, on veut la traiter de la même manière. Donc chaque pièce est la perception exacte de ce que je ressens et de ce qu’elle ressent. » (David Brognon).

Les artistes luxembourgeois seront bien présents dans le sud de la France cet été. Expositions monographiques ou collectives, cette programmation témoigne de la richesse de la création du Grand-Duché.

Bruno Baltzer et Leonora Bisagno présentent leur œuvre « Au-delà » dans le cadre de l’exposition collective Le Voyageur, l’Obstacle, la Grâce organisée par le FRAC PACA.

« Au-delà » est une intervention in-situ réalisée dans l’espace public de Briançon correspondant en l’inscription du mot AU-DELÀ, d’une taille de 11×45 m, sur le sol en pente du « glacis » du Champ de Mars. Au cœur de la vieille fortification Vauban, patrimoine mondial de l’Unesco, le mot se révèle comme une énigme et se prête à des lectures stratifiées, répondant à une perception tant individuelle que collective du lieu.

A l’occasion de la Biennale de Saint-Paul de Vence, Martine Feipel et Jean Bechameil, en partant d’objets courants et communs à chacun, nous entrainent dans un univers bancal ou tout semble en suspend dans une étrange intemporalité. Les objets domestiques et courants sont détournés de leurs usages et de leur sens pour proposer des situations décalées, mais fondées sur la modification de leur matérialité et de leur forme.

Pour Carré d’Art, Jeff Weber propose une juxtaposition de plusieurs ensembles d’œuvres. En 2013, dans le cadre de son projet collaboratif Kunsthalle Leipzig (2012-2017), il entreprend un voyage initiatique avec l’artiste Snejanka Mihaylova en vue d’étudier le christianisme copte et plus spécifiquement sa composante gnostique.