Suite à l’appel à candidatures pour la Résidence de recherche et de création pour architectes, chercheurs en architecture, illustrateurs et auteurs à l’Academia Belgica de Rome en 2023, 6 candidatures ont été reçues. Le Jury, réuni le 24 janvier, a salué la diversité, l’engagement et la qualité des projets remis. Le Jury était composé de Eline Bleser (luca), Claude Kremer (Centre national de littérature) et Anne Simon (Lauréate 2022).

À l’unanimité le Jury a décidé d’attribuer la résidence à Nathalie Kerschen pour son projet de recherche “URBS ANIMALIS”.

Statement du Jury
Le Jury a particulièrement apprécié la thématique que Nathalie Kerschen développe dans sa candidature et qui s’inscrit comme le prolongement naturel des recherches menées dans le cadre de sa thèse. La précision et la méthodologie qui sous-tendent la construction de sa pensée conjuguée à l’approche presque intuitive qu’elle envisage d’appliquer in situ ont particulièrement séduit le jury qui a par ailleurs insisté sur l’exemplarité de sa démarche scientifique.

Le sujet porté par Nathalie Kerschen rejoint les réflexions actuelles – encore jeunes – qui visent à questionner la conception contemporaine de la ville, dans une perspective de coexistence inclusive du vivant à l’intérieur des espaces urbanisés. Il est à ce titre particulièrement pertinent au regard des recherches qui sont aujourd’hui menées dans le champ de l’architecture sur notre manière d’habiter la nature.

Le projet (extrait du dossier de candidature)
“En m’inspirant de l’approche herméneutique-phénoménologique de l’architecture et des récentes avancées en éco-phénoménologie – c’est-à-dire la tentative philosophique de s’engager dans ‘ l’expérience de la nature’ à travers la ‘nature de l’expérience’ (Toadvine) – et des études animales en anthropologie, mes projets de recherche création – à la croisée de l’architecture et du design spéculatif – visent à renouveler la relation avec les animaux de Rome à travers le prisme de ce que le phénoménologue David Abram appelle le ‘devenir animal.’
Cette approche proto-éco-phénoménologique repose sur l’idée que les corps humains s’accordent avec les corps non humains sur la base d’un ensemble de conditions et d’expériences corporelles vécues. Elle peut être rattachée aux notions d’« interanimalité » et d’ « empathie » (Einfühlung) élaborées par le philosophe Maurice Merleau-Ponty – une capacité corporelle partagée par les humains et les animaux. Puisque l'(éco)phénoménologie se concentre sur le vécu des animaux, elle fournit une toile de fond permettant d’examiner les conditions et les situations spatiales des êtres vivants non humains d’un point de vue familier, c.-à-d. en tant que co-habitants de nos centres urbains et ruraux. À l’heure où la croissance exponentielle des populations urbaines, l’extinction des espèces et la perte de biodiversité semblent irréversibles, rendre visibles les animaux de Rome revient à leur donner une plate-forme qui les restitue dans l’imaginaire des architectes.”


À propos de Nathalie Kerschen
À l’issue d’un Master à l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Malaquais et d’études de philosophie à l’Université Paris Sorbonne IV, Nathalie Kerschen a poursuivi son cursus universitaire à l’Université de McGill à Montréal. En novembre 2022, elle a soutenu sa thèse de doctorat au sein du département Histoire et Théorie de l’École d’Architecture Peter Guo-hua Fu sur le thème : « Reclaiming Nature in Computational Architectural Design: From Biology to Phenomenology». Outre sa formation académique, Nathalie a travaillé dans des agences d’architecture à l’international et exposé dans des centres d’arts contemporains tels le Casino – Forum d’Art Contemporain au Luxembourg ou l’ iMAL – Art Center for Digital Cultures & Technology à Bruxelles. En 2022, elle a commencé à enseigner des cours de théorie et de pratique de projet dans le département Design and Computation Arts à l’Université de Concordia à Montréal.

Tout au long de son parcours de recherche, Nathalie a pu bénéficier de nombreux soutiens financiers : de la bourse AFR par le Fonds national de la recherche du Luxembourg (2016-2020), de la bourse Schulich (2016) et de la bourse Meita (2016-2019) par l’Université de McGill, des bourses d’excellence pour diplômés de l’école d’architecture (2021) et pour l’achèvement de la thèse (2022) octroyé l’École d’Architecture Peter Guo-hua Fu.

Kultur | lx – Arts Council Luxembourg, en collaboration avec le service culturel de l’Ambassade du Grand-Duché de Luxembourg à Berlin, offre à un.e chorégraphe implanté.e sur le territoire luxembourgeois une résidence de recherche et de production chorégraphique d’une durée de six semaines aux Uferstudios Berlin, sur base d’appel à candidatures. Cette résidence à l’étranger encourage les chorégraphes à s’immerger dans le milieu artistique berlinois et favorise la mise en réseau avec la scène artistique locale, contribuant à long terme au développement de leur parcours professionnel.

Le jury, composé de Ainhoa Achutegui (neimënster), Mathis Junet (TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois), Jérôme Konen (Kinneksbond, Centre Culturel Mamer) et Saeed Hani (chorégraphe et lauréat 2022) a analysé les candidatures reçues et a transmis ses recommandations aux Uferstudios. À l’issue du processus de sélection, c’est la candidature d’Anne-Mareike Hess qui a été retenue par la direction des Uferstudios Berlin.

 

Anne-Mareike Hess

Déclaration des Uferstudios

Simone Willeit, directrice des Uferstudios, s’est réjouie de la qualité des candidatures transmises par le Jury. Connaissant et appréciant le travail d’Anne-Mareike Hess, Simone Willeit a été convaincue par le projet de résidence de la chorégraphe luxembourgeoise et a particulièrement souligné son intention de collaborer et interagir avec de nombreux artistes dans le cadre de cette résidence. Anne-Mareike Hess connaît depuis longtemps le travail des Uferstudios et a notamment, ces dernières années, accompagné les artistes luxembourgeois qui s’y trouvaient en résidence. Il ne fait aucun doute que cette période de recherche renforcera son ancrage dans la scène artistique berlinoise.


Biographie

Anne-Mareike Hess (DE/LU) travaille en tant que chorégraphe et interprète. Formée au Conservatoire de Luxembourg, elle a poursuivi ses études au HfMDK de Francfort-sur-le-Main et au HZT Inter-University Center for Dance de Berlin. En tant qu’interprète, elle a travaillé avec des chorégraphes tels que William Forsythe (Human Writes), Eeva Muilu, Rosalind Goldberg (MIT and Jump with me), Ingri Fiksdal (Cosmic body) et Antje Velsinger (PERFORM !), avec lesquels elle s’est produite dans un certain nombre de lieux prestigieux à travers le monde.

Les œuvres d’Anne-Mareike ont été présentées dans de nombreux lieux et festivals en Europe. Cela inclut : I believe that we are having a dialogue, Tanzwut et Synchronization in process. Warrior, son premier solo (2018), a été sélectionné par Aerowaves Twenty20. En 2021, elle a présenté en première le projet de téléphone en tête-à-tête Through the wire et le nouveau solo Dreamer.

Pendant de nombreuses années, Anne-Mareike a travaillé en étroite collaboration avec TROIS C-L – Centre de Création Chorégraphique Luxembourgeois (LU) et Skogen (SE). Depuis 2016, elle est artiste associée à Weld à Stockholm (SE). En 2017-2019, elle a été soutenue par le réseau Grand Luxe avant de devenir artiste associée à neimënster (LU) en 2020-2023.

En 2012, Anne-Mareike a reçu le prix pour les artistes émergents de la « Stiftung zur Förderung junger Talente » avant d’être récompensée par le « Danzpraïs » du Ministère de la Culture du Luxembourg en 2015.

Anne-Mareike Hess au sujet de la résidence : « Ma motivation pour postuler à cette résidence est mon désir profond d’avoir du temps créatif à Berlin pour, en dehors de tout contexte de production, approfondir et élargir mon langage et ma pratique chorégraphiques et me plonger dans cette nouvelle recherche autour du sujet du « portrait ». Uferstudios est un lieu dynamique où de nombreux artistes travaillent et se croisent et où des performances et des festivals ont lieu fréquemment. Cette résidence sera l’occasion pour moi d’entrer enfin en contact avec de grands artistes et collègues basés à Berlin et de les inviter à me rejoindre dans le studio. »

 

Suite à l’appel à candidatures pour la Résidence de recherche et de création à la Künstlerhaus Bethanien de Berlin en 2023, 5 projets ont été reçus. Le Jury s’est réuni en deux temps, à Luxembourg le 28 novembre, et à Berlin, le 30 novembre. Il a salué la qualité des dossiers et des projets remis. Le jury du premier tour était composé de Clément Minghetti (Mudam – Luxembourg) ; Claudine Hemmer (ministère de la Culture) ; Lisa Kohl (Lauréate 2022), tandis que le Jury du second tour était composé de personnalités qualifiées choisies par la Künstlerhaus Bethanien.

Le Jury a décidé d’attribuer la résidence à l’artiste Yann Annicchiarico pour son projet de recherche “Mitdenken – Von Berberaffen und Kletten im Atelier”.


Déclaration du jury
Le jury a été particulièrement sensible à l’énergie déployée par l’artiste pour nourrir son travail de recherches personnelles. La complexité du propos qui explore l’altérité radicale en passant par des seuils cognitifs s’est encore étoffée à travers le projet soumis. Sa démarche suit cette fois le fil ténu qui sépare artificiellement l’homme de l’animal, la nature et la culture. En passant par le sensible, il ouvre une voie à la perception de phénomènes inaccessibles à la pensée cartésienne. Mais il fait cette fois intervenir une géographie et des thèmes plus intimes et personnels. Le Jury de la Künstlerhaus Bethanien a tenu à souligner les points suivants :

Selon nous, l’artiste représente l’approche esthétique la plus diversifiée entre art / recherche et magie. En s’intéressant à la relation entre l’humain et le non-humain, il est en prise directe avec les problématiques les plus actuelles. Il nous semble donc très contemporain dans le meilleur sens du terme.

 

Le projet (extrait du dossier de candidature)
“Mon travail vise à intégrer les modes de vie des autres êtres vivants dans la pensée humaine. Il vise à abolir la séparation artificielle entre nature et culture. Dans ce contexte, je suis avec grand intérêt les courants de pensée de l’anthropologie non humaine de la dernière décennie. Le corpus d’œuvres présenté dans mon portfolio a commencé par une rencontre fortuite au cours de laquelle un papillon de nuit s’est introduit dans l’une de mes sculptures et a laissé des traces de sa présence. En tant qu’êtres volants et nocturnes, la nature biologique des papillons de nuit présente des façons radicalement différentes d’exister et de percevoir le monde par rapport aux nôtres. Mon petit univers humain s’est enrichi d’une rencontre fortuite avec un insecte. Une autre partie importante de mon travail s’intéresse à la façon dont l’architecture, à travers la ville moderne, structure notre pensée humaine et est sans doute à l’origine de cette division artificielle entre la nature et le monde, entre nature et culture.”

 

À propos de Yann Annicchiarico
Yann Annicchiarico (1983, Luxembourg) a présenté des expositions personnelles au KIT – Kunst im Tunnel à Düsseldorf (2020), à Nosbaum Reding Projects à Luxembourg (2019) et au Centre des Arts Pluriels à Ettelbruck (2018) ainsi que des expositions collectives au MUDAM – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean à Luxembourg (2021) et au Museo Archeologico del Chianti Senese en Italie (2019). Il est artiste-chercheur associé au groupe ACTH – Art Contemporain et Temps de l’Histoire, en partenariat avec l’École des Beaux-Arts de Lyon depuis 2011. Il a effectué des résidences d’artiste à la Fonderie Darling à Montréal (2019) et à la Villa Médicis, Académie de France à Rome (2015). L’artiste a reçu la bourse Francis-André en 2020 pour sa première exposition monographique en institution publique présentée au KIT – Kunst im Tunnel à Düsseldorf. Son travail a été choisi pour le programme New Positions de l’Art Cologne en 2019. En 2022, il a reçu la Bourse publication et documentation d’artistes de Kultur | lx pour son livre “De Papillons de nuit et de l’échelle de Muybridge”. Il vit et travaille à Luxembourg.

 

Suite à l’appel à candidatures pour la Résidence de recherche et de création à la Cité internationale des arts de Paris en 2023, 11 projets ont été reçus. Le Jury, réuni le 29 novembre, a salué la diversité, l’engagement et la qualité des projets remis. Le Jury était composé de Souraya Kessaria (Cité internationale des arts, Paris) ; Marlène Kreins (Centres d’art de la Ville de Dudelange) ; Letizia Romanini (Lauréate 2022) ; Nathalie Ronvaux (Kulturfabrik, Esch-sur-Alzette) ; Francisco Sassetti (Philharmonie Luxembourg).

A l’unanimité le Jury a décidé d’attribuer la résidence à l’artiste Julien Hübsch pour son projet de recherche : “walls/origins/replacements”.

Statement du jury
Le jury a été particulièrement convaincu par la maturité du propos de l’artiste, la pertinence de sa réflexion et sa démarche de recherche, ancrée dans l’espace public parisien et son évolution.
Le jury souligne également le développement de la carrière de Julien Hübsch et estime que la résidence arrive à un moment important de son parcours professionnel pour confronter sa pratique et ses recherches dans le contexte international de la Cité des arts et plus largement de la capitale française.

Le projet (extrait du dossier de candidature)
“Une grande partie de mon travail d’artiste est centrée sur le vandalisme et la façon dont il est traité dans l’espace public. Mon travail est ainsi lié à l’histoire du Graffiti, non seulement de part la technique de l’utilisation de la peinture en spray, mais aussi du fait de l’importance de l’espace public en tant que terrain de jeu.
Au cours de ma résidence à la Cité internationale des arts de Paris, je souhaite effectuer des recherches sur ces lieux historiques qui ont été à l’origine de l’énorme croissance de l’art de la rue et de l’écriture de style dans le monde entier et furent considérés comme un point central pour les échanges entre les graffeurs depuis la fin des années 1960.
Je pense que mon travail bénéficierait grandement d’un temps hors de mon studio de production en Allemagne, pour me concentrer sur la recherche sur place dans l’un des lieux les plus importants pour le travail dans lequel je m’inscris.”

À propos de Julien Hübsch
Basé à Luxembourg et à Mayence, Julien Hübsch (1995, Esch-sur-Alzette) a poursuivi ses études à la Kunsthochschule Mainz, la Bauhaus Universität Weimar et la HGB Leipzig. Il a notamment été l’élève d’Anne Speier, Franziska Reinbothe, Prof. Shannon Bool, Prof. Thomas Schmidt, Heike Aumüller et Prof. Sven Kroner.
La pratique de Julien Hübsch s’ancre dans les notions du vandalisme et la perception de l’espace urbain pour créer des environnements qui oscillent entre la peinture, la sculpture in situ et l’installation spatiale.
Son travail a déjà fait l’objet de plusieurs expositions monographiques et de groupes en Allemagne et au Luxembourg. Il a également figuré dans la sélection d’artistes en lice pour le “Edward Steichen Award”(2022) et le Prix d’Art Robert Schuman (2021).

Kultur | lx – Arts Council Luxembourg, en partenariat avec les Lëtzebuerger Bicherfrënn – Les Amis du Livre a.s.b.l. et en collaboration avec le Centre national de littérature, offre sur base d’appel à candidatures aux auteurs une résidence d’une durée de 2 mois au Literarisches Colloquium à Berlin (LCB), assortie d’une bourse. Forum de réflexion, atelier d’expérimentation et pépinière de talents, cette institution littéraire de grande renommée internationale organise entre autres des lectures, des séminaires et des rencontres littéraires.

Le jury, composé de Christiane Krier (Lëtzebuerger Bicherfrënn), Frank Hansen (Lëtzebuerger Bicherfrënn), Ludivine Jehin (Centre national de littérature), Sébastian Thiltges (Université du Luxembourg) et Nora Wagener (auteure, lauréate luxembourgeoise) a analysé les candidatures reçues et a transmis ses recommandations au LCB. À l’issue du processus de sélection, c’est la candidature de Jeff Schinker qui a été retenue.


Statement du jury
Jeff Schinker est un auteur actif et prolifique. Sa création littéraire est très ancrée dans la scène littéraire et culturelle luxembourgeoise. Avec un grand nombre de publications, l’auteur montre son goût pour l’expérimentation et son ouverture à la nouveauté. En 2016 déjà, il avait profité d’une résidence d’auteur au Literarisches Colloquium Berlin dans le cadre d’une bourse de démarrage de l’Œuvre de la Grande-Duchesse Charlotte, où il avait pu nouer de nouveaux contacts importants et découvrir la scène littéraire et le secteur du livre berlinois.

Le jury a apprécié à l’unanimité la qualité de la recherche et de l’argumentation du projet littéraire de Jeff Schinker. Son projet aborde un sujet encore peu traité dans la littérature luxembourgeoise : les histoires d’émigration. Pour Jeff Schinker, la résidence au Literarisches Colloquium Berlin est non seulement particulièrement pertinente pour ses recherches, mais signifie également une étape importante dans sa carrière et pour son développement en tant qu’auteur.

Le Jury se félicite de cette résidence qui contribue à la circulation et au développement des auteurs et de la littérature du Luxembourg.

 

Biographie de l’auteur
Après une enfance riche en anecdotes dont il se souvient à peine, Jeff Schinker, né en 1985, passe l’âge ingrat de l’adolescence en dévorant des livres par pelletées, endommageant de ce fait légèrement son système digestif. Il déménage ensuite à Paris, où il se lance dans des études universitaires interminables, qu’une thèse en littératures comparées viendra couronner un jour, si jamais il décide de s’y consacrer à nouveau. Il mène, dans la capitale française, le genre de vie dissipée annonciatrice d’une carrière d’écrivain. Ne manquent plus que les premiers textes, qu’il écrit dans son studio et qui sont tellement mauvais qu’il ne se trouve même pas de Max Brod à s’en approcher pour les offrir à quelque cheminée. L’écrivain s’exerce et persiste, comme en témoigne sa participation aux Fragments 3973 chez Hydre Éditions en 2013. Après la publication de Retrouvailles en 2015, toujours chez ce même éditeur, les choses s’emballent. Ne pouvant vivre de sa plume malgré le succès fou rencontré avec son premier texte (rien qu’en 2022, il semble que l’éditeur en ait écoulé deux), il se lance dans le journalisme et devient responsable des pages culturelles du Tageblatt. Après diverses publications dans des anthologies françaises et anglophones, il revient avec Sabotage, un projet mégalomaniaque écrit en quatre langues, voué à l’échec commercial, mais sélectionné sur les shortlists du prix Servais, du Lëtzebuerger Buchpräis et du European Prize for Literature. En dehors de ces deux boulots, il organise des soirées de lecture qui sont à l’image de ses livres, donc un peu déjantées. Après avoir remis à son éditeur le manuscrit de Ma Vie sous les tentes, qui sera à nouveau shortlisté pour le prix Servais, il s’évanouit dans la nature, désillusionné par le monde en général et le microcosme littéraire en particulier. Selon une de ces rumeurs tenaces qui circulent dans le milieu culturel du pays, il serait en train de travailler sur un quatrième roman dont on ne sait pas encore grand-chose, sauf qu’il comportera à nouveau des phrases trop longues.

 

La résidence au LCB est rendue possible grâce à une dotation des Lëtzebuerger Bicherfrënn – Les Amis du Livre a.s.b.l., qui soulignent leur soutien en faveur du Livre : ainsi, une partie du produit résultant de la vente de livres de seconde main, par les bénévoles des Lëtzebuerger Bicherfrënn, profitera à la production littéraire luxembourgeoise.

L’auteur récipiendaire de la bourse s’engage également à rédiger une « Bourglënster Ried » qui sera publiée sous forme de livret, en série limitée, soutenu et co-édité par le Centre national de littérature.

Kultur | lx – Arts Council Luxembourg en collaboration avec la Fonderie Darling de Montréal, offre aux artistes plasticiens, une résidence de recherche et de création d’une durée de trois mois à la Fonderie Darling de Montréal. Pour la première année, et en projet-pilote, la résidence est prolongée de 3 semaines à la Gare de Matapédia en Gaspésie dans le cadre du programme de résidence croisée entre Montréal et Matapédia.

 À la suite d’un appel à candidatures, le jury composé de Stéphane Meyers (Rotondes), Stilbé Schroeder (Casino Luxembourg – Forum d’Art Contemporain) et Suzan Noesen (artiste et lauréate 2022 de la résidence), a décidé d’octroyer la résidence à Justine Blau, pour son projet VOYAGE EN SOLASTALGIE.

Déclaration du jury
Justine Blau possède un parcours solide et ancré dans le territoire, tout en étant très ouvert à toutes sortes d’influences et d’horizons. Depuis ses premiers collages photographiques, l’artiste intègre dans son travail une réflexion sur le paysage, son changement au gré des influences climatiques et des interventions humaines. Ces dernières années, Justine Blau ajoute à cette question du paysage une dimension éthique et ontologique, en considérant les plantes qui le composent et les êtres qui l’habitent, dans leurs interactions multiples. Ces recherches l’ont naturellement menée vers l’histoire des rapports entre l’homme et son milieu naturel : rapport de domination et de domestication tissé de narrations et de croyances, à rebours de l’interdépendance qu’entretiennent les autres espèces vivantes. Dans ses recherches récentes, ce sont les souvenirs des paysages passés et leur confrontation avec leur évolution et leurs changements qui mènent l’artiste à s’intéresser aux populations qui ont vu leur environnement changer par la domestication progressive et qui en gardent un profond traumatisme (sostalgie). Justine Blau tire de ses recherches conceptuelles et quasi scientifiques des pièces plastiquement très abouties, qu’il s’agisse de vidéos, d’installation ou de tapisseries.

Outre la qualité intrinsèque du travail de Justine Blau, le jury a estimé que la démarche de l’artiste et son projet centré sur la manière dont les communautés autochtones au Canada conçoivent et transmettent l’idée de nature et de paysage pouvaient s’épanouir au cours d’une résidence à Montréal. Le jury a également choisi de saluer l’investissement de l’artiste sur la scène luxembourgeoise et les synergies qu’elle a su créer autour d’elle. Son approche expérimentale, les nombreux aspects collaboratifs de son travail et sa capacité à pousser les portes et à tisser des liens sont d’autres atouts qui permettront à ce court séjour d’être fructueux.

À propos de Justine Blau
Justine Blau adopte dans son travail une approche pluridisciplinaire, mêlant sculptures, installations, photographies et vidéos. À travers ses projets elle traite des questions ontologiques sur le rapport de l’homme à la nature, à l’image et au monde vivant. Ses créations ont fait l’objet de nombreuses expositions au Luxembourg et en Europe, dont récemment VIDA INERTE au Centre Nei Liicht de Dudelange (2020), avec une publication THE VEIL OF NATURE paraissant prochainement aux éditions K.Verlag à Berlin. Elle est également en train de finaliser son film PHUSIS, qui traite de la bulle de savon comme moment éphémère, pour lequel elle a obtenu une Carte Blanche du Filmfund. En 2019 elle a été en résidence d’artiste à la Cité internationale des arts à Paris.

L’artiste autodidacte Sacha Hanlet est Artiste-Associé en résidence à la Kulturfabrik de 2021 à 2024 afin de développer son projet solo : Them Lights.

Sa résidence a débuté officiellement le 15 mars 2021 et se terminera le 14 mars 2024. Durant ces trois années, et grâce à l’encadrement et au soutien de l’équipe de la Kulturfabrik et de ses partenaires, Sacha Hanlet a l’opportunité de développer son projet de A à Z (écriture, composition, identité visuelle, concept scénique…).

Membre du groupe Mutiny on the Bounty depuis 17 ans, Sacha Hanlet est un habitué de la Kufa car il y répète depuis 16 ans. Né en 2017, Them Lights compte cinq singles (et trois clips vidéo) à son actif : Got No, Yesterday, Mysterious Lights, Crimson Walls, Feeling Good (en duo avec Faruk). La musique de Them Lights est un savant mélange de pop, d’electro et de r’n’b avant-gardiste, sombre et groovy. A 40 ans, il espère que cette résidence lui permettra enfin de consacrer le maximum de temps à la création et de professionnaliser et de perfectionner son projet : de l’écriture, à la création scénique en passant par l’identité visuelle.

Plusieurs temps de recherche, d’expérimentation et de création (lumière, texte, sons, clips…) vont ainsi lui permettre de peaufiner son langage artistique. Sacha Hanlet voit dans Them Lights un projet artistique global. La musique, les visuels, les lumières, le son sont interdépendants. Le temps du set, le « public doit vivre une véritable expérience et se sentir emporté par le son, les lumières et les différents éléments scéniques ». Habitué à être impliqué dans toutes les facettes de la production et de la création musicale, Sacha Hanlet – également technicien dans l’évènementiel – espère aller jusqu’au bout de sa vision holistique de la musique. A noter que la documentation du projet (via des vidéos, des photos, des textes…) sera un élément important de son travail à la Kulturfabrik.

La Kulturfabrik a fait appel à Kultur | lx afin d’intégrer le comité de pilotage de la résidence. Au sein de ce comité, Kultur | lx, dans le cadre de ses missions d’accompagnement du développement de carrière des artistes et créatifs du Luxembourg, apporte un conseil à l’artiste sur l’internationalisation de son projet. Il s’agit d’assister l’artiste et la Kulturfabrik dans leur stratégie d’export du projet en partageant l’expertise de l’équipe sur cette question. Des échanges réguliers sont organisés afin de parler de la stratégie de promotion du projet à l’étranger, échanger sur les différents marchés potentiels et donner des conseils sur le développement et directions à prendre pour le projet. Kultur | lx a également pour rôle de connecter l’artiste et la Kulturfabrik à l’industrie au niveau international.

Them Lights présentera son nouveau show à la Kulturfabrik le 5 novembre 2002. Plus d’informations ici.

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Tissant des liens avec les francophonies, Kultur | lx avait accueilli et rencontré Hassane Kassi Kouyaté, Directeur des Francophonies – Des écritures à la scène lors du Focus Théâtre au printemps dernier. A cette occasion, nous avons eu l’occasion d’échanger avec lui au sujet de ce festival qui a débuté le 20 septembre par un hommage à Monique Blin, fondatrice des Francophonies en 1984.

Kultur | lx : Que signifient les Francophonies pour vous? Quels en sont les enjeux ?
Hassane Kassi Kouyaté : Il existe autant de francophonies que de personnes. La langue est un objet culturel qui exprime une combinaison de culture, la francophonie est un acte culturel. L’accent, la façon dont un son est appuyé, fait le mot et exprime également différentes francophonies.

Ce qui m’intéresse, c’est d’entendre des auteurs qui disent le monde autrement, qui apportent un éclairage différent. Comment, à travers ces différentes francophonies, ils disent le même monde.

Comment envisagez-vous la programmation et vos relations aux écritures plurielles francophones ?
Nous choisissons de faire un focus sur une région afin qu’amener le public à voir la différence entre les francophonies desquelles émergent des discussions politique, universitaire ou sociologique (Ndrl. le cœur du Festival sera cette année à l’Archipel. Îles de paroles, de chants, îles de musiques ou de danses, îles de nourritures terrestres et littéraires. Et surtout des rencontres, des liens, au-delà des frontières pour faire archipel).

Nous allons toujours à la rencontre des autres manières de concevoir, de dire. Les différentes formes théâtrales et d’écritures permettent à l’artiste de dire sa vérité qui se retrouve dans une universalité.
Nous sommes dans l’artisanat, tout projet est particulier et nous prenons le temps qu’il faut pour amener ces projets à exister.

Quelles sont vos premières relations avec les auteurs luxembourgeois?
Les rencontres réalisées lors de ce focus permettent d’ouvrir des perspectives et des idées de collaboration pour le futur. Il existe sur ce territoire une réelle envie d’accompagner les auteurs, une dynamique très positive.

Nous accueillons d’ailleurs, pour la première fois un auteur luxembourgeois en résidence Ian de Toffoli pendant 6 semaines pour son prochain projet Léa et la théorie des systèmes complexes qui fera l’objet d’une production théâtrale, coproduite par les Théâtres de la Ville de Luxembourg et des Francophonies de Limoges en début de saison 2023/2024.

Alors que le Festival des Zébrures d’automne des Francophonies de Limoges bat son plein, Ian de Toffoli actuellement en résidence jusqu’au 22 octobre se laisse inspirer par ce festival : “ Tous les jours on peut y voir, dans plusieurs théâtres de la ville, de la musique, des concerts et surtout des pièces de théâtre d’auteurs et d’autrices francophones du monde entier, des Caraïbes, d’Afrique, de Suisse, de Belgique, du Canada et – prochainement – même du Luxembourg. C’est un lieu formidable d’échange, de dialogue, un lieu qui prône la diversité culturelle et l’ouverture au monde, ce dont on a tous grandement besoin à l’époque sombre que nous vivons. C’est un festival comme une bouffée d’air frais ! J’ai la chance d’y assister aux représentations, de faire des rencontres riches et inspirantes, de me nourrir artistiquement de ce que je vois et vis.

La Künstlerhaus Bethanien ouvre ses portes du 30 septembre au 23 octobre (vernissage le 29 septembre à 19h00) pour une exposition collective présentant le travail de 5 de ses résidents : François Lemieux (Canada/Québec), Lisa Kohl (Luxembourg), Nicole Rafiki (Norvège), Yun-Pei Hsiung (Taïwan) et Thomas Schmahl (France).

Zoom sur le travail de Lisa Kohl, lauréate 2022 de l’appel à candidatures offert par Kultur | lx, en résidence depuis le 01 juillet jusqu’au 31 décembre.

L’œuvre de Lisa Kohl (née en 1988 au Luxembourg) peut être compris comme un conglomérat de médias numériques numériques, d’installations, de recherches sur le terrain documentation, mise en scène et narration. Ses recherches artistiques tournent autour de l’éphémère, l’absent et l’imaginaire. Les phénomènes esthétiques d’absence, de migration et la situation jouent un rôle central dans son travail. Dans le champ de tension entre la présence matérielle et les événements réels d’une part, et le domaine du possible, du fictif et de l’invisible, elle trouve des possibilités artistiques quasi infinies pour fusionner les deux instances en simulations.

La vidéo THE GAME (Bihać | Bosnian-Croatian Border | 2022) met en lumière les luttes des migrants à travers l’esthétique du jeu. Les voies d’évasion sont montrées sur un smartphone du point de vue d’un jeune Afghan. Le site l’appareil rappelle une console de jeu VR. Dans voix off, on peut entendre le protagoniste décrivant les différentes formes d’évasion et de d’évasion et de repli qu’il a personnellement expérimentées. Un sentiment subtil de menace et de tension est sous-entendu dans son récit.

La série photographique BLINDSPOT (Bihać | Frontière bosno-croate | Calais | France | 2022) incarne métaphoriquement la présence de l’absent et la visibilité de l’invisible. Les éléments qu’elle représente, tels que l’abri, le tapis du mihrab et le moulage du corps, font symboliquement allusion à la notion de refuge et à l’appropriation d’espaces anonymes de vie et de prière. L’ambiance sacrée renvoie ici à la croyance et à l’espoir en relation avec l’identité et l’étrangeté, l’intimité et le manque de foyer.

La série HALIDOM (Îles Canaries | Espagne-Afrique du Nord | 2022) représente la sainteté à un niveau iconographique – comme une métaphore picturale de la vie et de la mort, de la présence et de l’absence, de la limitation et de l’étendue, de la hauteur et de l’abîme. Les figures sculpturales dans les régions arides et les zones frontalières deviennent des monuments symboliques et des représentants de l’invisible. Le voile est synonyme de dissimulation, de protection et de camouflage. Le site relief et les plis du tissu suggèrent des notions de divinité de divinité, d’héroïsme et d’inviolabilité. Cette série nous confronte à des espaces de transition – une allégorie de l’aspiration à la liberté et à la rédemption.

L’installation vidéo ACROSS (2022), créée pendant le séjour de l’artiste à Künstlerhaus Bethanien, nous confronte à une architecture de fenêtre brutaliste et à la vue d’un vaste ciel bordé de grappes de nuages en voie de dissolution. Le béton et l’air – ces deux matériaux ne pourraient pas être plus différents et pourtant, ils forment ici une entité harmonieuse qui évoque d’innombrables images, des Annonciations médiévales aux représentations de fenêtres du romantisme allemand, en passant par des scènes de films célèbres. romantisme allemand et des scènes de films célèbres. Toutes ces images Elles ont toutes un point commun : la fenêtre sert (de diverses manières) de seuil entre ce monde et le nôtre. sert (de diverses manières) de seuil entre ce monde et l’au-delà, qui non seulement sépare les deux mais établit également un contact entre eux. entre eux. L’œuvre d’art a été créée en collaboration avec le concepteur sonore Sören Schenk.

EXHIBITION SPACES
Kottbusser Straße 10
10999 Berlin
Entrée gratuite du mardi au dimanche de 14h00 à 19h00

 

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Poursuivant sa série de Repérages dans le secteur des arts visuels, Kultur | lx a organisé du 20 au 22 juillet 2022, en marge de la Biennale de Berlin, une série de rencontres avec des professionnels et acteurs berlinois du secteur des arts visuels. Le groupe a débuté son périple par une visite à Lisa Kohl, photographe et vidéaste luxembourgeoise en résidence à la Künstlerhaus Bethanien depuis le 1er Juillet.

 

Suite à un premier Repérage Arts visuels organisé à Kassel en juin, Kultur | lx a fléché son dispositif d’aides « Mobilité, recherche et développement de carrière » sur la ville de Berlin, proposant un soutien aux artistes qui souhaitaient défricher cette scène artistique ou y approfondir des relations existantes.  Durant 3 jours, les artistes et curateurs du Luxembourg étaient invités à rencontrer directeurs de lieux de résidences, galeristes et curateurs actifs à Berlin. Six artistes ont pu bénéficier de ce programme spécifique.

Des résidences à géométrie variable

La première rencontre a eu lieu à la Künstlerhaus Bethanien avec Christoph Tannert, directeur, et Valeria Schulte-Fischedick, curatrice et coordinatrice du programme international de résidences. La Künstlerhaus Bethanien GmbH, qui est la première résidence d’artiste en Allemagne (fondée en 1974), est depuis 2009 implantée dans une ancienne Lichtfabrik, à proximité de la station de métro Kottbussertor, au cœur du quartier de Kreuzberg. Elle a accueilli, depuis sa fondation dans l’ancien hôpital Bethanien, plus de 950 artistes, répartis dans une trentaine de studios.

Lisa Kohl, lauréate du programme de résidence à la Künstlerhaus Bethanien initié par le Focuna et repris en 2022 par Kultur | lx, nous avait ouvert son studio où elle prenait encore ses marques. Ce programme de 6 mois va lui permettre de développer son projet SHUTDOWN DREAMS | ANGELS IN FALL, de montrer son travail au cours d’une exposition collective qui ouvrira ses portes mi-septembre, de participer à des studio visites ou des journées portes ouvertes, et de bénéficier d’un article critique dans Be Magazin, un journal qui rassemble des essais critiques sur le travail des résidents, commissionnés par la Künstlerhaus Bethanien.

Le groupe a ensuite pu rencontrer Isabelle Parkes, coordinatrice du programme de résidences internationales Callies, un lieu qui a ouvert ses portes dans le quartier de Wedding en 2020, sous l’impulsion d’une artiste américaine vivant à Berlin. Ce second lieu accueille des artistes de tous horizons issus de pratiques allant de l’écriture à la performance, en passant par la danse et la musique. Callies est ouvert aux candidatures spontanées toute l’année et offre une grande flexibilité aux aspirants résidents.

Rebonds Allemagne-Luxembourg

L’un des temps forts pour nos 6 participants fut la rencontre avec Lidiya Anastasova, curatrice au Neuer Berliner Kunstverein (NBK) et directrice de la collection de l’artothèque du NBK, une collection empruntable par tout un chacun composée de 4.000 œuvres originales, de Marina Abramović à Victor Vasarely, en passant par Thomas Schütte, qui permet aux artistes basés à Berlin de bénéficier de commandes régulières, notamment dans le cadre d’éditions sérigraphiques. Lidiya avait participé aux studio visites du Focus Arts visuel de mai 2022 et rencontré un grand nombre d’acteurs culturels luxembourgeois.

Les six artistes ont aussi rendu visite à leurs compatriotes qui avaient une actualité à Berlin. Le 20 juillet, Catherine Lorent donnait au Kunstverein Tiergarten Berlin un entretien autour de la question du genre dans le domaine artistique dans le cadre de son exposition Relegation ~ via. Voice:over II. Tandis que le 22 juillet, Eric Mangen inaugurait à la galerie Jarmuschek + Partner, une exposition en duo avec l’artiste ukrainien Artjom Chepovetskyy.

Enfin, la Biennale de Berlin, orchestrée cette année par l’artiste Kader Attia (FR), constituait la toile de fond de ces rencontres. La 12e Biennale prend ses quartiers dans des institutions et musées d’art contemporain mais aussi dans des lieux informels. Son titre Still present!, invitait à considérer les traumatismes individuels et sociétaux sous l’angle de la Réparation – celle des objets et des individus, mais aussi celle du temps et de l’histoire. Les expositions visitées formaient un ensemble cohérent et riche, reflétant parfaitement l’engagement de l’équipe artistique impliquée dans le projet. Après la documenta, une tout autre manière de placer l’art en prise directe avec des engagements sociétaux, qui fut une source d’inspiration et de réflexion pour le groupe.

Le prochain Repérage Arts visuels aura lieu durant les journées professionnelles de la Biennale de Lyon les 12 et 13 septembre.